L’investissement direct étranger (IDE) est lié au système économique international ouvert. Normalement, l’IDE doit être bénéfique pour le pays d’origine et les pays d’accueils. Mais les avantages que ce type d’investissement procure pour le pays d’origine et les pays d’accueils ne se manifestent de façon spontanée et automatique ; et ne se manifeste pas de façon équitable entre les pays. Sur ceux, des effets négatifs économiques et non économiques peuvent être se manifester pour les pays d’accueils évidement. Ces effets pervers se présentent fréquemment en cas de lacune politique interne des pays d’accueils.
D’une manière plus fréquente, l’IDE prend son origine aux pays développés à destination aux pays pauvres. Pour les pays pauvres, l’IDE est devenu un moyen de plus en plus important pour le développement économique et de modernisation, pour la croissance de revenu et pour la diminution du chômage.
Pour attirer l’IDE vers le plus grand nombre de pays en voie de développement et pour obtenir le maximum d’effets positifs pour le développement, des points déterminants doivent être pris en compte tels que les politiques nationales et le cadre international de l’investissement.
Avec l’épuisement des ressources en matières premières observé actuellement à travers le monde, l’Afrique surtout l’Afrique Subsaharienne devient le centre d’attention des investisseurs grâce à ses caractéristiques. Ces derniers se présentent par l’existence des ressources naturelles, surtout minières, et de la main d’œuvre abondante à bon marché. Mais le grand problème pour l’Afrique Noire est le financement du développement car le seul moyen de l’épargne local est insuffisant. Par conséquent, il semble impossible de ne pas recourir aux appels à l’IDE.
GENERALITES ET THEORIE SUR L’IDE DANS LE MONDE
Avec la mondialisation actuelle, l’IDE est un élément primordial de la stratégie d’internationalisation des entreprises et de la mise en place de réseaux de distributions transnationaux. Leur rapport est essentiel pour la croissance économique, l’emploi et la balance des paiements. L’IDE va aussi en parallèle avec une intégration plus posée des échanges internationaux et il est devenu un élément de politique économique.
NOTION DE L’IDE DANS LE MONDE
Nombreuses explications sur les motifs de l’IDE sont évoquées par la littérature économique théorique et empirique. Mais il est impossible jusqu’à maintenant de donner et développer une théorie générale. Ainsi, il n’existe aucun cadre théorique unifié permettant de comprendre l’IDE. Cependant, on peut citer des approches diverses pour les théories de l’IDE.
Approche théorique
L’étude théorique de l’IDE se trouve à la fusion de différents domaines économiques tels capitaux mobiles, inégalement distribués dans le monde. Ainsi, l’économie d’entreprise et l’économie générale incluent l’IDE parce que ce dernier vient d’une orientation d’organisation et stratégies des firmes multinationales.
Concept de l’IDE
❖ Définition
Dans l’hypothèse de l’avantage comparatif, on suppose que les facteurs de production (travail et capital) sont immobiles au niveau international. Par contre, actuellement on assiste à des mouvements de facteurs comme le capital. Les investissements partent à l’étranger. Il existe deux types principaux d’investissements à l’étranger : investissement de portefeuille et investissement direct.
Les investissements de portefeuille sont des investissements qui consistent en actifs financiers dénommés en monnaie nationale, comme les actions et les obligations. Tout investissement qui consiste à un achat de titres est un investissement de portefeuille. Pour des actions, le Gouvernement américain définit comme investissement de portefeuille, tout achat d’actions de moins de 10% du capital social de l’entreprise. Donc, si l’achat est supérieur à 10%, alors on considère comme investissement direct. La plupart des investissements étrangers sont de ce type avant la première guerre mondiale.
Les investissements directs sont des investissements réels, sous forme d’usines par exemple. Ici l’investisseur garde le contrôle sur le capital investi. Dans l’investissement direct, la société mère peut créer sa filiale à l’étranger ou prendre le contrôle d’une firme qui se trouve à l’extérieur. Le Gouvernement américain définit comme investissement direct, tout achat d’action d’au moins 10% du capital social de l’entreprise à acheter. Ce sont surtout les entreprises multinationales de l’industrie manufacturière, mines, services qui font ce type d’investissement. C’est le cas, par exemple, du projet Ambatovy. Ce type d’investissement est un élément central du processus d’intégration économique international.
❖ Mesure de l’IDE
On peut mesurer l’Ide à l’aide de deux grandeurs. D’une part, on peut le mesurer par le stock d’IDE cette grandeur. C’est la situation ou le montant des investissements faits par une unité de production à une date t donnée. Si, par exemple, le stock d’IDE dans un pays est de 1000$ en 2010 alors c’est le montant total des IDE à partir de la date où on a effectué les investissements jusqu’en 2010. D’autre part, on peut le mesurer par le flux d’IDE. Ce sont les mouvements ou les modifications de la valeur des investissements dans un pays durant une période donnée t0 et t1. Par exemple, le flux des IDE en 2010 est de 1000$, alors c’est le montant des IDE en 2010 seulement.
Les facteurs qui expliquent l’IDE
Il existe plusieurs facteurs qui expliquent l’ampleur de l’IDE.
Une recherche de profit maximal
Dans un régime de concurrence parfaite, pourquoi les firmes averses aux risques (risquophobe) font-elles des investissements considérables à l’étranger où la participation de la société mère est majoritaire ? En régime de concurrence, les profits réalisés varient d’une firme à l’autre et d’un pays à l’autre. En outre, un investisseur averse aux risques souhaitera diversifier ses portefeuilles de façon à y inclure les actifs dont les aléas sont moins corrélés. Pourquoi placer une large fraction de richesse dans les firmes qui réagissent de même façon et de même moment ? Ces firmes sont rentables ou désastreux à un moment donné. Mais les investisseurs diversifient leurs portefeuilles.
Par contre, l’ampleur des IDE n’est pas le simple fait de concurrence ou de diversification de portefeuille mais il existe des avantages spécifiques aux firmes. Si ces dernières n’existent pas alors ces firmes ne vont pas investir à l’étranger pour concurrencer les entreprises locales. En effet, toute chose étant égale par ailleurs, les entreprises locales ont un avantage par rapport à une entreprise étrangère car un fonctionnement à distance est très coûteux car il y a des communications, voyages,… En général, les avantages, qu’ont les étrangers, résident dans la technologie, les brevets, son statut international ou même un montant considérable de capitaux que les firmes locales ne possèdent pas. Ces multinationales peuvent gagner de profits importants dans leur pays d’origine ainsi que dans les pays d’accueil. Mais un avantage spécifique est nécessaire.
La théorie éclectique de Dunning
Il est important d’aborder la question de la croissance des IDE. En effet, les pays d’origine vont faire face à des plusieurs handicaps et risques par rapport aux entreprises locales. Le coût de communication, les barrières linguistiques et culturelles à enlever, paiement des salariés sont des exemples de ces handicaps. Face à ces handicaps, pourquoi les entreprises multinationales investissent toujours à l’étranger ?
Il est donc clair que ces entreprises ont des avantages par rapport aux firmes locales. Ces avantages compensent les handicaps que les FMN vont faire face. Ces avantages sont élaborés par une théorie éclectique proposée par Dunning en 1981 . Cette théorie est sous l’acronyme d’OLI. OLI veut dire Ownership (spécificité), Location (localisation), Internalisation. Ces trois mots désignent les avantages que les FMN possèdent. D’abord, la FMN possède des avantages de propriété ou de spécificité. En effet, elle possède des brevets, de statut international. Les entreprises locales n’arrivent pas à concurrencer cette FMN à causes de l’existence de ces avantages. Ensuite, la localisation de la production est très importante car elle dépend de l’avantage comparatif du pays et de la politique commerciale y existant. En effet, ces FMN font des calculs de coûts de transport par exemple et s’il est élevé alors l’entreprise ne va s’implanter dans le pays d’accueil. La politique commerciale détermine aussi la localisation. Si, par exemple, un pays applique une protection (droit de douane élevé par exemple) alors les étrangers vont s’implanter car ils vont être protégés.
Toutefois, les entreprises faibles ne peuvent localiser sa production dans un pays à forte protection. Enfin, la question suivante mérite d’être posée : pourquoi les mêmes firmes, mais pas les firmes différentes, qui produisent les mêmes biens ? C’est la question d’internalisation.
En effet, le transfert de technologie s’effectue au mieux à l’intérieur d’une firme qu’à l’extérieur. Le secret technologique de l’entreprise va être volé par d’autres entreprises si on fait des transferts de technologies avec d’autres entreprises. Par ailleurs, l’intégration verticale diminue le risque d’approvisionnement et le conflit entre fournisseur-acheteur.
Chaque type d’avantage se ramène à un niveau d’analyse c’est-à-dire l’ownership ou avantage spécifique se rapporte à la concurrence imparfaite qu’on va approfondir dans 2.3., la localisation se ramène à une analyse de l’avantage comparatif du pays d’accueil et l’internalisation par l’organisation de la firme. Selon Dunning, ces trois avantages doivent exister pour que la firme s’implante dans un pays. Si l’une est en manque alors l’entreprise ne va s’implanter dans le pays en question.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1: GENERALITES ET THEORIE SUR L’IDE DANS LE MONDE
CHAPITRE 1 : NOTION DE L’IDE DANS LE MONDE
CHAPITRE 2 : L’IDE DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT : cas de l’Afrique subsaharienne
PARTIE 2 : MADAGASCAR PAR RAPPORT A L’IDE
CHAPITRE 1 : REALITES DE MADAGASCAR
CHAPITRE 2 : L’IDE A MADAGASCAR
CHAPITRE 3 : LIMITES ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION