Historique sur l’évolution du système de jeu en football

Historique sur l’évolution du système de jeu en football 

Définition et considération générale

En football, l’organisation générale de l’équipe ou système de jeu a pendant longtemps été confondue avec la tactique. Téodoresco, au collège international des sports collectifs, tenu à Vichy en 1965 a proposé une terminologie destinée à préciser un certain nombre de notions et par la même, à favoriser les échanges internationaux dans le domaine de méthodologie de ces sports. Selon lui, “ le système de jeu représente la structure fondamentale de la tactique collective. A l’aide de ce système, on établit une différence entre les compartiments et les emplois (postes) dans l’équipe ”. En football, le système de jeu, c’est la forme générale d’organisation des actions offensives et défensives des joueurs, par l’établissement d’un dispositif précis de certaines tâches, par emplois et compartiments ainsi que de certains principes de collaboration entre ceux-ci. La sphère de la notion du système est plus petite que celle de la notion de la tactique, étant subordonnée à la dernière, parce que la tactique d’une équipe peut consister en l’utilisation successive et temporaire de plusieurs systèmes de jeu, au cours d’un match. La répartition des joueurs sur le terrain, le dispositif général de base a évolué depuis les origines du football. Ces dispositifs de base ont été schématisés. Mais sur l’aspect collectif de l’organisation, chaque joueur a un rôle à assurer sur le terrain. Les rôles sont parfaitement définis par des différentes consignes selon ses responsabilités. Il y a ceux qui sont destinés à défendre et ceux qui sont à vocation offensive. Le respect de ces consignes est très indispensable pour qu’il y ait une harmonisation entre les tâches des joueurs sur le terrain. Cela facilite l’instauration des schémas tactiques collectifs d’une équipe. Le dispositif général des joueurs constitue cependant un cadre référentiel indispensable, un réseau de communication qui facilite les rapports entre les joueurs. Cette structure générale permet surtout de mettre très rapidement en place les structures partielles (avec appuis et soutiens) favorables à la conservation du ballon et à sa progression vers le but adverse. Elle crée les conditions essentielles susceptibles d’assurer une continuité, une cohérence dans l’action défensive.

L’évolution des systèmes 

Si nous examinons les schémas représentatifs des systèmes de jeu, nous nous apercevons que le sens général de l’évolution est orienté vers le renforcement numérique des défenseurs. Ce processus d’accroissement du nombre des défenseurs s’est déclenché après 1925, date à laquelle la loi relative au hors jeu fut modifiée.

Les Systèmes de jeu et leurs caractéristiques

* Le Quinconce : ( ou méthode classique) :

En 1893, l’évolution qui s’éclate dans le cercle du football, tout de même très restreint, fait apparaître une organisation en trois lignes ou plutôt trois groupes de joueurs dont les rôles sont bien spécifiés. Il y a devant le gardien de but deux arrières (bien protégés par la règle du hors jeu à trois joueurs), trois démis et cinq avants, et le dispositif devient : 1+2+3+2+3.

* Le W.M : 

En 1925, “l’international board ” modifie la règle du Hors-jeu (à deux joueurs au lieu de trois). Cette modification donne avantage aux attaquants. Privée d’une possibilité, la défense, pour conserver des chances d’équilibre avec l’attaque adverse, va employer des armes nouvelles, de nouvelles formes de contraintes. Donc après l’ARRIERE UNIQUE, ils étaient passés à deux arrières, un de chaque côté. C’est alors que Herbert Chapman, inventeur de cette ancienne tactique, eut l’idée de placer un troisième défenseur dans l’équipe londonienne d’Arsenal, dont il était le manager. Il le nomme “demi – centre ” ou ancêtre de l’arrière central d’aujourd’hui, ce qui correspond à une appellation plus correcte. Entre ces trois arrières et les cinq avants, deux demis occupaient le milieu du terrain. Or si l’on relie d’un trait de plume sur le point figuratif de trois arrières à celui des deux demis, on obtient un grand M, et si on relie également la position des cinq avants (deux inters, deux ailiers et un avant-centre), on obtient un grand W avec une formation de “ carré magique ” au milieu . Pour les trois arrières (et les deux demis), la tâche individuelle la plus importante était d’ordre défensif et destructif. Elle consiste en un marquage strict et serré. Le carré magique ou le carré de manœuvre est la liaison entre les trois arrières et les trois avants – centre, assurée par les deux demis et les deux inters. Enfin, laissons tout de même au WM ses mérites et son influence sur les organisations modernes, il a amené la notion de marquage par contre coup, la nécessité du démarquage et surtout le souci d’occuper le milieu du terrain en nombre et en qualité. Le WM consiste à faire coïncider exactement le dispositif défensif et le dispositif offensif adverse. A chaque attaquant est opposé un défenseur. Ce système sur le plan défensif est donc à base de marquage individuel strict.

Le WM est mort…victime de ses vertus. C’est ce marquage aveugle et strict qui le trahit et le condamne. Cependant cette adaptation fragmentaire à la conjoncture paraît encore insuffisante et à tel point que l’on en vient à la notion de “ couverture ” permanente ; c’est à dire que derrière les trois arrières classiques du WM, on place un autre joueur qui doit couvrir et intervenir là où un attaquant réussit à se débarrasser de son adversaire direct, d’où la naissance du 4.2.4. Ce couvreur sera donc un individuel plus un.

* Le 4.2.4 et ses défenseurs : 

La présence d’un arrière “libre ” (libero ou verrouilleur) est caractéristique du souci de renforcement numérique constitue un accroissement de la contrainte exercée sur l’attaque adverse, il aboutit cependant à se priver, en partie, dans l’action adverse d’une autre forme de contrainte : le hors-jeu. Par ailleurs, le marquage individuel fut peu à peu mis en échec. Les quatre arrières du 4. 2.4 renoncent donc au marquage individuel et préfèrent une surveillance collective de l’adversaire (marquage dans une zone précise, dit marquage de zone, et défense en ligne avec utilisation du hors-jeu). C’est d’ailleurs par une réhabilitation de l ‘esprit et du jeu collectif que le 4.2.4 a pris une grande place dans l’histoire tactique du football. Le WM est une addition d’efforts individuels. Le 4.2.4 est venu avec ses obligations collectives, annonçant le jeu moderne qui exige de solidarité .

Le rôle des arrières centraux du système 4.2.4 était de surveiller tour à tour l’avant centre adverse le plus en pointe. Mais ils doivent surtout se soucier de conjuguer leurs efforts, leurs interventions à terre ou en l’air, leur placement (lorsque l’un intervient, l’autre le couvre). Ces arrières centraux ne bénéficient que d’une liberté offensive très limitée et ils dépassent rarement la ligne médiane.

C’était en 1953 que la Hongrie a transformé le dispositif en WM en faisant descendre un demi (le n° 4) à côté du défenseur central, le n° 8 à côté du n°6. En plus, elle a fait jouer l’inter n°10 avec les trois avants. C’était le 4.2.4 . Le 4.2.4 ou méthode en trois lignes a repris le principe de la spécialisation à la porte. Malgré les fonctions et les rôles encore spécialisés des joueurs, le 4.2.4 a mis en évidence un agrandissement des responsabilités des joueurs. La liaison entre les partenaires commence à s’imposer en entraînant une solidarité plus marquée. L’organisation de jeu ne cessa de subir d’autres adaptations. D’autres formes de jeu surgirent pendant la coupe du monde 1962 et celle de 1966. Les Brésiliens s’organisaient à Santiago de Chili en 4.3.3 et l’Angleterre en 4.4.2 à Londres.

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Table des matières

Introduction
CHAPITRE I : PRESENTETION DU TRAVAIL
1-1 Objet de la recherche
1-2 Domaine de définition et délimitation du sujet
1-3 Intérêts du sujet
1-3-1 Intérêt pour la nation
1-3-2 Intérêt d’ordre pédagogique
1-3-3 Intérêt d’ordre technique
1-3-4 Intérêt d’ordre tactique
1-4 Impact pédagogique et socio-économique du sujet
1-4-1mpact pédagogique éventuel
1-4-2 Impact socio-économique
CHAPITRE II : CADRE D’ETUDE ET POSITION DU TRAVAIL
2-1 Historique sur l’évolution du système de jeu en football
2-1-1 Définition et considération générale
2-1-2 L’évolution des systèmes
2-1-3 Les systèmes de jeu et leurs caractéristiques
2-2 Constat sur la défense malgache
2-2-1 La fébrilité de la défense malgache
2-2-2 Désorganisation sur le plan tactique des équipes malgaches
2-2-3 L’importance des organisations tactiques et respect des consignes
2-2-4 Le football malgache face à l’évolution du football
2-3 Les différents aspects inhérents aux problèmes de défense
2-3-1 Problèmes techniques
2-3-2 Problèmes d’ordre tactique
2-3-3 Problèmes psychologiques
2-3-4 Problèmes d’encadrement et d’entraînement
2-3-5 Problème morphologique
2-4 Problématique
CHAPITRE III : CADRE THEORIQUE
3-1 Les principes défensifs
3-1-1 La défense de zone
3-1-2 Défense individuelle
3-1-3 Défense mixte
3-1-4 Le pressing
3-2 Le traitement de l’information
3-2-1 L’analyseur acoustique
3-2-2 L’analyseur vestibulaire
3-2-3 L’analyseur kinesthésique
3-3 Les paramètres psychomoteurs
3-3-1 Le sens de placement
3-3-2 Le déplacement
3-3-3 La vision du jeu
3-3-4 Rôle de l’intelligence
3-3-5 La coordination motrice
3-3-6 La perception
3-3-7 l’anticipation
3-3-8 L’appréciation de la trajectoire
3-4 Le paramètre technico – tactique
3-4-1 La technique
3-4-2 La tactique
3-5 L’entraînement
3-5-1 Définition du terme
3-5-2 Buts de l’entraînement
3-5-3 Caractéristiques
3-5-4 Méthode
3-5-5 Modalité
3-5-6 Spécificité
3-6 Hypothèse
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE
4-1 Choix de la méthode et des échantillons
4-1-1 Choix de la méthode
4-1-2 Echantillon de la population
4-1-3 Echantillon temps et espace
4-2 Observations et résultats
4-2-1 Objet de l’observation
4-2-2 Interprétations des résultats
4-3 Traitement mathématique des résultats
CHAPITRE V : SUGGESTIONS ET CONSEQUENCES PEDAGOGIQUES
5-1 La restructuration de l’entraînement
5-1-1 Amélioration des conditions physiques des joueurs
5-1-2 Tactiques Individuelles
5-1-3 Tactiques collectives
CONCLUSION

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