Hypercétonémie et production de lait
La cétose subclinique en élevage laitier
La cétose subclinique est une maladie métabolique qui se traduit par une augmentation des corps cétoniques dans le sang (acétone, acéto-acétate et β-hydroxybutyrate (BHBA)), sans signe clinique associé (Andersson, 1988). Le seuil généralement retenu est une valeur de BHBA sanguin supérieur ou égal à 1.2 ou 1.4 mmol/L, dans les 15 jours postpartum (Duffield, 2009 ; Suthar, 2013). Beaucoup d’études épidémiologiques s’intéressent à l’hypercétonémie et non à la cétose subclinique. L’hypercétonémie est définie avec P- [BHBA] ≥ 1,2 ou 1,4mmol/L sur un prélèvement simple, sans tenir compte de la présence ou absence de signe clinique. Les deux entités restent toutefois proches.
Le déficit énergétique important et la lipomobilisation massive conduit donc à deux phénomènes possibles :
la cétose clinique ou subclinique (cétose de type 1) correspondant à l’accumulation de corps cétoniques dans le sang,
la stéatose (cétose de type 2) correspondant à l’accumulation de triglycérides dans le foie et une production de corps cétoniques en plus faible quantité.
La cétose subclinique est l’une des maladies les plus fréquentes chez la vache laitière, et son incidence ne cesserait d’augmenter (Mc Art, 2012 ; Suthar, 2013). L’incidence lactationnelle de l’hypercétonémie varie de quelques pourcents (%) à prés de 50 % (Leblanc, 2005 ; Duffield, 2009 ; Chapinal, 2011 ; Seifi, 2011 ; Mc Art 2012 ; Suthar, 2013) avec de très larges divergences entre essais et entre troupeaux. En France, un rapport récent rapporte une prévalence de 25% (Philippe, Raboisson, 2012). La plupart des essais basés sur un prélèvement unique, sur un prélèvement ante ou sur un prélèvement postpartum par vache sous-estiment probablement l’incidence réelle de ce trouble métabolique.
Par exemple, avec 6 détections entre 3 et 16 jours en lait (JEL), l’incidence de cétose subclinique (P-[BHBA] = 1,2 à 2,9 mmol/L) rapportée était de 43%, avec une durée moyenne de 5 jours pour atteindre P- [BHBA] < 1,2 mmol/L après détection de P-[BHBA] ≥ 1,2 mmol/L (Mac Art, 2012). Généralement, des incidences lactationnelles de 40 à 60 % sont observées lors de tests répétés (Mc Art, 2012).
OUTILS ET METHODES DE PROGRAMMATION
La méthode stochastique retenue permet d’utiliser les distributions de paramètres pour simuler un nombre important de fermes, les paramètres retenus dans chaque simulation étant choisis de manière aléatoire pour tous les paramètres. Vu le nombre de paramètres retenus, le nombre de simulations doit être important pour estimer de manière fine la distribution finaledu coût total de l’hypercétonémie. Cette distribution sera obtenue à l’aide d’une technique très efficace et précise, l’estimateur à noyau, une généralisation pondérée de l’histogramme.
Les résultats seront présentés sous forme de courbes, mais aussi de moyennes et d’intervalles de confiance et de prédiction à 95%. L’intervalle de confiance permet de définir une plage de valeurs où se situe la moyenne dans 95% des cas d’une nouvelle série de X simulation. Or, les praticiens veulent plutôt connaître l’imprécision liée à une intervention ponctuelle. A ce titre, l’intervalle de prédiction permet de définir une plage de valeurs où se situe le cas n+1, avec une probabilité de 95%. Cet intervalle correspond bien à la situation du praticien lorsqu’il intervient dans un élevage.
Les graphiques du coût total de l’hypercétonémie (pré-modèle avec calibration grossière) montrent que les résultats doivent au moins impliquer 5 000 itérations. En effet, les courbes sont plus lisses avec moins d’irrégularités avec un nombre d’itération important. Réitérer l’expérience plusieurs fois conduit aux mêmes limites des courbes (théorème central limite). Le nombre d’itération par calcul a ainsi été fixé à 10 000.
Les valeurs des OR sont issues d’une revue critique de la littérature
De manière générale, les paramètres « bruts » représentent des moyennes des résultats bruts des publications. Les paramètres « corrigés » représentent soit les résultats moyens observés, avec exclusion de certaines publications pour différentes raisons, soit les résultats issus de la méta-analyse. L’objet de la méta-analyse était de corriger les OR des biais provenant des différentes définitions de l’hypercétonémie, et des différents co-facteurs inclus dans les régressions aboutissant aux OR.
En effet, les troubles associées à l’hypercétonémie sont souvent non indépendants, et définir l’association entre hypercétonémie et un trouble nécessite de tenir compte des liens entre ce trouble et un second trouble, et entre l’hypercétonémie et ce second trouble.
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INTRODUCTION
MATERIELS ET METHODES
1. MODELE ECONOMIQUE
1.1. Prévalence d’hypercétonémie
1.2. Coût direct de l’hypercétonémie
1.3. Coûts indirects de l’hypercétonémie
1.4. Coût total de l’hypercétonémie
2. OUTILS ET METHODES DE PROGRAMMATION
2.1. Logicie
2.2. Nombre de simulations
2.3. Logique globale du programme
3. PARAMETRES DU MODELE
3.1. Odds-ratio (OR) retenus
3.2. Hypercétonémie et production de lait
3.3. Hypercétonémie et résultats de reproduction
3.4. Prévalences des troubles hors hypercétonémie
3.5. Coût de chaque unité de trouble
3.6. Scénarios retenu
RESULTATS
1. COUT TOTAL DE L’HYPERCETONEMIE PAR PREVALENCE ET
SCENARIOS
1.1. Coût total de l’hypercétonémie pour une production de 10 000 l de lait
1.2. Coût total de l’hypercétonémie et niveau de production des vaches
1.3. Coût total de l’hypercétonémie selon les scénarios
1.4. Coût total de l’hypercétonémie selon la marge sur coût alimentaire du lait
2. COMPOSANTES ECONOMIQUES DU COÛT DE LA CETOSE
DISCUSSION
1. Méthodes
2. Calibration
CONCLUSIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
ANNEXES
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