IL EST NECESSAIRE DE REMETTRE EN QUESTION L’IMAGE DES SAPEURS-POMPIERS

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Les temporalités de métier

Il n’existe pas de définition scientifique universelle du temps (Lallement, 1998)9. On peut cependant décrire l’évolution de la conception de la notion de « temporalité » dans l’histoire scientifique.
Pour Saint-Auguste, le temps est « une image mobile de l’immobile éternité » (Chevalier, Cheerbrant, 1982)10. Cette définition fait appel aux concepts de présent et d’éternel au sein desquels évolue « l’être » qui constate le présent et anticipe l’avenir (Grossin, 1974)11. Le temps prend alors un aspect matériel et devient une matière mesurable. Le Goff (1977)12 explique comment le temps est de ce fait devenu un instrument de commerce. C’est à ce moment que le temps et le travail se sont unis dans le but de mesurer la durée du travail. C’est ainsi qu’un temps de main d’œuvre peut aujourd’hui être calculé et financièrement estimé. Le temps a alors pris une réelle valeur marchande qui est partie intégrante de la valeur du travail, ou de la « valeur travail » (Marx, 1967)13. Le temps naturel est ainsi devenu un temps de la vie sociale (Mercure, 1995)14, et il s’opère le passage d’un temps qui est donné à un temps, qui est marchandise, c’est par là même qu’émerge le temps de travail. Se pose alors la question de la mesure de ce temps de travail (Marchand, 1992)15. C’est la question qui nous intéresse en particulier au sujet des sapeurs-pompiers : comment mesurer leur temps de travail ? Au fond, nous verrons qu’il est impossible de le distinguer de leur temps libre : le pompier est en permanence un secouriste.
Au fond, le cas des sapeurs-pompiers nous pousse à distinguer la définition classique du « temps de travail », calculé, planifié, quantifié, chiffré ; d’une définition moins précise, « des temporalités de métier », dans laquelle vie privée et vie professionnelle se mêlent, dans laquelle les opérateurs partagent en permanence leurs activités, autant dans la sphère professionnelle que dans le cadre privé, dans laquelle l’activité de travail est un « hobby » et la vie privée la scène permanente d’un engagement personnel dans le don de soit pour secourir autrui.

Le « métier » de sapeur-pompier

Certes, 85% des pompiers en France sont des volontaires, des civils qui exercent le secourisme en parallèle de leur activité professionnelle, durant leur temps de repos, ou en accord avec leur employeur. Mais être sapeur-pompier n’en est pas moins un métier. Pour devenir pompiers volontaires, les candidats doivent suivre une formation qui peut s’étaler sur plusieurs années, et doivent ensuite suivre l’apprentissage « sur le tas », sur le terrain, tout aussi pesant. Par ailleurs, les candidats au volontariat doivent avoir une certaine « attirance » pour le secourisme. La pression morale que cela impose ne permet pas d’être pompier sans un certain goût, une certaine passion, mais aussi une certaine connaissance et un recul indispensable face aux situations délicates qui peuvent se présenter.
Une fois les candidats confirmés comme sapeurs-pompiers (volontaires ou professionnels), l’apprentissage du métier continue. Le métier de pompier se perfectionne au quotidien, les agents sont en formation continue, les techniques évoluent en permanence. Être pompier implique de se maintenir à niveau, au risque de mettre en péril la sécurité des usagers ou des collègues. Puis le métier de sapeur-pompier est aussi une question de savoir-faire, les agents improvisent à chaque intervention, plus ou moins, selon la particularité de la mission à accomplir. Il faut savoir adapter les moyens et les hommes aux situations, mais aussi inventer de nouveaux moyens, de nouvelles techniques, donner des consignes à la hâte à des civils pour qu’ils prêtent main-forte, pour que l’objectif, en général urgent, soit atteint : intervenir. Le cas des sapeurs-pompiers nous fait prendre du recul sur l’activité de travail, nous interroge sur la distinction entre travail et métier. On ne peut pas « faire le travail » de pompier, « on est » pompier, c’est un métier.

Une identité de métier liée aux temporalités

D’après Claude Dubar (1996)16, la construction d’une identité de métier présuppose une forme de relation subjective entre l’individu et son activité professionnelle. Cette relation permet d’après lui la régularité d’une certaine « auto-confirmation » de son évolution, conçue comme la maîtrise d’une spécialité toujours plus ou moins vécue comme un art. Mais cette construction identitaire professionnelle suppose également des confirmations que l’auteur qualifie d’objectives, car elles sont issues d’une « communauté professionnelle » dotée de ses propres instruments de légitimation. Il décrit la persistance à travers toute l’histoire industrielle du « phénomène corporatiste » (Segrestin, 1985) comme le témoignage de l’identité de métier. Car étant constitutive des « communautés pertinentes d’action collective » -notamment syndicale-, elle s’est révélée capable de résister et de se reproduire à travers toutes les formes de rationalisation du travail des entreprises. D’après Dubar, l’identité de métier représente sans doute historiquement une des formes d’articulation les plus solides entre l’identité pour soit –à travers le schème de l’apprentissage, impliquant la progression apprenti/compagnon/maître (Ariès, 1973), et la transmission d’une culture de métier à travers les générations17- et l’identité pour autrui –à travers le modèle des relations professionnelles fondées sur la régulation conjointe des organisations patronales et syndicales (Reynaud, 1989)- qu’elle représente une imbrication stable de la transaction subjective, permettant un développement « auto-confirmé » de l’identité, et de la transaction objective, permettant un développement autonome.
Voir sur ce point les analyses de Zarca B. mettant cette transmission au cœur de l’identité de groupe et l’interprétant comme « trame symbolique du processus d’identification » (1988, p.267). Voir aussi les analyses de Delbos et Jorion (1984).
Ainsi, et de manière d’abord assez générale, pour Dubar (1997)18 les identités professionnelles, reconstruites inductivement par les sociologues, constituent non seulement des manières de vivre (et de dire) le travail et de lui donner un sens, mais aussi des façons de raconter et d’anticiper le cycle de vie professionnelle, socialement conditionné par l’origine sociale, la formation initiale et la trajectoire antérieure. Ancrées dans des formes
collectives » de division du travail, on peut alors penser que les identités professionnelles des sapeurs pompiers sont aussi au cœur des processus « individuels » (de construction, crise et reconstruction) de définition et reconnaissance de soi. La description de l’identité de métier que fait Dubar est une définition, alors d’autres littératures traitant de la notion d’identité professionnelle proposent de placer la question dans un débat social.
La manière de voir l’identité professionnelle exposée par Dominique Huez (1997)19 est en effet différente. L’auteur remarque que condamné au « moins-disant » au sens propre, le salarié doit réprimer ses aspirations et ses revendications. Il y a atteinte à l’image de soi pour l’opérateur. L’auteur soulève le problème délicat de la reconnaissance professionnelle, de sa carence, de la gêne que suscite son expression. Faute de perspectives de transformation en lesquelles ils pourraient croire, les salariés seraient aujourd’hui beaucoup plus vulnérables au risque de « décompensation psychiatrique » (Huez, 1997, p.214-221). Même si, répondant toujours à l’appel des usagers, les pompiers n’ont pas l’air atteints par ce type de phénomène, ils ne sont pas à l’abri, les formateurs et les cadres dirigeants affirment en effet qu’il est de plus en plus difficile de recruter des volontaires, le nombre de candidats est en chute constante. Par ailleurs, les pompiers professionnels multiplient ces dernières années les manifestations publiques et autres grèves pour exprimer certains mécontentements (mise en place des 35 heures, paiement des heures supplémentaires, reconnaissance de la profession comme « métier à risque »…). Les sapeurs-pompiers se manifestent, revendiquent, mais en réalité, toutes leurs actions sont liées à la gestion de leur temps de travail : par exemple, se faire officiellement reconnaître comme « métier à risque » est en fait une voie pour obtenir un régime particulier en matière d’âge de départ à la retraite. Le moment de la revendication des pompiers correspond en effet à la mise en place d’une loi allongeant de deux années la durée de travail avant retraite. Les pompiers obtiendront finalement cette reconnaissance, mais sa forme ne leur permettra pas de bénéficier d’un régime particulier de retraite.
Nous pensons donc que l’identité de métier des sapeurs-pompiers est intimement liée à leur manière de concevoir les temporalités d’activité, sociales, et professionnelles. Les pompiers volontaires « donnent » de leur temps pour secourir les autres, ils en retirent une certaine reconnaissance sociale, une certaine satisfaction personnelle, mais aucun ne le fait expressément pour l’indemnité financière (symbolique) que cela procure. Notre thèse suppose que la profession de sapeur-pompier implique une identité temporelle de métier.
Demazière (2006, p. 131)20, confirme cette idée d’identité temporelle de métier avec une étude sur la manière dont les chômeurs perçoivent les temporalités liées à leur situation :
Certes, on pourrait avancer que les temporalités intersubjectives constituent des ressources que le chômeur, qui vit dans l’incertitude face à l’avenir, doit combiner pour construire son rapport personnel aux temps sociaux. Mais ce travail social sur le temps des chômeurs se déroule dans des situations et contextes éparpillés et dissociés les uns des autres, de sorte qu’il force le chômeur, d’autant plus que des jugements contradictoires convergent vers lui, donner une cohérence à une épreuve temporelle éclatée. Il comporte aussi tous les risques d’une déstabilisation des repères temporels, et non d’un réagencement qui impliquerait d’ailleurs un travail normatif qui ne peut se faire par les seules interactions auxquelles participent les chômeurs.
Il s’agit bien sûr d’un cas d’étude éloigné des sapeurs-pompiers et de leur identité professionnelle, mais on comprend que le chômeur vit un état de crise, certes relatif, mais dans lequel il doit « re-construire » une logique temporelle par lui-même, accepter des durées d’attente, incertaines, l’incertitude aussi d’être recruté, accepter des contrats de travail « précaires » dans lesquels la durée n’est pas garantie… La situation de chômeur est clairement liée à la gestion individuelle des temporalités sociales, personnelles, et professionnelles. Être chômeur implique de gérer son temps, mais aussi de savoir lui donner un sens, une logique, une légitimité. Nous pensons qu’il en est de même pour les sapeurs-pompiers. Certes, ils sont confrontés à des risques différents, mais revêtir la tenue de pompiers place les opérateurs dans un état d’alerte, latente ou manifeste, qui fait penser à la situation de crise du chômeur : il faut être en attente, prêt à agir, et il y a les incertitudes, on ne sait pas combien de temps il faut attendre l’intervention, quelle va être la mission, combien de temps va-t-elle durer, les temporalités sont extrêmement extensibles, l’attente peut paraître infinie, les temps de repos inexistants, et les interventions de secours peuvent durer des jours. Dans une démarche autant collective qu’individuelle, les sapeurs-pompiers intègrent ces données temporelles, contraignantes pour les profanes, ils les organisent, en font des avantages, une source de fierté, ils se les approprient, bref ils en font leur identité ; une identité sans doute indispensable à la prise en charge des missions de secourismes, parfois difficiles, mais toujours urgentes.

La nécessité de vivre avec les agents

Le travail de recherche que nous avons entrepris avec les pompiers ne propose pas un discours « essayiste ». Il ne repose pas sur des « impressions » spontanées, des perceptions sociales non méthodiques et sélectives. Il se fonde plutôt sur une saisie précise, systématique, méthodique, des faits sociaux étudiés. La réalisation d’une enquête sociologique suppose en effet le recueil de données de natures très diverses, aussi bien qualitatives (entretiens, observations…) que quantitatives (questionnaires, statistiques…), et leur analyse rigoureuse. Mais dans l’ensemble, il faut souligner que notre approche méthodologique s’inscrit dans la tradition des enquêtes ethnographiques.

Des méthodes ethnographiques pour se familiariser avec les pompiers

Notre approche du métier de pompier, notre travail de terrain, s’apparente aux démarches de l’enquête ethnographique (Beaud, Weber ; 1997)57. Nous avons en effet cherché à passer le plus de temps possible avec les pompiers, avec de longues périodes de présence dans les centres de secours, nous avons essayé d’établir des relations de proximité et de confiance avec certains enquêtés, pour les écouter et travailler avec eux. En effet, nos enquêtes n’ont pas été de simples visites, ponctuelles, et ponctuées d’enregistrements de témoignages. Grâce à ce travail de présence avec les enquêtés, cette méthodologie permet ainsi de rendre familier ce qui paraît inconnu. Cependant, cette démarche ne fait pas que « rapprocher le lointain ». Par un long travail de description-interprétation, elle dévoile aussi toute la complexité des pratiques sociales étudiées, pratiques qui paraissent souvent ordinaires, allant de soi, sans intérêt. Par ailleurs, ce type de démarche méthodologique tente d’être objectif, sans jugements de valeur. Il permet en effet de croiser divers points de vue sur l’objet. Dans la lignée de cette tradition anthropologique (Mauss, 1947 ; Malinowski, 1963 ; Goffman, 1968 ; Becker, 1985 ; Bourdieu, 1993), nous avons tenté de donner la parole à tous les sapeurs-pompiers, sans distinction de fonction ou de position hiérarchique.

Multiplier les types de données pour saisir une profession complexe

Il y avait des grèves chez les pompiers. Alors, nous avons commencé par un premier entretien avec un agent, juste pour savoir ce qui se passait, un « entretien exploratoire ». Puis nos recherches ont pris de l’ampleur, les « problèmes » des pompiers se sont dévoilés les uns après les autres. Chaque entretien, chaque évènement, a mis en évidence un nouvel élément de problématique, pour lequel il a fallu imaginer une méthode d’enquête spécifique. Nous avons ainsi commencé à organiser nos méthodes d’enquêtes et d’analyses, en mobilisant l’entretien semi-directif (et « compréhensif »), l’observation participante, le recueil de documents professionnels, la photo (plus de 200 clichés, qui finalement, nous ont surtout servi à nous remémorer nos observations), la vidéo (plusieurs films amateurs de la catastrophe « AZF » nous ont été gracieusement offerts par des agents), une revue littéraire sur les pompiers, et certaines méthodes d’analyse statistique. L’application de ces différentes méthodes n’a pas suivi de chronologie prédéterminée, ni de lien construit ou logique. Mais elles correspondent chacune à des niveaux distincts de l’analyse des activités des pompiers. Les paragraphes qui suivent présentent les différentes méthodes que nous avons mobilisées dans nos recherches. Il s’agit là d’une présentation générale, globale, de ces différentes techniques de recueil et d’analyse de données. Nous avons choisi d’introduire ainsi notre méthodologie, car les chapitres de cette recherche mobilisent des méthodes et des données différentes. Et celles-ci seront décrites plus en détail au sein des chapitres concernés.

Une immersion totale dans « le monde des pompiers »

Dans les premiers temps de notre travail de terrain, la négociation, la planification, et la passation d’un entretien avec un pompier étaient pour nous un prétexte pour nous approcher de notre espace d’enquête : les centres de secours. Nous ne pouvions pas nous présenter aux portes d’une caserne en demandant seulement à observer les activités des pompiers (surtout en période de grève par exemple). Le premier pas a plutôt consisté à se présenter en tant qu’étudiant – « un statut idéal pour enquêter » (Beaud et Weber, 1997) – voulant rencontrer un responsable des pompiers afin de lui poser quelques questions. Cette première approche nous a permis de nous introduire dans « le monde des pompiers », de recueillir des informations grâce aux entretiens, mais aussi d’observer les pratiques professionnelles et sociales dans les casernes et sur les lieux d’interventions. Par la suite, une fois que les pompiers se sont habitués à nous, nous avons pu observer sans donner de prétexte précis, sans déranger.
Finalement, la situation s’est inversée au fur et à mesure de nos enquêtes : les pompiers nous connaissaient comme observateurs, notre présence est devenue banale.
La pertinence de nos analyses manquerait de teneur si elle n’était pas accompagnée par une observation méthodique des faits étudiés. La récolte de données textuelles et chiffrées est, selon nous, une étape nécessaire, mais non suffisante, de la recherche. C’est l’observation minutieuse et systématique des comportements et des pratiques qui permet de comprendre réellement le sens des pratiques collectées et additionnées.
D’une part, ce type de méthode d’enquête correspond à notre posture méthodologique dite « compréhensive » (Kaufmann, 1996). Une posture qui nous fait dire que, pour comprendre le fonctionnement des faits étudiés, le chercheur doit s’impliquer personnellement et physiquement dans « le milieu » de son objet de recherche.

Des entretiens ethnographiques pour « comprendre » les acteurs

La naissance de la sociologie est souvent associée à l’introduction des méthodes mathématiques. Or, sa démarche scientifique n’est cependant pas réductible à la seule mise en forme statistique. L’entretien constitue en effet une des méthodes essentielles de la recherche sociologique. C’est une technique de recueil d’information ou l’enquêté peut être considéré comme un véritable « informateur », ou un « guide » dans une démarche de recherche de connaissances précises. Le choix de l’enquêté est important, car par exemple même si tous les pompiers ont le droit à la parole, nous avons constaté que certains étaient plus « bavards » que d’autres, ou en savaient davantage sur les faits qui nous intéressent.
Par ailleurs, la réalité sociale n’est pas seulement faite de comportements et de pratiques, mais aussi de représentations sociales (Raymond, 1966). L’entretien, à travers les propos des individus, permet d’avoir une image de leur vision du monde social. « L’entretien, comme technique d’enquête, est né de la nécessité d’établir un rapport suffisamment égalitaire entre l’enquêteur et l’enquêté pour que l’enquêté ne se sente pas, comme dans un interrogatoire, contraint de donner des informations. » (Blanchet et Gotman, 1992)61.

Une compréhension du monde grâce aux représentations des acteurs

On peut qualifier notre méthode d’enquête par entretien d’approche « représentationniste » (Demazière, Dubar ; 1997)62. Il s’agit au fond de se faire une image du monde social tel qu’il est perçu par les acteurs, au travers de leurs propos. Selon Demazière et Dubar (1997) : « les mots d’une langue naturelle représenteraient ainsi les éléments d’une classification des choses regroupées en genres, espèces, et sous-espèces… Chaque mot aurait une référence dans le « monde des choses » et le sens d’un mot serait ainsi « un ensemble de traits référentiels »  (Kleiber, 1990). Un moineau et un albatros sont des oiseaux parce qu’ils satisfont à la définition « théorique », référentielle, de l’oiseau (celle qui réunit ses conditions nécessaires et suffisantes, CNS). Un père et un petit cousin sont des « parents » car ils entrent dans la définition de la parenté (CNS). Les traits référentiels qui entrent dans la définition sont des « traits essentiels » qui servent à dénommer autant qu’à catégoriser ».
Cependant, il est important pour nous de préciser que le type d’entretien que nous nous efforçons de mettre en pratique suit la méthode dite de « l’entretien compréhensif » (Kaufmann, 1996)63. Il s’agit d’une méthode particulière qui emprunte plusieurs techniques à l’ethnologie. Il faut comprendre le qualificatif « compréhensif » « au sens weberien » le plus strict, c’est-à-dire que la compréhension de l’autre ne doit servir qu’à expliquer son comportement (Weber, 1992). Autrement dit : « l’intropathie n’est qu’un instrument visant l’explication, et non un but en soi, une compréhension intuitive qui se suffirait à elle-même » (Kaufmann, 1996, p.8). Mais le travail du sociologue va au-delà, il consiste aussi à être capable d’interpréter et d’expliquer les informations recueillies. La compréhension de l’enquêté est en fait un outil qui permet au sociologue d’élaborer une explication compréhensive du social.
Il est assez délicat de définir l’idée de « compréhension de l’enquêté ». Mais on peut dire que son point de départ consiste à développer une relation de proximité avec lui. Puis, il s’agit de situer l’enquêté dans son contexte global de vie, même si l’enquête ne concerne qu’une partie de sa vie, par exemple son activité professionnelle. Cela passe entre autres par la prise en compte de ses trajectoires professionnelles et sociales personnelles, son statut matrimonial, ses objectifs de carrière, ses passions, etc. La particularité de l’entretien situé dans une démarche compréhensive est aussi dans le fait que l’objet d’étude se construit en même temps que les données sont recueillies. Il s’agit d’un va-et-vient continu, une réflexion en cours d’action, entre la problématique à résoudre et les informations récoltées. On peut quasiment dire que lors de nos entretiens, nous sommes déjà en phase d’analyse des données, une phase qui est flexible, adaptable, évolutive. Au fond, la démarche compréhensive est moins liée à une manière de présenter les choses ou un style d’écriture, qu’à un mode de construction de l’objet d’étude.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1 LES SAPEURS-POMPIERS AU CARREFOUR DE L’ORGANISATION ET DES RISQUES
2 POURQUOI ET COMMENT ETUDIER LE METIER DE SAPEUR-POMPIER ?
3 UN TRAVAIL D’URGENCE SUPPORTE PAR UNE « IDENTITE TEMPORELLE DE METIER »
3.1 La notion d’urgence
3.2 Les temporalités de métier
3.3 Le « métier » de sapeur-pompier
3.4 Une identité de métier liée aux temporalités
CHAPITRE 1 ENJEUX ET PROBLÉMATIQUE DU MÉTIER DE POMPIER « DES SOLDATS DU FEU AUX TRAVAILLEURS SOCIAUX »
1 UN ENJEU SOCIAL : REDEFINIR LE METIER DE SAPEUR-POMPIER
2 UN ENJEU SOCIOLOGIQUE : DECONSTRUIRE UN METIER « HORS-NORMES »
2.1 IL EST NECESSAIRE DE REMETTRE EN QUESTION L’IMAGE DES SAPEURS-POMPIERS
2.2 NOTRE APPROCHE DU METIER DE SAPEUR-POMPIER : UNE DEMARCHE OBJECTIVE
2.3 UNE ENQUETE LOCALISEE DANS UN ESPACE ET UNE HISTOIRE
3 UNE EVOLUTION PROFESSIONNELLE RADICALE…
3.1 LA CREATION ET LA MONTEE EN PUISSANCE D’UN METIER
3.2 IL FAUT ATTENDRE LA FIN DU MOYEN-AGE POUR LA PROFESSIONNALISATION DES POMPIERS
3.3 L’OFFICIALISATION DE LA PROFESSION EN FRANCE NE SE FAIT PAS AVANT LE XIXE SIECLE
3.4 AU XXE SIECLE, C’EST L’AFFIRMATION D’UNE ORGANISATION FEDERATIVE
3.5 CES 30 DERNIERES ANNEES, L’EVOLUTION DU METIER S’ACCELERE
3.5.1 Le « secours à victimes » devient la mission principale des pompiers
3.5.2 Les nouvelles technologies impliquent de nouveaux risques : le cas « AZF »
3.5.3 Aujourd’hui : un système « socio-technique » qui fonctionne comme un « algorithme »
4 … ET L’APPARITION D’UN « MALAISE PROFESSIONNEL »
4.1 DU SOCIO-TECHNIQUE A LA TECHNIQUE DU SOCIAL
4.2 LES POMPIERS ONT UN REGARD CRITIQUE SUR LEUR PROFESSION
4.3 LA « DISSONANCE COGNITIVE » DES POMPIERS
4.3.1 Les formations sont « techniques et administratives »
4.3.2 L’apprentissage se fait « sur le tas »
4.3.3 Une « dissonance » entre représentations et pratiques professionnelles
5 L’APPROCHE RETENUE : UNE SOCIOLOGIE « COMPREHENSIVE »
5.1 SAISIR L’IDENTITE ET LA « SUBJECTIVITE » DES SAPEURS-POMPIERS
5.2 LA NECESSITE DE VIVRE AVEC LES AGENTS
5.2.1 Des méthodes ethnographiques pour se familiariser avec les pompiers
5.2.2 Multiplier les types de données pour saisir une profession complexe
5.2.3 Une immersion totale dans « le monde des pompiers »
5.2.4 Une observation méthodique
5.3 DES ENTRETIENS ETHNOGRAPHIQUES POUR « COMPRENDRE » LES ACTEURS
5.3.1 Une compréhension du monde grâce aux représentations des acteurs
5.3.2 Une grille d’entretien orientée vers l’échange
5.3.3 Une cinquantaine de « témoignages »
5.3.4 Une analyse quantitative pour situer les individus au sein du groupe des pompiers
5.4 QUATRE ENQUETES POUR ANALYSER LE METIER DE SAPEUR-POMPIER
6 DISCUSSION
6.1 DES QUESTIONS DE « MALAISE PROFESSIONNEL », DE « METIER », ET « D’ACTION PUBLIQUE »
6.2 LE CONTENU DU TRAVAIL « IGNORE » PAR LES REFORMES
7 CONCLUSION : L’HEROÏSME DES POMPIERS EN DEBAT
CHAPITRE 2 LA SPÉCIFICITÉ DU MÉTIER DE POMPIERS « LA NEGOCIATION DES 35 HEURES : UN ECHEC POUR LES POMPIERS ? »
1. UNE ENTREE PAR LE TEMPS ET LE CONTENU DU TRAVAIL
1.1. LA REDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL ET LES SAPEURS-POMPIERS PROFESSIONNELS
1.2. PROBLEMATIQUE : NEGOCIER LE TEMPS SANS OUBLIER LE TRAVAIL
1.2.1. Loi Aubry et réduction du temps de travail des pompiers : une conciliation complexe
1.2.2. Action collective : négociation, conflit et relations professionnelles
1.2.3. Le temps de travail des pompiers : une organisation atypique
1.3. METHODOLOGIE
1.3.1. Les caractéristiques de l’enquête
1.3.2. Les difficultés de la recherche
1.3.3. Conflit et sociologie
1.3.4. Les méthodes : entretiens, observations, étude de documents
1.4. LIGNES DE RECHERCHE
1.4.1. Les législations professionnelles en vigueur ne sont pas adaptées
1.4.2. La négociation nécessite l’intégration des « valeurs » du métier
2. LA NEGOCIATION DES 35 HEURES DES POMPIERS DE TOULOUSE
2.1. TERRITOIRES ET ACTEURS DE L’ACTION COLLECTIVE
2.1.1. Du national au local : la multiplicité des territoires de la négociation
2.1.2. La difficulté de construire une action commune : les acteurs « concrets » de la négociation
2.1.3. Les revendications de la négociation
2.1.4. Changer les règles temporelles : une question complexe
2.2. LES MOYENS ET LES FORMES D’ACTION DANS LA NEGOCIATION
2.2.1. Les manifestations publiques
2.2.2. La mobilisation des règles juridiques
2.2.3. La grève
2.2.4. La médiation
2.3. SEQUENCES CHRONOLOGIQUES DE LA NEGOCIATION DES 35 HEURES
2.3.1. Avant les 35 heures, pour une reconnaissance des temps travaillés : 1978-2002
2.3.2. La négociation des 35 heures
2.3.3. Avril 2001, l’issue de la négociation selon les pompiers : trois types d’attitude
2.3.4. Les échanges sont bloqués, mais la négociation continue : le recours judiciaire
3. AU-DELA DES 35 HEURES, LA PERSISTANCE DES VALEURS DE METIER SUR FOND
D’EVOLUTIONS PROFESSIONNELLES
4. DISCUSSION : NEGOCIATION DU TEMPS ET « NEGATION » DU TRAVAIL ?
5. CONCLUSION : UN LIEN ETROIT ENTRE IDENTITE ET TEMPORALITES
PROFESSIONNELLES
CHAPITRE 3 LE GROUPE PROFESSIONNEL DES POMPIERS « AU QUOTIDIEN : DES VALEURS COMMUNES ET DES PRATIQUES VARIABLES »
1 LE « GROUPE » DES POMPIERS : QUEL OBJET POUR QUELLE ANALYSE ?
1.1 POURQUOI S’INTERESSER AUX POMPIERS EN TANT QUE GROUPE PROFESSIONNEL ?
1.1.1 Un « décalage » entre valeurs et évolutions professionnelles
1.1.2 Interroger le « décalage » en observant les pratiques du quotidien
1.1.3 Le quotidien souligne « le groupe » comme valeur déterminante
1.1.4 Notre analyse : le groupe des pompiers se structure de deux manières
1.2 NOS METHODES D’OBSERVATION ET D’ANALYSE
1.2.1 La mise en place d’une observation participante
1.2.2 Les conditions pratiques de l’enquête
1.2.3 Le contexte d’observation
1.2.4 Les caractéristiques des enquêtés
2 UNE STRUCTURATION COMMUNE PAR LES « DISPOSITIONS PERSONNELLES »
2.1 DES VALEURS « MORALES »
2.1.1 Tradition et vocation de sapeur-pompier
2.1.2 La réalisation de soi
2.1.3 La passion du secourisme
2.1.4 L’engagement pour autrui
2.1.5 L’adhésion au service public
2.2 LA COHESION DE GROUPE
2.3 L’EXERCICE D’UN METIER A RISQUES
2.4 LA DISCIPLINE
2.4.1 Une hiérarchie militaire
2.4.2 Une organisation « disciplinée »
2.5 L’ESPRIT « CORPORATISTE »
2.5.1 Une forme d’organisation professionnelle « pré-industrielle » : incluant la vie privée
2.5.2 « L’Amicale des sapeurs-pompiers » : plus qu’un « cercle d’amis »
2.5.3 « L’Amicale » : les caractéristiques d’une entreprise commerciale
2.5.4 « L’Amicale » : des avantages et une assurance vie
3 UNE STRUCTURATION DIFFERENTIELLE PAR LES « DISPOSITIFS DE GESTION »
3.1 DES DIFFERENCES SELON LES FONCTIONS ET LES GRADES
3.1.1 Les fonctions : opérationnelles ou administratives
3.1.2 Différents types de professionnalisation : les grades
3.2 DES DIFFERENCES ENTRE STATUTS : POMPIERS PROFESSIONNELS OU VOLONTAIRES
3.2.1 Les pompiers volontaires : « ce n’est pas notre métier »
3.2.2 Les caractéristiques du volontariat
3.3 DES DIFFERENCES ENTRE TERRITOIRES : COMMUNES ET DEPARTEMENTS
3.3.1 Une activité liée aux particularités locales du risque
3.3.2 Une activité liée à la densité démographique
3.3.3 Des différences budgétaires entre communes, puis entre départements
3.4 DES DIFFERENCES SELON LES TYPES D’ACTIVITES : VEILLE OU INTERVENTION
4 DISCUSSION : UN « DECALAGE » ENTRE DISPOSITIONS ET DISPOSITIFS DE TRAVAIL
5 CONCLUSION : UNE IDENTITE TEMPORELLE QUI SE CONSTRUIT AU QUOTIDIEN
CHAPITRE 4 L’ORGANISATION PROFESSIONNELLE DES POMPIERS « LA CATASTROPHE « AZF » : UNE SITUATION A MOYENS DEPASSES »
INTRODUCTION
1. LES ACTIONS DES SAPEURS-POMPIERS « EN PHASES »
1.1. RECONSTITUER L’INTERVENTION DES POMPIERS : UN RETOUR REFLEXIF
1.1.1. Caractérisation de la situation de crise : une situation à moyens dépassés ?
1.1.2. Construction de l’objet et méthodologie : les régimes temporels d’action dans la crise
1.2. LES DIFFERENTS REGIMES D’INTERVENTION
1.2.1. Alerte générale, on demande « le plan rouge » : 10h17-10h45
1.2.2. L’organisation de survie : 10h45-11h45
1.2.3. Le sauvetage des rescapés : 11h45-17h00
1.2.4. La dernière victime et le retour à la normale : 17h00-lendemain
1.2.5. Sécurisation du site et clôture de l’intervention : jusqu’à 3 mois après
1.3. CONCLUSION : UNE INTERVENTION EN CINQ TEMPS DISTINCTS
2. LES DISPOSITIFS DE SECOURS FACE A LA CATASTROPHE « AZF »
2.1. INTRODUCTION
2.2. LES « DISPOSITIFS » FACE A LA « CATASTROPHE »
2.2.1. Des dispositifs « standardisés »
2.2.2. Des dispositifs « internes »
2.2.3. Des dispositifs « improvisés »
2.3. « AZF » : CONSEQUENCES SUR L’ORGANISATION DES SECOURS ?
2.3.1. Un nouveau type de « risque »
2.3.2. Les difficultés identifiées
2.3.3. Les ajustements professionnels issus de la catastrophe
2.4. CONCLUSION : DES DISPOSITIFS STANDARDISES, INTERNALISES, ET IMPROVISES
3. CONCLUSION : UNE IDENTITE TEMPORELLE DE METIER QUI STRUCTURE LA CRISE
CHAPITRE 5 LA PRISE EN CHARGE DE VICTIMES « LE POINT DE VUE DES VICTIMES DE « AZF » »
INTRODUCTION
1. L’ACTION PUBLIQUE SE POURSUIT AVEC LES DESTINATAIRES : POMPIERS ET
VICTIMES
1.1. LA COOPERATION DES VICTIMES
1.2. METHODOLOGIE
2. L’INTROUVABLE SITUATION D’EXPLOSION
3. LES VICTIMES SONT LES PREMIERS SECOURISTES
3.1. LES POMPIERS INTERNES DE « AZF » : L’EFFICACITE DANS LA CRISE
3.1.1. L’explosion : une destruction quasi totale des secours internes de « AZF »
3.1.2. « Flash-back » avant l’explosion : un état d’esprit précaire chez les secouristes internes
3.1.3. Mais face aux dégâts : une action rapide et efficace des secours de l’usine
3.2. LES SALARIES DE « AZF » ET DES ENTREPRISES VOISINES
3.2.1. Un mouvement de « solidarité générale »
3.2.2. Des initiatives et de l’autonomie de la part des victimes
3.2.3. Les actions des victimes : dangereuses, mais efficaces
3.2.4. Les victimes préparent l’arrivée des secours
3.2.5. Quand l’action des victimes atteint ses limites : on appelle les secours extérieurs
3.3. CONCLUSION : LE POINT DE VUE ET L’ACTION DES VICTIMES SONT DES RESSOURCES DANS LA CRISE
4. L’ACTION DES POMPIERS « DEPARTEMENTAUX » D’APRES LES VICTIMES
4.1. LES VICTIMES : ENTRE APPROBATION ET CRITIQUE DE L’ACTION DES POMPIERS
4.2. SELON LES VICTIMES : LES FONDEMENTS DE L’APPROBATION DE L’ACTION DES POMPIERS
4.2.1. Les initiatives des pompiers dans les premières heures
4.2.2. L’organisation des pompiers à moyen terme
4.3. SELON LES VICTIMES : LES FONDEMENTS DE LA CRITIQUE DE L’ACTION DES POMPIERS
4.3.1. Une arrivée tardive des pompiers
4.3.2. La désorganisation des reconnaissances faites par les pompiers
4.3.3. Des reconnaissances trop succinctes et la « non-sécurisation » de certains sites
4.4. DES INTERVENTIONS DE LA POLICE ET DE L’ARMEE PARFOIS INCOMPRISES PAR LES VICTIMES
5. LA COLLABORATION ENTRE POMPIERS ET VICTIMES
5.1. UNE COLLABORATION EFFICACE
5.1.1. Des victimes qui deviennent secouristes
5.1.2. Les « victimes secouristes » sont encadrées par les pompiers
5.1.3. La sécurisation du site après intervention : une collaboration nécessaire
5.2. UNE COLLABORATION DIFFICILE
5.2.1. La sécurisation post-catastrophe de « AZF » : une collaboration parfois conflictuelle
5.2.2. Au quotidien : « AZF » est source de gènes pour les pompiers départementaux
6. CONCLUSION : UNE CO-CONSTRUCTION DE L’ACTION URGENTE
CHAPITRE 6 LES REPRÉSENTATIONS PROFESSIONNELLES DES POMPIERS « ÉTUDE SEMANTIQUE DES TEMOIGNAGES DES POMPIERS »
1. PROBLEMATIQUE : TRAITER AUTREMENT LE DISCOURS DES POMPIERS
2. METHODOLOGIE : L’ANALYSE FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES
2.1 L’ANALYSE DU DISCOURS ASSISTEE PAR ORDINATEUR : UN TRAVAIL LONG ET MINUTIEUX
2.2 TROIS TYPES D’ENTRETIENS POUR « COMPRENDRE » LES POMPIERS
2.3 DEUX LOGICIELS POUR « TRANSFORMER » LE QUALITATIF EN QUANTITATIF
2.4 LES 20 THEMES ESSENTIELS DU DISCOURS DES POMPIERS
3. RESULTATS : SIX « POLES » DE REPRESENTATIONS PROFESSIONNELLES
4. ET TROIS AXES « D’OPPOSITIONS »
4.1 PREMIERE DIMENSION : L’ENGAGEMENT PROFESSIONNEL ET STRUCTURAL
4.1.1 Le travail opérationnel
4.1.2 Le travail de conception
4.1.3 L’axe 1 de l’analyse factorielle : le travail dans le cadre et le travail sur le cadre
4.2 DEUXIEME DIMENSION : S’AJUSTER A LA REGLE ET AJUSTER LA REGLE
4.2.1 L’évènement exceptionnel
4.2.2 Les valeurs professionnelles
4.2.3 L’axe 2 de l’analyse factorielle : l’évènement à l’épreuve des valeurs du métier
4.3 TROISIEME DIMENSION : LES TEMPS DE LA BUREAUCRATIE ET LES TEMPS DES ACTEURS
4.3.1 Les niveaux de décision et les statuts
4.3.2 Le travail et les temporalités professionnelles
4.3.3 L’axe 3 de l’analyse factorielle : distance hiérarchique et proximité des régimes temporelles
5. DISCUSSION
5.1 INTERET DE LA METHODE ET DES RESULTATS
5.2 UN ESPACE DES REPRESENTATIONS COMPLEXE
5.3 DEUX VARIABLES CLES : LA COMMUNICATION ET LES TEMPORALITES D’ACTION
6. CONCLUSION : L’ANALYSE FACTORIELLE CONFIRME LA PREGNANCE D’UNE
IDENTITE TEMPORELLE DE METIER
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE

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