Hivernage du canard colvert (Anas platyrhynchos)

Le Canard colvert (Anas platyrhynchos) est de la famille des Anatidae. Il est le plus gros et le plus abondant des canards de surface dans le Paléarctique occidental. De tous les Anatidés, il est le plus ubiquiste ; il est présent dans l’ensemble de l’Amérique du nord, de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique du nord (Turnbul et Baldassare, 1987; Ysebaert et al., 2000; Guillemain et Fritz, 2002; Dejaifve, 2004; Lever, 2005; Seymour et Mitchell, 2006; Afdhal et Hamdi, 2008; Metallaoui et Houhamdi, 2010; Curco et Bigas, 2013; Gauthier-Clerc, 2013; Touati et Samraoui, 2013). Selon des études paléontologiques faites sur le canard colvert, ce dernier est l’ancêtre de presque toutes les variétés de canards domestiques (Gourichon, 2010 ; Liarsou, 2013).

A l’échelle mondiale, A. platyrhynchos a fait l’objet de plusieurs travaux scientifiques, notamment dans les domaines de l’éthologie, du régime alimentaire, de la stratégie d’hivernage, de la reproduction, de la prédation, de la génétique et du statut de l’espèce (Eileen Elizabeth Quinlan, 1982 ; Jorde et al., 1984 ; Clark et al., 2005 ; Hornung, 2005 ; Kulikova et al., 2005 ; Delany et Scott, 2006 ; Zimmerling et al., 2006 ; Frisch et Green, 2007 ; Shah et al., 2008 ; Kenow et al., 2009 ; Liker et Nagy, 2009 ; Miller et al., 2009 ; Cunningham, 2011 ; Lu, 2011 ; Olsen et al., 2011 ; Cizkova et al., 2012 ; Champagnon et al., 2013 ; Dalby et al., 2013). En Algérie, la majorité des études on été faites sur le comportement d’hivernage et sur l’écologie de la reproduction des oiseaux d’eaux tels que : le fuligule nyroca (Aythya Nyroca), le flamant rose (Phoenicopterus roseus), l’avocette élégante (Recurvirostra Avosetta), l’échasse blanche (Himantopus himantopus), l’érismature à tête blanche (Oxyura leucocephala), les grues cendrées (Grus grus), la sarcelle d’hiver (Anas crecca crecca), le tadorne de belon (Tadorna tadorna), la foulque macroule (Fulica Atra) et le canard Souchet (Anas clypeata.)(Boulkhssaim et al., 2006 ; Baaziz et Samraoui, 2008 ; Houhamdi et al., 2008 ; Mayache et al., 2008 ; Aissaoui et al., 2009 ; Metallaoui et al., 2009 ; Saheb et al., 2009 ; Maazi et al., 2010 ; Metallaoui et al., 2014). Le canard colvert a un statut phénologique d’espèce sédentaire-nicheuse dans tous les plans d’eau continentaux (Isenmann et Moali, 2000 ; Isenmann et al., 2005). Il est noté dans différents éco-complexes de zones humides côtières et dans le centre du pays (Maazi, 2009 ; Metallaoui et Haouhamdi, 2010 ; Baaziz, 2011). Il a fait l’objet de quelques études sur son eco-éthologie parmi les peuplements aviens dans le lac des oiseaux (Numidie orientale) et au niveau de la garaet Timerganine (Wilaya de Oum El-Bouaghi) (Houhamdi, 2002 ; Maazi, 2009).

Etude bibliographique du canard colvert (Anas platyrhynchos)

Présentation générale

Classe, Ordre, Famille : Aves, Ansériformes, Anatidés
Anglais – Mallard, Northern Mallard, Commun Mallard,
Français – Canard Colvert,
Anas platyrhynchos
(Linnaeus, 1758).

Il fait partie des quarante (40) espèces qui constituent la tribu Anatini, ou canards de surface (Johnsgard, 1965). Le canard colvert est le canard sauvage le mieux connu au monde, et le plus gros des canards de l’Ouest Paléarctique. C’est une espèce qui est très répandue en Amérique du nord, au Canada, en Europe et en Asie (Champagnon, 2011). Il fait partie de la famille des anatidés, groupe de canards de surface, avec le canard siffleur (A. penelope), le canard chipeau (A. strepera), la sarcelle d’hiver (A. crecca), le canard pilet (A. acuta), la sarcelle d’été (A. querquedula) et le canard souchet, soit sept canards barbotant (Söderquist, 2012). De tous les anatidés, il est le seul ubiquiste et fréquent dans les milieux humides (Dejaifve, 2004). Le mâle porte le nom de malard, la femelle est appelée bourre ou ainette. L’identification du genre est facile (Michaud, 2005). Les études paléontologiques faites sur cette espèce, révèlent que les canards colvert sont les ancêtres de presque toutes les variétés de canards domestiques. Des fossiles de cette espèce ont été trouvés dans les couches 7 et 8-9 de l’aven de Romain la roche (France). L’espèce est signalée assez fréquemment dans les gisements du Pléistocène et il ne semble pas qu’elle ait subi une évolution notable, depuis le Pléistocène moyen ancien (Gourichon, 2010).

Espèces similaires

Le canard noir (Anas rubripes) : le mâle et la femelle sont d’un brun foncé, de taille similaire à celle du canard colvert cinquante huit centimètres (58 cm). Ce barboteur est très commun dans les cours d’eau des forêts mixtes et des forêts de conifères. Il niche dans le sud du Québec, dans les mêmes habitats que le canard colvert. L’hybridation entre les deux espèces a été observée à plusieurs reprises. Plusieurs considèrent le canard noir et le canard colvert, comme faisant partie de la même espèce.

Le canard pilet (Anas acuta) : plus long soixante six centimètres (66 cm) que le canard colvert, ce canard affectionne les marais et les lacs situés en milieux ouverts, le long du couloir fluvial du Saint-Laurent. Le couple se forme sur les lieux d’hivernage et arrive tôt, au printemps dans nos régions.

La sarcelle à ailes vertes (Anas crecca) : c’est le plus petit des barboteurs trente sept centimètres (37 cm). Il est très répandu en Amérique du nord et en Eurasie, mais sa densité est faible. Il niche sur des terrains très herbeux et les prés de carex ou de joncs à proximité des cours d’eau.

La sarcelle à ailes bleues (Anas discors) : ce canard barboteur niche en terrain sec dans les hautes herbes et près des plans d’eau peu profonds, principalement dans le sud-ouest du Québec. Il est un des derniers migrateurs au printemps, et le premier à s’envoler vers les aires d’hivernage.

Le canard souchet (Anas clypeata) : identifiable à son bec spatulé, ce canard est un nicheur migrateur occasionnel le long du Saint-Laurent et dans l’Outaouais. Il niche sur terre près d’une étendue d’eau peu profonde et souvent vaseuse, d’où il tire sa nourriture (minuscules invertébrés) en filtrant l’eau et la boue à l’aide de son bec muni de lamelles.

Le canard siffleur d’Amérique (Anas americana) : ce canard niche dans le sud du Québec, le long du fleuve Saint-Laurent, principalement dans les régions à caractère agricole. La femelle et ses canetons s’éloignent peu du site d’éclosion. Il se distingue par son régime alimentaire composé principalement de feuilles et de tiges de plantes aquatiques.

Le canard chipeau (Anas strepera) : grégaire, souvent associé au canard pilet et au canard siffleur lors des migrations, il est peu sociable lors de la nidification, dans l’extrême sud du Québec. Il est souvent observé dans des bassins de décantation pour le traitement des eaux usées. Les adultes se nourrissent principalement de matières végétales et les jeunes de matières animales tels que les larves et les insectes aquatiques (C.E.A.E.Q., 2005).

Description morphologique 

Le canard colvert pèse de huit cent gramme (800 g) à un kilo quatre cent gramme (1,4 kg) pour le mâle et pour la femelle entre sept cent gramme (700g) et un kilo trois cent gramme (1,3 kg). Il a une taille de cinquante sept centimètres (57 cm) à soixante et un centimètres (61 cm) et une envergure de quatre vingt centimètres (80 cm) à quatre vingt quinze centimètre (95 cm). Il ne plonge que la tête dans l’eau : il barbote à la manière typique des canards de surface (Goyon Demonteil, 2004). Il est impossible de ne pas reconnaître le mâle de cette espèce lorsqu’il est recouvert de son plumage nuptial. La tête et le cou, d’un vert chatoyant, sont délimités par un collier blanc sous lequel s’étend le plumage de la poitrine, d’un marron intense. Les parties inférieures et les côtés sont gris pâle. Le dos et les ailes sont brun grisâtre, celles-ci sont rehaussées d’un miroir (tache carrée sur l’aile plus brillante que le reste du plumage) et violacées aux extrémités (Fig. 1). La queue blanchâtre, agrémentée de noir sur ses deux faces, est ornée de deux plumes noires retroussées (voir figure 1) sur la ligne médiane de sa face supérieure, cette particularité permet de discerner un mâle reproducteur. Il a le bec jaune, et les pattes orangées (Goyon Demonteil, 2004). Le plumage de la femelle est beaucoup moins coloré. Le dos de celle-ci est tacheté de brun et sa poitrine, fortement rayée, est chamois et brun foncé (Fig. 1). On reconnaît le canard colvert femelle surtout au miroir (tache brillante sur l’aile, près du corps) bordé de blanc, semblable à celui du mâle. Les pattes sont orangées, tout comme le bec, lequel est parfois tacheté de noir (Potiez, 2002). Les mâles en plumage nuptial ne peuvent être confondus avec des oiseaux sauvages de la zone considérée, de par leur taille et la coloration de leur plumage. Les femelles de canard colvert peuvent être confondues en France avec les femelles de Canard chipeau (Anas strepera), également présentes mais plus petites et plus grises (Guillemain, 2010).

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre 1 : étude bibliographique du modèle biologique : le canard colvert
1- Présentation générale
2- Espèces similaires
2.1. Le canard noir (Anas rubripes)
2.2. Le canard pilet (Anas acuta)
2.3. La sarcelle à ailes vertes (Anas crecca)
2.4. Le sarcelle à ailes bleues (Anas discors)
2.5. Le canard souchet (Anas clypeata)
2.6. Le canard siffleur d’Amérique (Anas americana)
2.7. Le canard chipeau (Anas strepera)
3- Description morphologique
4- Description anatomique
5- Chants
6- Répartition géographique
7- Habitat et comportement
8- Biologie du canard colvert
8.1. Régime alimentaire
8.2. Rythme d’activité
8.3. Reproduction
9- Migration
10- Etat des populations
11- Statut de conservation
12- Menaces potentielles
13- Les lâchers de canard colvert
Chapitre 2 : présentation du complexe des zones humides Gerbes-Sanhadja
1- Description du complexe des zones humides Guerbes-Sanhadja
2- La plaine alluviale de Benazzouz
3- La vallée de l’oued El kebir ouest
4- Les formations géologiques dominantes
5- Caractéristiques hydrologiques de la région
6- Les principales zones humides du complexe de Guerbes-Sanhadja
7- La richesse faunistique et floristique
Chapitre 3 : présentation du site d’étude garaet Hadj-Tahar
1- Description de la garaet Hadj-Tahar
1.1. Coordonnées géographiques
1.2. Situation géographique
1.3. Situation administrative
2- Géologie, géomorphologie et type de sol
2.1. La plaine sableuse
2.2. La plaine argileuse
3- Hydrologie
4- Etude climatique
4.1. Données climatiques de la station météo de Skikda
4.2. La température
4.3. La pluviométrie
4.4. Les vents
4.5. L’humidité
4.6. Synthèse climatique
4.6.1. Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen
4.6.2. Quotient pluviométrique d’Emberger
5- Cadre biotique
5.1. La flore
5.2. La faune
5.2.1. L’avifaune aquatique de garaet Hadj-Tahar
5.2.2. L’entomofaune (insectes et autres invertébrés aquatiques)
5.2.3. Les mollusques aquatiques
5.2.4. Les vertébrés
6- Exploitation du site
6.1. L’agriculture
6.2. Le braconnage
Chapitre 4 : matériel et méthodes
1- Calendrier d’échantillonnage
2- Espèce étudiée
3- Objectif de l’étude
4- Méthode d’étude
4.1. Techniques de dénombrement des oiseaux d’eau
4.2. Techniques d’étude du rythme d’activité ou le budget temps
4.2.1. Méthode SCAN
4.2.2. Méthode FOCUS
5- Site d’étude
6- Choix des postes d’observation
7- Matériel utilisé
8- Analyse statistique
Conclusion générale

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