Les réfugiés au centre de l’attention d’une pluralité d’acteurs
L’existence des réfugiés « se fonde donc sur la perte d’un lieu, auquel étaient attachés des attributs d’identité, de relation et de mémoire, et sur l’absence d’une nouvelle place sociale » (Agier, 2002 : 55). Les réfugiés, à l’instar de tous les déplacés, « se trouvent pour un temps mis hors du nomos, hors de la loi ordinaire des humains » (ibid.). L’obtention du statut de réfugié leur permet de retrouver une nouvelle « place sociale », laquelle est néanmoins précaire et provisoire (les aides apportées par le HCR aux réfugiés sont régulièrement réexaminées, les dons qui alimentent l’administration tibétaine pourraient ne pas être pérennes), comme ce que véhicule le terme même de « refuge ». On connaît le point de départ, mais pas celui d’arrivée ; en cela, Michel Agier parle de «liminarité » (op. cit. : 76), Jean Benoist et Eftihia Voutira « d’état transitoire dit ‘liminal’ » (op. cit. : 14). Le flottement liminaire trouve différentes expressions à Delhi. Il est incarné par la non-intégration économique, l’absence de statut ou le confinement à une « citoyenneté » de seconde zone, la projection d’un avenir dans un pays tiers, et touche diversement les réfugiés. Cet état liminal est fortement associé à l’idée de statut temporaire qui est normalement lié au statut de réfugié. Néanmoins, le temps passé hors de son pays s’allonge souvent bien plus qu’il n’était imaginé au départ. Ainsi, les premiers Tibétains sont arrivés il y a cinquante ans, certains Afghans sont en Inde depuis une vingtaine d’années, des Birmans depuis une quinzaine d’années. Or, le temps qui s’écoule influence la projection que font les individus de leur existence. Les perceptions relatives au pays d’origine changent, les envies quant au futur également. Cela se produit en particulier chez les jeunes qui, dans ce nouveau contexte du pays d’accueil, ont pris de la distance avec «les appartenances ethniques qui structurent leur pays d’origine » (Agier, op. cit. : 160), ou qui ont découvert, à travers les ONG ou Internet, un monde global dans lequel ils pensent avoir leur chance. Tous ces changements contribuent à la construction de cette nouvelle identité de réfugié, qui est en premier lieu définie par des institutions de tutelle. L’administration des réfugiés par des institutions étatiques ou onusiennes, endogène ou exogène selon les cas, a un impact déterminant sur les trajectoires des réfugiés. Mais ces institutions ne sont pas les seules à définir la condition de réfugié. Un grand nombre d’acteurs y participent et composent ce « système-réfugié ». Un premier ensemble est constitué de politiques, d’ONG, de fondations, d’activistes, indiens ou internationaux, qui apportent leur soutien aux réfugiés sur la base de la situation politique qu’ils vivent. Les répercussions de cet appui sur les groupes de réfugiés sont à la fois politiques et sociales ; les valeurs transmises influencent fortement la construction de leur identité. Le deuxième ensemble est composé d’acteurs qui, plutôt que de suivre une démarche politique, s’appuient sur une logique caritative : il s’agit des organisations religieuses et plus particulièrement chrétiennes. On verra qu’il existe une certaine « attraction » entre les réfugiés et les Églises, fondée sur des logiques communautaires ou prosélytes. On voit bien que les réfugiés sont pris dans un jeu d’interdépendances au milieu d’une grande variété d’acteurs. Dans ce contexte, ils composent une identité complexe, dont le processus de construction est au cœur de cette étude.
Activisme politique
C’est uniquement parmi les réfugiés du Tibet et de Birmanie que l’on trouve des personnes politisées dans le sens où, au-delà des causes politiques qui les ont contraintes à l’exil, leur présence en Inde et à Delhi est tout entière tournée vers la sphère politique. Aung Aung, qui fait partie des premiers Birmans ayant gagné la capitale, avec Mme Miktui, Maung Maung et quelques autres, explique que c’est sur le conseil d’Indiens de Birmanie qu’ils sont venus à Delhi. Dissidents politiques, ils recherchaient un soutien international à leur cause. Arrivés dans la capitale, ils ont appris l’existence du HCR et ont obtenu le statut de réfugié, mais c’est plus leur lutte politique qu’une recherche d’assistance en tant que telle qui les a amenés à Delhi. Depuis 1990, où il a été reconnu réfugié, Aung Aung est retourné plusieurs fois dans le Nord-Est. On a évoqué ses contacts avec les dissidents naga et manipuri. Ce sont ces relations qui ont incité les amis de Aung Aung à lui demander de s’établir à Delhi. Ils craignaient que tôt ou tard, cela ne lui porte préjudice, que les autorités indiennes, qui soutiennent discrètement les activistes birmans, nous en reparlerons, mais qui luttent avant tout contre les insurrections dans le Nord-Est, ne finissent par lui retirer ce soutien. De plus, son entourage et lui-même considéraient qu’il servait mieux la cause en étant dans la capitale en nourrissant ses relations avec les chefs de partis, les mouvements étudiants et les militants indiens, ainsi qu’avec les réfugiés tibétains. Un autre responsable politique, birman lui aussi, élu membre du parlement lors des élections de 1990, passa un an dans le Mizoram avant de gagner la capitale. Il y vécut avec très peu de ressources au début, puis en exerçant comme médecin grâce aux médicaments de sa clinique récupérés par un « commerçant courageux ». Avec un autre parlementaire, d’origine arakanaise, ils ont rejoint Delhi pour y faire de la politique. Le Birman explique qu’il avait un accord avec le gouvernement indien selon lequel il serait envoyé en Thaïlande rapidement après avoir atteint la capitale. Mais il semble que les autorités indiennes aient changé de cap dans leur politique envers les démocrates birmans en 1991, et le parlementaire vit à Delhi depuis cette date. Du côté des Chin, dont l’agenda politique est quelque peu différent de celui des Birmans à proprement parler, l’activité politique est largement divisée entre le Nord- Est et Delhi. Souvent, les organisations ont des bureaux au Mizoram et à Delhi (comme c’est le cas du Chin Refugee Committee, par exemple). Mais en fonction de leur action – visant la population et les politiques du Nord-Est dans le premier cas, la communauté internationale, les activistes et les politiques indiens, les Nations Unies dans le second –, les Chin s’établissent à Aizawl ou Delhi. C’est aussi la reconnaissance du statut de réfugié, et donc des considérations pratiques concernant l’accès aux services pour les réfugiés, qui détermine la résidence, bien qu’il n’y ait pas d’obligation de demeurer dans la capitale. Elvis a quitté Aizawl pour rejoindre le quartier général de la Chin National League for Democracy (CNLD) qui se trouve à Delhi. Il n’a pourtant pas réussi à obtenir le statut de réfugié des Nations Unies. L’activisme politique des Tibétains diffère dans le sens où les réfugiés sont établis en Inde depuis plus longtemps et où ils bénéficient de structures administratives, politiques et religieuses à part entière au point de former un État dans l’État. La « capitale » de cet « État » est Dharamsala. Néanmoins, plusieurs instituts, bureaux ou organes de l’administration centrale sont basés à Delhi, ou y ont une succursale (voir chapitre suivant). Tous les Tibétains qui y travaillent ont été postés par leur administration et le fait d’être à Delhi s’est plus imposé aux personnes en question qu’il n’a été choisi. Notons aussi que la sphère d’action de ces organes est autant administrative que politique. Dhondup travaille pour un des instituts du gouvernement tibétain ; sa femme Tsering travaille quant à elle pour une ONG financée par l’Allemagne. Il a été muté de Dharamsala à Delhi, elle a trouvé ce travail alors qu’elle résidait à Dharamsala, elle s’est installée dans la capitale. Youdon Aukatsang, jeune parlementaire tibétaine, est née en Inde et elle a fait ses études à Delhi. Elle a ensuite alterné entre Dharamsala et Delhi (avec un passage de deux ans aux États-Unis, dans le cadre d’une bourse Fullbright) au gré des emplois qu’elle occupait. Elle est aujourd’hui à Delhi où elle travaille pour une ONG européenne, tout en exerçant ses fonctions de parlementaire qui l’obligent à être souvent en déplacement, à Dharamsala et dans toute l’Inde.
Une négociation à propos des non-Afghans
Selon Sarbani Sen (2003), les Soudanais, les Somaliens, les Éthiopiens, les Irakiens et les Iraniens composent la seconde catégorie des réfugiés sous mandat du HCR, par opposition aux Afghans. La juriste explique que le gouvernement indien délivre le message suivant au HCR : ces « non-Afghans » peuvent demeurer sur le territoire national tant qu’ils ont une bonne raison de le faire, s’ils sont étudiants ou s’ils sont mariés à un(e) citoyen(ne) indien(ne). Dans le cas contraire, qu’ils soient reconnus réfugiés ou non, ils doivent quitter le pays. Ceci implique que le HCR ne peut reconnaître les non-Afghans qu’à la condition où l’agence s’engage à les réinstaller dans un pays tiers. Pour sa part, le HCR tente d’obtenir pour ces réfugiés la permission du gouvernement indien de rester en Inde, pour des raisons humanitaires, le temps que la situation dans leur pays s’améliore. On a donc affaire ici à une négociation entre l’institution onusienne et le gouvernement indien dont une des conséquences est la grande précarité dans laquelle se trouvent ces « non-Afghans », dépourvus de permis de résidence. Les Iraniens furent les plus nombreux dans ce groupe des non-Afghans. Leur exil a débuté en 1979, à la suite de la Révolution islamique qui vit l’arrivée au pouvoir de l’Ayatollah Khomeini. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une poignée. D’après le HCR, ils sont, en 2006, 276 à entrer dans cette catégorie que l’agence dénomme les « autres nationalités ». D’après l’Hindustan Times qui consacra une pleine page aux réfugiés de Delhi le 20 juin 2006 (jour mondial des réfugiés), et qui ne fait pas mention des Iraniens, les principaux réfugiés de cette catégorie seraient des Somaliens et des Congolais (140 personnes) ainsi que des Palestiniens (142personnes)2 . Étonnamment, Sarbani Sen (op. cit.) ne fait pas mention de réfugiés de Birmanie. En effet, ils n’entrent pas dans les deux catégories de réfugiés sous mandat des Nations Unies telles qu’elle les a définies. Nous allons voir que les Birmans et autres groupes ethniques de Birmanie peuvent être considérés, aux yeux du gouvernement indien, comme se situant à mi-chemin entre les réfugiés sud-asiatiques, qui font partie de sa zone d’intérêts régionaux stratégiques et de sa politique étrangère, et ceux qui seraient extérieurs à cette aire d’influence indienne. Les diplomates indiens parlent officiellement de « direct neighbourhood » (Pakistan, Bangladesh, Sri Lanka…) et de « extended neighbourhood » (Afghanistan, Iran, Birmanie…).
Politiques urbaines et dynamiques spatiales
La croissance subite de la population à la suite de l’indépendance de l’Inde a montré le besoin urgent de planifier le développement de la métropole. La planification de Delhi a débuté avec la ratification du Delhi Development Act, en 1957, texte qui fut suivi cinq ans plus tard du premier Master Plan de Delhi (1962). Sans entrer dans le détail de la planification urbaine de la capitale, on peut dire que l’augmentation soudaine de la population s’est accompagnée d’une extension – par un triple mouvement – des limites spatiales de la ville, par rayonnement dans toutes les directions. Le premier temps fut le résultat de cette planification ; il fut orchestré par la Delhi Development Authority (DDA). Le second temps fut le résultat d’une politique d’urgence, lors du premier mandat d’Indira Gandhi. Le troisième fut le fait d’initiatives populaires de la part des habitants qui n’avaient pas été pris en compte par les politiques de développement urbain. La première étape, dans les années 1950, fut consacrée à la construction de colonies pour les réfugiés de la Partition. La majorité d’entre eux arrivait du Pakistan occidental. De ce fait, Delhi est considérée comme une ville penjabi, «recréée par ceux qui avaient tout perdu lors de la partition du sous-continent : les hommes et les femmes du Penjab voisin, les sikhs et les hindous chassés de la terre qui avait été celle de leurs ancêtres ». Leur présence est remarquable dans l’ensemble de la ville, et dans certains quartiers en particulier (Penjabi Bagh, Tilak Nagar, Penjabi Basti, etc.). Chittarajan Park (CR Park), quartier des Bengali, fut peuplé lui aussi à la suite de la partition du sous-continent, mais par les réfugiés venant du Pakistan oriental.
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Table des matières
INTRODUCTION
LA CATEGORIE « REFUGIE » COMME OBJET D’ETUDE ANTHROPOLOGIQUE
Quelques préalables
Migrations forcées et anthropologie
Une situation d’interaction sociale et culturelle multidimensionnelle
Quelques conclusions antérieures
Le processus de contruction identitaire « réfugié » en question
« Réfugié », une catégorie juridique
« Réfugié » dans une perspective anthropologique
« Réfugié », définitions émiques
Rapport au territoire et contexte d’accueil
Les réfugiés au centre de l’attention d’une pluralité d’acteurs
Questions d’identité
Un monde global, le corollaire du réfugié
Quels réfugiés ?
Des Tibétains
Des Afghans
Des Birmans
Quelques autres nationalités
CHOIX METHODOLOGIQUES
Approche réflexive sur cette enquête
Méthodes d’enquêtes
Observation
Entretiens
Autres sources
Bibliographie
Conventions d’écriture
CHAPITRE 1 LES REFUGIES EN INDE ET A DELHI: CHOIX ET CONTRAINTES
1-1 LE CHOIX DES REFUGIES POUR L’INDE ET POUR DELHI
A – Le choix de l’Inde
1) Proximité géographique
2) Pays démocratique et séculier
3) Question de religion
4) Des échanges préexistants, une proximité culturelle et politique
a) Tibétains
b) Afghans
c) Chin et Birmans
B – Le choix de Delhi
1) Opportunités économiques
2) Présence du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés
3) Activisme politique
4) Transit vers l’Ouest
5) Ville universitaire
1-2 L’INDE, LE STATUT DE REFUGIE ET LES REFUGIES
A – L’Inde et le régime international de protection des réfugiés
1) Le statut de réfugié
2) Le statut du HCR
B – L’Inde et les réfugiés
1) Brève chronologie des mouvements de réfugiés en Inde
2) Un flou législatif
3) Être réfugié, c’est être étranger
4) Arrivée et séjour en Inde
C – L’Inde, les Tibétains, et les réfugiés sous mandat des Nations Unies
1) Un tapis rouge pour les Tibétains
Identité “réfugié”, identité transversale
2) Une tolérance de fait pour les Afghans
3) Une négociation à propos des non-Afghans
4) Des camps pour les Birmans
CONCLUSION
CHAPITRE 2 DYNAMIQUES TERRITORIALES ET RELATIONNELLES DES REFUGIES A DELHI
2-1 IMPLANTATION SPATIALE DES REFUGIES DANS LA CAPITALE
A- Delhi – un aperçu depuis l’Indépendance
1) Évolution démographique et migratoire
2) Politiques urbaines et dynamiques spatiales
3) Derniers développements : le Master Plan de 2001 et les jeux du Commonwealth
B- Implantation des réfugiés dans la ville
1) Des Tibétains qui quadrillent la ville
2) Des Afghans musulmans éparpillés au sud
3) Les Afghans sikhs et hindous dans les quartiers peuplés après la Partition
4) Les Birmans regroupés dans l’ouest
5) Autres réfugiés
2-2 LES REFUGIES DANS LEURS RAPPORTS AUX INDIENS
A- Relations conflictuelles
1) Considérations des réfugiés en matière de religion, et au-delà
2) Relations quotidiennes et de voisinage
3) Interactions institutionnelles
4) Compétition économique, insertion professionnelle
5) Crises
B- Coopérations
1) Coopération économique
2) Pratiques religieuses partagées
3) En matière de politique et de droits de l’homme
4) Relations cordiales et amitiés
CONCLUSION
CHAPITRE 3 LES REFUGIES FACE A LEUR ORGANISATION DE TUTELLE
3-1 LES TIBETAINS ET L’AUTORITE TIBETAINE
A- L’Administration centrale tibétaine et le Gouvernement tibétain en exil
1) Structure et objectifs
2) Représentativité
3) Financement
B- Prise en charge du réfugié
1) Arrivée en Inde
2) Séjour en Inde
a) Études
b) Travail
c) Santé
d) Moines et nonnes
e) Acquisition de la nationalité du pays d’accueil
3) Départ d’Inde
3-2 LES REFUGIES SOUS MANDAT DES NATIONS UNIES ET LE HCR
A- Les « solutions durables » préconisées par le HCR
1) Dans ses directives
2) Evolution dans la hiérarchie des solutions mises en avant par le HCR
B- Mise en œuvre de la politique du HCR à New Delhi
1) Le retour librement consenti
2) L’intégration locale
3) La réinstallation dans un pays tiers
C- Evolution de la politique du HCR : entre « vieux » réfugiés et nouveaux arrivants, un traitement différent
3-3 PERCEPTIONS DES CADRES DE TUTELLE PAR LES REFUGIES
A- Les Tibétains, entre gratitude et indifférence
1) Gratitude
2) Des chemins divergents
B- Les réfugiés du HCR, entre résignation et contestation
1) La question de la représentation des réfugiés
2) Compétence des partenaires du HCR et adéquation des services de l’agence mis en cause
3) Les formes d’expression et de résistance
CONCLUSION
CHAPITRE 4 LE SOUTIEN POLITIQUE AUX REFUGIES ET SES REPERCUSSIONS SOCIALES
4-1 DES SOUTIENS PLURIELS
A- Les appuis indiens
1) Personnalités et partis politiques
2) Les défenseurs des droits de l’homme
3) Un soutien de la jeunesse
B- Les soutiens occidentaux
1) Des gouvernements, des parlementaires
2) Les croisés de la démocratie
3) Les Verts
4) Des ONG (support groups)
5) Des philanthropes
4-2 LES RETOMBEES AU SEIN DES GROUPES DE REFUGIES
A- Activité politique à Delhi : reconnaissance symbolique et assistance matérielle
B- Une stratification sociale spécifique
1) Une élite mondialisée
2) Une catégorie intermédiaire : les « personnels locaux »
C- Dans un monde d’hommes, le poids des organisations féminines
D- Accès à un « système-providence »
1) Education et formations
2) Aide à l’emploi
3) Santé
4) Loisirs
CONCLUSION
CHAPITRE 5 LES REFUGIES DANS LA SPHERE CHRETIENNE
5-1 COMMUNAUTARISME RELIGIEUX
A- Soutien politique
B- Réinstallation
C- Éducation
1) Les écoles chrétiennes
2) Les Bible Colleges
D- Loisirs
5-2 PROSELYTISME LATENT
A- Projet UMEED
B- Une école culturelle, soutenue par la secte Moon
5-3 PROSELYTISME AFFICHE
A- Serving People in Need (SPIN)
B- La congrégation chrétienne afghane
1) Les acteurs de la congrégation chrétienne afghane de Delhi
a) Les fondateurs : deux « ministres » indiens charismatiques
b) Les fidèles : portraits de quelques convertis
2) La vie de la Confrérie
a) L’enseignement spirituel
b) Des ressources matérielles et humaines
c) Compétition entre les réfugiés et critiques mutuelles
3) Les nouveaux chrétiens, entre communauté d’origine et d’adoption
a) Les convertis vis-à-vis de la communauté musulmane
b) Une communauté chrétienne à géométrie variable
c) Une communauté afghane chrétienne au-delà de Delhi
CONCLUSION
CHAPITRE 6 LES REFUGIES ENTRE COMMUNAUTARISME ET TRANSVERSALITE
6-1 STRUCTURES POLITIQUES OFFICIELLES ET ALTERNATIVES
A- Etablissement d’un gouvernement en exil
1) Le gouvernement tibétain en exil et son administration
2) Le gouvernement en exil birman
B- Mouvements de dissidence
1) La jeunesse tibétaine
a) Le Tibetan Youth Congress et le National Democratic Party of Tibet
b) Tenzin Tsundue et les Friends of Tibet
2) Une myriade d’organisations politiques chez les réfugiés de Birmanie
C- Création et transmission d’une conscience politique
1) Le poids décisif des « années fac »
a) Le Tibetan Youth Congress et les Friends of Tibet, des organisations majoritairement étudiantes
b) La résidence étudiante de Rohini
2) Formation politique de la communauté de Delhi
6-2 MOUVEMENTS ASSOCIATIFS ET « BRICOLAGES » INDIVIDUELS
A- Mouvements associatifs
1) Associations caritatives
a) Différents niveaux de regroupement chez les réfugiés de Birmanie
b) Une association de quartier réunissant les chefs de famille afghans musulmans
c) Une organisation sociale à base religieuse chez les Afghans sikhs (et hindous)
2) Associations féminines
a) La Tibetan Women Association, organisation unitaire des Tibétaines en exil
b) Regroupement sur une base ethnique et religieuse chez les réfugiées de Birmanie
3) Écoles communautaires
a) Des écoles ethniques chez les réfugiés de Birmanie
b) Une école nationale pour les Afghans musulmans
4) Centres culturels de préservation ou (re)création d’un patrimoine
a) La Maison du Tibet
b) Le Chin Literature and Culture Committee
B- « Bricolages » individuels
1) David
2) Assan
3) Ali, Aziza et leurs enfants
CONCLUSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ACRONYMES
ANNEXES
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