Hypogammaglobulinémie induite par le Rituximab et infections dans les maladies associées aux anticorps anti-AQP4 et anti-MOG

Histoire et nosographie

   La première description de la neuromyélite optique (NMO) par MM. Devic et Gault date d’il y a plus d’un siècle. Ils rapportaient la découverte d’une série de patients qui développaient une névrite optique bilatérale associée à une myélite, souvent grave, lors d’une seule et même poussée. La découverte de cas de NMO évoluant par poussées successives de myélite ou de névrite optique uni- ou bi-latérale, avec parfois une atteinte du tronc cérébral, ont rendu difficile la différenciation de cette entité de la sclérose en plaques (SEP). C’est à la fin du XXe siècle qu’on commence à distinguer les deux pathologies. En effet, on établit des critères diagnostiques de la NMO avec des caractéristiques radiologiques (atteintes médullaires étendues > 3 segments vertébraux, pas d’atteinte encéphalique au moment du diagnostic) et biologiques (analyse du liquide céphalorachidien (LCR) retrouvant une pléiocytose avec plus de 50 éléments/mm3) spécifiques. La découverte des anticorps anti-aquaporine 4 (AQP4), spécifiques de la NMO, a aussi permis de commencer à considérer cette pathologie comme une entité distincte de la SEP. En 2006, cet anticorps est intégré aux critères diagnostiques de NMO de Wingerchuk. A partir de cette période, le spectre de cette pathologie s’élargit. En effet, on admet que certaines atteintes du système nerveux central, autres qu’opticospinales, peuvent être compatibles avec le diagnostic de NMO. C’est ainsi qu’apparait progressivement le concept de NMOSD (NMO Spectrum Disorder), regroupant des formes variées de NMO.

Anticorps anti-MOG

   La MOG est une glycoprotéine membranaire spécifiquement exprimée dans le système nerveux central le plus souvent au niveau de la surface la plus externe de la gaine de myéline. La physiopathologie des anticorps anti-MOG reste incertaine. Des titres élevés ont été retrouvé dans les populations pédiatriques et moins fréquemment dans les populations adultes atteintes d’encéphalomyélite aigue disséminée (ADEM), de sclérose en plaques (SEP), de NMOSD sans anticorps anti-AQP4 ainsi que dans certains cas isolés de nevrite optique ou de myélite transverse. Les données de la littérature indiquent que les anticorps anti-MOG pourraient induire une cytotoxicité cellulaire médiée par les anticorps ainsi qu’une cytotoxicité médiée par le complément, à l’origine d’une démyélinisation ainsi que de lésions axonales.

Imagerie

   Il existe par ailleurs des caractéristiques à la neuro-imagerie évocatrices de NMOSD décrites par l’équipe de Wingerchuk en 2015.
IRM médullaire en situation aiguë : Atteinte extensive longitudinale de myélite transverse : hypersignal T2 sur au moins 3 segments vertébraux, avec atteinte prédominante cordonale centrale et prise de contraste après injection de gadolinium sur les séquences T1. Il peut par ailleurs exister d’autres caractéristiques comme une extension rostrale de la lésion au tronc cérébral, ainsi qu’une hypointensité T1 correspondant aux régions en hyperintensité T2.
IRM médullaire en situation chronique : Atrophie extensive longitudinale sur au moins 3 segments vertébraux, avec ou sans anomalie de signal diffuse ou focale de la région atrophiée.
IRM nerf optique : Hypersignal T2 uni- ou bi-latéral, ou réhaussement au gadolinium du nerf optique ou du chiasma optique. Les lésions sont longues (plus de la moitié de la distance de l’orbite au chiasma) et postérieures.
IRM cérébrale : Hypersignaux T2 au niveau de la moëlle allongée dorsale (particulièrement de l’area postrema), souvent bilatéraux ou contigus à une atteinte de la moëlle cervicale haute. Atteinte périépendymaire du 4e ventricule au niveau du tronc cérébral ou du cervelet. Lésions de l’hypothalamus, thalamus ou périépendymaire du 3 e ventricule. Lésions larges, confluentes, uni- ou bi-latérales sous-corticales ou de la substance blanche profonde. Atteinte de plus de la moitié de la longueur du corps calleux, diffuse, hétérogène ou oedémateuse. Atteinte longue des voies corico-spinales, uni- ou bi-latérales, atteignant de manière contiguë la capsule interne et le pédoncule cérébral. Atteintes extensives périépendymaires souvent associées à un réhaussement au gadolinium.

Traitement de la poussée

   Le traitement d’une poussée de NMO repose sur l’utilisation de corticoïdes, en général la Methylprenisolone à posologie de 1 gramme par jour, par voie intraveineuse, sur 3 à 5 jours en fonction de l’effet et de la tolérance. Un patient ne répondant pas à ce traitement devrait bénéficier de 5 à 7 échanges plasmatiques. Certaines études incitent à utiliser les corticoïdes et les échanges plasmatiques de manière concomittante.

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Table des matières

I– HISTOIRE ET NOSOGRAPHIE
II– CARACTERISTIQUES DES NMOSD
EPIDEMIOLOGIE
CRITERES DIAGNOSTIQUES
BIOLOGIE
ANTICORPS ANTI-AQP4
ANTICORPS ANTI-MOG
IMAGERIE
PRONOSTIC
III- TRAITEMENTS
TRAITEMENT DE LA POUSSEE
PREVENTION DES POUSSEES
MYCOPHENOLATE MOFETIL
AZATHIOPRINE
IV- PROBLEMATIQUE 
V- ARTICLE (VERSION ANGLAISE) 
VI- ARTICLE (VERSION FRANÇAISE) 
VII- REFERENCES

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