Huile palmiste traditionnelle : utilisation sur la peau dans un but thérapeutique et esthétique

La peau est notre plus belle parure mais, elle est avant tout un organe vital par son rôle physiologique. La peau se révèle à tous les regards. Elle a une dimension psychologique. [24] La beauté et la santé ne sont-elles pas, en définitive, un même besoin chez la femme et l’homme soucieux de l’aspect de leur corps, de leur peau et de leurs cheveux ? La dermocosmétique qui associe la dermatologie et la cosmétologie connaît aujourd’hui développement important. Il convient de rappeler que la dermatologie est la science qui permet de soigner l’organe malade, la cosmétologie s’intéressant au maintien de la peau saine et à son embellissement .

Certaines populations d’Afrique notamment au Gabon utilisent de l’huile de palmiste extraite de manière traditionnelle pour résoudre leurs problèmes cutanés les prévenir ou plus simplement embellir leur peau. Cette huile est tirée des graines de la noix de palme dont l’arbre appartient à la grande famille des palmiers.

ANATOMIE DE LA PEAU

La peau est le seul organe du corps humain qui soit en contact direct avec le milieu extérieur. De ce fait, elle assure une fonction de protection contre les agressions extérieures. Elle est également le siège du toucher. Elle assure la perception du chaud, du froid, de la pression. La peau recouvre toute la surface du corps. Elle est résistante et élastique, flexible et extensible. Elle se continue avec les muqueuses qui tapissent les cavités internes au niveau des orifices naturels que sont la bouche, le nez, les oreilles et l’anus. Sa couleur varie avec les races. Elle est également variable selon les individus d’une même race et les différentes régions du corps. Son épaisseur diffère suivant les points envisagés. Elle est considérable au niveau des talons et des paumes de la main, mais très mince au niveau des paupières. Son élasticité aussi est fonction de la zone considérée. Elle est lisse aux joues et aux flancs mais plissée au scrotum.

La peau est parcourue par de nombreux sillons (les rides) qui s’accentuent avec l’âge. Elle comporte des formations spécifiques , les glandes cutanées, les poils, les ongles, qui constituent les annexes de la peau. La peau est traversée par des réseaux vasculaires et nerveux.[8]

STRUCTURE DE LA PEAU

La peau, vue au microscope, comprend deux parties distinctes : une profonde, appelée derme, et une superficielle, nommée épiderme. En tenant compte de leur composition, on distingue en fait trois parties :
-l’épiderme en surface qui est le tissu protecteur ,
-le derme qui est la charpente ,
-l’hypoderme en profondeur qui est le matelas adipeux.

L’épiderme
Il s’agit de la couche la plus superficielle de la peau. C’est le véritable revêtement qui la protège et isole l’organisme du milieu extérieur. L’épiderme est constitué par trois (3) types de cellules:
-les kératinocytes : ce sont les cellules les plus abondantes ;
-les mélanocytes : ce sont les cellules chargées de la prodution d’un pigment photoprotecteur la mélanine ;
-les cellules de LANGHERANS : ce sont les cellules du système immunitaire. Ces cellules s’organisent en quatre (4) couches superposées. C’est une structure en strates géologiques.

les différentes couches
Il y a de l’extérieur vers l’intérieur :
-la couche basale ou assise germinative ,
-la couche épineuse ou couche de MALPIGHI ,
-la couche granuleuse .

➤ La couche basale ou stratum germinativum
Elle est constituée de rangées de kératinocytes de forme cubique qui migrent de la membrane basale vers la surface pour former une couche de kératine. C’est le processus de kératinisation. Ces cellules sont liées entre elles par des desmososes. Cette couche renferme aussi des mélanocytes qui sont les cellules responsables de la coloration de la peau. Les nuances possibles de couleur de la peau et des cheveux sont liées à l’association, en quantité et en densité, de deux pigments :
-l’eumélanine (pigment brun et marron)
-la phaémélanine (pigment brun clair à blond)

➤ La couche épineuse ou couche de Malpighi
De son nom latin stratum spinosum, cette couche est constituée de kératinocytes de forme polyédrique résultant de la multiplication de la couche basale et des cellules de LANGHERANS. Elle constitue la plus grande partie de l’épiderme par sa composition en plusieurs assises cellulaires.

➤ La couche granulaire ou stratum granulosum
Elle est constituée de kératinocytes aplatis dont le noyau commence à dégénérer. Ces cellules ayant perdu leurs noyaux, se remplissent de grosses granules appelés grains de kératohyaline. Ces grains de kératohyaline contiennent une protéine : la filaggrine qui permet l’agglomération des fibres de kératine et donne des acides aminés pour le NMF (Natural Moistoring Factor).

➤ La couche cornée ou stratum corneum
Elle est constituée de cornéocytes qui sont des enveloppes cytoplasmiques disposées en lamelles et remplies de kératine dense. Elles sont collées entre elles jusqu’à la partie la plus superficielle, où elles finissent par se détacher (desquamation physiologique). C’est l’aboutissement de la maturation épidémique.

Il convient d’observer que la migration d’une cellule, de la base à la surface, dure environ trente (30) jours. C’est la kératinisation. Elle est régulée par la vitamine A. aussi, une carence en vitamine A entraîne t-elle une kératinisation exubérante (hyper kératose).

La jonction dermo-épidermique

La zone de jonction dermo-épidermique occupe une position stratégique aux frontières des deux tissus, l’un épithélial l’autre, conjonctif, qui assurent l’adhérence dermo-épidermique. La rupture rend possible la formation de bulles sous cutanées.

Cette zone, vue au microscope, présente quatre (4) composantes :
-la membrane plasmique des cellules basales ,
-la lamina lucida ,
-la lamina basale ,
-les éléments fibreux de la lamina sous- basale.

Le derme

Le derme, encore appelé chorion , est la partie fondamentale de la peau parce qu’il en assure le soutien, l’alimentation et l’apport en eau. Le derme est un tissu conjonctif fibroélastique. Il est constitué de cellules de fibres protéiques qui forment la charpente, enrobées dans la substance fondamentale. Il comprend aussi d’importantes ramifications vasculaires liées à un vaste réseau nerveux et aux annexes.

Les fibres
Ce sont :
-les fibres de collagène, responsables de la résistance et de l’extensibilité de la peau;
-les fibres élastiques (élastine), responsables de son élasticité ;
-les fibres réticulines, apparentées à la fibre collagène, qui apparaît au niveau de la jonction dermoépidermique, au voisinage immédiat des annexes, des vaisseaux et des nerfs. Ces fibres s’entrecroisent dans tous les sens et empêchent la peau de se rider. Leur substance fondamentale est un gel constitué d’eau, de sels, de protéoglycanes et de glycoprotéines de structure.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE I : LA PEAU
ANATOMIE DE LA PEAU
1.1-STRUCTURE DE LA PEAU
1.1.1-L’épiderme
1.1.2- Le derme
1.1.3- L’hypoderme
1.2- LES ANNEXES DE LA PEAU
1.2.1- les poils
1.2..2-Les ongles
1.2.3-Les glandes sébacées
1.2.4-Les glandes sudoripares
1.3. INNOVATION ET VASCULARISATION DE LA PEAU
1.3.1-l’innervation
1.3.2- La vascularisation
1.4. LA PEAU EN FONCTION DE L’AGE
1.4.1-Chez le nourrisson
1.4.2-Chez l’adolescent
1.4.3-Chez l’adulte
1.4.4-.Chez la personne âgée
2- CHIMIOPHYSIOLOGIE DE LA PEAU
2.1-LES COMPOSANTS CHIMIQUES DE LA PEAU
2.1-1 L’EAU
2.1.2-LES ELECTLOLYTES
2.1.3- LES HYDRATES DE CARBONES
2.1.4-LES LIPIDES
2.1.5-LES PROTEINES
2. 2- LA PHYSIOLOGIE DE LA PEAU
2.2.1- ROLE DE LA PEAU COMME ORGANE DE PROTECTION
2.2.1.1-protection mécanique de la peau
2.2.1.2-la photoprotection de la peau
2.2.1.3-thermorégulation de la peau
2.2.1.4-protection immunitaire
2.2.2- FONCTION DE COMMUNICATION
2.2.3- ROLES DE LA PEAU DANS LE METABOLISME GENERAL
2.2.3.1-L’élimination aqueuse
2.2.3.2-L’élimination de CO
2.2.3.3-L’absorption transcutanée
2.2.3.4-Les facteurs intervenant dans le processus métabolique de la peau
3-LES PATHOLOGIES DE LA PEAU
3.1- SIGNES ET SYMPTOMES FREQUENTS
3.1.1-dyschromies
3.1.2- les éruptions fébriles
3.1.3-les alopécies et les hyper trichinoses
3.1.4- hyperplasie conjonctive
3.1.5-l’ ulcère
3.1.6- le prurit
3.1.7-signes secondaires
3.2-LES AFFECTIONS PROPREMENT DITES
3.2.1- LES DERMATOSES INFECTIEUSES
3.2.1.1- les affections bactériennes de la peau
3.2.1. 2- les affections virales de la peau
3.2.2- LES DERMATOSES PARASITAIRES
3.2.2.1-définition
3.2.2.2- classification des parasites d’expression cutané
3.2.2.3 les dermatoses parasitaires proprement dites
3.2.3- LES AFFECTIONS NON PARASITAIRES NON INFECTIEUSES
3.2.3.1- L’eczéma
3.2.3.2-Le psoriasis
3.2.3.3-L’urticaire
3.2.3.4-L’acné
3.2.3.5-Les milaires eccrines
3.2.3.6-Le lichen plan
4- LES PARTICULARITES PHYSIOPATHOLOGIQUES DE LA PEAU NOIRE
4.1-PHYSIOLOGIE ET HISTOLOGIE DE LA PEAU NORMALE
4.2- SEMIOLOGIE DE LA PEAU NOIRE
4.2.1-Reconnaissances des lésions élémentaires
4.2.2-Modalités évolutives particulières
CHAPITRE II : L’HUILE DE PALMISTE
1- BOTANIQUE DE LA PLANTE
1.1- CLASSIFICATION
1.2-GENERALITES SUR LA FAMILLE
1.2.1- répartition géographique
1.2. 2- caractère de la plante
1.2.3- utilisation
1.3- LE GENRE PALMIER A L’HUILE
1.3.1- description de la plante
1.3.2-description de la noix
2- LES PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES DE L’HUILE
2.1- CARACTERES ORGANOLEPTIQUES
2.2-PROPRIETES PHYSIQUES
2.3- COMPOSITIONS CHIMIQUES
3- UTILISATIONS
3.1-UTILISATION A BUT ALIMENTAIRE
3.2- UTILISATION EN COSMETIQUE
3.3- UTILISATION THERAPEUTIQUE
DEUXIEME PARTIE : TRAVAUX PERSONNELS
CHAPITRE I : ENQUETE SUR L’UTILISATION DE L’HUILE DE PALMISTE
1- CADRE
2- OBJECTIF
3- MATERIEL ET METHODES
3.1- MATERIEL
3 .1.1- Le questionnaire
3 .1.2- Identification des termes vernaculaires et des plantes à l’herbier national
3.2- METHODES
3 .2.1- Difficultés
3 .2.2- Enseignements et limites de notre enquête
4- LES RESULTATS DE L’ENQUETE
4.1 – POPULATION CIBLE
4.2- HUILE UTILISEE
4.2.1- Obtention des huiles
4.2.2- Répartition de l’huile utilisée
4.3- LES UTILISATIONS DE L’HUILE
4.3.1- Répartition des utilisations de l’huile
4.3.2- Commentaire sur les utilisations de l’huile
CHAPITRE II : ANALYSE DE L’HUILE DE PALMISTE
1- MATERIEL
1.1-EXTRACTION
1.2-CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE
2- MODE OPERATOIRE
2.1- EXTRACTION DES HUILES DE PALMISTE
2.1.1- Extraction par l’éther de pétrole
2.1.2-Extraction par calcination
2.2- OBTENTION DES COMPOSANTES DE L’HUILE
2.2.1- Préparation de potasse alcoolique
2.2.2- La saponification proprement dite
2.3-ELUTION DES SUBSTANCES PAR CHROMATOGRAPHIE
SUR COUCHE MINCE
3- RESULTATS
3.1-CARACTERES ORGANOLEPTIQUES DES HUILES
ET DES COMPOSANTES
3.1.1- L’huile extraite par l’éther de pétrole
3.1.2- L’huile extraite par calcination
3.1.3- Les résidus
3.1.4- Les composantes de l’huile
3.2-LE RENDEMENT
3.3-CALCUL DES RAPPORTS FRONTAUX
4. INTERPRETATION DES RESULTATS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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