IDE et FMN les aspects théorique

IDE et FMN les aspects théorique

INTRODUCTION GENERALE

   Dès la fin des années 80, l’interdépendance des économies s’est accrue à un rythme accéléré en conséquence à l’expansion du commerce international et à l’essor des mouvements de capitaux. La libéralisation économique et la dérèglementation des marchés ont joué pour une mobilité accrue des facteurs de production, mais aussi pour une rude concurrence entre les différentes Firmes Multinationales (FMN). Par ailleurs, les différents espaces se livrent à une concurrence accrue dans une approche d’attractivité du territoire. L’essor du progrès technique, le développement spectaculaire dans le domaine des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) et la baisse sensible des coûts de transport ont contribué à rétrécir l’espace international et à accélérer le processus d’intégration.Les Investissements Directs Etrangers (IDE) demeurent l’aspect le plus apparent de la mondialisation. Ils occupent une place importante dans les politiques de développement, du fait des effets bénéfiques qu’ils apportent à l’économie du pays d’accueil. En effet, les IDE participent à la création d’emplois et influencent positivement la croissance du pays d’accueil,en améliorant la productivité totale des facteurs grâce au transfert de technologie. Römer. P,explique que les IDE facilitent, par des phénomènes de diffusion, les transferts de technologie et de savoir-faire en matière de management dans le pays hôte, non seulement dans les filiales investies, mais aussi dans l’ensemble des entreprises du pays d’accueil. Toutefois, certains effets pervers peuvent être imputés aux IDE. D’une part, le rapatriement des bénéfices réalisés par les FMN entraine la dégradation de la balance des paiements et d’autre part, les entreprises locales pouvant être sujettes à une exclusion par la concurrence étrangère si elles ne sont pas suffisamment mises à niveau.La constitution de pôles régionaux en Amérique, en Europe et en Asie était de nature à encourager l’émergence de vastes réseaux d’alliances transnationaux de firmes. Les Etats s’efforcent de libérer la sphère privée en développant des cadres règlementaires favorables à l’implantation des FMN. Ainsi, les FMN, sous l’impulsion de la mondialisation du processus de production, ont constitué le vecteur essentiel par lequel les IDE sont véhiculés, notamment par le biais des Fusions et Acquisitions (F&A) internationales qui ont connu un essor spectaculaire. En effet, le montant total des (F&A) internationales est passé de 151 milliards de dollars en 1990 à 720 milliards de dollars en 1999.

Les différentes définitions données aux IDE

  Afin de mieux appréhender le phénomène des investissements directs étrangers, il serait judicieux de définir ce qu’est l’IDE. En effet, il existe plusieurs définitions de l’IDE qui diffèrent d’un pays à un autre, mais les définitions données par les institutions internationales comme le Fonds Monétaire International (FMI) et l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) sont les plus retenues.
1. Définition du FMI Les investissements directs étrangers sont ceux effectués par une entreprise hors des frontières nationales dans le but d’établir une relation durable et une influence sur la gestion de l’entreprise investie. «L’investissement direct apparaît lorsqu’une unité résidente d’une économie effectue un investissement qui lui confère une influence significative sur la gestion d’une entreprise résidente d’une autre économie. Ce concept devient opérationnel lorsqu’un investisseur direct (ID) possède une participation qui lui donne droit à 10 % ou davantage des voix attribuées au sein de l’entreprise d’investissement direct.».
Selon les experts du FMI, les IDE connaissent quatre formes:
La création d’une entreprise ou d’un établissement à l’étranger ;
L’acquisition d’au moins 10 % du capital social d’une entreprise étrangère déjà existante ;
Le réinvestissement de ces bénéfices par une filiale ou une succursale située à l’étranger ;
Les opérations entre la maison mère d’une firme transnationale et ses filiales (souscription à une augmentation de capital, prêts, avances de fonds, etc.).

2. Définition de la CNUCED Les IDE désignent les engagements de capitaux effectués en vue de la création ou de l’extension d’une entreprise, de constitution de société mixte et d’achat de sociétés étrangère. Une relation d’investissement direct est établie dès lors qu’un investisseur détient au moins néanmoins que certain pays n’indiquent pas un seuil particulier de participation dans l’entreprise en question, mais se fondent sur d’autre critères. La relation de long terme entre l’operateur étranger et la société investie est mise en avant. « Foreign direct investment (FDI) is defined as an investment involving a long-term relationship and reflecting a lasting interest and control by a resident entity in one economy ( foreign direct investor or parent enterprise) in an enterprise resident in economy other than that of the foreign direct investor (FDI enterprise or affiliate enterprise or foreign affiliate ).»La CNUCED propose que les composantes des IDE soient des capitaux en action propres des revenus réinvestis et tout autre capital (principalement les prêts entre la maison mère et sa filiale). Toutefois, elle estime que les pays ont des difficultés quant à la collecte des  statistiques sur les IDE, en particulier les données sur les revenus réinvestis qui dépendent fortement de l’entreprise.

3. Définition de l’OCDE Selon l’OCDE, l’IDE est « L’investissement direct est un type d’investissement transnational effectué par le résident d’une économie (« l’investisseur direct ») afin d’établir un intérêt durable dans une entreprise (« l’entreprise d’investissement direct ») qui est résidente d’une autre économie que celle de l’investisseur direct. L’investisseur est motivé par la volonté d’établir, avec l’entreprise, une relation stratégique durable afin d’exercer une influence significative sur sa gestion. L’existence d’un « intérêt durable » est établie dès lors que l’investisseur direct détient au moins 10 % des droits de vote de l’entreprise d’investissement direct. »Les investissements directs peuvent également permettre à l’investisseur d’accéder à l’économie de résidence de l’entreprise d’investissement direct, ce qui pourrait lui être impossible en d’autres circonstances. L’investissement direct n’a donc pas les mêmes finalités que l’investissement de portefeuille. L’investisseur de portefeuille ne cherchant généralement pas à influer sur la gestion de l’entreprise.

4. Définition de l’INSEE L’INSEE considère que les IDE comme des : «Investissements qu’une unité institutionnelle résidente d’une économie effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une unité institutionnelle résidente d’une autre économie et d’exercer, dans le cadre d’une relation à long terme, une influence significative sur sa gestion. Par convention, une relation d’investissement direct est établie dès lors qu’un investisseur acquiert au moins 10 % du capital social de l’entreprise investie. Les investissements directs comprennent non seulement l’opération initiale qui établit la relation entre les deux unités, mais également toutes les
opérations en capital ultérieures entre elles et entre les unités institutionnelles apparentées,qu’elles soient ou non constituées en sociétés. »

5. Définition synthétique de l’IDE Il y a IDE lorsqu’un investisseur basé dans un pays (pays d’origine), acquiert un actif dans un autre pays (pays d’accueil), avec intention de le gérer. C’est cette fonction de gestion qui distingue les IDE de l’investissement de portefeuille en actions, obligations ou autres titres financiers étrangers, qui, généralement, ont une logique financière et spéculative, alors que le premier a une logique de production, d’investissement et de création d’emplois, et consiste à mettre du capital dans un pays étranger pour disposer d’une implantation locale. Les investissements directs peuvent prendre la forme du rachat d’entreprises existantes, du contrôle d’entreprises, de la création de nouvelles entreprises ou de filiales communes.

Les Fusions et Acquisitions (F&A)

  Les termes « fusion » et « Acquisition » sont souvent utilisés indifféremment, bien qu’ils ne signifient pas la même chose. Nous parlons de fusion, lorsque deux entreprises (au moins) décident de s’unir pour former une nouvelle entreprise unique dans le but de créer des synergies commerciales. Par contre, une acquisition est l’achat d’actions émises par une autre société dans le but d’avoir un contrôle dans sa gestion. Ce sont donc, des opérations d’intervention à l’étranger pour une croissance externe, c’est-à-dire dans une autre entreprise, en prenant le contrôle de la société en question par acquisition d’au moins 50 % de son capital. De ce fait,nous ne pouvons considérer les prises de participation minoritaires (moins de 50 %) comme des F&A. Cette forme d’investissement est la plus répondue, aujourd’hui, dans le monde. Les fusions acquisition elle-même pourrait prendre plusieurs formes :
a) Les F&A verticales
Les F&A verticales portent sur la réunion de deux sociétés exerçant des activités complémentaires, s’inscrivant par exemple dans une relation acheteur-vendeur (ex. une opération entre une entreprise pharmaceutique et une société de distribution de produits pharmaceutiques). Dans ce cas de figure, l’opérateur étranger tente de prendre le contrôle de toutes les opérations du cycle de production, les fournisseurs en amont et les réseaux de transport et de distribution qui se trouvent en aval de la chaine de production.
b) Les F&A horizontales
Les F&A horizontales portent sur la réunion de deux entreprises concurrentes, c’est-à-dire deux entreprises exerçant des activités similaires (par exemple, deux entreprise appartenant au secteur de production de médicaments). Cette combinaison peut se traduire par une puissance commerciale accrue de l’entreprise absorbée et peut se heurter par conséquent à une opposition de la part des autorités du pays d’accueil. La firme s’étend donc, dans ce genre d’implantation aux dépens de ses concurrents en les annexant à son réseau. Ces opérations sont difficilement réalisables car en s’approchant de la situation de monopole sur le marché, les entreprises se protègent davantage des contrôles de concentration.
c) Les F&A diversificatrices
L’investisseur dans ce cas de figure cherche à acquérir des filiales à l’étranger opérant dans des activités sans rapport direct avec celle de son entreprise. Le motif majeur de l’opérateur étranger et de diversifier ses activités.
d) Les F&A financières
L’investisseur vise l’entreprise à fort rendement financier. Le motif de l’entreprise est de revendre ultérieurement l’entreprise achetée avec une plus-value.
e) Les F&A stratégiques
L’opérateur étranger vise dans cette forme d’investissement une entreprise qui va lui permettre de s’approprier des compétences dans un domaine bien particulier tel que les hautes technologies, le marketing, etc.

Les services fournis aux investisseurs

  Pour un suivi complet des projets le système d’information sur les projets d’investissement (SIPI)
Base de données permettant la gestion des dossiers relatifs aux Projets d’investissement déclarés auprès de l’Agence (information, traçabilité, évolution, établissement de la décision d’octroi d’avantages dans délais rapides, etc.) ;
Système reliant les guichets uniques à la direction générale à travers une connexion interne ;
Pour un accompagnement optimal les services online : déclaration, demande d’avantages, modification de dossier ;
Faciliter les contacts entre porteurs de projets nationaux et étrangers ;
Identifier les objectifs visés par l’établissement d’un partenariat ;
Recenser les besoins des investisseurs locaux ;
Déterminer les apports des investisseurs locaux et la contrepartie des investisseurs étrangers ;
Trouver des partenaires potentiels parmi les IDE ;
Organiser des B to B à la demande des concernés ;
Disposer de données actualisées et fiables sur les entreprises locales et étrangères ;
Garantir la confidentialité par l’utilisation des TIC Inscrire les projets d’investissement en droite ligne avec les politiques de développement ;
S’inscrire en conformité avec les règles d’admission des IDE.

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Table des matières

Introduction générale 
Chapitre I : IDE et FMN les aspects théorique
Introduction
Section 1 : IDE : Définitions et concepts théoriques
Section 2 : Théories explicatives des IDE
Section 3 : Les firmes multinationales (FMN)
Conclusion
Chapitre II : Attractivité et institutions : Aspects théoriques
Introduction
Section 1 : Les approches théoriques et empiriques du concept d’attractivité
Section 2 : Les institutions : Aspects théorique
Section 3 : Les déterminants de l’IDE 
Conclusion
Chapitre III : Evolution et politique d’attractivité des IDE en Algérie 
Introduction
Section 1 : Aperçu de l’économie algérienne
Section 2 : La conduite de la politique d’attractivité des IDE en Algérie
Section 3 : Tendance des IDE en Algérie
Conclusion
Chapitre IV : Les institutions et attractivité des IDE en Algérie
Introduction
Section 1 : Analyse de l’attractivité des IDE en Algérie
Section 2 : Analyse de la qualité des institutions en Algérie
Conclusion
Conclusion générale

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