Considérations générales sur le Cyprès vert
Milieu physique
Localisation géographique
Les Traras Occidentaux ou région de M’Sirda, région reconnue par les opérations de délimitation entreprises entre 1905-1923. Administrativement, cet espace s’étend sur une superficie de 338 km2, et concerne quatre communes :
1- la commune de Bab El Assa.
2- la commune de Souk Tleta.
3- la commune de M’Sirda Fouaga.
4- la commune de Marsa Ben M’hidi. La région est située à l’extrémité occidentale de l’Algérie (Fig. 1), touche à la fois la mer méditerranée et le royaume du Maroc avec les limites suivantes :
Au nord, la mer méditerranée.
A l’est, la commune de Souahlia.
Au sud, la commune de Maghnia.
A l’ouest, les frontières Algéro-marocaine
Topographie
L’espace dans son ensemble présente le caractère montagneux, à l’exception d’une plaine assez peu étendue qui se trouve sur la frontière entre les douars de Beni Mengouch et Attia et qui est le prolongement de la plaine marocaine des Terrifia. Les aspects de l’arrière pays changent en moyenne tous les vingt kilomètres (20 km) selon la nature des roches qui affleurent successivement dans les trois massifs de Beni Mengouch, de M’Sirda et de Souahlia (THINTOIN, 1960). Les altitudes varient entre 100m-600m. Elles peuvent atteindre les 600 m, c’est le cas de Djebel Zindel (618m). Il existe plusieurs classes de pentes dont les dominantes sont en général supérieures à 25%, alors que seulement 15% de superficie ont des pentes comprises entre 12 et 15%.
Hydrographie
Le massif renferme un réseau hydrographique relativement important constitué de plusieurs oueds dont les plus importants sont : Oued Kiss, il prend naissance dans le territoire marocain. Il rentre en confluence avec Oued El Malha au niveau de Bab El Assa avant de se déverser dans la mer méditerranée au niveau de l’agglomération de Marsa Ben M’hidi. Il représente aussi une limite administrative d’état (frontière avec le Maroc). Le long de cet Oued peut être identifié trois petites aires d’irrigation bien distinctes : le Kiss aval, le Kiss amont et Oued Sidi Slimane totalisant une superficie prés de 300 ha. Oued Kouarda: il draine sous bassin de 82 km2. Il est formé par le versant nord de Bab El Assa et Djebel Zendel. La totalité de ses affluents (Oued Berhoum, Oued Mizab, Oued Ouaddane) se rejoignent au niveau de la commune de Souk Tleta. Ils donnent naissance à un cours d’eau très encaissé qui se jette au niveau de la plage de Ouled Ben Aïd. D’une manière générale, la région des Traras Occidentaux est caractérisée par un bassin hydrogéologique qui s’étend de la commune de Souk Tleta jusqu’à la frontière algéro-marocaine. Les faibles précipitations que reçoit cette région, la structure pédologique des sols (en majorité argilo marneuse) ainsi que la faible couverture végétale sont autant d’éléments qui favorisent beaucoup plus le ruissellement (AUBERT et MANJAUZE, 1946). De ce fait, les eaux pluviales sont presque entièrement canalisées par un réseau hydrographique très ramassé qui rejoint rapidement la mer. Toutefois, deux exceptions peuvent être soulevées
La vallée du Kiss dispose d’une nappe d’importance locale dans sa partie aval. L’inconvénient de l’exploitation de cette dernière réside dans la remontée des sels marins pendant les périodes d’étiages ce qui les rend parfois inconsommables.
Le versant nord de Djebel Zendel qui représente le bassin le mieux arrosé de toute la partie occidentale. Plusieurs émergences de sources sont à l’origine d’une vallée marécageuse (BERRAYAH, 2004).
Géologie
La géologie constitue une donnée importante pour la connaissance et l’étude du milieu. La nature des terrains est un des principaux critères qui conditionne le choix des travaux et mise en valeur (BERRAYAH, 2004). Les principaux ensembles constituant le substratum géologique des Traras Occidentaux sont : Formations carbonatées : calcaire, grés et dolomies, argile et marnes cas de Djebel Zendel, Marsa Ben M’hidi. Formations non carbonatées : regroupent les terrains non calcaires. Formations volcaniques : ces formations sont représentées sur des superficies restreintes au niveau de la commune de Marsa Ben M’hidi et M’Sirda Fouaga. Formations quaternaires : le quaternaire demeure mal connu au niveau de la région nordouest ; c’est le cas évidemment de certaines zones relevant des Traras (BENEST, 1985). Les terrains quaternaires fournissent des substrats diversifies selon leur origine et leur dynamique. Il s’agit deux types :
1- Les formations d’origine éolienne.
2- Les formations alluviales. Les formations alluviales sont représentées par des terrasses étagées ou non et se rencontrent le long de l’Oued Kiss.
Pédologie
Les données disponibles sur les ressources en sol de la région des Traras sont très mal connues, en effet très peu d’études ont été réalisées au niveau de cet espace. D’une manière générale les principaux types de sols rencontrés dans la zone d’étude peuvent se résumer comme suit :
Les sols décalcifiés : ils occupent le nord de la vallée de Kiss, les pentes argileuses des montagnes jurassiques et les dépôts marneux des coulés volcaniques : ils posent souvent des problèmes de glissement (BENEST et al., 1991).Ils sont couverts d’une végétation herbacée. Les sols décalcifies purs constituent de bonnes terres à céréales notamment sur les terrains plats. En pente, ils s’adaptent mieux à la vigne et l’olivier en sec.
Les sols calcaires : ce sont des sols plus ou moins riches en matière organique (25%), leur forte teneur en matière organique s’explique par le fait qu’ils se sont développés au dépend d’anciens sols marécageux calcaires. On les rencontre en grande partie sur la bande côtière (KAZI TANI, 1996).
Les sols dunaires : on les rencontre du coté de Marsa Ben M’hidi. Ils sont souvent instables et sont caractérisés par un couvert végétal clairsemé.
Les sols calcimagnésiques : ils sont très abondant au niveau de la zone d’étude eu raison de la forte présence des roches calcaires et l’action active de l’érosion, ce type de sol peut se rencontre dans la région de Souk Tleta, Bab El Assa et M’Sirda Fouaga.
Le solentz : ils se sont formés au dépend des marnes saliferes du miocène. Ils forment les bassins versant supérieurs de Oued Kouarda et Kiss. Ils sont caractérisés par une texture lourde qui favorise le développement d’une gamme variée de cultures.
Les sols alluvionneux : ils constituent les terrasses modernes et récentes des principaux cours d’eau, ils se rencontrent le long de l’Oued Kiss. D’une manière générale la région de Traras Occidentaux contient surtout des sols calcaires, environ (60%)..
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Présentation du milieu d’étude : Monts des Traras Occidentaux
1. Milieu physique
1.1. Localisation géographique
1.2. Topographie
1.3. Hydrographie
1.4. Géologie
1.5. Pédologie
2. Risques naturels
2.1. Erosions
2.2. Incendies des forêt
3. Climatologie
3.1. Facteurs climatiques
3. 1. 1. Les précipitations
3. 1. 2. Les températures
3.1.3. Humidité relative
3.1.4. Vents
4. Synthèse climatique
4.1. Amplitude thermique moyenne et indice de continentalité
4.2. Etage altitudinale de végétation
4.3. Indice de sécheresse estivale
4.4. Diagramme ombrothermique
4.5. Quotient pluviométrique et climagramme d’Emberger
5. La végétation
Chapitre II : Considérations générales sur le Cyprès vert
1. Historique et origine
2. Taxonomie
3. Caractéristiques botaniques
4. Caractéristiques écologiques
5. Associations végétales
6. Régénération
7. Opérations sylvicoles
8. Aménagement
9. Aire de répartition
10. Importance économique
Chapitre III : Problème du dépérissement
1. Concepts de dépérissement
2. Définitions et terminologie
3. Hypothèses relatives au dépérissement des forêts
3. 1. Hypothèse de l’acidification des écosystèmes
3. 2. Hypothèse du rôle de l’ozone
3. 3. Hypothèse d’une alimentation azotée déséquilibrée
3. 4. Hypothèse de l’interaction « climat – parasites – pollution atmosphérique »
4. Facteurs impliqués dans le dépérissement forestier
5. Types de dépérissement
6. Symptômes du dépérissement
7. Le dépérissement forestier dans le monde
8. Le dépérissement forestier en Algérie
9. Complexité de l’étude du dépérissement forestier
10. Conclusion
Chapitre IV : Matériels et méthodes
1. Installation des placettes
2. Forme et taille des placettes
3. Récolte de données
3. 1. Données stationnelles
3. 2. Données dendrométriques
4. 3. Données sanitaires
3. 3. 1. Diagnostic visuel
3. 3. 2. Méthodes de piégeage d’insectes
3. 3. 2. 1. Prélèvement de rameaux feuillés
3. 3. 2. 2. Prélèvement de cônes
3. 3. 2. 3. Piège vitre
3. 3. 2. 4. Arbres piège
4. Traitement de données stationnelles et dendrométriques
4. 1. Caractérisation individuelle des tiges du Cyprès
4. 1. 1. Caractérisation qualitative des tiges
4. 1. 2. Caractérisation dendrométrique des tiges
4. 2. Caractérisation des peuplements échantillonnés
4. 2. 1. Stratification des facteurs stationnels
4. 2. 2. Caractérisation dendrométrique du peuplement
4. 2. 3. Variabilité de la structure des peuplements en relation avec les facteurs stationnels
64 4. 2. 4. Projection verticale et horizontale des tiges à l’intérieur des peuplements
4. 2. 5. Caractérisation sanitaire
4. 2. 5. 1. Taux de dépérissement
4. 2. 5. 2. Indice sanitaire
5. Traitement des données entomologiques
5. 1. Indices écologiques
5. 1. 1. Fréquence d’occurrence
5. 1. 2. L’abondance relative
5. 1. 3. La densité
5. 1. 4. Indice de diversité de Shannon Weaver
5. 1. 5. Equitabilité
5. 2. Analyse factorielle des correspondances (A. F. C)
5. 3. Evaluation de l’importance des dégâts causés par les insectes
5. 3. 1. Fréquence d’attaque
5. 3. 2. Densité d’attaque globale
5. 3. 3. Surface d’attaque d’une espèce
5. 3. 4. Indice d’intensité d’infestation
Chapitre V : Résultats et discussion
1. Description des tiges
1. 1. Caractérisation qualitative des tiges du Cyprès vert
1. 1. 1. Forme des tiges
1. 1. 2. Elagage naturel des tiges
1. 1. 3. Production de cônes (fructification)
1. 1. 4. Extension du houppier
1. 2. Caractérisation dendrométrique des tiges du Cyprès vert
1. 2. 1. Circonférence à 1. 30 m
1. 2. 2. Hauteur totale
1. 2. 3. Longueur des futs
1. 2. 4. Surface terrière
1. 2. 5. Surface du houppier
1. 2. 6. Volume du houppier
1. 3. Caractérisation symptomatologique du dépérissement du Cyprès vert
1. 3. 1. Symptomatologie architecturale du dépérissement du Cyprès vert
1. 3. 2. Description symptomatologique du dépérissement du Cyprès vert
1. 3. 3. Vitesse du dépérissement
1. 3. 4. Importance du dépérissement
2. Description des peuplements
2. 1. Caractérisation stationnelle
2. 1. 1. Topographie
2. 1. 2. Altitude
2. 1. 3. Exposition
2. 1. 4. Pente
2. 1. 5. Profondeur du sol
2. 1. 6. pH superficiel du sol
2. 2. Structure forestière des peuplements
2. 3. Caractérisation dendrométrique du peuplement de Cyprès
2. 3. 1. Densité totale des peuplements de Cyprès vert
2. 3. 2. Circonférence moyenne
2. 3. 3. Circonférence dominante
2. 3. 4. Catégories de diamètres
2. 3. 5. Hauteur total moyenne
2. 3. 6. Hauteur dominante
2. 3. 7. Facteurs d’élancement ou de stabilité
2. 3. 8. Surface terrière totale
2. 3. 9. Surface moyenne des houppiers
2. 3. 10. Volume moyen des houppiers
2. 4. Variabilité de la structure des peuplements en relation avec les facteurs stationnels
2. 4. 1. Densité totale du Cyprès
2. 4. 2. Circonférence moyenne du Cyprès
2. 4. 3. Circonférence dominante du Cyprès
2. 4. 4. Hauteur totale moyenne du Cyprès
2. 4. 5. Hauteur dominante du Cyprès
2. 4. 6. Surface terrière totale du Cyprès
2. 4. 7. Surface moyenne du houppier du Cyprès
2. 4. 8. Volume moyen du houppier du Cyprès
2. 5. Sociabilité des tiges à l’intérieur des peuplements
2. 5. 1. Position sociale (hiérarchie)
2. 5. 2. Répartition spatiale des tiges à l’intérieur des peuplements
2. 5. 3. Densité totale
2. 6. Caractérisation sanitaire des peuplements
2. 6. 1. Répartition globale des tiges échantillonnées par classes de déficit foliaire
2. 6. 2. Répartition des placettes par classes de déficit foliaire
2. 6. 3. Répartition des placettes selon l’indice sanitaire
3. Relation entre le dépérissement et les différentes variables qualitatives et dendrométriques
3. 1. Variabilité du dépérissement en relation avec les paramètres stationnels
3. 1. 1. Variabilité du dépérissement en relation avec la superficie
3. 1. 2. Variabilité du dépérissement en relation avec la topographie
3. 1. 3. Variabilité du dépérissement en relation avec l’altitude
3. 1. 4. Variabilité du dépérissement en relation avec l’exposition
3. 1. 5. Variabilité du dépérissement en relation avec la pente
3. 1. 6. Variabilité du dépérissement en relation avec la profondeur du sol
3. 1. 7. Variabilité du dépérissement en relation avec le pH superficiel du sol
3. 2. Variabilité du dépérissement en relation avec les paramètres dendrométriques
3. 2. 1. Variabilité du dépérissement en relation avec la densité totale des peuplements
3. 2. 2. Variabilité du dépérissement en relation avec la densité totale des Cyprès
3. 2. 3. Variabilité du dépérissement en relation avec la circonférence moyenne
3. 2. 4. Variabilité du dépérissement en relation avec la circonférence dominante
3. 2. 5. Variabilité du dépérissement en relation avec la hauteur totale moyenne
3. 2. 6. Variabilité du dépérissement en relation avec la hauteur dominante
3. 2. 7. Variabilité du dépérissement en relation avec la surface terrière totale
3. 2. 8. Variabilité du dépérissement en relation avec la surface de houppiers
3. 2. 9. Variabilité du dépérissement en relation avec le volume de houppiers
4. Rôle des insectes dans le dépérissement du Cyprès vert
4. 1. Composition du peuplement entomologique
4. 1. 1. Liste globale
4. 1. 2. Répartition des spécimens par ordre systématique
4. 1. 2. 1. Ordre des Coléoptères
4. 1. 2. 2. Ordre des Lépidoptères et Hyménoptère
4. 1. 2. 3. Ordre des Homoptères et Orthoptères
4. 1. 2. 4. Ordre des Hémiptères, Dermaptères et Mantoptères
4. 1. 3. Distribution des spécimens par aptitude trophique
4. 1. 4. Distribution des spécimens par type de piégeage
4. 1. 5. Distribution des spécimens par station
4. 2. Exploitation du peuplement entomologique par des indices écologiques et analyse factorielle des correspondances (A. F. C)
4. 2. 1. Exploitation du peuplement entomologique par des indices écologiques
4. 2. 1. 1. Fréquence d’occurrence
4. 2. 1. 2. Abondance relative et densité
4. 2. 1. 3. Indice de diversité de Shannon Weaver et équitabilité
4. 2. 2. Analyse factorielle des correspondances (A. F. C)
4. 3. Structure et distribution spatiale du peuplement des principaux xylophages
4. 3. 1. Abondance relative des insectes xylophages
4. 3. 2. Origine et biogéographie des insectes xylophages recensés
4. 3. 3. Richesse spécifique des insectes xylophages
4. 3. 4. Variation de la richesse spécifique en fonction des classes de santé des arbres
4. 3. 5. Variation de la richesse spécifique en fonction des différents niveaux de l’arbre
4. 4. Evaluation et importance des attaques des principaux xylophages du Cyprès vert
4. 4. 1. Fréquence et densité globale d’attaque
4. 4. 2. Surface d’attaque des principaux xylophages
4. 4. 3. Indice d’intensité d’infestation
4. 5. Conclusion 180 Conclusion générale
Références bibliographiques
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