Les facteurs déterminants de la pression artérielle (5), (12-14)
Selon l’équation de POISEUILLE, la pression artérielle (PA) est le produit de la fonction cardiaque caractérisée par son débit cardiaque (DC) et de l’état vasculaire déterminant la résistance périphérique totale (RP).
PA= DC × RP
L’augmentation de l’un de ces deux facteurs entraîne une élévation de la pression artérielle. La résistance périphérique est engendrée par le tonus vasomoteur des artères de petits calibres (artérioles). Donc, une vasoconstriction périphérique entraîne automatiquement une augmentation de la pression générée par le flux sanguin sur les artères c’est-à dire une augmentation de la résistance périphérique d’où l’élévation de la pression artérielle. Le DC est lui-même le produit du volume d’éjection systolique (VES), qui est la quantité de sang éjectée par le ventricule gauche à chaque contraction qu’on appelle : SYSTOLE, et de la fréquence cardiaque (FC).
DC = VES × FC
Chez les hypertendus, la pression artérielle est contrôlée par les mêmes mécanismes que chez les individus normaux, le réglage étant fixé à un niveau supérieur. Ces mécanismes contrôlent :
Le tonus des artérioles ;
Celui des veinules post-capillaires ;
Et le débit cardiaque.
Suivant l’équation de POISEUILLE, on devrait pouvoir abaisser la pression artérielle :
− Soit en diminuant un débit cardiaque trop élevé : il a cependant été démontré que le débit cardiaque n’est pas modifié au cours des hypertensions artérielles essentielles (sauf peut-être au cours de l’installation de l’hypertension chez un sujet jeune).
− Soit en diminuant la résistance périphérique : c’est le principe actuel du traitement de l’hypertension artérielle.
Antagonistes calciques
Ils inhibent de façon compétitive l’influx calcique à travers les canaux de type VOC ou voltage operated channel sans modifier les propriétés des canaux sodiques ou potassiques. Ils diminuent la résistance périphérique et la pression après charge par vasodilatation artérielle. Ils entraînent aussi une :
− Diminution de la contractilité cardiaque: effet inotrope négatif.
− Diminution de la fréquence cardiaque au repos, mais surtout à l’effort : effet chronotrope négatif.
− Diminution du débit cardiaque.
Médecine Alternative ou Traditionnelle : Acupuncture (39), (40)
L’acupuncture, une forme de la Médecine Traditionnelle orientale, a été découverte en Chine il y a des milliers d’années. Cette technique de traitement consiste à piquer, avec des aiguilles, certains points du corps où sont censés passer des flux d’énergie vitale. Les Anciens avaient identifié vingt-six méridiens, des routes empruntées par les flux d’énergie qui irriguent l’organisme. Les méridiens unissent des points où l’énergie et le sang convergent. Il existe plus de huit cents points dans le corps. Chaque point ou série de points est associé à un organe ou une fonction organique. La maladie survient lorsque le flux d’énergie le long de l’un de ces méridiens est bloqué. Le traitement consiste à localiser l’obstruction, à relaxer le point en question en le ponctionnant. Le flux est alors rétabli, ce qui fait cesser la douleur ou guérit l’affection. Une fois le point de traitement localisé, l’acupuncteur pique une aiguille dans la peau à une profondeur qui dépend de la gravité du mal et de la partie du corps concernée. En fonction du traitement, l’aiguille peut être laissée en place quelques secondes ou plusieurs semaines. Dans le traitement de l’hypertension artérielle, l’acupuncture n’a montré son efficacité que dans l’HTA modérée et que l’effet sur pression artérielle cesse dès l’interruption du traitement acupunctural. L’acupuncture doit donc être associée avec des traitements antihypertensifs car utiliser en monothérapie elle ne permet pas de contrôler suffisamment une HTA.
Outils utilisés pour le traitement de données
→ Les moyennes, les variances et les écarts types ont été calculés avec le logiciel de calcul : Microsoft Excel.
→ Les couts de médicament sont référés dans le catalogue des prix de listes des médicaments du grossiste répartiteur OPHAM du 06 Avril 2010 pour le calcul du cout journalier du traitement de chaque patient.
→ Les pressions artérielles de chaque population d’étude sont exprimées sous forme de moyenne ± écart type. Le test « t » de Student a été appliqué pour la comparaison de deux moyennes. La valeur du « t » a été calculée et comparée à celle de la table pour estimer la valeur du « p ». La différence observée entre les deux moyennes est considérée comme significative pour un p < 0,05.
Les dossiers de patients recueillis contiennent :
– le nom du patient ;
– sa profession ;
– son sexe ;
– son âge ;
– le motif de son hospitalisation ;
– les dates d’entrée et de sortie de l’hôpital (service cardiologie) ;
– le diagnostic de sa maladie ;
– ses tensions artérielles à l’entrée et à la sortie ;
– les antécédents personnels et familiaux du patient ;
– le traitement reçu lors de son séjour dans le service.
Circuit du médicament
Comme le travail d’un pharmacien hospitalier est rattaché généralement aux médicaments. Il a pour mission de référencer, analyser les prescriptions et approvisionner les services de soins en médicaments et en matériels destinés aux malades. Il réalise la dispensation des médicaments, des préparations magistrales, la conservation, l’analyse et le contrôl de qualité des médicaments en collaborant avec les professionnels de santé pour assurer avec les autres membres de l’équipe médicale d’un service la qualité de soin fourni aux patients. Le Pharmacien Hospitalier est le polytechnicien du médicament. Il coordonne le bon usage du médicament et des dispositifs médicaux destinés aux malades. Il assure la traçabilité1 des médicaments et dispositifs médicaux implantables, participe aux actions de vigilance sanitaire2 et assure la sécurisation du circuit du médicament. (48), (49) Pour connaitre l’état de lieu du circuit de médicaments dans le Service Cardiologie et les autres Unités de l’hôpital HJR Befelatanana, nous avons effectué une enquête auprès de l’Unité de Pharmacie de Befelatanana (Annexe 3). Le circuit habituel des médicaments utilisés par chaque Service commence par un Prescripteur, qui peut être un professeur ou un médecin de service ou un stagiaire et qui donne l’ordonnance au patient. C’est le patient ou son mandataire qui va chercher les médicaments à la Pharmacie parce que les Services ne disposent pas leur propre pharmacie. Seuls les patients internes et sortants des hôpitaux publics suivis par les médecins des hôpitaux peuvent bénéficier des médicaments de la Pharmacie de l’hôpital HJRB. En général la pharmacie de l’HJRB est en mesure de servir les différents services existants au CHUJRB en s’approvisionnant des médicaments à de nombreux fournisseurs (grossiste pharmaceutique) siégeant dans la Capitale. Mais il faut noter que la majorité de commande est constituée par des médicaments génériques (environ 65% de commande) pour que le prix soit à la portée des patients à pouvoir d’achat assez limité qui sont les majeurs occupants de l’hôpital public.
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Table des matières
A-INTRODUCTION
B-HYPERTENSION ARTERIELLE : REVUE DE LITTERATURE
I- Définition
II- Physiopathologie
II-1) Les facteurs déterminants de la pression artérielle
II-2) Les facteurs de régulation de la pression artérielle
III- Diagnostic positif
IV- Classification
IV-1- Classification de la tension artérielle par l’OMS
IV-2- Classification selon les recommandations européennes en 2003
IV-3- Classification de JNC 7
V- Traitement
V-1- Buts
V-2- Méthodes de traitement
a- Mesures hygiéno-diététiques
b- Traitement médicamenteux
c- Médecine alternative : Acupuncture
V-3- Choix du traitement
C-METHODOLOGIE
I- Cadre de l’étude
I-1- Le Service cardiologie de Befelatanana
I-2- Organisation
a- Personnel
b- Locaux
II- Méthode
II-1- Type de l’étude
II-2- Critère d’inclusion
II-3- Critère d’exclusion
II-4- Paramètres étudiées
II-5- Outils utilisés pour le traitement de données
II-6- Echantillonnage
D- LES RESULTATS
I- Nombre de cas étudiés
II- Données épidémiologiques
II-1- Sexe ratio
II-2- Prévalence de l’HTA en fonction de l’âge
III- Caractéristiques de la population étudiée
III-1- Age
III-2- Pression artérielle
III-3- Durée d’hospitalisation
IV- Prise en charge médicamenteuse de l’HTA
IV-1- Taux de prescription de médicaments
IV-2- Modalité de traitement
IV-3- Efficacité de chaque méthode thérapeutique
a- Monothérapie
b- Bithérapie
c- Trithérapie
d- Quadrithérapie
e- Quintithérapie
IV-4- Consommation et besoin estimatif en médicaments du service pour la prise en charge de l’HTA
E- COMMENTAIRES
I- Sur la méthodologie
II- Sur les résultats
II-1- Sexe
II-2- Age
III- Méthode thérapeutique et variation de la pression artérielle
III-1- Circuit du médicament
III-2- Choix du traitement
III-3- Les modalités de traitement
a- Les régimes hygiéno-diététiques
b- Monothérapie
c- Polythérapie
i- Bithérapie
ii- Trithérapie
iii- Quadrithérapie
iv- Quintithérapie
IV- Durée d’hospitalisation
V- Coût du traitement
F- SUGGESTIONS
G- CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE
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