Historiques de l’Education au Développement Durable

 Historiques de l’Education au Développement Durable

Vers la fin du XVIIIème Siècle, le concept de développement était proposé par certains penseurs. Ainsi, en 1798, Thomas Malthus pensait que la non-proportionnalité du développement humain et la production agricole allait engendrer plus tard des dangers pour l’humanité comme les famines. Dans l’ « Essai sur le principe de population» il affirme que les deux dynamiques telles que la «croissance géométrique de la population» et la «croissance arithmétique de la production agricole» ne sont pas compatibles (DJEGHAM Y. et al. 2006). En 1968, année de création du Club de Rome, des idées similaires à celles de Malthus sont apparues. Dans sa première publication « la halte à la croissance » en 1972, le club préconise « la croissance zéro ». Pour lui, une croissance démographique élevée entrainerait un épuisement rapide de ressources. Puis, une conférence sur l’environnement humain est réalisée par les Nations Unies à Stockholm en 1972. La déclaration de Stockholm (1972) se rapporte au développement de l’économie, la société et l’écologie. Ainsi, les programmes suivent les stratégies d’écodéveloppement de 1972 (DJEGHAM et al. 2006). A cette année même, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), qui est chargé d’assister les pays dans la mise en œuvre des politiques environnementales et d’encourager le développement durable, fut créé. En 1975, l’atelier international sur l’environnement qui s’est tenue à Belgrade (Yougoslavie), a été l’occasion de discuter des problèmes écologiques qui menacent le monde. L’UNESCO y a proposé un cadre global pour l’Education Environnementale, qui consacre ce qu’il convient d’appeler « la charte de Belgrade » (UNESCO. 1990). L’objectif de cette charte est de rendre l’individu conscient de la destruction de l’environnement et de l’inciter à agir pour sa protection. Ce programme est basé sur l’Education Relative à l’Environnement. Ceci est renforcé pendant la « Conférence Intergouvernementale sur l’Education Relative à l’Environnement », organisée par l’UNESCO et le PNUE, qui s’est tenue en 1977 à TbilissiURSS (UNESCO. 1977). En 1979, lors de la conférence des Nations Unies à Cocoyoc (dans la partie centre-nord de l’Etat Mexicain de Morelos), le terme écodéveloppement est refusé pour bien montrer l’importance de la société dans le développement. C’est en 1980 qu’apparait, pour la première fois, la notion de « Sustainable Development » pour les Anglophones ou « Développement durable»pour les Francophones, qui est développée par l’Union International pour la Conservation de la Nature (IUCN), dans l’ouvrage « Stratégie mondiale de la conservation » (DJEGHAM et al. 2006).

Dans les années 1980, la notion de développement s’est de plus en plus humanisée. Ceci est dû au constat de l’échec des politiques inspirées par une vision macroéconomique, se référant au modèle occidental dans plusieurs pays de l’Hémisphère Sud. En conséquence, « les pays soucieux d’un développement humain et durable ont adopté une vision microéconomique et globale qui intègre l’économie et l’écologie, le naturel et le culturel. » (AGENCE UNIVERSITAIRE DE LA FRANCOPHONIE et al. 2008).

En 1987, le concept de Développement Durable (DD) est développé pendant la «Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement», et puis publié dans « OUR COMMON FUTURE » (NOTRE AVENIR A TOUS), dans le rapport de Gro Harlem BRUNDTLAND, Présidente de la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement et Premier ministre de Norvège à l’époque (DJEGHAM et al. 2006). A partir de ce moment, le concept de Développement Durable est reconnu au niveau international. En 1992, plusieurs Etats ont pris conscience des bouleversements écologiques et des catastrophes naturelles. Et comme l’environnement est rattaché au concept du Développement durable, il a été mis en valeur lors du «Sommet de la Terre » à Rio, en 1992, qui a vu la participation de 178 Chefs d’Etats. Dans la « déclaration de Rio sur l’environnement et le développement », l’interdépendance entre les citoyens et l’environnement a été mis en exergue, de sorte que De sorte, l’éducation à l’environnement y a été adoptée à l’unanimité. En 1998, 39 pays participaient à la « Convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement », dénommée « Convention Internationale d’Aarhus » (Danemark) qui a mis en exergue une fois de plus les rôles du public sur l’environnement.

En l’an 2000, le Sommet du Millénaire qui s’est tenu au siège des Nations Unies à New York, et auquel ont participé au moins 189 dirigeants politiques des pays membres de l’ONU, a eu pour objectif d’instaurer, de ce moment à 2015, la paix et la sécurité ainsi que la réduction de la pauvreté. La déclaration du Millénaire ciblant plus particulièrement les enfants, a conduit par la suite à l’adoption des objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), qui relèvent du mandat de l’UNICEF pour son programme. En 2002, pendant le « sommet du développement durable » à Johannesburg (Afrique du Sud), l’ONU a insisté sur la nécessité de l’éducation qui est un élément indispensable pour le développement durable ; il est important d’éduquer, de sensibiliser et de former le grand public (NATIONS UNIES.2002). Et ainsi, des plans d’action étaient mis en œuvre avec des partenariats mondiaux. C’est l’UNESCO qui a pris en charge la responsabilité de l’intégration du développement durable dans le domaine de l’éducation. De plus, le FEE ou Fondation de l’Education Environnementale, une organisation internationale non gouvernementale, a été chargée de réaliser le développement durable à travers l’éducation à l’environnement. En 2002, le « Texte de Rambouillet » élaboré avec la participation de la société civile francophone, pour passer de l’ERE (Eduquer à l’Environnement) vers un Développement Durable. (Collectif International Planet’ERE. 2002). En 2005, la « charte de l’environnement » élaborée en France, ainsi que la « Stratégie de Vilnius » ou Stratégie de la CEE pour l’éducation en vue du développement durable ont eu pour but de promouvoir l’EDD. En outre, la décennie des Nations Unies pour l’Education au Développement Durable de 2005-2014 (DEDD. 2005-2014) réalisée par l’UNESCO a été débutée en 2005. L’objectif est de rehausser le concept de l’EDD en approfondissant les stratégies, les enjeux et les objectifs du développement durable (CFEEDD. 2012). En 2006, la stratégie de l’UE pour le développement durable établie à Bruxelles (CONSEIL DE L’UNION EUROPEENNE. 2006), comportait les enjeux de l’EDD à la bonne gestion de la consommation des ressources naturelles. En 2009, une conférence mondiale de l’UNESCO sur l’EDD a eu lieu à Bonn (Allemagne) pour discuter les enjeux stratégiques de l’EDD.

En 2010, le conseil de l’UE sur l’EDD (CFEEDD. 2012) a repris en considération l’interdisciplinarité de l’économie, de la société et de l’environnement pour prévoir le développement du futur. En 2011, l’UE a proposé la création d’un Espace Européen de Concertation (EEC) en appliquant des conditions strictes pour préserver l’environnement et pour atteindre les objectifs de l’EEDD (Education à l’Environnement et au Développement Durable). Il fait appel à tous les organismes acteurs, dans tous les domaines et pour toutes les catégories de la société pour la mise en œuvre de l’EEDD. En 2012, la Conférence de Rio+20 a permis de constater que les enjeux de l’EEDD ne sont efficaces qu’avec la participation de multiples organisations et de diverses dynamiques nationales et internationales. Les participants ont eu la conviction que l’action de former, informer, éduquer et sensibiliser des citoyens est nécessaire pour la mise en œuvre de l’EEDD.

Description de l’Education Au Développement Durable 

Définitions

Etymologiquement, le terme EDD est principalement composé de trois mots : Education, Développement, Durable. C’est une abréviation dont l’explication est donnée par les définitions qui suivent :

Éducation :
Selon le dictionnaire universel (2008), elle vient du mot latin « educatio », ce terme admet trois significations telles que :
• Action de développer les facultés morales, physiques et intellectuelles. Son résultat. Education physique, par la pratique d’exercices appropriés au développement harmonieux du corps humain. Education civique. Education sanitaire : enseignement des notions nécessaires au maintien de la santé des individus et des communautés.
• Connaissances et pratiques des usages (politesse, bonnes manières, etc.) de la société. Avoir de l’éducation.
• Action de développer une faculté particulière de l’être humain. L’éducation du goût.

L’éducation est, selon René Hubert, « l’ensemble des actions et des influences exercées volontairement par un être humain sur un autre être humain, et orientés vers un but qui consiste en la formation dans l’être jeune des dispositions de toute espèce correspondant aux fins auxquelles, parvenu à maturité, il est destiné » (CHAMPY P. et al. 2005) . C’est la préparation d’un individu de devenir une bonne personne, responsable et capable de répondre les besoins de la société.

Développement :
Il signifie : ampleur, importance, extension que prend une chose qui évolue. Dans le domaine de l’économie, le développement est « l’amélioration qualitative durable d’une économie et de son fonctionnement » (LAROUSSE. 2004) qui se traduit par l’amélioration de condition de vie de la population.

Durable :
L’adjectif «durable» désigne uniquement la valorisation des ressources biologiques et l’approche protectrice du patrimoine naturel. La durabilité doit être appréhendée dans sa conception la plus globale possible et se construit sur la base des dimensions suivantes :
• la durabilité sociale : il s’agit de construire une civilisation de l’être fondée sur un partage plus équitable et la satisfaction des besoins matériels, fondements du développement humain ;
• la durabilité économique : il faut sortir d’une logique économique fondée sur les seuls critères de l’entreprise pour évaluer l’efficacité économique en termes globaux et instaurer un système mondial plus efficace (éviter les dettes, les détériorations de l’échange,…) ;
• la durabilité écologique : elle suppose la limitation de la consommation des ressources non renouvelables, la réduction de la pression des plus riches sur les ressources, l’amélioration de l’efficacité dans l’utilisation des ressources non renouvelables et renouvelables ;
• la durabilité spatiale : elle implique une meilleure répartition spatiale des activités humaines et des hommes : limitation de la concentration, décentralisation des industries, promotion d’une agriculture non destructive des sols et de la biodiversité.
• la durabilité de la diversité culturelle : la gestion intégrée des écosystèmes doit s’appuyer sur la tradition, les savoirs propres à chaque milieu et chaque contexte (CEP DE FLORAC. 1996).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’EDUCATION AU DEVELOPPEMENT DURABLE
I.1 Historiques de l’Education au Développement Durable
I.2 Description de l’Education Au Développement Durable
I.2.1. Définitions
I.2.2. Les concepts et les enjeux de l’Education au Développement Durable
I.2.3 Les grands piliers de l’Education au Développement Durable
I.2.4 Objectifs de l’Education au Développement Durable
I.3 Situation de l’Education au Développement Durable dans le monde
CHAPITRE II : DESCRIPTION DES LIEUX D’ETUDES
II.1 Les Lycées
II.1.1 Description du Lycée Moderne Ampefiloha (LMA)
II.1.2 Description du lycée Jean Joseph Rabearivelo (JJR)
II.1.3. Description du lycée Ambohimangakely
II.1.4 Description du lycée Ambohidratrimo
II.2 Le Ministère de l’Education Nationale (MEN)
II.2.1 Localisation
II.2.2 Rôles et attributions
II.3 Le WWF : World Wide Fund for Nature (Fonds Mondial pour la Nature)
II.3.1 Localisation
II.3.2 Rôles et attributions
II.4 La Commission Nationale Malgache pour l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (CMN/UNESCO)
II.4.1 Localisation
II.4.2 Rôles et attributions
II.5 L’Office National pour l’Environnement (ONE)
II.5.1 Localisation
II.5.2 Rôles et attributions
CHAPITRE III : METHODOLOGIE
III.1. Enquêtes
III.1.1 Enquêtes faites auprès des enseignants aux Lycées
III.1.2. Enquêtes faites auprès des élèves
III.2 Interviews
CHAPITRE IV : RESULTATS ET ANALYSES
IV.1. Les enquêtes
IV.1.1. Réponses des enseignants
IV.1.2. Réponses des élèves
IV.2. Les interviews
IV.2.1 Concept et enjeux de l’Education au Développement Durable
IV.2.2 Actions et propositions de la mise en œuvre de l’Education au Développement Durable
IV.2.3 Obstacles rencontrés dans la mise en œuvre de l’Education au Développement Durable
CONCLUSION

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