La qualité des eaux dans le monde a connu ces dernières années une grande détérioration, à cause des rejets industriels non contrôlés, de l’utilisation intensive des engrais chimiques dans l’agriculture ainsi que l’exploitation désordonnée des ressources en eau .Ces derniers ont produit une modification chimique de l’eau en la rendant impropre aux usages souhaités. Force est donc de recourir, tant pour l’eau potable que pour l’eau industrielle, aux eaux de surface, eaux de rivière et des lacs. Ces dernières, encore relativement propres a un temps pas très loin, sont malheureusement exposées de plus en plus à la pollution, sous la forme de rejets d’effluents industriels ou domestiques, et deviennent progressivement impropres à tout usages, sans un traitement préalable pouvant être compliqué et souvent onéreux.
La région de l’Oued Righ est l’une des régions les plus anciennement cultivées et l’une des mieux connues du Sahara septentrional. Elle s’entend sur une longueur de 150 km Sud – Nord et une largeur allant de 20 à 30 km. Est- Ouest. Elle est constituée d’une cinquantaine d’oasis qui compte totalement environ 16000 ha cultivés et plus d’un million et demi de palmiers dattiers. Cette région dite « Oued Righ » dans le Sahara Algérien est connue par son développement considérable des Oasis qui produisent des dattes d’excellente qualité. La vallée de l’oued Righ est une large fosse de direction Nord- sud prenant son origine au sud (la palmeraie d’El Goug) et débouchant sur le chott Mérouane. L’extension des palmeraies, ces dernières années ont contribuées à la multiplication du nombre de forages aussi que ceux du continental intercalaire, ceci a provoqué des problèmes liés à la remontée et à la salinité des eaux.
Problématique
La multiplication des forages, les pompages intensifs à débit de 20-300 l/s et les drainages insuffisants engendre certains problèmes particuliers tel que la chute de l’artesianisme, la remontée du niveau hydrostatique de la nappe phréatique. Les zones des palmeraies connaissent d’énormes problèmes dont la plus part sont liées directement aux conditions naturelles de la région tel que : morphologie du terrain, forte évaporation, salinité des eaux et des sols. En outre la mauvaise exploitation des palmeraies (travaux culturaux, entretien, mode d’irrigation) Ces contraintes conjuguées à une utilisation abusive des eaux profondes pour l’irrigation se traduisent par la remontée de la nappe phréatique.
Les débits extraits par des forages distinées à l’irrigation dans les différentes nappes sont mal gérés, l’irrigation se fait presque dans toutes les palmeraies par les méthodes traditionnelles (submersion dans les seghias).les fellahs ne respectent pas convenablement les systèmes de rotation et les fuites des réseaux d’alimentation en eau potable. Ceci a accéléré la genèse de nouveaux chotts à Sidi Slimane. Cette région était jadis caractérisée par l’artésianisme des forages des deux complexes hydrauliques (CT et CI). Cependant, depuis quelque temps, la disparition de l’artésianisme des forages du CT s’est manifestée. La surexploitation de cette nappe a entraîné un rabattement du niveau statique, dans certains forages du CT, hormis ceux captant la nappe du Sénonien, qui reste artésienne avec un faible débit (0,3 à 1 l/s). En conséquence, presque tous les forages du CT nécessitent actuellement un équipement de pompage. Les forages de l’Albien en revanche restent artésiens mais progressivement une diminution de la pression y est constatée.
La situation géographique
La région de l’Oued Righ se situe au Sud-est du pays, plus précisément au Nord-Est du Sahara sur la limite Nord du Grand Erg Oriental et la bordure Sud du massif des Aurès, la vallée de l’Oued Righ commence au Sud au voisinage du le village d’El Gouge (Touggourt) et se prolonge sur une distance de 150km plus au Nord vers le village d’Oum-Thiour [100 km de la wilaya de Biskra]. Elle est située entre les altitudes Nord 32º54’et 34º9′ et longitudes Est 5°30′ et 6°20’. Sur le plan administratif, la vallée de l’oued Righ est limitée :
• Au Nord par la willaya de Biskra et la commune de Tolga.
• Au Sud-Ouest par les oasis de Ouargla.
• A l’Est par la vallée de l’Oued Souf.
Géomorphologie et Topographie
La région a une morphologie homogène, elle se présente comme une dépression (large fossé) orienté Sud-Nord, composée d’une véritable mer de sable et de dunes qui s’étendent sur la plus grande partie et quelques plaines composées de sable et d’alluvions. La variation des côtes de la surface topographique se fait d’une façon régulière et passe de 90m à Goug ,45m à Djamaa, 0m à El Meghaier et -20m Ourir . Cette région est connue sous le nom du Bas Sahara, à cause de sa basse altitude notamment dans la zone du chott au Nord où les altitudes sont inférieures au niveau de la mer. La région de l’Oued Righ est topographiquement plus ou moins aplatie (plaine). Le point le plus élevé 105m est situé à Touggourt et -20m à Ourir pour le point le plus bas, l’altitude moyenne est de 46m, et la pente est 1‰.
Climat et Végétation
Le climat est typiquement saharien, caractérisé par une forte aridité où la pluviométrie est aléatoire de l’ordre de 60 mm, ce qui ne favorise pas le développement de la végétation .La température est très élevé en été avec une humidité faible.
La culture du palmier dattier reste la principale activité dans la région de l’Oued Righ, elle est développée et occupe entre 10% et 15 % de la superficie de la région.
Activités économiques
La vallée regroupait 50 oasis couvrant 15000 hectares en 1988 (I.N.R.AA) Institut National des Recherches Agricoles Algérien. Le domaine agricole, qui était jadis la principale activité, est un peu délaissé actuellement à cause du faible rendement des palmiers, dû aux effets néfastes de la « salinisation » des eaux et des sols, du phénomènes de : la remontée de la nappe phréatique, le vieillissement des palmiers»…etc. la main d’œuvre se tourne vers les sociétés pétrolières, offrent des emplois plus rémunérés. Les dernières statistiques (1988) montrent qui l’agriculture n’occupe dans notre région d’étude qu’un faible main d’œuvre, soit 38%, au vu climat hyperaride, l’agriculture est très consommatrice d’eau. Parmi les variations cultivées; Deglat Nour prédomine, suivie par « Ghars », et « Degla Bayda ». L’élevage concerne les Ovins et les Caprins. Dans le domaine de l’industrie, il existe plusieurs petites usines surtout des briqueteries implantées à proximité de la source de matière primaire, ainsi que des complexes de transformations d’hydrocarbures [DTP],transformation des plastiques (département de transport et production ) ; fabrique d’aluminium,ainsi que des entreprises de conditionnement de dattes. Le tourisme est caractérise par la visite des oasis, du lac de Temacine, les anciennes Medinas, les tombeaux des rois…etc. Et surtout la Zaouia Tidjania qui accueille de nombreux visiteurs chaque année .
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Table des matières
Introduction Générale
Problématique
1ère partie
Chapitre I : Situation géographique. Situation géographique
1. La situation géographique
2. Géomorphologie et Topographie
3. Climat et Végétation
4. Activités économiques
Chapitre II : Etude géologique : Etude géologique Etude géologique
1.Introduction
2. Géologie régionale
2.1. Les bassins sédimentaires de l’Algérie
A. Algérie alpine
B. Plateforme saharienne
B.1. Bassin Tindouf et Reggane
B.2. Bassin de Bechar
B.3. Bassin de l’Ahnet-Timimoun
B.4.Bassin de Mouydir et de l’Aguemour-Oued Mya
B.5. La synéclise d’Illizi-Ghadames
3. Géologie locale
4. Cadre stratigraphique et paléontologique de la région d étude
4.1. Mésozoïque
4.2. Cénozoïque
4.3. Le Quaternaire
5. Tectoniques
5.1. Tectonique générale
6. Paléogéographie
7. Conclusion
Chapitre III : Aperçu pedologique. pedologique
1. Caractérisation générale des sols
1.1. Première classification
1.1. 1. Description morphologique
1.2. Deuxième classification
1.2.1. Description morphologique
2. Texture et structure des sols
3. Profondeur d’enracinement des plantes
4. Description pedologique des zones à étudier
4.1. Généralités
4.2. Région de Touggourt
4.3. Région de Djamaa
4.4. Région d’El Meghaier
2ème partie
Chapitre I :Etude hydro climatologique
1.Introduction
2. Caractéristiques climatiques
2.1. Les précipitations
2.1.1. Précipitations moyennes interannuelles des pluies
2.1.2. Variations interannuelles des Précipitations
2.1.3. Précipitations saisonnières moyenne
2.1.4. Précipitations moyennes mensuelles
2.2. Paramètres météorologiques déterminants
2.2.1. L’évaporation
2.2.2. L’humidité relative de l’air
2.2.3. Le vent
2.2.4. Les durées d’insolation
2.3. La température
2.3.1. Les températures moyennes mensuelles
2.3.2. Les températures moyennes annuelles
3. Diagramme pluviométrique
4. Déterminations de l’étage bioclimatique
5. Indice d’aridité
6. Méthode d’Euverte
7. Estimation de l’ETP (l’évapotranspiration potentielle)
7.1. D’après la formule de C.W Thornthwaite
8. Estimation de la réserve facilement utilisable (RFU)
9. Estimation de l’ETR (l’évapotranspiration réelle)
9.1. ETR selon la formule de Turc
9.2. L’ETR selon C.W Thornthwaite
10. Ruissellement
10.1. La définition du ruissellement
10.2. Calcul du ruissellement
11. conclusion
Chapitre II : Etude Hydrologique
1. Calcul des paramètres hydrauliques du canal par la méthode de jaugeage
1.1. Principe de mesure (mesure du débit)
1.2. Jaugeage au moulinet
1.2.1. Principe de la méthode
1.3. Description du canal
1.4. Caractéristiques des Stations
1.5. Paramètres hydrauliques
1.6. Calcul des apports additionnels
1.7. Evolution du débit du canal au niveau des stations hydrométriques
1.8. Evolution du débit du canal au niveau des stations hydrométriques à deux années
Chapitre III : Etude Hydrogéologique
1. Introduction
2. Hydrogéologie régionale
2.1. Le Continentale Intercalaire
2.1.1. Limites et morphologie du continental intercalaire
2.2. Le Complexe Terminal
2.3. La nappe phréatique
2.4. Les différentes nappes dans la région de Oued Righ
2.4.1. Nappe phréatique
2.4.2. Les nappes du complexe terminal
2.4.3. Nappe du Continental Intercalaire
3. Caractéristiques essentielles des nappes
4. Piézométrie
4.1. Carte piézometrique de la nappe libre
4.2. Cartes piézometrique des nappes de CT
5. Détermination des paramètres hydrodynamiques
5.1. Introduction
5.2. Méthode d’interprétation
5.2.1. Essaie du Meghaier
5.2.2. Touggourt : Essai de Nezla
6. Conclusion
Conclusion Générale