Al’ origine, le programme était dénommé Programme d’Aménagement de Bas-fonds dans le Sud-Ouest et la Sissili (PABSO). Le PABSO a vu le jour en août 2006. Au plan opérationnel, il a successivement conduit 3 phases d’exécution d’une durée totale de 6 ans (août 2006-août 2012) : la phase 1 s’étalait d’août 2006 à août 2008, la phase 2 d’août 2008 à août 2012 et la phase 3 d’août 2012 à août 2016. Ce découpage en trois phases a effectivement permis d’atteindre des acquis très importants en matière d’aménagements, mais aussi de valorisation d’ouvrages hydro agricoles.
Actuellement, le programme a été élargi et a dès lors été renommé: Petite Irrigation dans le Grand Ouest (PIGO). Il est scindé en deux parties: le volet 1, lancé le 15 décembre 2015 à Karaba (Province du Tuy) pour une durée de 5 ans, et le volet 2 dont les activités ont démarré le 13 août 2016. Le PIGO/Volet 2 fait suite au PABSO phase 3. Il sert ainsi à consolider les actions du PABSO en prenant en compte l’aménagement de bas-fonds, la réalisation d’infrastructures d’appui à la production (magasins, désenclavement de points critiques), la prise de mesures complémentaires de protection des ressources naturelles, la promotion de la commercialisation et de la transformation des produits agricoles.
Le PIGO (Volet 1 et 2) est un projet du Gouvernement burkinabé financé par la République Fédérale d’Allemagne (KFW) à hauteur de 24,306 millions d’Euro (13,2 millions d’Euro pour le volet 1 et Il,13 millions d’Euro pour le volet 2), soit environ 15,9 milliards de FCFA. Le projet est placé sous la tutelle technique du Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques (MAAH) et en collaboration avec la Direction Générale des Aménagements Hydrauliques et du Développement de rrrrigation (DGAHDI), en tant que structure d’appui. Au niveau de l’assistance technique, le PIGO est mis en œuvre par le bureau d’étude allemand GOPA, associé aux bureaux d’étude burkinabés NK consultants et CAFI.
Objectifs et résultats attendus
Objectifs
Le PIGO/Volet 2 est un projet d’investissement orienté vers J’aménagement et la valorisation économique des bas-fonds. L’objectif global du PIGOlVoiet 2 est de « contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté en milieu rural par une meilleure exploitation du potentiel agricole ». De façon spécifique, il vise à « créer des opportunités d’emplois et de revenus par la production, la commercialisation et la transformation des produits agricoles ».
Attributions de la CSE
Le suivi et l’évaluation de façon générale ont donc pour attributions:
• de systématiser le processus de collecte, d’analyse, de traitement et de diffusion de l’information;
• d’identifier les dysfonctionnements;
• d’alerter les responsables du projet, le cas échéant;
• et de proposer des mesures correctives nécessaires à l’atteinte des objectifs visés.
De façon spécifique, le système de suivi-évaluation vise à :
• Fixer sous forme de programme les objectifs de réalisation clairs et facilement mesurables par activité;
• Mesurer périodiquement l’état d’avancement du programme, ce qui permet d’identifier les écarts par rapport aux prévisions, mais aussi les situations problématiques pouvant compromettre l’atteinte des objectifs;
• Proposer des mesures correctives et des alternatives pour l’atteinte des objectifs et la consolidation des acquis engrangés;
• Capitaliser périodiquement sous forme de rapports d’avancement les résultats obtenus;
• Renseigner périodiquement les partenaires sur l’état d’avancement du programme à travers des sessions de restitution, ainsi que la diffusion des rapports et compte-rendu d’activités;
• Constituer une base de données permettant, entre autres, de mesurer les effets et impacts du programme sur les communautés bénéficiaires.
Revue de littérature sur les conditions de vie: travaux empiriques
Afin de mieux définir notre sujet de recherche, nous avons procédé à une exploration des études et analyses déjà menées sur les conditions de vie de populations ayant bénéficié d’aménagement de bas-fonds ou de périmètres maraichers dans d’autres zones géographiques. Ainsi, nous avons retenu quatre principales études : celle de Dawuroyé Achille SANOU, de Japhet OUEDRAOGO, de Danielle KOUADIO et de Mariam Myriam DAMA BALIMA.
En 2005, Dawuroyé Achille SANOU a montré que, dans les villages de Popioho, de Founzan et de Nahi (province du Tuy), l’aménagement des bas-fonds a eu trois principaux impacts sur les populations :
﹣la structuration des filières et des agriculteurs en groupements;
﹣l’augmentation des revenus des agriculteurs;
﹣une meilleure sécurité alimentaire grâce à l’autoconsommation d’une partie du riz cultivé.
Ces mêmes conclusions ont aussi été tirées par l’auteur Japhet OUEDRAOGO, en 20 13, lors de son étude sur le maraichage dans le village de Koudiéré, situé dans la région du Centre, au Burkina Faso.
Une étude similaire a été menée en République de Côte d’Ivoire par Danielle KOUADIO en 2010. Elle a montré que l’exploitation des périmètres irrigués de Yamoussoukro a favorisé une augmentation des revenus aux bénéficiaires grâce à la culture du riz irrigué, et donc la satisfaction de plusieurs besoins. En effet, celle-ci assure aux riziculteurs des revenus fixes suffisamment conséquents pour leur permettre de s’assumer et d’assumer les différentes charges auxquelles ils font face. Aussi, l’augmentation du pouvoir d’achat d’un nombre important de paysans a modifié la répartition et l’organisation du pouvoir politique local, en changeant les relations au sein des groupes sociaux et donc l’ordre social traditionnel et coutumier. A cela s’ajoute une amélioration du type d’habitat et du niveau d’équipement, ainsi que des moyens de déplacement des enquêtés.
L’enquête de Mariam Myriam DAMA BALIMA, en septembre 2013, s’est focalisée sur l’amélioration des conditions de vie des femmes rurales, suite aux aménagements de bas-fonds.
En effet, le riz produit est destiné à la réserve semencière, à la vente et à l’autoconsommation dont découle une réduction des dépenses liées à l’achat de riz. Il peut aussi être assigné à la zakat (aumône) prélevée annuellement pour être distribuée aux personnes âgées et/ou nécessiteuses. Les revenus issus de la vente du riz servent essentiellement au payement des frais de scolarité, de fournitures scolaires, de soins médicaux. d’habillement et de vaisselle. Certaines femmes ont également pu démarrer une activité génératrice de revenus: commerce ou élevage.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I: CADRE DE L’ETUDE
CHAPITRE II : CONDITIONS DE VIE DES POPULATIONS BENEFICIAIRES: APPROCHE THEORIQUE
CHAPITRE III : AMELIORATIONS DES CONDITIONS DE VIE DES POPULATIONS BENEFICIAIRES: APPROCHE METHODOLOGIQUE
CHAPITRE IV : AMELIORATIONS DES CONDITIONS DE VIE DES POPULATIONS BENEFICIAIRES: RESULTATS ET DISCUSSION
CONCLUSION GENERALE
RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
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