Humidité et matière volatile dans l’huile
Raffinage
Le raffinage est l’ensemble des opérations qui servent à transformer l’huile brute en un produit comestible en éliminant les impuretés qui le rendent impropres à la consommation.En effet, les huiles contiennent de nombreux composés : certains sont très utiles (vitamines,insaponifiables, …), d’autres sont nuisibles à leur qualité (gommes, acides gras libres, pigments, agents odorants, …).L’activité principale de la SIOF est le raffinage des huiles brutes reçues de COSTOMA (compagnie de stockage marocaine) qui distribue l’huile brute venant de plusieurs pays à citer ; le Canada, le Brésil et l’Argentine, aux diverses huileries du Maroc.Cette distribution se fait inégalement pour les différentes sociétés, et ça selon le pourcentage précisé par l’état : SIOF bénéficie d’environ 21 % du total de cette opération alors que son premier concurrent LESIEUR CRISTAL reçoit 75 % de la dotation de l’état.
Le raffinage consiste donc à éliminer au mieux ces composés afin d’obtenir une huile aux qualités organoleptiques et chimiques satisfaisantes. Il comprend plusieurs opérations :
– Démucilagination (ou dégommage) : elle permet de débarrasser les huiles des gommes après leur hydrolyse par un acide.
– Neutralisation : les acides gras libres sont les impuretés les plus présentes dans les huiles à raffiner. L’étape de neutralisation sert à éliminer ces composés susceptibles d’accélérer l’oxydation de l’huile. Elle se fait à l’aide de soude caustique , suivie d’un lavage à l’eau et d’un séchage.
– Décoloration : elle sert à éliminer les pigments contenus dans l’huile.
– Filtration : cette étape permet d’obtenir une huile limpide après élimination de la terre décolorante.
– Désodorisation : cette étape permet de débarrasser, l’huile de son odeur désagréable par distillation sous vide poussée à température élevée (180°C-200°C).
On va traiter par la suite le raffinage de l’huile de deux graines oléagineuses dont les huiles sont les plus consommées : l’huile de tournesol et l’huile de soja.
Démucilagination
C’est une opération nécessaire et qui permet l’élimination des mucilages représentés essentiellement par des phospholipides existant dans l’huile brute par l’ajout de H3PO4.
La teneur des mucilages dépend de la variété d’huile et du mode de trituration : ils peuvent représenter 0,5-1% de l’huile de soja.
Elle se fait par action de l’acide phosphorique. Cette opération est nécessaire pour éviter des problèmes lors du raffinage à savoir :
1- l ‘oxydation de l’huile (les phospholipides sont souvent liés à des métaux lourds catalyseurs d’oxydation) et dégagement d’une odeur indésirable.
2- la perte de l’huile au stade de lavage par emprisonnement de la matière grasse entre les pôles hydrophiles.
3- risque de formation de mousse au niveau du séchage.
4- colmatage du filtre et inhibition de la terre décolorante.
L’huile brute est lancée à la cuve de lancement, filtrée dans un filtre à double corps contenant chacun d’eux un tamis pour éliminer les grossières substances. Ensuite elle traverse un échangeur à plaques qui élève sa température aux environs de 85-90°C, en utilisant comme fluide chauffant la vapeur d’eau. L’acide phosphorique commercial est injecté par une pompe doseuse à raison de 0,1 à 0,3%, avec un débit qui dépend de la teneur en phospholipide, l’action de l’acide est optimale à une température supérieure à 80 0C, l’huile et l’acide passent alors dans un mélangeur rapide (6000tr/min) pour la dispersion d’acide dans l’huile puis dans un mélangeur lent à axe vertical (bac de contact) assurant un temps de contact d’au moins 15-20 minutes pour qu’il y est conditionnement des mucilages (gonflement), le mélange est ensuite envoyé à l’étape de neutralisation.
Neutralisation
L’huile brute contient toujours des acides gras libres qu’il faut éliminer. Ces derniers sont indésirables dans l’huile car ils sont des catalyseurs d’oxydation.
La neutralisation à la soude est très intéressante car elle élimine aussi les pigments colorés et les traces de métaux qui peuvent accompagner l’huile lors du stockage.
L’huile venant de la démucilagination est mélangée avec de la soude caustique, La quantité de soude qu’il faut ajouter, doit tenir compte de la quantité d’acide phosphorique utilisée et de l’acidité de l’huile. Cette acidité dépend de la nature de l’huile, de son origine, des conditions de la récolte, des techniques de trituration et de la durée de stockage.
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Introduction
Partie 1 : Présentation de la SIOF
1. Aperçu de la SIOF
I-1. Présentation
I-2. Historique
I-3. Organigramme de SIOF
2. Les huiles élaborées par la SIOF
II-1. Huile de soja
II-2. Huile de tournesol
II-3. Huile de grignon
II-4. Huile d’olive
Partie 2 : Processus de production
1. Raffinage
2. Description des différents étapes du raffinage
II-1. Démucilagination
II-2. Neutralisation
II-3. Lavage
II-4. Séchage
II-5. Décoloration
II-6. Désodorisation
II-7. fortification
Partie 3 : Fabrication d’emballage et conditionnement
1. Conditionnement
I-1. Extrusion et soufflage des bidons
I-2. Moulage des onces
I-3. Fabrications des bouteilles et bidons
Partie 4 : Contrôle et suivi des analyses
1. Analyses effectuées au laboratoire
I-1. Dosage de l’acidité de l’huile
I-2. Dosage de taux de savon
I-3. Dosage de l’acidité de la pâte de neutralisation
I-4. Dosage du titre hydrométrique de l’eau
I-5. Dosage du phosphore
I-6. Détermination de l’indice de peroxyde
I-7. Humidité et matière volatile dans l’huile
I-8. Excès de soude
1. Les suivi des analyses de laboratoire
II-1. Acidité
II-2. Taux de savon
II-3. le phosphore
II-4. Pâte de neutralisation
II-5. Titre hydrométrique de l’eau
Conclusion
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