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Cycle de dรฉveloppement
Phase sexuรฉe
Lors dโun repas sanguin sur un individu infectรฉ, lโanophรจle femelle ingรจre les diffรฉrents stades du parasite. Les gamรฉtocytes mรขles et femelles parvenus dans lโestomac du moustique se transforment en gamรจtes. Le gamรจte mรขle subit un processus dโexflagellation ร la suite duquel la fรฉcondation du gamรจte femelle par ce dernier devient possible. Il en rรฉsulte un zygote mobile appelรฉ ookinรจte. Lโookinรจte mature traverse dโabord la matrice pรฉritrophique, puis lโรฉpithรฉlium intestinal avant de se diffรฉrencier en oocystes vรฉgรฉtatives ร la membrane basale de lโรฉpithรฉlium. Une division mรฉiotique suivie de plusieurs mitoses aboutit au dรฉveloppement de sporoblastes, puis de sporozoรฏtes aprรจs 10 ร 14 jours. Lโรฉclatement de lโoocyste libรจre des sporozoรฏtes qui gagnent les glandes salivaires du moustique oรน ils pourront รชtre ร nouveau injectรฉs chez lโhomme avec la salive lors dโune nouvelle piqรปre (5).
Phase asexuรฉe
A lโoccasion dโune piqรปre infestante, lโanophรจle femelle inocule ร lโhomme des sporozoรฏtes. Ces derniers restent pendant une trentaine de minutes dans la peau, la lymphe et le sang. Beaucoup sont dรฉtruits par les macrophages mais certains parviennent ร gagner le foie. Ils pรฉnรจtrent dans les hรฉpatocytes pour y effectuer une multiplication asexuรฉe et se transformer en schizontes prรฉ-รฉrythrocytaires ou ยซcorps bleus ยป.
Au bout de 14 jours de maturation, lโhรฉpatocyte รฉclate conduisant ร la libรฉration de mรฉrozoรฏtes prรฉ-รฉrythrocytaires. La schizogonie hรฉpatique est unique dans le cycle, la cellule hรฉpatique ne pouvant รชtre infectรฉe que par des sporozoรฏtes.
Les mรฉrozoรฏtes gagnent alors le sang pour infecter les globules rouges et former des schizontes รฉrythrocytaires. Avec lโรฉclatement du globule rouge il y a la libรฉration de mรฉrozoรฏtes รฉrythrocytaires. Cette phase dure 48 heures. Elle est responsable de fiรจvres rythmiques caractรฉristiques dues ร la libรฉration dโantigรจnes et ร une hรฉmolyse.
Aprรจs quelques cycles รฉrythrocytaires, certains mรฉrozoรฏtes subissent pendant une dizaine de jours une maturation avec diffรฉrenciation sexuรฉe en gamรฉtocytes mรขles et femelles.
Vecteurs
Les vecteurs du paludisme humain appartiennent au phylum des Arthropoda, au sous phylum des Tracheates ร la classe des Insectes, ร lโordre des Diptera, ร la famille des Culicidae et au genre Anopheles.
En Afrique tropicale, 14 espรจces dโanophรจles sont vecteurs, dont les 5 principaux sont: A. gambiae s.s, A. arabiensis, A. funestus, A. nili, A. moucheti (66).
La durรฉe de vie dโun anophรจle adulte se situe autour dโune semaine ร 10 jours pour un mรขle et de 2 ร 4 semaines pour une femelle en rรฉgion tropicale. Outre lโabsorption de jus sucrรฉ, la femelle fรฉcondรฉe a besoin dโun repas sanguin tous les 2 ร 3 jours pour le cycle gonotrophique (maturation des ลufs). Elle trouve dans ce repas les รฉlรฉments protรฉiques nรฉcessaires au dรฉveloppement des ovocytes.
Modalitรฉs de la transmission
La piqรปre dโanophรจle femelle hรฉmatophage infestรฉe est le principal mode de transmission de Plasmodium. Au cours de leur repas sanguin, elles injectent leur salive riche en sporozoรฏtes ร lโhรดte. Les parasites peuvent aussi se transmettre par voie placentaire de la mรจre au fลtus (paludisme congรฉnital), par une seringue souillรฉe ou par transfusion sanguine (paludisme post transfusionnel) mais ce dernier moyen de transmission est assez rare.
Rรฉpartition gรฉographique
Le paludisme est essentiellement retrouvรฉ dans la zone intertropicale, sur toute lโรฉtendue de lโAfrique subsaharienne et, ร une moindre extension lโAfrique australe, lโAsie du sud-est, les รฎles du Pacifique, lโInde et lโAmรฉrique centrale et du sud (figure 3). Plasmodium falciparum est lโespรจce prรฉdominante dans les pays endรฉmiques ร lโexception de lโInde et de lโAmรฉrique du Sud oรน P. vivax est plus frรฉquent. P. ovale est essentiellement retrouvรฉ en Afrique de lโOuest (59).
MANIFESTATIONS CLINIQUES
Formes simples
Accรจs primo invasion
Le dรฉlai dโapparition des signes cliniques aprรจs la piqรปre infectante varie entre 7 et 14 jours. Les signes cliniques retrouvรฉs sont : une fiรจvre avec une tempรฉrature corporelle supรฉrieure ร 39ยฐC, des frissons, sueurs, cรฉphalรฉes, myalgies etcโฆ
Accรจs simples intermittents
Ils se manifestent par des frissons, chaleurs, sueurs. Accรจs irrรฉgulier se rรฉpรฉtant tous les 2 jours dโoรน le nom de fiรจvre tierce maligne ร P. falciparum.
Dans le cas des autres Plasmodium responsables de paludisme humain, il est notรฉ une fiรจvre rรฉguliรจre correspondant ร une schizogonie de 48 h dโoรน le nom de Fiรจvre tierce bรฉnigne pour P. vivax et P. ovale ; une fiรจvre rรฉguliรจre correspondant ร la schizogonie de 72h dโoรน le nom de Fiรจvre quarte pour P. malariae.
Ces accรจs sโaccompagnent dโune splรฉnomรฉgalie qui est le tรฉmoin de la prรฉmunition ; sa prรฉsence et son degrรฉ chez les enfants de moins de 10 ans constitue un des marqueurs du niveau dโendรฉmie palustre (indice splรฉnique) (76).
Formes graves
Accรจs pernicieux ou neuropaludisme
Il constitue le grand drame du paludisme ร P. falciparum. Cette encรฉphalopathie aigue fรฉbrile rรฉsulte dโune intense multiplication des parasites dans les capillaires cรฉrรฉbraux et notamment intracรฉrรฉbraux. Le dรฉbut de lโaccรจs pernicieux est souvent brutal, foudroyant un sujet en pleine santรฉ qui, en quelques heures, sombre dans le coma. La fiรจvre atteint 40ยฐC et mรชme 42ยฐC dans prรจs dโun cas sur trois. Le coma est dโintensitรฉ variable : du coma simple au coma carus. Lโรฉvolution de lโaccรจs pernicieux dรฉpend de la rapiditรฉ et de la qualitรฉ du traitement. Non traitรฉ, il est presque toujours fatal en 2 ร 3 jours. Rapidement et correctement traitรฉ, la guรฉrison survient sans sรฉquelles. Selon lโOMS un paludisme est considรฉrรฉ comme grave en cas de prรฉsence de formes asexuรฉes รก la microscopie associรฉs รก au moins un des critรจres cliniques ou biologiques de gravitรฉ requis (21).
Paludisme viscรฉral รฉvolutif
Il sโagit dโune manifestation chronique atteignant prรฉfรฉrentiellement lโenfant vivant en zone dโendรฉmie ou lโadulte non prรฉmuni, soumis ร des inoculations rรฉpรฉtรฉes. Le tableau clinique associe : une anรฉmie importante (avec pรขleur, dyspnรฉe, asthรฉnie, souffle anorganique et ลdรจmes), une splรฉnomรฉgalie importante, une fiรจvre tournant autour de 38ยฐC avec parfois des poussรฉes thermiques plus importantes et, chez lโenfant, un retard staturo-pondรฉral. Le parasite est retrouvรฉ dans le sang pรฉriphรฉrique du malade mais la parasitรฉmie peut รชtre faible et le diagnostic difficile (77).
IMMUNITE ANTIPALUSTRE ET VACCINS
Lโimmunitรฉ antipalustre est un facteur important dans la prรฉvention du paludisme, en particulier chez les adultes dans les zones de transmission modรฉrรฉe ร intense. Cette immunitรฉ se dรฉveloppe aprรจs des annรฉes dโexposition et, bien quโelle ne confรจre pas une protection totale et permanente, elle rรฉduit la survenue des signes cliniques et les complications graves. Encore mal connus, les mรฉcanismes de protection et dโacquisition de cette immunitรฉ font certainement intervenir les diffรฉrents รฉlรฉments de lโimmunitรฉ innรฉe et acquise (10-111).
Les progrรจs vers la mise au point d’un vaccin antipaludique nรฉcessitent une meilleure comprรฉhension des mรฉcanismes immunitaires qui contribuent ร la protection naturelle des individus vivant dans les zones endรฉmiques. Des รฉtudes sรฉro-รฉpidรฉmiologiques ont trouvรฉ des associations entre les rรฉponses d’anticorps ร des antigรจnes spรฉcifiques de Plasmodium falciparum et la protection contre une maladie clinique. Plusieurs mรฉcanismes mรฉdiรฉs par les anticorps limitent la multiplication des parasites, notamment l’inhibition de l’invasion รฉrythrocytaire, l’inhibition de la libรฉration des mรฉrozoรฏtes, la destruction des parasites intracellulaires et la destruction des globules rouges infectรฉs (90).
Dans le contexte du dรฉveloppement de vaccins, les antigรจnes prรฉsentant une diversitรฉ restreinte prรฉsentent un intรฉrรชt particulier. Certains dโentre eux ont permis la crรฉation de candidats vaccins sรฉrieux dont le RTS, S qui cible la protรฉine circumsporozoรฏte (CSP). Ce candidat vaccin a dรฉmontrรฉ une efficacitรฉ de 45,7% sur 18 mois contre toute maladie clinique dans une รฉtude de phase III chez des enfants africains (65).
Ces chiffres encourageants ont permis ร lโOMS dโannoncer la mise en place de projets pilotes dans trois pays dโAfrique sub-saharienne concernant le premier vaccin antipaludique. Il sera รฉvaluรฉ en tant quโoutil complรฉmentaire ร lโarsenal de mesures recommandรฉes par lโOMS en matiรจre de prรฉvention, de diagnostic et de traitement du paludisme(83).
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
Prรฉlรจvement
Le prรฉlรจvement sโeffectue au niveau de lโannulaire (ou pour le tout petit enfant, au niveau du gros orteil ou du talon) prรฉalablement dรฉsinfectรฉ ร lโalcool. On pique la zone sรฉlectionnรฉe ร lโaide dโune lancette stรฉrile. On presse la pulpe du doigt jusquโร obtenir une grosse goutte de sang que lโon dรฉpose au milieu dโune lame. Cette goutte de sang sera utilisรฉe pour rรฉaliser lโune des techniques de diagnostic par microscopie optique (41).
Microscopie optique
Frottis Mince (FM)
Laisser sรฉcher les รฉtalements. Lorsquโils sont secs, fixer et colorer le frottis mince selon la mรฉthode conventionnelle en faisant attention au pH du colorant ; un pH lรฉgรจrement alcalin (pH= 7,2) est recommandรฉ. Une coloration acide pourrait empรชcher la mise en รฉvidence des parasites. Un meilleur rรฉsultat est obtenu avec le colorant de Giemsa diluรฉ (1/20).
Lโobservation se fait au microscope ร lโobjectif x100. La lecture du frottis mince permet le diagnostic dโespรจces en se fondant sur les caractรฉristiques spรฉcifiques de lโespรจce plasmodiale (3).
Goutte รฉpaisse (GE)
Elle se prรฉpare par รฉtalement dโune goutte de sang dโun centimรจtre de diamรจtre environ, au milieu dโune lame porte-objet en effectuant des mouvements en spirale ร lโaide du coin dโune autre lame. Aprรจs sรฉchage, une dรฉshรฉmoglobinisation ร lโeau et une coloration au May Grunwald Giemsa sont effectuรฉes. Lโexamen microscopique permet de dรฉtecter les trophozoรฏtes qui apparaissent avec un contour cytoplasmique bleu et une chromatine rouge foncรฉ.
Autres mรฉthodes directes de diagnostic du paludisme
Quantitative Buffy Coat (Q.B.C Malariaยฎ)
Il est basรฉ sur la centrifugation du sang recueilli sur tube capillaire contenant de lโacridine. Aprรจs la centrifugation, lโinterface entre les globules blancs et les globules rouges est examinรฉe au microscope ร fluorescence et lโADN des parasites se lie ร lโacridine orange. Cet ADN, se prรฉsente alors au microscope sous forme de taches brillantes.
Cette technique apparaรฎt plus sensible que la GE et le frottis, cependant lโidentification des espรจces demeure difficile et son coรปt est prohibitif. (8)
Loop mediated isothermal amplification (LAMP)
La technique LAMP est basรฉe sur la dรฉtection des acides nuclรฉiques elle prรฉsente un vรฉritable intรฉrรชt dans le diagnostic du paludisme et plus particuliรจrement dans un cadre qui a pour objectif lโรฉlimination du paludisme. Elle diffรจre de la PCR classique en plusieurs points :
– Ne nรฉcessite pas de changement cyclique de tempรฉrature (64)
– Une rรฉaction positive se traduit par la formation dโun prรฉcipitรฉ de pyrophosphate de magnรฉsium pouvant รชtre dรฉtectรฉ visuellement par turbidimรฉtrie (64) ou par lโutilisation dโun indicateur ร base dโions mรฉtalliques tels que la calcรฉine (103), le bleu dโhydroxynaphtol (32) ou le pico-green (108). Depuis sa premiรจre description en 2001(64), de nombreuses recherches ont รฉtรฉ effectuรฉes dans le but dโadapter la technique LAMP au diagnostic du paludisme en utilisant de lโADN de P. falciparum extrait de faรงon grossiรจre ร partir de sang total (90), ou en utilisant une mรฉthode rapide par รฉbullition et centrifugation (65).
Tests de Diagnostic Rapide (TDR)
Le test repose sur la dรฉtection d’antigรจnes parasitaires dans le sang lysรฉ en utilisant le principe de lโimmunochromatographie. Il se prรฉsente gรฉnรฉralement sous diverses formes; Jauge, bandelette de test ou mรชme cassette contenant des anticorps monoclonaux capables de dรฉtecter (formant un complexe antigรจne / anticorps) des antigรจnes parasitaires (109). Ils sont facilement dรฉployรฉs dans la plupart des pays endรฉmiques, et la conservation se fait ร tempรฉrature ambiante.
Trois antigรจnes sont actuellement utilisรฉs dans cette technique: la protรฉine II riche en histidine de P. falciparum (PfHRP-II), la lactate dรฉshydrogรฉnase plasmodiale (pLDH) et l’aldolase plasmodiale.
Test de dรฉtection de lโHistidin Rich Protein 2 (HRP-2)
Cโest un test rapide, manuel et spรฉcifique de P. falciparum. Il est basรฉ sur la dรฉtection de lโHRP-2 qui est une glycoprotรฉine spรฉcifique de P. falciparum. Il sโagit dโun antigรจne soluble dont la sรฉcrรฉtion est constante tout au long du cycle รฉrythrocytaire du parasite (Desjardin et al. 1979).
Test de dรฉtection de la lactico dรฉshydrogรฉnase plasmodiale
Le test OptiMalยฎ est constituรฉ dโun panneau dโanticorps monoclonaux dรฉveloppรฉ ร partir des รฉrythrocytes infectรฉs par P. falciparum qui peuvent se lier ร la pLDH active. La pLDH ( Lactate Dรฉshydrogรฉnase Plasmodiale) est une enzyme glycolytique soluble exprimรฉe ร des niveaux รฉlevรฉs aux stades asexuรฉs des parasites du paludisme. Elle est trouvรฉe chez chacune des cinq espรจces humaines de Plasmodium. Lโactivitรฉ de la pLDH est corrรฉlรฉe avec le niveau de parasitรฉmie trouvรฉ dans les cultures in vitro de parasites et dans le plasma des patients infectรฉs, diagnostiquรฉs par la microscopie (Hernandez et al. 2001).
TRAITEMENT
Tout cas de paludisme doit รชtre confirmรฉ par un test biologique et avant de choisir la stratรฉgie thรฉrapeutique ร mettre en ลuvre, il convient de dรฉterminer si le patient est atteint dโune forme compliquรฉe ou simple.
Traitement du paludisme simple
Est considรฉrรฉ comme paludisme simple, tout cas de fiรจvre sans signes de gravitรฉ avec une confirmation biologique (TDR ou GE/FM).
LโOMS recommande dโutiliser les associations thรฉrapeutiques ร base dโartรฉmisinine (CTA) pour traiter les cas de paludisme simple ร P. falciparum (4,80,85).
Au Sรฉnรฉgal, les diffรฉrentes CTA recommandรฉes pour le traitement du paludisme simple sont les suivantes:
– Artรฉmรฉther + Lumรฉfantrine,
– Artรฉsunate + Amodiaquine,
– Dihydroartรฉmisinine- Pipรฉraquine phosphate
Traitement du paludisme grave et compliquรฉ
En cas de paludisme grave, il est essentiel quโun traitement antipaludique efficace par voie parentรฉrale soit administrรฉ. Les mรฉdicaments recommandรฉs par le PNLP pour la prise en charge du paludisme grave sont la quinine, lโartรฉsunate et lโartรฉmรฉther injectable.
PROPHYLAXIE
Cโest un ensemble de mesures et dโactions destinรฉes ร รฉviter lโinfestation et/ou la survenue de la maladie. Les initiatives portent essentiellement sur la lutte anti-vectorielle et la protection de lโhomme sain.
Chimioprophylaxie
Elle a pour but de prรฉvenir le paludisme chez un sujet sain. Elle est compliquรฉe par lโexistence de rรฉsistances aux diffรฉrents antipaludiques avec une frรฉquence et une intensitรฉ variable selon les zones de transmission. Le choix des molรฉcules sera donc fonction de la chimiosensibilitรฉ des souches plasmodiales locales. Elle sโadresse aux femmes enceintes, aux enfants et aux sujets non immuns effectuant un voyage en zone dโendรฉmie. Chez la femme enceinte, le traitement prรฉventif intermittent se fait avec la sulfadoxine-pyrimรฉthamine en raison dโune dose aux 2e et 3e trimestres. Chez les enfants il sโagit de prรฉvention saisonniรจre avec la sulfadoxine-pyrimรฉthamine et lโamodiaquine. Dโautres molรฉcules sont utilisรฉes pour les sujets non immuns en zone dโendรฉmie.
Lutte anti-vectorielle
Elle repose essentiellement sur la lutte contre le stade adulte de lโanophรจle. La lutte contre les insectes adultes, ร part le dรฉsherbage des alentours domiciliers, est surtout chimique et les produits les plus utilisรฉs sont les pyrรฉthrines (Yotoxยฎ), les carbamates (Baygonยฎ), les organophosphorรฉs (Malathionยฎ), les organochlorรฉs (DDT, Dieldrine)โฆetc. Ces produits sont utilisรฉs en pulvรฉrisation ou en application sur les moustiquaires.
Principaux antigรจnes de Plasmodium
Antigรจnes des stades prรฉ-รฉrythrocytaires
Circum Sporozoite Protein (CSP)
La CSP est considรฉrรฉe comme l’antigรจne principal ร la surface des sporozoรฏtes de P. falciparum. Les รฉpitopes trouvรฉs sur cet antigรจne rรฉagissent avec des anticorps qui inhibent l’invasion des hรฉpatocytes par les sporozoรฏtes et induisent des rรฉponses cellulaires qui dรฉtruisent les cellules hรฉpatiques infectรฉes par les sporozoรฏtes (47,82). La CSP induit aussi une rรฉponse immunitaire de type cellulaire. Elle comporte 3 รฉpitopes de lymphocytes T connus : un รฉpitope de cellules T CD4+ trรจs variable en amont du domaine de la thrombospondine (35), un รฉpitope de cellules T CD8+ trรจs variable ร lโintรฉrieur du domaine de la thrombospondine (49) et un รฉpitope dit ยซ universel ยป conservรฉ des cellules T CD4+ ร lโextrรฉmitรฉ C-terminale de la protรฉine (95).
Liver Stage Antigen 1 (LSA-1)
Lโantigรจne du stade hรฉpatique de Plasmodium falciparum -1 (LSA-1) est spรฉcifiquement exprimรฉ par les stades hรฉpatiques (34), contrairement aux autres antigรจnes prรฉ-รฉrythrocytaires identifiรฉs. Cโest une protรฉine de 230 kDa de poids molรฉculaire et elle possรจde un grand domaine central de rรฉpรฉtition dโacides aminรฉs (jusquโร 86 rรฉpรฉtitions dโune sรฉquence 17 bis) flanquรฉ de domaines non-rรฉpรฉtitifs (25,43,67).
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE PALUDISME
I. HISTORIQUE
II. EPIDEMIOLOGIE DU PALUDISME
II.1. Agents pathogรจnes
II.1.1. Taxonomie
II.1.2. Morphologie
II.1.3. Cycle de dรฉveloppement
II.1.3.1. Phase sexuรฉe
II.1.3.2. Phase asexuรฉe
II.2. Vecteurs
II.3. Modalitรฉs de la transmission
II.4. Rรฉpartition gรฉographique
III. MANIFESTATIONS CLINIQUES
III.1. Formes simples
III.1.1. Accรจs primo invasion
III.1.2. Accรจs simples intermittents
III.2. Formes graves
III.2.1. Accรจs pernicieux ou neuropaludisme
III.2.2. Paludisme viscรฉral รฉvolutif
IV. IMMUNITE ANTIPALUSTRE ET VACCINS
V. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
V.1. Prรฉlรจvement
V.2. Microscopie optique
V.2.1. Frottis Mince (FM)
V.2.2. Goutte รฉpaisse (GE)
V.3. Autres mรฉthodes directes de diagnostic du paludisme
V.3.2. Loop mediated isothermal amplification (LAMP)
V.4. Tests de Diagnostic Rapide (TDR)
V.4.1. Test de dรฉtection de lโHistidin Rich Protein 2 (HRP-2)
V.4.2. Test de dรฉtection de la lactico dรฉshydrogรฉnase plasmodiale
VI. TRAITEMENT
VI.1. Traitement du paludisme simple
VI.2. Traitement du paludisme grave et compliquรฉ
VII. PROPHYLAXIE
VII.1. Chimioprophylaxie
VII.2. Lutte anti-vectorielle
VIII. Principaux antigรจnes de Plasmodium
VIII.1. Antigรจnes des stades prรฉ-รฉrythrocytaires
VIII.1.1. Circum Sporozoite Protein (CSP)
VIII.1.2. Liver Stage Antigen 1 (LSA-1)
VIII.2. Antigรจnes des stades รฉrythrocytaires
VIII.2.1. Merozoite Surface Protein 1 (MSP-1)
VIII.2.2. Apical Membrane Antigen 1 (AMA-1)
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL EXPERIMENTAL
I. METHODOLOGIE
I.1. Cadre dโรฉtude
I.2. Population dโรฉtude
I.2.1. Critรจres dโinclusion
I.2.2. Critรจres de non inclusion
I.2.3. Prรฉlรจvement des รฉchantillons
I.3. Sรฉrologie multiplex avec le systรจme Magpixยฎ
I.3.1. Description du systรจme
I.3.2. Principe de la sรฉrologie multiplex basรฉe sur les billes
I.3.3. Mode opรฉratoire
II.1. Caractรฉristiques de la population dโรฉtude
II.2. Frรฉquence des infections palustres :
II.3. Prรฉvalence des anticorps
II.4 Prรฉvalence des anticorps selon lโรขge
II.5. Prรฉvalence des anticorps selon lโinfection palustre
III. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES
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