HYDROCHIMIE ET HYDROGEOLOGIE ISOTOPIQUE

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Relief

Une chaรฎne de montagnes dรฉpassant 1 000 m dโ€™altitude se dresse dans la partie orientale de la rรฉgion Sud Ouest de Madagascar. Cette chaรฎne constitue la charpente montagneuse de cette partie de lโ€™รฎle et s’allonge du Nord au Sud. Cette zone de hautes altitudes forme une crรชte de partage des eaux.
Les fleuves se partagent ร  partir de cette ligne en direction de lโ€™Est ou de lโ€™Ouest. Sur la partie occidentale de cette chaรฎne de montagnes formรฉe dโ€™un socle cristallin sont adossรฉes des couches dโ€™รขges du Mรฉsozoรฏque ร  lโ€™รจre Tertiaire. A lโ€™Ouest du socle, un plateau ร  pente faible du Plรฉistocรจne sโ€™allonge vers lโ€™Ouest. Lโ€™altitude de ce plateau diminue de plus en plus jusquโ€™ร  la mer (Torrent, 1970).

Rรฉseaux hydrographiques

Trois grandes riviรจres traversent la plaine de Morondava : au Centre, la Morondava, au Nord, la riviรจre Andranomena et au Sud, la Kabatomena, qui est une ramification de la riviรจre Morondava.
A lโ€™Est, le massif de Makay est constituรฉ par des formations grรฉseuses et dโ€™argilites de lโ€™Isalo II.
Il est la source de la Morondava (Randrianasolo, 2004). Le massif culmine ร  plus de 1 000 m dโ€™altitude. Avant dโ€™atteindre les marnes de lโ€™Argovien et de Crรฉtacรฉ moyen, cette grande riviรจre traverse les grรจs de lโ€™Isalo III. Vers lโ€™Ouest dans plaine dโ€™Ankilizato, les affluents de Maroalika et de Sakamaly se relient ร  la Morondava. Dans le plateau des grรจs rouges durs de Tsiandava, cette grande riviรจre creuse de profondes gorges. Arrivรฉe dans la plaine de Mahabo, la Kabatomena qui est une ramification de la Morondava forme la limite au sud de la plaine deltaรฏque de la Morondava. Le lit de la riviรจre Morondava ayant une largeur variant entre 300 et 500 m est constituรฉ principalement de sables fins (Chaperon et al., 1993). Gรฉnรฉralement, sa pente est forte, de lโ€™ordre de 6 m/ Km. La surface du bassin versant est de 5 535 km2 et le cours dโ€™eau mesure environ 200 Km de long. Pendant toute lโ€™annรฉe, son dรฉbit en m3/s ร  Dabara varie selon le tableau ci-dessous :
Tableau 1 : Dรฉbit de la Morondava de 1961 ร  1990 (Chaperon et al., 1993)
A Dabara, ร  lโ€™est de la ville de Mahabo, un barrage de captage, construit en 1972, dรฉvie en partie la riviรจre Morondava. Ce barrage sert ร  irriguer les 8 000 ha de surface cultivable de la partie centrale de la plaine. Avec lโ€™aide de lโ€™Union Europรฉenne, il a รฉtรฉ rรฉhabilitรฉ en 1995 par le Gouvernement malgache.
La riviรจre dโ€™Andranomena, dont le bassin versant a une superficie de 1 529 km2, est limitรฉe par le plateau de Tsiandava auquel elle prend source. Au nord, lโ€™altitude de ce plateau est de 500 m en moyenne. Ce rรฉseau hydrographique est bien distinct en amont avant de se dรฉverser dans le lac Tsivalaka. Vers lโ€™ouest, les eaux empruntent lโ€™Andranomena et la Tandila. Avant dโ€™atteindre le canal de Mozambique, ces deux riviรจres, souvent tarissent durant la pรฉriode dโ€™รฉtiage, se rejoignent ร  un delta commun.
Sur la plaine de Mahabo, toutes ces riviรจres prennent une direction presque NNW-SSE avant de se dรฉverser dans la mer (Chaperon et al., 1993).

Milieu Biotique

Vรฉgรฉtation

La vรฉgรฉtation naturelle est gรฉnรฉralement constituรฉe dโ€™une forรชt dense et caducifoliรฉe, mais dans dโ€™autres zones, la superficie couverte de vรฉgรฉtation est moins importante. En gรฉnรฉrale, a cause des feux de brousses, la couverture vรฉgรฉtale a fortement rรฉgressรฉ. Dans la zone dโ€™รฉtude, ร  lโ€™est, les montagnes et les collines sont couvertes ร  80 % de savane avec quelques bois รฉpars.
A lโ€™Ouest, ce type de vรฉgรฉtation est remplacรฉ par une forรชt de palรฉtuviers et /ou des plantes รฉpineuses. Au nord de la zone dโ€™รฉtude, une forรชt dense et sรจche caducifoliรฉe ou tropophile de lโ€™ouest de Madagascar occupe une partie importante du terrain. Les baobabs, plantes caractรฉristiques de lโ€™ouest de Madagascar, sont omniprรฉsents dans le nord de la zone dโ€™รฉtudes. La plupart sont endรฉmiques de Madagascar. Pour la zone littorale, les 70 % sont couvertes de forรชts. Le tableau 2, ci-dessus, montre un aperรงu de lโ€™occupation du sol (Tableau de bord environnemental ; รฉdition 2002).

Climatologie

Pour la zone dโ€™รฉtudes, la station mรฉtรฉorologique de lโ€™aรฉrodrome de Morondava est la seule qui sโ€™occupe de lโ€™observation de la variation climatique qui sโ€™y produit tout au long de lโ€™annรฉe. Dโ€™autres stations devraient implanter dans la partie Est afin que les variations climatiques locales soient observรฉes.
Morondava et ses environs ont un climat tropical marquรฉ par une saison hivernale sรจche (avril โ€“octobre) et par un รฉtรฉ pluvieux. De lโ€™Est en Ouest ou du Sud au Nord, une variation climatique bien diffรฉrenciรฉe est sentie (Station mรฉtรฉorologique Ampandrianomby, 1951-2004 et Nicolini, 1980).
๏ƒ˜ Pluviomรฉtrie
La partie du Sud-Ouest de Madagascar appartient ร  un climat de steppe qui est une zone climatique sรจche, avec une saison de pluie du mois de novembre au mois de mars et une saison sรจche allant du mois dโ€™avril au mois dโ€™octobre. Le littoral prรฉsente des prรฉcipitations mensuelles moyennes de 750 mm, mais elles atteignent plus de 1 000 mm dans les rรฉgions Est et Nord oรน les pluies sont abondantes, en raison de la rencontre des cyclones venant du nord pendant la saison humide (Torrent, 1970 et Station mรฉtรฉorologique Ampandrianomby, 1951-2004). Aprรจs des pluies successives pendant la saison humide, la Tsiribihina, la Morondava, la Maharivo et la Mangoky dรฉbordent. Ce dรฉbordement interrompt souvent le trafic. Dans la zone dโ€™รฉtudes, la pluviomรฉtrie moyenne annuelle est de 800 mm et comme lโ€™histogramme (figure 3 page 6) le montre, la prรฉcipitation est insuffisante (100 mm environ) au mois de mars et au mois de dรฉcembre, par rapport aux deux premiers mois de lโ€™annรฉe qui atteignent plus de la moitiรฉ des prรฉcipitations annuelles (Station mรฉtรฉorologique Ampandrianomby, 1951-2004 et Torrent, 1970).
Du mois dโ€™avril au novembre, la prรฉcipitation est insignifiante voire nulle. Selon la figure 3, la prรฉcipitation change suivant la succession des annรฉes sรจches et les annรฉes humides.
๏ƒ˜ Vent et tempรฉrature
Les vents alizรฉs du sud, actifs durant lโ€™hiver austral, nโ€™affectent pas trop le long de la cรดte Ouest de Madagascar. En juillet, les vents dominants viennent du Sud-Ouest et de lโ€™Ouest. Durant lโ€™รฉtรฉ austral, un vent appelรฉ ยซ mousson de Mozambique ยป souffle du Nord Ouest mais dans la partie Sud de Morondava, son influence est minime voire mรชme nul. Cependant, leurs influences sur lโ€™รฉvapotranspiration de lโ€™eau de surface, plus particuliรจrement le long de la cรดte, doivent รชtre considรฉrables.
La tempรฉrature moyenne annuelle est de 24ยฐC. Elle est de 22ยฐC dans les zones montagneuses de lโ€™Est. Les tempรฉratures maximales enregistrรฉes au mois dโ€™octobre et novembre sont comprises entre 27ยฐC et 30 ยฐC et prรฉsentent une grande diffรฉrence selon les rรฉgions (Station mรฉtรฉorologique Ampandrianomby, 1951-2004).
๏ƒ˜ Evaporation et รฉvapotranspiration
La courbe de lโ€™รฉvaporation montre un pic principal au mois de Novembre et un minimum en fรฉvrier (figure 4). Un deuxiรจme pic se produit au mois de mai et un autre minimum le mois dโ€™Aoรปt. Lโ€™รฉvaporation est maximale ร  la fin de la saison sรจche lorsque la tempรฉrature augmente et elle est minimale ร  partir de la moitiรฉ de la saison humide alors que la tempรฉrature reste toujours รฉlevรฉe, car lโ€™air est saturรฉ en vapeur (Station Mรฉtรฉorologique Ampandrianomby, 1951-2004).
Souvent, Il est difficile dโ€™estimer la valeur de lโ€™รฉvapotranspiration puisque la densitรฉ de la vรฉgรฉtation et celle du niveau piรฉzomรฉtrique de la nappe, selon la saison, doivent รชtre considรฉrรฉes. Pour la rรฉgion de Morondava, les valeurs mensuelles de lโ€™รฉvapotranspiration sont donnรฉes par la station mรฉtรฉorologique dโ€™Ampandrianomby, Antananarivo. Selon ces donnรฉes, lโ€™รฉvapotranspiration est maximale de novembre ร  janvier, une lรฉgรจre baisse a lieu au mois de fรฉvrier. Par ailleurs, les mois les plus pluvieux se situent de janvier au fรฉvrier (Station Mรฉtรฉorologique Ampandrianomby, 1951-2004).
๏ƒ˜ Bilan hydrique
Le calcul de la recharge des nappes emploie des prรฉcipitations moyennes de la station mรฉtรฉorologique de Morondava de 1961- 2004. Les valeurs de lโ€™รฉvapotranspiration ainsi que les dรฉbits de riviรจres utilisรฉs ont รฉtรฉ prises durant la pรฉriode de 1961-1993. Dโ€™aprรจs une publication de UNESCO โ€“ OMM โ€“ AISH (1973), la formule de la recharge est issue de la formule suivante :
P=E+Q+I
P : prรฉcipitation ; E : รฉvapotranspiration ; Q : ruissellement ; I : infiltration
Lโ€™รฉvapotranspiration est un paramรจtre qui varie faiblement parce que les variations climatiques sont de lโ€™ordre de millier dโ€™annรฉe (Station Mรฉtรฉorologique Ampandrianomby, 1951-2004).
Les moyennes de lโ€™รฉvapotranspiration de 1961-1990 et les dรฉbits des riviรจres sont donc supposรฉes invariables jusquโ€™en 2004.
La prรฉcipitation ร  Morondava est en moyenne de 750 mm/an, et dans la partie littorale, lโ€™รฉvapotranspiration potentielle (ETP) varie entre 1000 et 1100 mm/an et l’รฉvapotranspiration rรฉelle (ETR) est de 500 ร  700 mm/an (Station Mรฉtรฉorologique Ampandrianomby, 1951-2004 ; Association Fanovozantsoa, 2000).

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Table des matiรจres

INTRODUCTIONย 
PARTIE I – PRESENTATION GENERALE
I. 1. Milieu abiotique
I. 1. 1. Situation gรฉographique
I. 1. 2. Relief
I. 1. 3. Rรฉseaux hydrographiques
I. 2. Milieu biotique
I. 2. 1. Vรฉgรฉtation
I. 2. 2. Climatologie
I. 3. CONTEXTE GEOLOGIQUE
I. 3. 1. Ouverture du canal de Mozambique
I. 3. 2. Stratigraphie de la partie centrale du bassin de Morondava
I. 3. 3. Tectonique
I. 3. 4. Gรฉologie de la zone dโ€™รฉtudes
I. 3. 5. Contexte hydrogรฉologique et les conditions de la recharge
I. 3. 5. 1. Hydrogรฉologie de la zone dโ€™รฉtudes
I. 3. 5. 2. Hydrologie isotopique
PARTIE II – HYDROCHIMIE ET HYDROGEOLOGIE ISOTOPIQUE
II. 1. Hydrochimie
II. 2. Apport des traceurs dans la dรฉtermination de la recharge
II. 2. 1. Oxygene-18 et deutรฉrium
II. 2. 2. Elรฉments radioactifs
II. 2. 2. 1. Tritium
II. 2. 2. 2. Carbone โ€“14
PARTIE III. METHODOLOGIE
III. 1. Processus de mesure sur le terrain
III. 2. Type dโ€™eaux รฉchantillonnรฉes et les ouvrages
III. 3. Principe et appareillage
III. 4. Prรฉparation des รฉchantillons obtenus
III. 5. Analyse et traitement des donnรฉes au laboratoire
PARTIE IV – RESULTATS – INTERPRETATION ET DISCUSSION
IV. 1. RESULTATS
IV. 1. 1. Eau de pluie
IV. 1. 2. Nappes phrรฉatiques reprรฉsentรฉs par les puits
IV. 1. 3. Nappes moyennes et profondes captรฉes par les forages
IV. 1. 4. Caractรฉrisation chimique et isotopique des eaux de pluies
IV. 1. 5. Caractรฉrisation chimique des nappes dโ€™eaux souterraines
IV. 1. 6. Caractรฉrisation isotopique des nappes dโ€™eaux souterraines
IV. 2. INTERPRETATION – DISCUSSION
IV. 2. 1. Nappes libres
IV. 2. 1. 1. Origine de la minรฉralisation
IV. 2. 1. 2. Recharge
IV. 2. 1. 3. Temps de sรฉjour moyen et volume de la recharge
IV. 2. 1. 4. Taux de renouvellement
IV. 2. 2. Nappes captives et multicouches
IV. 2. 2. Origine de la minรฉralisation
IV. 2. 2. Localisation des zones de recharge
IV. 2. 2. Datation et vitesse dโ€™รฉcoulement
IV. 2. 2. Temps de renouvellement
CONCLUSIONย 
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUESย 
ANNEXES

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