Hydrologie de surface et détermination de la période de submersion
Les zones humides
Les zones humides sont situées à l’interface du milieu terrestre et du milieu aquatique. Cette position d’écotone leur confère un fonctionnement singulier créant des conditions particulières très favorables à la biodiversité. Elles constituent des écosystèmes exceptionnels et font partie intégrante du cycle hydrologique. Ces zones remplissent diverses fonctions leur attribuant une importance biologique, hydrologique, économique et sociologique remarquable (DAUSSE, 2006). Les fonctions biologiques : les zones humides sont des milieux de vie remarquables pour leur biodiversité. De nombreuses espèces végétales et animales y sont inféodées. Ce sont des lieux d’abri, de nourrissage et de reproduction pour de nombreuses espèces. Elles constituent des étapes migratoires, des lieux de reproduction ou d’hivernage pour de nombreuses espèces d’oiseaux aquatiques et de poissons (DE GROOT et al., 2007).vLes fonctions hydrologiques : les zones humides participent à la régulation du débit des cours d’eau (atténuation des crues, prévention des inondations et soutien d’étiage). Leur capacité de stocker et de restituer progressivement de grandes quantités d’eau, permet l’alimentation des nappes d’eau souterraines et superficielles. En favorisant l’épuration grâce à leur riche biocœnose, elles participent à la préservation de la qualité de l’eau. Des fonctions économiques : les zones humides dépendent de nombreuses activités économiques, telles l’élevage de crustacés, de mollusques ou de poissons, la pêche ou la production d’osier, de sel ou de tourbe.Des fonctions sociales et culturelles : de par leur grande qualité paysagère, les zones humides sont des lieux de détente, de découverte et de loisirs propices à de nombreuses activités récréatives telles la navigation, la chasse ou la pêche. Les zones humides en Algérie occupent des superficies plus ou moins importantes concentrées surtout à l’Est, ce complexe humide est surtout composé de lacs, de marais, de chotts, de sebkhas et de gueltas. Ces zones sont fortement productrices par la présence de tous les maillons de la chaîne alimentaire et hébergent entre autre une avifaune aquatique remarquable qui utilise ces sites comme stations de repos, de reproduction et d’hivernage. Pourtant, ces zones humides sont détruites à un rythme sans précédent. Elles sont privées de leur eau par des pompages excessifs ou par la construction de barrages, elles sont même complètement drainées au profit de l’agriculture. Le dernier recensement effectué en 2006, a dénombré 762 zones humides en Algérie. Parmi elles, cinquante sont classées sur la liste Ramsar des zones humides d’importance internationale. Le Parc National d’El Kala qui englobe la zone humide la plus importante en Algérie, unique en son genre et classée réserve de la Biosphère en novembre 1990 par le programme M.A.B (Man and the Biosphere) de l’UNESCO.
Géomorphologie
Le littoral de Rachgoun s’intègre dans les monts des Traras. C’est une chaîne côtière où le relief est plus ou moins accidenté, constitué de terrains à plus de 25% de pente qui s’étale depuis la frontière marocaine au Nord- Ouest sur une longueur de 92Km et sur une largeur de 20 à 30Km . Ce relief faible et tourmenté représente dans le Tell oranais un véritable bloc montagneux très difficile d’accés. On le rapproche des chaînes montagneuses littorales de l’Oranie. Ce massif apparaît comme un arc montagneux amygdaloïde ceinturé de dépressions périphériques et encastré entre la Méditerranée, par sa partie concave, la vallée du Kiss à l’Ouest, la vallée de la Tafna à l’Est et celle de son affluent oued Mouilah au Sud, par sa partie convexe (THINTHOIN, 1948).Cet espace représente une entité géographique bien identifiée compte tenu de son relief accidenté d’orientation Est – Ouest chevauchant entre les Wilayas de Tlemcen et Ain Témouchent. THINTHOIN (1948) délimite les monts des Traras par des obstacles naturels, les oueds séparant la zone montagneuse de la plaine, oued Kiss à l’Ouest (frontière algéro–marocaine), oued El Mouilah et oued Tafna au Sud et à l’Est (Fig.17).
Etude bioclimatique
En région méditerranéenne, le climat est un facteur déterminant en raison de son importance dans l’établissement, l’organisation et le maintien des communautés animales. Le marais salé de l’embouchure de la Tafna est sous l’influence du climat méditerranéen défini comme un climat de transition entre le climat tempéré au Nord et le climat tropical au Sud avec un été chaud et sec, temperé seulement en bordure de mer, où l’hiver est frais et plus humide. Le climat méditerranéen est également défini comme un climat extra-tropical à photopériodismes saisonnier et quotidien, à pluviosité concentrée durant les saisons froides, l’été, saison plus chaude, étant plus sec (EMBERGER, 1955). Pour apprécier le climat qui règne dans notre région, deux paramètres climatiques sont pris en considération : précipitations et températures. Les données proviennent de l’office national de météorologie (O.N.M) pour la période 1999-2006 et notre année d’étude 2009-2010 (Annexe I). Les données climatiques utilisées ont été recueillies auprès de la station météorologique la plus proche de l’aire d’étude qui correspond à la station de Beni-Saf (Tab.1).
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Table des matières
Aperçu sur les Coléoptères et l’aire d’étude Aperçu sur la biologie des Coléoptères ystématique Morphologie externe des Coléoptères Le développement des Coléoptères Principales familles des Coléoptères Présentation de l’aire d’étude Les zones humides Situation géographique Géomorphologie Géologie Etude bioclimatique Analyse des paramètres climatiques Les Précipitations Les températures Synthèse bioclimatique Principales menaces sur l’aire d’étude Matériel et méthodes Hydrologie de surface et détermination de la période de submersion Analyses des paramètres édaphiques Analyse du cortège floristique Etude de la faune Méthode de prélèvements sur le terrain Techniques de récolte Méthode d’étude au laboratoire Préparation du matériel biologique Détermination des spécimens Méthodes d’établissement des cartes biogéographiques Méthodes d’analyse de la structure des peuplements Etude indicielle et représentations graphiques Traitements statistiques des données Tests statistiques simples : corrélation de Pearson Méthodes statistiques multivariées Résultats et discussions L’hydrologie de surface Analyse des paramètres édaphiques Analyse de la végétation Les peuplements de Coléoptères Composition et biogéographie Composition taxonomique de la faune récoltée Liste des espèces Analyse de la composition taxonomique Biogéographie des Coléoptères et établissement des cartes Geotypologie Cartographie des aires biogéographiques Composition biogéographique du peuplement Discussion Evolution spatiale et temporelle des Coléoptères dans le marais Evolution spatiale des Coléoptères dans le marais Comparaison des peuplements de Coléoptères dans les faciès de végétation Etude indicielle de la diversité spécifique Corrélation entre les indices et les facteurs du milieu Diagrammes rang-fréquence Fréquence d’occurrence ou constance des espèces 4Indices de similitude de Jaccard Test hiérarchique et détermination des unités coenotiques Evolution temporelle des Coléoptères Comparaison des peuplements de Coléoptères récoltés par saison dans les cinq faciès Etude indicielle de la diversité spécifique Traitement statistique des données Le test hiérarchique et détermination des unités coenotiques dans le temps Analyse de la matrice de répartition temporelle des abondances Discussion Analyse des groupes trophiques des peuplements Groupes trophiques en fonction de l’abondance et de la richesse spécifique Répartition spatiale des groupes trophiques en fonction de l’abondance… Répartition spatiale des groupes trophiques en fonction de la richesse spécifique totale Les tests hiérarchiques et détermination des entités coenotiques des groupes trophiques dans les faciès de végétations Analyse de la matrice de répartition spatiale des abondances des groupes trophiques dans le marais Discussion Conclusion générale Bibliographie Annexes
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