Les infections liées au manque d’hygiène et / ou à l’assainissement sont fréquentes dans des nombreux pays. Elles entraînent des maladies et parfois des mortalités, pour des nombreuses personnes particulièrement des enfants. En faite, le mot hygiène va de paire avec la disponibilité de l’eau. Ainsi l’eau reste essentielle à la vie. Elle est nécessaire en quantité suffisante pour entretenir les habitudes d’hygiène et en qualité importante pour éviter la propagation des maladies .
Les maladies liées à l’eau, en raison de sa quantité, c’est le cas d’insuffisance d’hygiène, ou de sa mauvaise qualité, tuent chaque année près de 5.000.000 de personnes, tout près de 11.000 d’enfants quotidiennement. Le manque d’eau salubre est l’un des dix premières causes de décès dans le monde. En effet, 60 % de la mortalité infantile est dûe à des maladies infectieuses ou parasitaires dont la plupart sont liées à l’eau .
La S.T.T.D. est une option qui a vu le jour en 2005 à la faculté des sciences de l’université de Mahajanga. Elle a pour mission « former des spécialistes » dignes de ces filières en master et éventuellement en Doctorat. Grâce à ses modules qui l’illuminent comme l’épidémiologie, la sensibilisation et l’hygiène communautaire, l’assainissement, demeurent indispensables pour lutter contre les maladies épidémiologiques et préserver un environnement sain pour le bien être de la communauté. En ce sens, nous avons choisi ce thème afin de rester sur ces principes.
Infrastructures de bases en matière d’hygiène et assainissement
A Madagascar, particulièrement à Mahajanga, dans les zones suburbaines, la disponibilité à l’eau de robinet se raréfie voire même absente dans les secteurs peu éloignés de la ville. Dans ces endroits, l’eau des puits demeure leur seul recours pour faire leurs ménages. Ces puits peuvent exister même dans la ville, servant certains foyers.
Dans la situation actuelle de Madagascar, l’enseignement primaire reste la priorité par ce que la performance du système éducatif est particulièrement faible à ce niveau d’études. Les taux de survie sont peu élevés, principalement parmi les enfants issus des familles pauvres ; les redoublements sont bien trop fréquents dans les établissements publics et les niveaux d’apprentissage restent encore faibles. Dans ce sens, le droit de l’enfant à l’éducation est également en péril. En effet, le besoin d’éducation n’est pas bien perçu par certains parents et l’Etat n’arrive pas à répondre aux besoins de ceux qui veulent y aller : écoles surpeuplées, classes à mi-temps, manque d’enseignants. Même constat de carence en terme de droit à la santé. Malgré ce constat d’insuffisance d’implication de l’Etat et de la communauté, quelques initiatives en faveur de l’amélioration des droits de l’enfant méritent d’être signalées : Le foyer Marie- Virginie dans le quartier Marovato qui œuvre pour le droit à la scolarisation et à la santé des enfants et qui accueille des familles nécessiteuses de Mahajanga. L’ONG française Enfant du monde – Droit de l’homme, également qui œuvre en matière de prévention sociale, d’éducation de mobilisation sociale, et de loisirs de proximité ; au niveau communal, le Bureau d’assistance social de Mahajanga qui dépend de la commune urbaine de Mahajanga et qui témoigne de la forte implication de la commune en faveur de l’enfance défavorisée .
En effet, les programmes pour l’hygiène et l’assainissement dans des écoles visent à fournir aux enfants, un environnement efficace et soin au sein duquel, ils puissent apprendre. Ils incitent la mise à disposition aux enfants des installations sanitaires, la facilité des gestes d’hygiène, un approvisionnement en eau ainsi que l’enseignant des compétences, des comportements et des connaissances nécessaires aux pratiques hygiéniques efficaces.
Ceci permet, par ailleurs, aux enfants de partager ces bons comportements et compétences acquises au sein de leur foyer et communauté où ils pourront continuer à les utiliser à l’avenir quand ils seront devenus parents à leurs tours. Toutefois, la simple mise à disposition d’installation ne garantie pas nécessairement un résultat durable ni une meilleure santé. Une utilisation des WC et douches en association avec des comportements hygiénique appropriés qui se traduisent en gain pour la santé [ 6 ]. En réalité aucune discipline ne suffit seule à porter des solutions durables pour remédier les problèmes liés à l’environnement en vue d’améliorer la santé à la population.
Milieu suburbain
Plus les écoles s’éloignent du centre ville, plus elles sont défavorables en matières d’infrastructures. Ce désavantage topographique met en cause les travaux d’assainissement dans ces zones. Rappelons que ce déséquilibre affecte tous les fonctionnements des ces écoles. C’est ainsi que nous observons des douches, des WC fermés par manque d’eau et ceux qui persistent, ils sont rendus en un site d’insalubrité (excrément humain éparpillé, des odeurs nauséabondes caractérisant ce milieu).
Les travaux d’assainissement demeurent insuffisants et les bonnes pratiques d’hygiène sont défavorisées par l’insuffisance ou les manques d’eau potable. Les actions visant à améliorer les cadres des vies des écoles (hygiène et assainissement) sont limitées du fait du non accès à l’eau potable dans certaines écoles. Il est difficile de faire respecter les règles d’hygiène dans ces milieux scolaires défavorisés. Nos études nous ont permis de constater que même dans les écoles pourvues de WC, les enfants n’ayant pas l’habitude de les utiliser, préfèrent se soulager en plein air à proximité même des sanitaires.
Milieu urbain
Ici nous constatons que les travaux d’assainissement y laissent des traces ou existent dans certaines écoles. Toutefois les infrastructures appropriées dignes du nom, sont très insuffisantes. Et même ce qu’elles y sont disponibles, sont mal entretenues. Il est à noter que même les douches disons les endroits de toilette, sont mal nettoyés et les mauvaises odeurs règnent même dans les environs. De tout ça, ce qui est inquiétant, une partie des responsables trouve qu’ils sont dans les normes en matière d’assainissement ; d’autres responsabilisent tout aux élèves.
Les secteurs publics
Dans les écoles publiques, nous constatons que l’effectif des élèves est assez considérable (voir tableau N°1) et dans ces secteurs les ONG apportent leurs assistances pour certaines écoles. L’entretien des infrastructures en matière d’hygiène et assainissement est très insuffisant pour ne pas dire n’existe pas, dans certaines écoles. De nos résultats, le nombre d’élèves par WC passe de 57 à 187. Ainsi les élèves préfèrent les alentours au lieu d’attendre longtemps qu’un autre sort du WC ou de la douche. Et ceux qui arrivent à attendre leur tour, des fois ils sont déçus par l’état de WC ou de la douche.
Les secteurs privés
L’effectif des élèves varie considérablement d’une école à l’autre : de 59 élèves à 2506 élèves et ceci dépend des moyens du responsable et actionnaires associés. Cela va de paire avec les infrastructures appropriées en matière d’hygiène et assainissement. Certaines écoles malgré l’insuffisance des matériels, entretiennent au moins les zones à haut risque de contamination des maladies, d’autres minimisent les dangers que ces insalubrités représentent et trouvent que les travaux d’assainissement sont prisonniers. Dans les secteurs privés, le nombre d’élèves par latrine passe de 58 à 320 une seule école avec 97 élèves possède 3 WC,ce qui est au moins rationnel.
Les principaux handicaps constatés au sein des écoles
Une école est un environnement conduisant à l’apprentissage et au renforcement de connaissance. C’est un milieu destiné, pour une période de temps à induire les enfants à pratiquer des actions préventives appropriées [3 ]. Toutes les écoles étudiées n’ont pas un programme qui étudie l’hygiène ou l’assainissement, même le système de lavage des mains avec du savon. Une récente étude parue dans « the lacent infectious diseases journal » suggère de façon surprenante que 42 % de toutes les diarrhées pourraient être évitées si les gens se lavent les mains avec du savon [ 6 ]. Le lavage de mains au savon réduit d’environ 40 % l’incidence de maladie diarrhéique ce qui en fait l’une des interventions les moins onéreuses pour diminuer le nombre des décès infantiles causé par ce tueur trop souvent négligé. En effet, le lavage des mains interrompt les transmissions des agents pathogènes et peuvent ainsi réduire de manière significative les diarrhées et les infections respiratoires ainsi que les infections de la peau et le trachome. Se laver les mains peut prévenir la transmission de divers agents pathogènes. Cette habitude est potentielle plus efficace. L’état sanitaire des ces établissements scolaires est à déplorer. Seulement une école sur les 15 comporte suffisamment de latrine «norme UNICEF 1 latrine pour 50 enfants» [9]. Dans une école nous avons compté jusqu’à 320 élèves par latrines (WC) : cas de l’école N°10.Par conséquent elles ne répondent plus à des conditions d’hygiène minimales et représentent un foyer de transmission des maladies. Les travaux d’assainissement ne se font pas régulièrement. L’assainissement améliore la dignité, le respect de la vie privée et la sécurité surtout pour les femmes et les filles. « L’assainissement n’est pas un gros mot, c’est un facteur essentiel du bien- être humain et du développement durable».
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Table des matières
Introduction
Première partie : Matériels et méthodes
1- Matériels
1.2- Support des cours
1.3- Bibliothèques
1.4- Fiche d’enquête
1.5-sites WEB
2- Méthodes
2.1-Choix de Lieux de stage
2.2- Elaboration et dépôt d’une demande de stage
2.3- Visites de courtoisie
2.4- Interviews
2.5- Observation visuelle
2.6- Recherche documentaire
Deuxième partie : Résultats
1- Effectifs des établissements et leurs principales ressources disponibles pour l’éducation
2- Infrastructure de base en matière d’hygiène et assainissement
3- Représentation graphique des infrastructures totales observées en matière d’hygiène et assainissement en fonction des écoles
4- Paysage de certain endroit des établissements observés durant le stage
Troisième partie : Discussion
1- Milieu suburbain
2- Milieu urbain
3- Les secteurs publics
4- Les secteurs privés
5- Les principaux handicaps constatés au sein des écoles
6- Les traitements des déchets
7- Les besoins en matière d’hygiène et d’assainissement scolaire
Conclusion
Références
Annexes
Résumé