HYDROCHIMIE DES EAUX SOUTERRAINES

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CLIMAT, RELIEF ET HYDROGRAPHIE

Notre zone dโ€™รฉtude possรจde un climat soudano-guinรฉen, caractรฉrisรฉ par des tempรฉratures moyennes variant de 22ยฐC (dรฉcembre, janvier) ร  35ยฐC (mai), et des prรฉcipitations annuelles avoisinant 1200 mm, de mai ร  octobre. Le vent dominant est un alizรฉ continental de direction E-W. On y observe une grande ariditรฉ en saison sรจche, et des amplitudes thermiques trรจs accusรฉes. Ce climat favorise un relief de type รฉrosionnel, oรน des plateaux latรฉritiques et des collines hautes de 100 ร  300 m surplombent des plaines. Ces derniรจres sont drainรฉes par un rรฉseau de cours dโ€™eau saisonniers, constituรฉ principalement par le Kanoumรฉring-ko au sud, le Tinkoto au centre, et le Niokolo Koba au nord.

FAUNE ET FLORE

La faune est abondante et diversifiรฉe, avec la prรฉsence de toutes les classes du rรจgne animale. Elle est abritรฉe par une vรฉgรฉtation assez dense composรฉe dโ€™arbres, dโ€™arbustes et dโ€™un tapis herbacรฉ, caractรฉristiques dโ€™une savane soudano-guinรฉenne.

POPULATION

Avec une faible densitรฉ, la population locale est essentiellement dโ€™ethnies malinkรฉ, peulh et mandingue. Elle vit principalement dโ€™agriculture, dโ€™รฉlevage et dโ€™orpaillage (recherche artisanale de lโ€™or). Cette derniรจre activitรฉ a attirรฉ, ces derniรจres annรฉes, un nombre croissant dโ€™รฉtrangers venus principalement du Mali voisin, qui ont รฉlu domicile dans des camps de fortune autour des sites aurifรจres.

CADRE GEOLOGIQUE

CADRE GEOLOGIQUE REGIONAL

La zone qui fait lโ€™objet de notre รฉtude est situรฉe dans la boutonniรจre de Kรฉdougou-Kรฉniรฉba, qui constitue un des segments prรฉcambriens du craton ouest-africain.

Le craton ouest-africain (COA)

Avec ses quelque 4 500 000 km2, le COA occupe 73% de la superficie de lโ€™Afrique occidentale. Il affleure au niveau des dorsales de Rรฉguibat au nord, et de Lรฉo-Man au sud, et dans les boutonniรจres de Kรฉdougou-Kรฉniรฉba et de Kayes ร  lโ€™ouest (figure 2). Ces ensembles structuraux sont rรฉpartis en deux domaines :
๏ƒ˜ Un domaine archรฉen, structurรฉ par les orogenรจses lรฉonienne (-2,9 ร  -2,7 Ga) et libรฉrienne (- 2,7 ร  -2,5 Ga) (Vachettes et al., 1973). Il occupe les parties occidentales des deux dorsales : le domaine de lโ€™Amsaga sur la dorsale Rรฉguibat et le domaine Kรฉnรฉma-Man sur la dorsale de Lรฉo-Man. Ses formations sont essentiellement des ceintures de roches vertes et des roches volcano-sรฉdimentaires recoupรฉes par des granitoรฏdes.
๏ƒ˜ Un domaine palรฉoprotรฉrozoรฏque, qui comprend les formations dabakaliennes (Lemoine, 1988), affectรฉes par lโ€™orogenรจse burkinienne (-2,5 ร  -2,2 Ga), et les formations birimiennes (Dia et al., 1997), affectรฉes par lโ€™orogenรจse รฉburnรฉenne (-2,2 ร  -1,7 Ga). Il sโ€™agit des domaines orientaux de Yetti-Eglab sur la dorsale Rรฉguibat, et du Baoulรฉ-Mossi sur celle de Lรฉo-Man, ainsi que lโ€™ensemble des deux boutonniรจres. On y trouve des complexes volcaniques, volcano-sรฉdimentaires et sรฉdimentaires, recoupรฉs par dโ€™imposants massifs granitiques (Bessoles, 1977 ; Vachette et al., 1973).
Au Mรฉso et Nรฉoprotรฉrozoรฏque, le COA connaรฎt des รฉpisodes de rajeunissement au niveau de ses pรฉriphรฉries. Et si le Kibarien (-1,7 ร  -1 Ga) reste hypothรฉtique, le Panafricain et le Hercynien sont bien marquรฉs au niveau des chaรฎnes des Mauritanides et des Rockellides, et dans les massifs du Hoggar et des Iforas. Ces deux ensembles correspondent ร  des zones mobiles qui ceinturent le COA dans ses extrรฉmitรฉs occidentales et orientales. Le bassin sรฉdimentaire de Taoudรฉni dโ€™รขge Nรฉoprotรฉrozoรฏque ร  Phanรฉrozoรฏque constitue lโ€™essentiel de la couverture du COA.
Cette structuration du COA a รฉtรฉ propice ร  la formation, ร  travers lโ€™Afrique occidentale, de plusieurs gรฎtes mรฉtallifรจres (or, fer, nickel, cuivre, zinc, manganรจse, argent etc.). Mais ce sont les dรฉpรดts aurifรจres du Protรฉrozoรฏque qui suscitent le plus grand intรฉrรชt. Milรฉsi et al (1989) les a classรฉ en sept types selon la nature des roches encaissantes, les structures hรดtes, la gรฉomรฉtrie des corps minรฉralisรฉs et leurs paragenรจses. Parmi ces types, on a les minรฉralisations encaissรฉes dans les turbidites tourmalinisรฉes (type 1), et les minรฉralisations quartzeuses discordantes ร  or natif et sulfures polymรฉtalliques (type 5), que lโ€™on retrouve dans la boutonniรจre de Kรฉdougou-Kรฉniรฉba.

La boutonniรจre de Kรฉdougou-Kรฉniรฉba

La boutonniรจre de Kรฉdougou-Kรฉniรฉba (BKK) est un ensemble dโ€™affleurements dโ€™รขge palรฉoprotรฉrozoรฏque, qui sโ€™รฉtendent sur environ 15 000 km2 (Pons et al., 1992), de part et dโ€™autre de la frontiรจre sรฉnรฉgalo-malienne. Avec la chaรฎne calรฉdono-hercynienne des Mauritanides, qui est sa bordure occidentale, elle constitue le socle prรฉcambrien sรฉnรฉgalais. Elle est limitรฉe de tous les autres cรดtรฉs par le bassin de Taoudรฉni.
Les formations palรฉoprotรฉrozoรฏques de la BKK ont รฉtรฉ subdivisรฉes en deux Super-groupes (Bassot, 1987), allongรฉs suivant la direction NE-SW typique du Birimien. Il sโ€™agit du Super-groupe de Mako, ร  dominante volcanique basique, et du Super-groupe de Dialรฉ-Dalรฉma, ร  dominante sรฉdimentaire (figure 3).

Lithologie et stratigraphie

Dans le modรจle proposรฉ par Bassot, le Super-groupe de Mako est considรฉrรฉ comme la phase initiale dโ€™un gรฉosynclinal. Il serait formรฉ dโ€™une sรฉquence ophiolitique (pรฉridotites surmontรฉes par des gabbros puis des coulรฉes de basalte, le tout recoupรฉ par des filons de dolรฉrite) coiffรฉe par des coulรฉes andรฉsitiques. Cet ensemble serait recoupรฉ par des granitoรฏdes, puis recouvert de sรฉdiments.
Quant au Super-groupe de Dialรฉ-Dalรฉma, il serait composรฉ de deux groupes sรฉdimentaires dรฉposรฉs dans un sillon mio-gรฉosynclinal. Le groupe infรฉrieur comprend des roches dรฉtritiques avec des รฉpisodes carbonatรฉs, tandis que le groupe supรฉrieur est conglomรฉratique.
La stratigraphie classique de la BKK place la ceinture volcanique de Mako en dessous des sรฉdiments de Dialรฉ-Dalรฉma (Bassot, 1987 ; Dia, 1988 ; Abouchami et al., 1990).

Tectonique

Deux accidents tectoniques majeurs traversent la BKK. Il sโ€™agit de la zone transcurrente principale ou MTZ (Ledru et al., 1991), qui dessine le contact entre Mako et Dialรฉ-Dalรฉma ; et de la faille sรฉnรฉgalo-malienne (Bassot et Dommanget, 1986).
La structuration de la BKK est faรงonnรฉe par lโ€™orogenรจse รฉburnรฉenne, datรฉe entre 2,12 et 2,07 Ga (Abouchami et al., 1990). Les travaux de Diรจne, 2012 dans le Super-groupe de Mako mettent en รฉvidence deux phases tectoniques constituant un continuum. La premiรจre phase (D1) est marquรฉe par une tectonique chevauchante. Elle se manifeste par une foliation de direction ENE-WSW ร  E-W, une linรฉation dโ€™รฉtirement NNW-SSE ร  NNE-SSW, et des plis couchรฉs. Le second รฉpisode (D2) apparaรฎt progressivement avec un style transcurrent. Il se manifeste notamment par une foliation sub-verticale associรฉe ร  une linรฉation dโ€™รฉtirement, et par des plis dissymรฉtriques. Cet รฉvรฉnement est aussi responsable de la mise en place de granites syn-tectoniques (Saraya, Badon-Kakadian), et tardi ร  post tectoniques (Tinkoto, Mamakono) (Guรจye et al., 2008).

Aperรงu sur lโ€™hydrogรฉologie du socle birimien

En zone de socle cristallin et cristallophyllien ouest-africain, le modรจle hydrogรฉologique actuellement en vigueur est celui du rรฉservoir bicouche (figure 4). Il a รฉtรฉ dรฉfini dans le nord du Burkina-Faso, dans un contexte gรฉologique et climatique similaire ร  celui du Sรฉnรฉgal oriental, et a รฉtรฉ plusieurs fois repris, notamment par Lachassagne et al. (2001), Dewandel et al., (2006) et, plus rรฉcemment, par Courtois et al. (2010).
Dans ce modรจle, des altรฉrites meubles, jouant le rรดle dโ€™un horizon capacitif (susceptible de contenir beaucoup dโ€™eau) mais peu transmissif (incapable de fournir des dรฉbits importants), reposent sur un horizon fissurรฉ transmissif mais le plus souvent peu capacitif.

CADRE GEOLOGIQUE LOCAL

Lithologie, altรฉrations et structures

Le permis de Kanoumba est ร  cheval entre le Super-groupe de Mako et le Super-groupe de Dialรฉ-Dalรฉma. Il a รฉtรฉ lโ€™objet de nombreux travaux qui ont abouti ร  la dรฉcouverte du gisement de Massawa en 2008, et de ses satellites (Sofia, Delya, Bambaraya, Kawsara, Tina et Tombo). La sรฉquence lithologique est formรฉe principalement de roches volcanoclastiques (tuf, tuf ร  lapilli) ร  lโ€™ouest, et de grauwackes ร  lโ€™est (figure 5). Le litage sโ€™oriente entre 200ยฐ et 220ยฐ, et plonge de 75ยฐ ร  80ยฐ vers lโ€™ouest. Ces faciรจs sont intrudรฉs par des sills de gabbro, des dykes de porphyres de quartz et de feldspath (QFP), ainsi que des rรฉseaux de veines diverses. Le mรฉtamorphisme est de type schiste vert. Lโ€™altรฉration hydrothermale se traduit par la prรฉsence de silice, de sรฉricite, de carbonate et de chlorite. Lโ€™altรฉration mรฉtรฉorique se manifeste par lโ€™oxydation et la ferruginisation.
Au plan structural, le permis de Kanoumba est traversรฉ par trois principaux couloirs de cisaillement : la MTZ, de direction N030ยฐ, la faille N-S de Sabodala, et le couloir cisaillant N030ยฐ de Khossanto.
A cรดtรฉ de ces structures de dimension rรฉgionale, il existe un rรฉseau assez dense de structures secondaires, souvent conductrices de fluides riches en silice, kaolinite ou sรฉricite.

Rรฉgolite

Le rรฉgolite du permis de Kanoumba est dรฉcrit ici ร  travers la carte rรฉgolite du pรฉrimรจtre de Kounemba (figure 6). Elle fait apparaรฎtre trois types de zones distribuรฉes de faรงon inรฉgale :
๏ƒ˜ Les zones latรฉritiques (41%), majoritairement constituรฉes de blocs mรฉtriques de graviers cimentรฉs et faiblement transportรฉs (ferricrite). De petites portions se prรฉsentent sous forme de collines ou de plateaux cuirassรฉs.
๏ƒ˜ Les zones de fenรชtres รฉrosionnelles (44%), constituรฉes dโ€™affleurements qui apparaissent sous forme de rides, dโ€™escarpements ou de dรดmes sur les flancs de la ferricrite.
๏ƒ˜ Les zones dรฉpositionnelles (15%), comprenant les limons, les alluvions et les argiles le long des cours dโ€™eau.

Le systรจme minรฉralisรฉ de Massawa

Le systรจme minรฉralisรฉ de Massawa sโ€™รฉtend sur quatre kilomรจtres, le long de la MTZ, aux confins des Super-groupes de Mako et de Dialรฉ-Dalรฉma (figure 7). La minรฉralisation, structuralement contrรดlรฉe, se trouve dans diverses lithologies et est localement associรฉe ร  la brรฉchification et la fracturation. Elle est constituรฉe de deux phases :
โ€ข Une phase prรฉcoce, oรน lโ€™or se prรฉsente en grains fins, souvent dissรฉminรฉs dans des sulfures (pyrite et arsรฉnopyrite).
โ€ข Une phase tardive, oรน on a de lโ€™or visible dans des veines de quartz-stibine. Cette phase se surimpose ร  la phase prรฉcoce.
La zone minรฉralisรฉe est subdivisรฉe en trois portions prรฉsentant chacune des caractรฉristiques lithologiques, structurales et minรฉralogiques distinctes. On a ainsi, du SW au NE, la Zone Centrale, la Zone Nord I (Nord I) et la Zone Nord II (Nord II).
๏ƒ˜ La Zone Centrale, longue de 1500 m, est caractรฉrisรฉe par lโ€™occurrence de plusieurs bandes minรฉralisรฉes sur les marges dรฉformรฉes et altรฉrรฉes des intrusifs (sills de gabbro et dykes de porphyres), et le long des ยซ shear zone ยป situรฉes dans les grauwackes. Dans le premier kilomรจtre ร  partir de lโ€™extrรชme sud (Central I), lโ€™or est rรฉparti entre les gabbros, les porphyres et les volcanoclastites. Dans les 500 m restant (Central II), la minรฉralisation se trouve entiรจrement dans les sรฉdiments.
๏ƒ˜ Dans la Nord I, la minรฉralisation apparaรฎt dans des sรฉdiments grossiers de faรงon discontinue sur une longueur 1110 m. Avec un contrรดle structural plus complexe, cette zone montre en plusieurs endroits une dรฉformation et une altรฉration similaires ร  celles identifiรฉes dans la Nord II.
๏ƒ˜ La Nord II, longue de 850 m est caractรฉrisรฉe par des grauwackes grossiers montrant une altรฉration hydrothermale et une brรฉchification plus ou moins poussรฉe. La minรฉralisation est confinรฉe dans une bande รฉtroite (10 ร  15 m) oรน elle est associรฉe ร  de la pyrite et de lโ€™arsรฉnopyrite. On y trouve une altรฉration de type sรฉricite-carbonate, et un intense rรฉseau de veines de quartz-carbonate. Deux bandes de schiste carbonรฉ constituent le mur et le toit de la zone minรฉralisรฉe. Lโ€™Extension du Lion est un prolongement sur 550 m de la Nord II, avec des caractรฉristiques similaires ร  cette derniรจre.
Le contrรดle structural de la minรฉralisation est principalement tributaire de cinq structures ductiles et ductiles-cassantes, dont les caractรฉristiques sont rรฉpertoriรฉes en annexe. A cรดtรฉ, les structures cassantes sont reprรฉsentรฉes par des fractures et des veines de quartz, de quartz-carbonate ou de quartz-stibine.

ETAT DES LIEUX DU PROJET MASSAWA

La campagne de sondage menรฉe en 2012 a permis une meilleure comprรฉhension du contrรดle de la minรฉralisation dans la Zone Centrale. Elle a aussi permis de mettre ร  jour le modรจle gรฉologique et dโ€™affiner lโ€™estimation des ressources. Ces ressources sont actuellement de 3,6 Moz, mais la majoritรฉ de cet or est rรฉfractaire aux processus classiques dโ€™extraction. La mรฉthode de pression-oxydation est pour lโ€™instant retenue pour cette extraction. A cet effet, des tests mรฉtallurgiques sont en cours ร  Denver, Colorado (USA). Ils ont pour but de confirmer les pourcentages de rรฉcupรฉration pressentis, et dโ€™รฉvaluer le coรปt des opรฉrations dโ€™extraction et de traitement. Quoi quโ€™il en soit, le projet Massawa sera trรจs รฉnergรฉtivore, et devra trouver des sources dโ€™รฉnergie palliatives, ou en appoint au pรฉtrole et ses dรฉrivรฉs. Dans cette optique, le projet de barrage hydro-รฉlectrique de Sambangalou de lโ€™OMVG, situรฉ ร  60 km au SE de Massawa pourrait jouer un rรดle dรฉcisif. La possibilitรฉ de construire un micro-barrage, en partenariat avec lโ€™Etat du Sรฉnรฉgal, est aussi en cours dโ€™รฉtude.

CONCLUSION PARTIELLE

Lโ€™essentiel des ressources miniรจres que recรจle le continent africain est contenu dans ses formations gรฉologiques antรฉcambriennes. Parmi elles, les formations birimiennes du craton ouest-africain se sont rรฉvรฉlรฉes trรจs prolifiques en gรฎtes mรฉtallifรจres, en or notamment. Ce qui a motivรฉ les nombreuses รฉtudes dont elles ont fait lโ€™objet. Celles-ci ont permis la reconstitution de leur histoire gรฉologique, et lโ€™รฉtablissement de modรจles lithologiques et structuraux, susceptibles dโ€™accompagner lโ€™exploration et lโ€™exploitation. Il en ressort que le COA a รฉtรฉ structurรฉ lors des orogenรจses lรฉoniennes et libรฉriennes pendant lโ€™Archรฉen, et par lโ€™orogenรจse birimienne au sens large durant le Palรฉoprotรฉrozoรฏque. Ses formations sรฉdimentaires et volcaniques sont affectรฉes par une tectonique chevauchante, puis transcurrente, et intrudรฉes par des granitoรฏdes post-tectoniques. La boutonniรจre de Kรฉdougou-Kรฉniรฉba est un des segments birimiens de ce craton. Elle est subdivisรฉe en deux Super-groupes sรฉparรฉs par la MTZ: le Super-groupe de Mako, ร  dominante volcanique, et le Super-groupe de Dialรฉ-Dalรฉma, ร  dominante sรฉdimentaire. Ces unitรฉs lithologiques sont affectรฉes par une tectonique polyphasรฉe, qui passe dโ€™un style chevauchant ร  un style transcurrent, et encaissent des granites syn-tectoniques et post-tectoniques.
Cโ€™est dans un tel contexte gรฉologique que la compagnie miniรจre Randgold Resources ร  dรฉcouvert, en 2008, le gisement dโ€™or de Massawa, ร  la suite de plusieurs annรฉes dโ€™exploration dans le permis de Kanoumba. La minรฉralisation est dissรฉminรฉe dans plusieurs faciรจs pรฉtrographiques, mais reste principalement contrรดlรฉe par un ensemble de structures ductiles et ductiles-cassantes. Des ressources de 3,6 Moz ont รฉtรฉ mises en รฉvidence ร  ce jour, et les รฉtudes de faisabilitรฉ sont actuellement dans leur phase critique pour lโ€™ouverture de la mine de Massawa.

L’EVAPOTRANSPIRATION

L’รฉvapotranspiration, dans une rรฉgion donnรฉe, est la somme de l’eau utilisรฉe par la vรฉgรฉtation pour sa transpiration et la constitution de ses tissus, et de l’eau รฉvaporรฉe du sol, et cela en un temps donnรฉ (H. Schoeller, 1962). Elle correspond donc ร  l’ensemble des pertes par transformation de l’eau en vapeur, occasionnรฉes par les effets combinรฉs d’un phรฉnomรจne physique (l’รฉvaporation), et d’un phรฉnomรจne biologique (la transpiration).
L’รฉvapotranspiration potentielle (ETP) รฉquivaut ร  l’รฉvapotranspiration maximale qui peut avoir lieu, selon que le sol est saturรฉ ou pas en eau. Plusieurs formules ont รฉtรฉ dรฉveloppรฉes pour calculer l’ETP; il s’agit principalement des formules de Thornthwaite (1944), de Turc (1962), et de Penman-Monteith-FAO (1998). Ne disposant pas de donnรฉes relatives ร  l’รฉvaporation Piche, au nombre d’heures d’insolation, ou encore au flux de chaleur du sol, nous allons calculer l’ETP mensuelle par la mรฉthode de Thornthwaite, pour laquelle on n’a besoin que de la tempรฉrature. Elle s’exprime par la formule suivante:
โ€ข T est la tempรฉrature moyenne (en ยฐC) pour la pรฉriode considรฉrรฉe;
โ€ข I est l’indice thermique annuel, somme des indices thermiques mensuels;
โ€ข f (ฯ†) est un terme correctif, fonction de la latitude, du mois et de l’insolation.
โ€ข a est le facteur climatique, calculรฉ ร  partir de l’indice thermique annuel.

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Table des matiรจres

NTRODUCTION GENERALE
1 PRESENTATION DE LA ZONE Dโ€™ETUDE
1.1 CADRE GEOGRAPHIQUE
1.1.1 LOCALISATION
1.1.2 CLIMAT, RELIEF ET HYDROGRAPHIE
1.1.3 FAUNE ET FLORE
1.1.4 POPULATION
1.2 CADRE GEOLOGIQUE
1.2.1 CADRE GEOLOGIQUE REGIONAL
1.2.2 CADRE GEOLOGIQUE LOCAL
1.3 ETAT DES LIEUX DU PROJET MASSAWA
1.4 CONCLUSION PARTIELLE
2 CLIMATOLOGIE
2.1 LA TEMPERATURE
2.2 LA PLUVIOMETRIE
2.3 LES VENTS
2.4 L’INDICE D’ARIDITE
2.5 L’EVAPOTRANSPIRATION
2.6 ESTIMATION DU BILAN HYDROLOGIQUE
2.7 CONCLUSION PARTIELLE
3 PIEZOMETRIE
3.1 DONNEES DISPONIBLES ET METHODES DE TRAITEMENT
3.2 EVOLUTION PIEZOMETRIQUE INTERANNUELLE
3.3 INFLUENCE DE LA PLUVIOMETRIE
3.4 RELATION TOPOGRAPHIE-PIEZOMETRIE
3.5 EVOLUTION SAISONNIERE DE LA PIEZOMETRIE
3.5.1 PIEZOMETRIE EN PERIODE DE BASSES EAUX
3.5.2 PIEZOMETRIE EN PERIODE DE HAUTES EAUX
3.5.3 VARIATION PIEZOMETRIQUE ENTRE BASSES ET HAUTES EAUX
3.6 CONCLUSION PARTIELLE
4 HYDROCHIMIE DES EAUX SOUTERRAINES
4.1 ORIGINE DES DONNEES ET QUALITE DES ANALYSES
4.2 CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE
4.2.1 LA CONDUCTIVITE ELECTRIQUE
4.2.2 LE POTENTIEL HYDROGENE (PH)
4.3 CARATERISATION CHIMIQUE
4.4 QUALITE DES EAUX
4.4.1 APTITUDE DES EAUX A LA CONSOMMATION HUMAINE
4.4.2 APTITUDE DES EAUX AUX ACTIVITES AGRICOLES
4.5 CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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