Identification des facteurs d’échecs scolaires

Les fêtes et les pratiques traditionnelles

                 Chaque région a sa propre coutume et sa tradition. A part des fêtes officielles comme la fête de l’indépendance et toutes les autres, la région du Sud-ouest célèbre des pratiques des coutumes traditionnelles. Beaucoup des fêtes ou de cérémonies traditionnelles sont pratiquées dans la région du Sud-ouest, mais les plus célèbres et plus pratiquées sont le « Bilo », le « Savatse » ou la circoncision et le « Fitampoha ». Le « Bilo » a lieu au moment de la récolte des produits agricoles, entre les mois de Mai et Octobre. Le « Savatse » ou la circoncision est réalisée pendant les mois frais de la saison sèche, aux mois de Mai et de Juin, mais les familles ou les ethnies n’organisent les festivités qui s’y rapportent que quand les cultures de contre saison sont récoltées, c’està-dire du mois de juillet à Octobre. Nous voyons bien à Tuléar, chaque année, la circoncision en masse de l’ethnie « Vezo Timara » et le « Vezo Tsimiridy » qui a lieu à « Ambohitrabo » et « Anketsake » entre les mois d’Août et le mois de Décembre. Plusieurs personnes sont invitées, et chaque invite participe aux dépenses relatives à ces fêtes. La participation peut être un cadeau en nature comme le zébu, les chèvres ou des boissons….ou de l’argent. A propos du « Fitampoha », il ne pratique tous les deux ou trois ans auparavant mais aujourd’hui il ne se fait que tous les dix ans. Dans la région du Sud-ouest, c’est la génération du roi qui fait le « Fitampoha ». Le « Fitampoha » consiste en un bain des os de rois qui sont déjà mort. On fait cette tradition pour montrer l’existence et le force d’un roi, mais aussi pour avoir la bénédiction aussi que de faire connaitre entre la descendance ou la génération du roi. Le « Fitampoha » se déroule pendant deux ou trois jours. C’est le village du saint-Augustin au Sud et le village de « Benetry » dans la partie Nord qui font le « Fitampoha », et c’est un évènement très respecté par la population.

Le mariage précoce et la discrimination de genre

                 Chaque parent a des projets pour ses enfants, car ils auraient souhaité que leurs enfants deviennent un enseignant, ou ingénieur ou fonctionnaire. Mais, en général, ce projet n’est pas réalisé, car, souvent, les parents sont déçus de leurs enfants à cause de leurs attitudes et de leurs comportements. Actuellement, beaucoup des jeunes, surtout les filles entre 12 à 14 ans cherchent à se marier. En milieu rural, ce sont les parents lui-même qui cherchent le mari ou l’épouse de son enfant comme le « Valy atolotry ». Dans la ville et aussi, dans la région périphérique c’est la course vers un « vazaha » ou un étranger. C’est-à-dire, d’avoir un mari ou une épouse étrangère pour la plupart des enfants et d’avoir un gendre étranger pour les parents. Cette attitude bloque la scolarisation des enfants dans la région Sud-ouest surtout dans la partie Nord comme, « Mangily, Ifaty… ». La situation de la scolarité des filles est écourtée ou p erturbée que celle des garçons, car, souvent on constate que beaucoup des filles abandonnent leurs études à cause des mariages et les maternités précoces ; il y a aussi les charges qui pèsent très tôt sur elles : travail ménager, garde des cadets et même travail salarié. Les parents investissent moins la scolarisation des filles par rapport aux garçons, donc, le retrait de l’école, par les parents des fillettes, de préférence à celui des garçons lorsqu’ils n’ont plus les moyens de scolariser tous leurs enfants. Par conséquent, la majorité des filles abandonnent prématurément leurs études.

La mentalité

                   Dans la région du Sud-ouest, la mentalité des gens influence les études des enfants. Car, actuellement, surtout dans le milieu rural de la région, les parents n’obligent pas leurs enfants à finir leurs études, surtout pour les jeunes filles, car ces dernières peuvent se marier bientôt. Autrement dit, les parents pensent que c’est du gaspillage que de vouloir pousser trop loin les études de leur fille, car celle-ci tombera par se marier. Aussi, les parents sont désespérés de voir des diplômés chômeurs, car il n’y a pas de véritable insertion professionnelle. La mentalité des parents, d’une manière générale, dans le milieu rural, ce n’est pas d’avoir des enfants intellects, mais d’avoir seulement des enfants qui savent compter (additionner, soustraire, diviser et multiplier), lire et écrire. Pour eux, savoir compter, lire et écrire est suffisant, à part de cela, c’est une perte de temps. Toujours, dans la mentalité, pour les parents sur les littoraux et celui qui font des travaux des pêches, ils n’encouragent pas leurs enfants d’aller à l’école et n’investissent pas sur les scolarisations des leurs enfants car c’est une dépense pour rien, car selon leur mentalité il est impossible d’avoir des enfants diplômés. Donc, ils préfèrent mieux et d’amener les enfants pratiquer la pêche pour gagner de l’argent. Une expression courante dit : « Tant que la mer existe, il y aura toujours un gain ». Traduction littérale « Raha mbo misy koa ny riaky dia, tsy maintsy misy avao jala io ».

Le programme scolaire

                       Madagascar est une nation qui connaît des changements fondamentaux d’orientation politique et économique. Donc, il faut une récontextualisation des programmes scolaires, car ce dernier ne satisfait plus les besoins des apprenants. Le Ministre de l’Education Nationale s’est donné comme tâche, la refonte de ces programmes en vue d’harmoniser l’enseignement dans toutes les écoles, de faciliter l’acquisition par l’apprenant des compétences minimales correspondant à chaque niveau et de rechercher une plus grande rigueur pédagogique. Aussi, l’enseignement dispensé dans les écoles primaires, dans les collèges et dans les Lycées doit avant tout, viser la formation d’un type d’individu autonome et responsable. L’enseignement doit déboucher sur l’épanouissement physique, intellectuel et moral du futur citoyen qui sera amené à participer à la vie culturelle de la communauté, au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent. L’enseignement doit développer chez l’élève un esprit de rigueur et l’objectivité de manière à le rendre apte à s’ouvrir et agir sur le monde. Il doit assurer l’acquisition des connaissances sur lesquelles s’appuiera en permanence le développement progressif des aptitudes et des capacités intellectuelles. L’enseignement doit permettre à l’élève d’appréhender le caractère universel des connaissances scientifiques et littéraires en partant des réalités dans la région où il vit. Il doit favoriser la créativité et l’esprit d’initiative de l’élève, afin de lui permettre de s’épanouir et de participer au développement de sa région et aussi du pays. Donc, le programme doit développer la personnalité et la capacité d’expression et de communication pour pouvoir ouvrir à tous les domaines du travail, c’est-à-dire, le programme doit préparer l’élève dans le marché du travail.

L’analphabétisme

             La majorité des parents d’élèves sont analphabètes, surtout en milieu rural : selon l’enquête permanente auprès des ménages (EMP) en 2010, on voit que 70 % des analphabètes sont issus du milieu rural. Alors qu’environ 75 % des malgaches vivent en milieu rural. Ils ne savent ni lire ni écrire. Même ceux qui étaient auparavant à l’école ont perdu petit à petit cette habitude. A cause de l’analphabétisme des parents, il n’y a pas de sujet de conversation entre les parents et les enfants à propos de l’éducation scolaire. Or, les enfants ont besoin de l’aide de leurs parents pendant leurs études pour leur donner des conseilles et courage. L’étude des enfants n’est pas suivie efficacement. Les raisonnements et les arguments des parents ne donnent pas d’importance aux études des leurs enfants. Par conséquent, l’élève obtient de mauvaises notes en classe et il n’a pas de volonté pour continuer ses études. Donc, il ne peut pas atteindre l’objectif final qui est de devenir intellectuel. Face aux activités traditionnelles qui sont pratiquées par les parents, (pêche, culture, élevage,…) ; beaucoup de parents, surtout dans le milieu rural, même urbain ne poussent pas très loin l’étude de leurs enfants car ils avaient des activités qui l’attendent.

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Table des matières

REMERCIEMENT
INTRODUCTION
Partie I : LA VISION GLOBALE SUR LA POTENTIALITÉ DE LA RÉGION SUDOUEST
Chapitre I : DONNEES GENERALES SUR LA REGION DU SUD – OUEST
I.1. Aspect géographique
1.1. Localisation
1.2. Le milieu physique
1.2.1. Le climat
1.2.2. Température
1.2.3. Les vents dominants
1.2.4. Le relief
1.2.5. La végétation
1.3. Le milieu humain ou la population
1.4. Les fêtes et les pratiques traditionnelles
I.2. Aspect administratif
2.1. La répartition administrative
2.2. La santé publique
2.3. L`enseignement
2.4. Le tourisme
2.5. L’économie
2.6. Accès à l’eau potable
Chapitre II. LES PRINCIPALES ACTIVITES DE LA POPULATION
II.1. Agriculture
II.2. Elevage
II.3. Pêche et Aquaculture
II.4. Foresterie
II.5. Industrie et Artisanat
Partie II : LES PROBLEMES DE L’EDUCATION ET LES FACTEURS DE L’ECHEC SCOLAIRE DES ELEVES DANS LA REGION SUD-OUEST
Chapitre I. LA SITUATION DE L’ENSEIGNEMENT DANS LA REGION ET LES FACTEURS DES ECHECS SCOLAIRES
I.1. La situation de l’enseignement dans la région
I.2. Les contextes sociaux des échecs scolaires
2.1. L’enfant et les activités rituelles
2.2. Le mariage précoce et la discrimination de genre
2.3. L’influence de la culture occidentale
2.4. La pauvreté
2.5. La mentalité
Chapitre II : LES DIFFERENTS OBSTACLES PROVOQUANT LES ECHECS SCOLAIRES
II.1. Le programme scolaire
II.2. Les obstacles venant des élèves
II.3. Les obstacles venant des parents
II.4. Les obstacles existant au niveau des enseignants
II.5. Les obstacles rencontrés au niveau de l’Etat
Partie III : LES EFFETS ET LA SUGGESTION POUR REDUIRE L’ECHEC SCOLAIRE
Chapitre I. LES EFFETS DE L’ECHEC SCOLAIRE
I.1. Les effets au niveau de la famille
1.1. Les effets auprès des élèves
1.2. Les effets auprès des parents
I.2. Les effets et la société
2.1. L`augmentation du taux de chômage
2.2. Problème d’insécurité
I.3. Les effets au niveau pédagogique
3.1. Démotivation des enseignants
3.2. Dévalorisation de l’éducation
Chapitre II. SUGGESTIONS OU SOLUTIONS POUR REDUIRE L’ECHEC SCOLAIRE
II.1. Valorisation de l’enseignement
1.1. Mise en place des conditions nécessaires à l’enseignement
1.2. Réduction de frais de scolarisation (Apport de l’Etat)
1.3. Amélioration des conditions de vie et de travail des enseignements
II.2. Conscientisation des parents et des enfants sur l’importance de l’éducation
2.1. Sensibilisation des parents face à l’éducation de leurs enfants
2.2. Persuasion des élèves sur les fruits de l’éducation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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