Historique du syndrome de gougerot-sjögren

HISTORIQUE

Ces affections, pour certaines d’entre elles sont vieilles comme le monde.

Historique du syndrome de Gougerot-Sjögren

• En 1888 : Mickulicz rapporta la première mention d’une atteinte simultanée des glandes lacrymales et salivaires. [127]
• En 1925, Henri Gougerot, dermatologue français, montra que la sécheresse oculaire n’était qu’un élément d’un syndrome sec étendu [20, 36].
• En 1927, Houwers, ophtalmologiste hollandais, constata l’association fréquente de manifestations articulaires avec une kératite filamentaire [20].
• En 1933, l’ophtalmologiste danois Henrik Sjögren publia dans une monographie les caractères définitifs du syndrome qui porte son nom : la kératoconjonctivite sèche.
• En 1937, Lisch rapporta la première famille de SGS, selon Sawalha AH et al [38].
• En 1961, Bunim anticipant sur les travaux de Bloch et al, propose un concept élargi et distingua le SGS isolé (primitif) de la forme associée à d’autres maladies auto immunes (secondaire) et progressivement grâce aux travaux de Moustopoulos en 1964, ce concept se précise [10].
• En 1964, toujours, en collaboration avec Talal, Bunin attire l’attention sur l’association possible du SGS avec un lymphome malin [10, 20, 39].
• En 1976, la présence des anticorps anti-SSA et anti-SSB a été décrite, par Alspaugh, Talal et Tan. Par la suite le caractère identique avec les anticorps SjD et SjT, Ro et La, antérieurement décrit fut établi et ces anticorps sont maintenant désignés sous les sigles anti-Ro (SSA) et anti-La (SSB). Initialement, considérés comme spécifiques, ils sont retrouvés au cours de nombreuses maladies systémiques [10, 40]. Ils ont néanmoins été intégrés pour la première fois dans les critères de classification de la maladie, à partir des critères de Fox en 1986 [41, 42].
• Depuis 1975, onze (11) critères de classification variés ont été proposés, mais aucun n’a fait l’unanimité dans communauté internationale avant 2002. Citons par exemple les critères de Manthorpe, appelés critères de Copenhague (1975), les critères japonais (1984, 97, 99) ou les critères de Fox, appelés critères californiens ou de San Diego (1986), ou enfin les critères européens entre 1989 et 1996 par le European Study Group on Classification Criteria for Sjögren Syndrome, les premiers à être largement acceptés [42, 43, 44].
• En 2002, le groupe de consensus européano-américain (AECG) a proposé une nouvelle classification sur la base des critères européens modifiés. Dans ces nouveaux critères dits de Vitali, l’histologie des glandes salivaires accessoires montrant une sialadénite lymphocytaire focale avec un score focal supérieur à 1, ainsi que la positivité des anticorps anti-Ro/SSA ou anti-La/SSB sont obligatoires pour poser le diagnostic de la maladie. Des critères d’exclusion ont également été ajoutés dans cette nouvelle classification [32, 45].
• En 2012, dans le but d’améliorer les performances diagnostiques des critères de Vitali, le groupe d’experts pluridisciplinaire « Sjögren’s International Collaborative Clinical Alliance (SICCA) », propose les critères ACR 2012, avec de nombreuses limites [32].
• En 2016, enfin, des critères pondérés, appelés ACR/EULAR 2016 ont été validés avec une sensibilité de 96% et une spécificité de 95 % [46].
• De février 2004 à mai 2006, à partir des données de 206 patients italiens atteints de SGSp, ont été établi le SS disease damage index (SSDDI) et le SS disease activity index (SSDAI) [47].
• En 2007, au Royaume Uni, Bowman et al. ont initié le développement et la validation d’une mesure de l’activité systémique de la maladie à travers le SS Clinical Activity Index (SCAI). Celle-ci était fondée sur une version modifiée et adaptée du BILAG (British Isles Lupus Activity Group) [47].
• En 2009, ces scores ont servi de base à un projet de collaboration multinationale sous l’égide de la Ligue Européenne Contre le Rhumatisme (EULAR), qui a permis d’établir un score systémique d’activité (EULAR Sjögren’s syndrome disease activity index [ESSDAI]) calculé par le médecin et un score concernant la sécheresse, la fatigue et les douleurs (EULAR Sjögren’s syndrome patient reported index [ESSPRI]), évalué par le patient. L’ESSDAI a été généré à partir de l’analyse multivariée de 96 patients et de 702 patients fictifs et validé dans une grande cohorte indépendante. Il comprend 12 domaines [48, 49, 50].
• En 2014, le ClinESSDAI développé et validé, comprend les 11domaines originels de l’ESSDAI sauf la biologie (taux sérique d’IgG et de gammaglobulines, la présence d’une cryoglobulinémie et la présence d’un pic monoclonal) [51].

Historique de la polyarthrite rhumatoïde

• Vers 1500 av. JC, Ebers le papyrus a décrit une condition qui est assimilée à l’arthrite rhumatoïde.
• Vers 300-200 av. JC, Charak Samhita a également décrit une condition qui décrit la douleur, le gonflement commun et la perte de mobilité et de fonctionnement communs.
• Hippocrate a décrit l’arthrite en général dans 400 BC. Il cependant n’a pas décrit les types spécifiques d’arthrite. Galen entre l’AD 129 et 216 a introduit le rheumatismus de condition.
• En 1880 : Beauvais décrit une forme de neutralisation de l’arthrite chronique.
• En 1858 : Garrod a nommé l’arthrite rhumatoïde la maladie remontant les vieux deformans d’arthrite.
• En 1929 Leroux recense l’acide salicylique comme produit actif qui a soulagé la douleur.
• En 1932 le comité international du rhumatisme a été formé.
• En 1957 Baguall a employé la chloroquine et maintenant la hydroxychloroquine est toujours une partie du DMARDs.
• En 1980 : le rôle du méthotrexate dans l’arthrite rhumatoïde a été découvert.
• En 1993 : les anticorps Anti-TNF se sont avérés efficaces dans le traitement de l’arthrite rhumatoïde. [126]

Historique du lupus systémique 

• 1815 : Laurent-Théodore BIETT décrivit le premier une dermatose localisée à la face comme un érythème centrifuge [343, 346]
• Vers 1828, des élèves CAZENAVE et SCHÉDEL ont publié « l’érythème du visage, qui affecte surtout la femme jeune » proposent « lupus érythémateux » en opposition à lupus qui, chez les Dermatologues, désignait une forme de tuberculose cutanée
• En 1845, Ferdinand von HEBRA, décrivit une dermatose localisée à la face et dénommée « seborrhea congestiva ». Sans donner de détails cliniques, il décrivit des foyers ronds, précis, marqués de squames sèches des deux côtés du nez
• En 1869, Moritz KOHN-KAPOSI propose le terme de « lupus érythémateux » et signale qu’il peut être aiguë, subaiguë ou disséminé, d’où le terme de LEAD (lupus érythémateux aiguë disséminé) .
• 1948 : Découverte des cellules de Hargraves ou cellules PN qui phagocytent noyau d’une autre cellule lysée
• 1949 : Découverte facteur de Haserick, ac dirigés contre noyau cellulaire
• 1957 : Publication par F. Siguier 1er ouvrage de référence « Les maladies-vedettes»
• 1966 : 1ère édition de « Lupus erythematosus » de EL Dubois .

Historique des spondyloarthrites 

• Vers 1279-1213 avant JC : le pharaon Ramsès II le pharaon souffrait d’une calcification des vertèbres cervicales.
• Vers 1510-1559 : Matteo Realdo Colombo dans son livre « De Re Anatomica », livre la description de deux squelettes présentant des caractéristiques cliniques identiques à celles de la spondylarthrite ankylosante.
• Vers 1666-1698 : Bernard O’Connor propose, lors d’une thèse, la description anatomique d’un squelette comportant plusieurs vertèbres soudées, formant un os unique et évoque les possibles complications respiratoires que peuvent provoquer une colonne courbée et rigide, et décrit des symptômes considérés aujourd’hui comme ceux de la SPA.
• Au XIXème siècle l’association avec le psoriasis, les entérocolopathies, le syndrome oculo-urétral fut démontré [130].
• En 1850, Sir Benjamin Brodie publie le cas d’un homme de trente-et-un ans, souffrant d’une ankylose spinale et d’inflammation oculaire. Il sera le premier à observer les antécédents de gonorrhées chez des patients souffrant arthrites et d’ankylose du rachis.
• Vers1893 et 1898, les publications de Pierre Marie, Adolph von Strümpell et Vladimir Bechterev permettent enfin de rendre un diagnostic sur cette pathologie. En rapportant un tableau d’ankylose quasi-complet, Pierre Marie offre ainsi le premier diagnostic de ce qu’il nommera la spondylose rhyzomélique.
• En 1931 : Forestier et Sicard décrivent des syndesmophytes (ponts osseux caractéristiques des pathologies inflammatoires des enthèses) ainsi que celle des stades d’évolution de l’arthrite sacro-iliaque.
• En 1973 : découverte du HLAB27.
• 1984 : critères de New-York.
• 1990 : critères d’Amor.
• 1991 : critères ESSG.
• 2009 : critères ASAS.
• Fin des années 2000 : concept des SpA non radiographiques. [76]

Données épidémiologiques 

Fréquence 

Les rhumatismes sont fréquents, dans certaines de leurs formes, en particulier l’arthrose (80% des personnes âgés de plus de 75 ans). Quant aux rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment systémiques, la goutte (prévalence estimée à 1 – 4 % et incidence 14/1000 en Angleterre dans une étude de 1999) apparait comme étant le rhumatisme inflammatoire le plus fréquent parmi les maladies autoinflammatoires. Suivie des SpA avec une prévalence de 0,47% et incidence de 19 / 100 0000 en France. [76]

Parmi les connectivites, le SGS (prévalence varie entre 0,6 et 1,7% et l’incidence est de 4/100 000) et la PR (prévalence à 0,5 – 1,0 % et incidence de 25 – 50/100 000 habitants) se disputent la première place [308, 333] ; le lupus (prévalence 0,04 – 0,05 % et incidence 7,3 / 100 000). [343]

La prévalence de manifestations psychiatriques au cours de ces maladies varie selon les séries :
• Dépression : de 13 à 74 % [20, 40, 44, 47, 60, 69, 93, 121, 130, 167, 235, 324]
• Anxiété : de 66 à 70 % [30, 47, 60, 174, 211, 234, 282]
L’altération de la qualité de vie est quasi-constante. [64, 67, 109, 165, 191, 215, 234, 310] .

Sexe

Ce sont des affections qui sont l’apanage du sujet de sexe féminin, sauf pour la goutte (ménopause). Pour les SpA, la classique prédominance masculine tend à disparaitre avec les nouvelles données, en raison de la meilleure connaissance des formes périphériques. Quant aux connectivites, la prédominance féminine est constante quelle que soit la population d’étude, en raison des facteurs hormonaux, de l’inactivation du chromosome X… Les manifestations psychiatriques semblent plus fréquentes chez le sujet de sexe féminin dont un des facteurs d’altération de la qualité de vie est la douleur chronique qui apparait plus fréquente chez la femme. [128]

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Table des matières

INTRODUCTION
HISTORIQUE
1. HISTORIQUE DU SYNDROME DE GOUGEROT-SJÖGREN
2. HISTORIQUE DE LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE
3. HISTORIQUE DU LUPUS SYSTEMIQUE
4. HISTORIQUE DES SPONDYLOARTHRITES
DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
1.FREQUENCE
2.SEXE
3. AGE
4. LES DIFFERENTS FACTEURS
4.1. Facteurs génétiques
4.2. Environnementaux
1ERE PARTIE – REVUE DE LA LITTERATURE
1. LES MALADIES SYSTEMIQUES
1.1. Définition et cadre nosologique
1.2. Diagnostic
1.3. Pronostic
2. LA DOULEUR EN RHUMATOLOGIE
2.1. Définition
2.2. Mécanismes de la douleur
2.3. Évolution dans le temps
2.4. Évaluation de la douleur
2.5. Traitement de la douleur
3. LE SYNDROME DE FATIGUE CHRONIQUE
3.1. Définition
3.2. Épidémiologie
4. LES MANIFESTATIONS PSYCHIATRIQUES
4.1. Les troubles psychiatriques au cours des maladies systémiques
4.2. Évaluation psychiatrique
5. LA QUALITE DE VIE EN RHUMATOLOGIE
5.1. Définition
5.2. Évaluation de la qualité de vie
2EME PARTIE – ANALYSE DES DONNEES
1.PATIENTS ET METHODES
1.1. Cadre d’étude
1.2. Type et durée d’étude
1.3. Population d’étude
1.4. Méthode d’étude
1.5. Recueil des données
2. RESULTATS
2.1. Données épidémiologiques
2.2. Données diagnostiques
2.3. Données de retentissement
2.4. Données thérapeutiques
2.5. Données évolutives
3. DISCUSSIONS
3.1. Données épidémiologiques
3.2. Données diagnostiques
3.3. Données thérapeutiques
3.4. Données évolutives
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
RESUME
ABSTRACT
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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