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Hydrosulfite de sodium ou dithionite de sodium
C’est un réducteur des colorants pour l’impression des textiles mais aussi un agent de blanchiment. Sa formule chimique est Na2S2O4 et son numéro CAS est 7775-14-6 [INRS, 2016 ; Lewis R.J, 2001; OCDE, 2004].
Caractéristiques physico-chimiques:
Le dithionite de sodium anhydre se présente sous la forme d’une poudre cristalline blanche ou grisâtre, d’odeur faible caractéristique (odeur soufrée). À l’état de dihydrate, c’est un solide jaune pâle, très hygroscopique (imperméable). II est soluble dans l’eau à raison de 220 g/L à 20 °C (tableau I) [Lewis R.J, 2001; INRS, 2016; OCDE, 2004].
Le dithionite de sodium anhydre est stable quand il est maintenu dans une atmosphère sèche. En présence d’une petite quantité d’eau (par exemple, lorsqu’il est exposé à l’air humide), il se décompose rapidement. La réaction est exothermique, avec un risque d’inflammation spontanée (formation de soufre), en particulier si le produit se présente sous la forme d’une poudre finement dispersée. Le dithionite de sodium chauffé à +100 °C se décompose avec dégagement de dioxyde de soufre. La réaction devient violente lorsque la température augmente, c’est-à-dire une inflammation spontanée à 130 °C et une explosion à 190 °C. Le dithionite de sodium est un réducteur puissant qui peut réagir vivement avec les agents oxydants. Il réagit avec les acides avec dégagement de dioxyde de soufre (qui est irritant). Les solutions aqueuses de dithionite de sodium sont d’autant moins stables que la solution est concentrée. Elles peuvent être conservées plusieurs jours à température ambiante, en milieu légèrement alcalin (pH 8-9) et à l’abri de l’air. Les solutions se décomposent au-delà de 50 °C. Les métaux sont insensibles à l’action du dithionite de sodium [INRS, 2016; Kühn R et Biperr K, 1981 ; Kirk, 1992 ; OCDE, 2004].
Toxicité:
Le dithionite de sodium est instable chimiquement en présence d’eau et d’oxygène. Une rapide conversion en différentes espèces de sulfite est donc attendue sous conditions physiologiques, avec élimination sous forme de sulfate dans les urines. Aucune valeur limite d’exposition professionnelle n’a été établie spécifiquement pour le dithionite de sodium [INRS, 2016; OCDE, 2004].
La toxicité aigue par voie orale du dithionite de sodium chez le rat est faible (DL50 = 2500 mg/kg pc). Nous n’avons pas obtenu de donné pour les autres voies d’exposition. Le dithionite de sodium est légèrement irritant pour la peau. Au niveau des muqueuses oculaires, cette irritation est plus sévère. L’irritation respiratoire est supposée, compte tenu de la possible libération de dioxyde de soufre (SO2) lors de son métabolisme [INRS, 2016; OCDE, 2004]. Nous n’avons pas vu d’étude disponible à ce jour pour les effets cancérogènes et les effets sur la reproduction [INRS, 2016]. Pour les effets génotoxiques, les tests d’Ames réalisés avec les souches Salmonella typhimurium et Escherichia coli n’ont pas mis en évidence de propriétés mutagènes du dithionite de sodium. Dans la littérature, nous n’avons pas vu d’études in vivo disponibles [INRS, 2016].
Les données chez l’homme sont très limitées. Le dithionite de sodium est rapidement hydrolysé en sulfate, sulfite et thiosulfate, qui sont considérés comme des substances de faible toxicité systémique mais irritantes. En cas d’ingestion, des nausées, vomissements et diarrhées accompagnés de dépression du système nerveux central peuvent survenir. Le dithionite de sodium est irritant pour la peau, les muqueuses oculaires et plus particulièrement respiratoires. Nous n’avons obtenu aucune donnée concernant les effets d’une exposition répétée ou les effets cancérogènes [INRS, 2016; TOXNET, 2016; OCDE, 2004].
Hydroxyde de sodium ou soude caustique:
Il est utilisé dans des domaines industriels variés dont la fabrication de textiles cellulosiques. Sa formule chimique est NaOH et son numéro CAS est 1310-73-2 [INRS, 2016; OECD, 2002; The Merck index, 2006].
Caractéristiques physico-chimiques:
L’hydroxyde de sodium est un solide blanc, inodore, très hygroscopique (imperméable), déliquescent. Il est miscible à l’eau en toutes proportions mais il se solidifie à 20° C si la concentration dépasse 52 % en poids. Cette valeur est considérée comme la solubilité maximale dans l’eau à 20° C [European Chemicals Bureau, 2007].
L’hydroxyde de sodium est très soluble dans les alcools tels que méthanol, alcool absolu, glycérol. Il est insoluble dans l’acétone et l’éther éthylique. Dans le commerce, l’hydroxyde de sodium est livré soit sous forme solide (blocs, écailles, grains, perles, poudre), soit sous forme de solutions aqueuses à diverses concentrations (tableau II) [INRS, 2016; European Chemicals Bureau, 2007; OECD, 2002; The Merck index, 2006].
L’hydroxyde de sodium est un produit très imperméable. Il absorbe rapidement l’humidité de l’air et en même temps il fixe le dioxyde de carbone avec lequel il forme du carbonate de sodium. Sa dissolution dans l’eau s’accompagne d’une libération très importante de chaleur et la réaction peut être violente. L’hydroxyde de sodium est une base forte dont les solutions aqueuses, très alcalines, réagissent vigoureusement avec les acides. Les réactions de l’hydroxyde de sodium avec de nombreux composés organiques ou minéraux tels que le phosphore, l’hydroquinone, le méthanol, le chloroforme, les acides forts, les chlorures d’acide, les anhydrides, les cétones et les glycols peuvent être violentes, voire explosives [INRS, 2016; European Chemicals Bureau, 2007; OECD, 2002;The Merck index, 2006; CCOHS, 2016].
En présence d’eau, l’hydroxyde de sodium réagit avec les nitroalcanes en formant des sels qui sont explosifs à l’état sec [OECD, 2002; The Merck index, 2006].
Certains métaux tels que l’aluminium, le zinc, l’étain, le plomb ainsi que le bronze et le laiton sont attaqués par les solutions aqueuses d’hydroxyde de sodium avec dégagement d’hydrogène, gaz très inflammable et explosible. Jusqu’à 65°C, l’acier inoxydable n’est pas attaqué par les solutions aqueuses d’hydroxyde de sodium, quelle que soit leur concentration. Certains aciers spéciaux peuvent résister jusqu’à 90°C. Les métaux qui résistent le mieux à l’action corrosive de l’hydroxyde de sodium en solution même concentrée et à chaud sont le nickel et quelques alliages spéciaux au nickel [INRS, 2016; CCOHS, 2016].
L’hydroxyde de sodium et ses solutions aqueuses attaquent certains plastiques, élastomères, revêtements mais pas le téflon et les autres fluorocarbones, le polychlorure de vinyle, le polypropylène, le polyéthylène de densité haute ou très haute [INRS, 2016; OECD, 2002].
Toxicité:
Aucune biodisponibilité systémique n’est attendue dans des conditions normales de manutention et d’utilisation de la soude caustique [OECD, 2002].
L’hydroxyde de sodium et ses solutions aqueuses sont caustiques pour la peau ou toute muqueuse avec laquelle ils entrent en contact. La gravité des lésions dépend de la quantité appliquée, de la concentration de la solution et du temps de contact [INRS, 2016; OECD, 2002; ATSDR, 2016; United states department of labor, 2016]. In vitro, l’hydroxyde de sodium en concentration inférieure à 0,003 nM (non cytotoxique) n’est pas mutagène pour les souches TA 1535, TA 1538, TA 98 et TA 100 de Salmonella typhimurium. Il n’induit pas de synthèse de l’ADN chez Escherichia coli. Le test d’aberration chromosomique réalisé sur cellules ovariennes de hamster (CHO cells) exposées à des solutions d’hydroxyde de sodium de 0, 4, 8 et 16 mM n’a révélé aucune activité clastogène [Morita T et al, 1989]. Donc l’hydroxyde de sodium et ses solutions aqueuses ne semblent pas être génotoxiques [OECD, 2002]. In vivo, nous n’avons pas trouvé d’études de génotoxicité valides [INRS, 2016; ATSDR, 2016].
Chez l’homme, l’hydroxyde de sodium et ses solutions aqueuses sont caustiques et peuvent provoquer, en cas d’exposition à une concentration suffisante, des brûlures chimiques de la peau, des yeux et des muqueuses respiratoire et digestive. Les effets d’une exposition chronique sont également de type irritatif. L’exposition cutanée chronique peut-être responsable de dermatite. Aucune donnée relative aux effets génotoxiques et reprotoxiques n’a été trouvé [Bingham E et al, 2001; INRS, 2016; Rubin A.E et al, 1992].
Réalisation de la teinture
La teinture d’un tissu s’obtient en effectuant un travail en amont. En effet, les teinturiers réalisent des motifs en tamponnant le bazin de cire de bougie (avec du bois sculptés) ou en effectuant de petits noeuds avec de la ficelle (appelés aussi Plangi). Après avoir terminé ces préalables, il est possible de passer à la teinture proprement dite qui suit les étapes suivantes :
Étape I : Il faut chauffer l’eau dans une marmite. La température de l’eau dépend de la couleur que l’on souhaite obtenir. En effet, plus on désire une couleur foncée, plus l’eau sera chaude car les colorants se fixent mieux au tissu. Les teintures à froid donnent souvent de médiocres résultats.
Étape II : On ajoute le ou les colorants, l’hydrosulfite de sodium et l’hydroxyde de sodium dans un récipient contenant l’eau chauffée, puis on mélange le tout jusqu’à avoir une solution homogène. La technique du mélange des colorants est propre à chaque teinturerie, donc varie en fonction de ce que l’on veut obtenir comme résultat.
Étape III : On immerge le textile dans cette solution de teinte en s’assurant de la répartition régulière et totale du mélange sur les fibres. Les bains prolongés favorisent l’imprégnation en profondeur des fibres textiles. Cette étape permet aussi à la cire de fondre et on l’évacue par la suite.
Le risque de pénétration de ces produits chez les teinturiers (par la voie respiratoire et la voie oculaire) est très élevé dans ces deux dernières étapes (II et III), de même que les risques de brulure (qui plus tard pourraient faciliter l’absorption cutanée) car leur niveau de protection était très bas.
Étape IV : Il faut rincer le textile plusieurs fois. Une fois à l’eau froide contenant de un détergent, puis deux fois à l’eau froide seule.
C’est dans cette étape du processus de la teinture que se déroule généralement le contact des produits avec la peau. En effet, durant l’étape de rinçage, beaucoup d’eau (issue du mélange des produits) coule sur le corps de ces teinturiers. Ainsi, avec les conditions de température élevées du milieu de travail et une sous protection très notable, l’absorption cutanée est quasi inévitable.
Étape V : On trempe le tissu dans la pâte d’amidon également appelée gomme et on le fait sécher au soleil avant de le battre à l’aide de gourdins en bois. Cette cinquième et dernière étape permet d’obtenir un bazin lisse et brillant.
Il y a autant de procédés de teinture qu’il y a de teinturiers. Par contre, ce mode opératoire en cinq étapes défini ci-haut est ce qui se fait en général.
GENERALITES SUR LES TESTS DE GENOTOXICITE
Le terme génotoxicité a été utilisé pour la première fois par Hermann Druckrey à une conférence internationale sur les cancérigènes environnementaux. Elle peut être définie comme la capacité d’induire des effets toxiques sur un système génétique. Ce terme est proposé comme l’expression générale des effets toxiques, létaux et héréditaires du matériel génétique dans les cellules germinales ou somatiques [Schins R.P, 2002].
Les anomalies qui sont susceptibles d’être induites au niveau d’un patrimoine génétique sont multiples. Compte tenu de cette grande diversité des anomalies, il n’existe pas un mais plusieurs tests de génotoxicité classés en tests de lésions primaires à l’ADN, en tests de mutations géniques, chromosomiques et génomiques (Figure 1). Généralement, plusieurs de ces tests sont associés pour apprécier les dommages à l’ADN sur un type cellulaire quelconque [Darolles C et al, 2010].
Test des micronoyaux
Le test des micronoyaux a été proposé par Countryman et Heddle (1976) pour détecter les dommages génétiques chimio- ou radio-induits. Il s’agit d’un test adapté à la mise en évidence de remaniements génomiques consécutifs à des cassures chromosomiques ou à des altérations des protéines se traduisant par des anomalies chromosomiques quantitatives [Sari et al, 2002 ; Fenech M, 2006].
Un micronoyau est défini comme « un petit noyau surnuméraire séparé du noyau principal de la cellule, formé pendant la télophase mitotique ou méiotique et constitué de chromosomes entiers ou de fragments acentriques d’ADN résultant de modifications structurales, spontanées ou expérimentales des chromosomes » [Rieger R et al, 1968].
Principe et mise en oeuvre:
* Le principe du test des micronoyaux consiste à mettre en évidence des anomalies chromosomiques de nombre et/ou de structure par la détermination et le dénombrement, au sein d’une population cellulaire, des cellules présentant une ou plusieurs entités nucléaires indépendantes du noyau principal. L’analyse qualitative des micronoyaux montre qu’il s’agit d’entités nucléaires qui peuvent être constituées :
– De chromosomes entiers, perdus au cours de la mitose précédente. Ils représentent alors la conséquence d’une altération des structures cellulaires.
– De fragments chromosomiques acentriques. Ils représentent alors la conséquence d’une cassure double-brin non réparée de la molécule d’ADN, l’extrémité du bras chromosomique cassé n’étant plus rattachable au fuseau mitotique, faute de centromère [Fenech M, 2000; OCDE 487, 2014].
* La mise en oeuvre de ce test consiste à mettre en culture un faible volume de sang total veineux et à stimuler la division des lymphocytes T par ajout de phytohémagglutinine dans le milieu de culture. Vers la fin de la division cellulaire, on additionne de la cytochalasine B (un inhibiteur de la polymérisation des filaments d’actine). Ainsi, les lymphocytes qui se sont divisés une fois ex vivo sont binucléés. A la suite de ces deux étapes (culture cellulaire et blocage de la cytodiérèse), on passe à la récolte des cellules puis à la lecture. Le dénombrement des cellules micronucléées au sein de la population de cellules binucléés permet de ne quantifier que les anomalies chromosomiques de nombre et/ou de structure qui n’ont pas empêché la cellule de se diviser et qui sont donc héritables en termes de descendance cellulaire [Fenech M, 2000; Fenech M, 1993; OCDE 487, 2014].
Au-delà de sa capacité à détecter les micronoyaux, le test des micronoyaux avec blocage de la cytodiérèse (« Cytokinesis Block Micronucleus assay » : CBMN) associés à l’hybridation in situ en fluorescence (FISH) permet de distinguer les avènements clastogènes (cassure de chromosomes) des avènements aneugènes (perte de chromosomes) [figure 2]. Mais aussi il peut apporter d’autres mesures de génotoxicité et de cytotoxicité : chromosomes dicentriques (réarrangement chromosomique), bourgeonnements nucléaires (amplification génique), inhibition de la division cellulaire (par la mesure de l’index de division nucléaire), nécrose et apoptose. Le test des micronoyaux avec blocage de la cytodiérèse peut, de ce fait, être considéré comme un « cytome » essai couvrant les champs de l’instabilité chromosomique, de la dysfonction mitotique, de la prolifération cellulaire et de la mort cellulaire [Fenech M, 2006; Norppa H et al, 1993].
Pour chaque sujet, 1000 lymphocytes binucléés sont observés et les cellules micronucléées contenant un ou plusieurs MN (jusqu’à 6 MN) sont comptabilisées selon les critères définis par Fenech [Fenech M, 2000]. Pour chaque cellule micronucléée, le nombre de MN est enregistré, de même que la présence ou non de centromères dans les MN (MNC- ou MNC+) et le nombre de spots de fluorescence (correspondant chacun à un centromère donc à un chromosome) au sein de chaque MNC+. MN : micronoyaux, MNC- : fragments chromosomiques acentromériques, MNC+ : chromosomes entiers centromériques [Lamarcovai G et al, 2006].
Interpretations:
Les données doivent être indiquées individuellement pour chaque culture. Aussi elles doivent être résumées sous forme de tableaux avec des moyennes [OCDE 487, 2014].
Un produit chimique d’essai est considéré comme clairement positif si :
* Au moins une des concentrations d’essai présente une augmentation statistiquement significative par rapport au témoin négatif concomitant [Hoffman W.P et al, 2003];
* Un test de tendance approprié montre que l’augmentation est liée à la dose dans au moins une condition expérimentale [OCDE 487, 2014].
Le produit chimique d’essai est considéré comme capable d’induire des cassures chromosomiques et/ou un gain ou une perte chromosomique, lorsque ces critères sont remplis.
Un produit chimique d’essai est considéré comme nettement négatif si [OCDE 487, 2014]:
* Aucune concentration d’essai ne présente une augmentation statistiquement significative par rapport au témoin négatif concomitant;
* Un test de tendance approprié montre qu’il n’y a pas d’augmentation liée à la concentration,
Le produit chimique d’essai est alors considéré comme incapable d’induire des cassures chromosomiques et/ou un gain ou une perte chromosomique dans ce système d’essai.
Test des comètes
Le test de comètes est utilisé pour la détection et la quantification des cassures simples et double brin de l’ADN dans des cellules ou noyaux isolés à partir de divers tissus d’animaux, habituellement des rongeurs, qui ont été exposés à un/des produit (s) potentiellement génotoxique (s) [Burlinson B, 2012; Rothfuss A et al, 2010; OCDE 489, 2014; Morita T et al, 2015].
Principe du test:
Les animaux sont exposés au produit chimique d’essai par une voie d’exposition idoine. Ensuite, les tissus à étudier sont disséqués. Des suspensions de cellules/noyaux isolés sont préparées et incluses dans un gel d’agarose pour être fixées sur des lames. Les cellules/noyaux sont traitées avec un tampon de lyse pour éliminer la membrane cellulaire et/ou nucléaire, et exposés à une base forte pour permettre le déroulement de l’ADN et la libération des boucles et fragments d’ADN déroulés. Dans l’agar, l’ADN nucléaire est alors soumis à l’électrophorèse. Les molécules d’ADN normales, non fragmentées, restent dans la position où l’ADN nucléaire se trouvait dans l’agar, tandis que tous les fragments d’ADN et boucles d’ADN déroulées migrent vers l’anode. Après l’électrophorèse, l’ADN est visualisé au moyen d’un colorant fluorescent approprié. Les préparations doivent être analysées au microscope et au moyen de systèmes d’analyse d’image automatiques ou semi-automatiques. L’ampleur de la migration de l’ADN au cours de l’électrophorèse et la distance de migration reflètent la quantité et la taille des fragments d’ADN. La proportion d’ADN présent dans la queue, ou intensité de la queue (% tail DNA, ou % tail intensity) a été recommandée pour évaluer les dommages à l’ADN [OECD, 2014; Kumaravel T.S et A.N. Jha, 2006; Burlinson, B et al, 2007; Kumaravel T.S et al, 2009].
Interpretations [OCDE 489, 2014]:
Après analyse d’un nombre suffisant de noyaux, les résultats du test (représentés sous forme de tableau avec des moyennes) sont interprétés à l’aide de méthodes d’analyse appropriées.
Un produit chimique d’essai est considéré comme positif si:
* Au moins une des doses d’essai présente une augmentation statistiquement significative par rapport au témoin négatif concomitant (semblable);
* Un test de tendance approprié montre que l’augmentation est liée à la dose;
* Des résultats se situent à l’extérieur de la distribution des données des témoins négatifs historiques pour une espèce, un véhicule, une voie, un tissu et un nombre d’administrations donnés.
Lorsque tous ces critères sont remplis, le produit chimique d’essai est considéré comme capable d’induire des cassures de brins d’ADN dans les tissus étudiés dans ce système d’essai.
Un produit chimique d’essai est considéré comme clairement négatif si :
* Aucune concentration d’essai ne présente une augmentation statistiquement significative par rapport au témoin négatif concurrent;
* Un test de tendance approprié montre qu’il n’y a pas d’augmentation liée à la concentration;
* L’intégralité des résultats se situe à l’intérieur de la distribution des données des témoins négatifs historiques pour une espèce, un véhicule, une voie, un tissu et un nombre d’administrations donnés.
Le produit chimique d’essai est alors considéré comme incapable d’induire des cassures de brins d’ADN dans les tissus étudiés dans ce système d’essai.
Consentement et considération éthique
Le présent travail de recherche a été validé par le responsable du master et a eu l’autorisation du comité d’éthique scientifique nationale. Au préalable, les participants à l’étude ont été informés par rapport aux objectifs de recherche. Seuls les individus qui ont donné leur consentement éclairé ont été sélectionnés.
La confidentialité et la dignité des participants ont été respectées au maximum.
Organisation du travail de recherche
Notre travail de recherche s’est déroulé en quatre étapes qui sont respectivement : l’enquête, les consultations cliniques, les investigations paracliniques et biologiques.
Enquête
En effet, nous avons entamé par une enquête sur le terrain basée sur un questionnaire (Annexe 1). Les localités ciblées sont situées dans la région de Dakar où la TAV est pratiquée. Cette enquête a été menée en trois étapes :
Etape I : repérage des sites:
Nous avons commencé par questionner des proches (voisin; amis…) qui ont été pratiquant de ce métier. Ensuite nous avons pris une semaine pour sillonner la région de Dakar. A l’issue de cette étape, seize sites ont été repérés.
Etape II : approche et explications:
Nous avons effectué une visite dans chaque site pour expliquer aux teinturiers l’importance de notre étude. Dans les sites où il y avait un chef, nous nous sommes adressés directement à ce dernier. Par contre, dans les sites où il n’y avait pas de chef, nous avons expliqué à chaque teinturier.
Etape III : collecte des informations:
Avec cette approche, nous avons pu recueillir les informations relatives aux données sociodémographiques, à l’exposition (ancienneté professionnelle, fréquence de travail, moyens de protection et produits utilisés), aux plaintes et antécédents médicaux.
A la sortie de cette enquête, une cohorte de 40 teinturiers volontaires a été sélectionnée pour continuer les autres étapes de l’étude.
Consultations cliniques
Après l’enquête, nous avons fait subir à chaque teinturier sélectionné trois consultations spécialisées en dermatologie, en ophtalmologie et en pneumologie. Pour chaque spécialité, nous avons utilisé une fiche de consultation (Annexe 2a; 2b et 2c).
Dans cette partie clinique de l’étude, nous avons établi un planning de consultation pour faciliter le travail. En effet, nous avons subdivisé les 40 teinturiers de notre population d’étude en 10 groupes (contenant chacun 4 individus). Chaque mercredi, seul jour qui a été aménagé pour les consultations, 3 groupes étaient programmés : un groupe au service de pneumologie du CHU FANN; un autre groupe au service d’ophtalmologie du CHU HALD et le dernier groupe au service de dermatologie de l’Hôpital Nabil Choucair. Ces 3 groupes constituent une équipe. Ainsi nous avions 3 équipes de 3 groupes et 1 équipe d’un groupe. Ces équipes ont permuté à tour de rôle dans ces trois services pour les différentes consultations.
Examens paracliniques
Après les consultations cliniques, nous avons réalisé pour chaque teinturier une radiographie thoracique de face et une spirométrie.
En effet, pour la pneumologie, en plus de la fiche de consultation, un examen de radiographie thoracique et une spirométrie ont été effectués.
La radiographie thoracique de face:
Pour cet examen, notre population d’étude a été scindée en 2 groupes de 20 individus chacun. Le premier groupe a effectué leurs examens au service de radiologie du CHU HALD et le second groupe au service de radiologie du CHU FANN.
La spirométrie:
Elle consiste à faire respirer le malade par la bouche alors que le nez est pincé. On demande au patient de respirer de différentes manières : normalement, en inspirant fortement, (remplir ses poumons d’air) et en expirant fortement (vider l’air des poumons).
Les différentes mesures obtenues permettent de tracer un graphique que l’on appelle courbe débit-volume.
Ces examens de spirométrie ont été réalisés au service de pneumologie du CHU FANN.
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Table des matières
PREMIER CHAPITRE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
I- GENERALITES SUR LA TEINTURE ARTISANALE DES VETEMENTS
I.1- Définition et Origine
I.2- Produits utilisés
I.2.1- Colorants
I.2.2- Hydrosulfite de sodium ou dithionite de sodium
I.2.3- Hydroxyde de sodium ou soude caustique
I.3- Réalisation de la teinture
II- GENERALITE SUR LES TESTS DE GENOTOXICITE
II.1- Test d’Ames
II.2- Test des micronoyaux
II.3- Test des comètes
DEUXIEME CHAPITRE : TRAVAIL DE RECHERCHE
I- INTERET ET CADRE D’ETUDE
II- OBJECTIFS
III- METHODOLOGIE
III.1- Type et période d’étude
III.2- Population d’étude
III.3- Consentement et considération éthique
III.4- Organisation du travail de recherche
III.4.1- Enquête
III.4.2- Consultations cliniques
III.4.3- Examens paracliniques
III.4.4- Examens biologiques
III.5- Saisie et analyses des données
IV- RESULTATS
IV.1- Résultats épidémiologiques
IV.2- Résultats analytiques
IV.2.1- Résultats cliniques
IV.2.2- Résultats biologiques
V- DISCUSSION
V.1- Paramètres épidémiologiques
V.2- Manifestations cliniques
V.2.1- Résultats dermatologiques
V.2.2- Résultats ophtalmologiques
V.2.3- Résultats pneumologiques
V. 3- Paramètres biologiques
V.3.1- Hémogramme
V.3.2- Frottis sanguins
V.3.3- Récolte directe des noyaux cellulaires
CONCLUSION
PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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