Historique du sport pour les personnes handicapées

La pratique d’une activité sportive qu’elle soit de simple loisir ou plus ambitieusement compétitive représente un des moyens dont se dote l’être humain pour explorer les ressources de son corps, tester son énergie ainsi que ses limites afin d’affirmer son identité.

Le judo ; un sport de compétition de haut niveau ayant son premier championnat du monde en 1956 et sa première admission aux Jeux Olympiques en 1964 ; a déjà porté très haut le flambeau malgache à l’échelle internationale. Sa pratique est non seulement un moyen pour se défendre (self-défense) mais aussi une école de la vie tout en développant la valeur intellectuelle par le fait qu’il faudra étudier et assimiler de nombreuses techniques. Ainsi, il faudra toujours s’y adapter.

Par une pratique régulière, un judoka développera en lui tout un faisceau de qualités morales telles que courage, volonté, persévérance et intelligence qui le conduiront à une meilleure utilisation de son énergie dans l’accomplissement d’un exercice, et cette faculté se transportera ensuite dans la vie courante.

Sur le plan physique, le judo est un sport complet sollicitant toutes les parties du corps et ses 5 grandes fonctions (rénale, respiratoire, digestive, cérébrale et cardiovasculaire….). De ce fait, il améliore la psychomotricité et l’intelligence kinesthésique du pratiquant. La sensation kinesthésique qui est une base de rééducation motrice des personnes handicapées mentales.

Alors dans ce mémoire, nous allons parler plus particulièrement de cette sensation kinesthésique des personnes handicapées mentales représentant les deux pour cent (2%) des handicapés malgaches ; selon l’estimation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Eux, qui sont souvent maladroits et lents à mouvoir leurs corps, peuvent se trouver dans l’incapacité devant une situation difficile et complexe. Par conséquent, ils peuvent avoir des conduites inadéquates, une certaine crédulité, des tendances à l’affabulation. Souvent, la plupart d’entre eux se comportent de façon anormale telle que : l’isolement, le balancement et la stéréotypie. D’autres peuvent disposer de traits de caractères négatifs comme le caprice et la passivité.

Ces comportements sont adoptés car ils n’ont pas assez de confiance en eux-mêmes. Ils ont peur d’être oubliés par la société et rencontrent fréquemment des échecs et des situations frustrantes. Pourtant toutes ces limites psychomotrices, psychiques et comportementales peuvent être améliorées par des éducations précoces, cohérentes et réalistes.

Cependant : « Est-ce que la sensation kinesthésique peut engendrer un raisonnement successif, au niveau du traitement cognitif en situation duelle combat de préhension chez un sujet débile mental (léger ou moyen) et qui l’aide dans la programmation de sa conduite motrice, une fois le kumi kata obtenu, dans le judo?» .

Ce problème se situe principalement sur le manque d’intelligence kinesthésique et psychomoteur d’un sujet « débile ». La pratique du judo serait supposée efficace car l’adaptabilité du geste sportif dépend de son intelligence qui est liée directement au niveau du développement de son analyseur kinesthésique.

Comme l’algorithme qui est une méthode universelle consistant à faire succéder une suite d’opérations élémentaires afin de résoudre un problème ; alors en sport duel combat de préhension tel que le judo, une visualisation sous forme d’un arbre des événements possibles et des réponses motrices que l’on peut apporter à partir de la sensation Tactilo-kinesthésique favoriseraient cette adaptabilité motrice face aux aléas du combat de judo.

De ce fait, le travail intitulé :

« L’importance de la sensation kinesthésique dans le développement psychomoteur des enfants handicapés mentaux» mettra en évidence toutes les notions d’handicaps, et l’analyse technologique du judo, ainsi que les démarches méthodologiques du travail. A la fin, nous allons donner quelques suggestions sur la pratique du judo pour les enfants handicapés mentaux.

Historique du sport des personnes handicapées

Historique du sport des personnes handicapées dans le monde

Pendant la deuxième guerre mondiale (IIème), les soins aux blessés ont suscité de nouvelle technique de thérapie et de rééducation. Parmi les personnels affectés à cette mission, certains spécialistes ont pensé à utiliser la pratique de quelques sports ou celle de jeux de compétitions adaptées. Dans les années qui ont suivies la fin des hostilités c’est-à-dire vers l’année 1948, Le Professeur GUTTMAN a lancé et a développé le sport pour les handicapés à stock Mandeville en Grande Bretagne. Cette utilisation du sport comme thérapie pour les handicapés les ont obligés à se déplacer en fauteuil roulant. Progressivement le mouvement s’est institutionnalisé.

Les premiers jeux se sont déroulés en 1951 à Stock Mandeville. En 1960, à Rome, les jeux internationaux pour les handicapés se déroulent pour la première fois dans la même ville et la même année que les jeux olympiques. Ainsi naît le Comité Internationale Paralympique (I.P.C) qui est l’instance dirigeant, responsable de la promotion et du développement du handisport de compétition dans le monde.

Cette organisation a pour but de représenter le sport chez les personnes handicapées et pour tâches principales l’organisation, la direction et la coordination des jeux paralympiques d’été et d’hiver ainsi que d’autres compétitions multi handicaps dont les plus importants sont les championnats mondiaux et régionaux.

Historique du sport des personnes handicapées à Madagascar

L’association Handisport de Madagascar a vu le jour en 1989. Elle a pour mission de promouvoir et de développer le sport pour les personnes handicapées ainsi que l’intégration sociale de ces dernières. En 1995, La Fédération Malagasy de Handisport a été crée et elle reçue l’agrément du Ministère de la jeunesse et du sport avec la collaboration de quelques techniciens sportifs.

En 1998, lors des 5ème Jeux des îles de l’océan indien à la Réunion, les premiers handicapés malgaches ont participé pour la première fois dans les épreuves d’athlétisme de course en fauteuil roulant et de course pour les non voyants. Grâce à la performance d’un athlète non voyant que Madagascar a pu participer aux jeux Paralympiques de Sydney de l’année 2000.

Les résultats obtenus lors des 7ème Jeux des îles de l’Océan Indien à Madagascar, nous a permis de présenter Zo Fandresena (un nageur handicapé physique) aux Jeux Paralympiques de Beijing 2008. Mais cette participation est conditionnée par un changement d’appellation de la fédération car la Comité Internationale Paralympique(IPC) organisateur des jeux a fait une recommandation que pour pouvoir participer aux jeux, les Fédérations Nationales des Sports Handicapés doivent inclure dans leur appellation les mots : « Sports Paralympiques » d’où la Fédération Malagasy des Sports Paralympique (F.M.S.P).

Actuellement, la F.M.S.P regroupe dix ligues régionales :
-Alaotra – Mangoro
-Amoron’i Mania
-Analamanga
-Atsimoandrefana
-Atsinanana
-Boeny
-Haute Matsiatra
-Sofia
-Vakinakaratra
-Menabe .

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I
I. PRESENTATION DE LA RECHERCHE
I.1. Historique du sport pour les personnes handicapées
I.2. Assises juridiques régissant les personnes handicapées
I.3. Notion de l’handicap
I.4. Analyse des différents types d’inadaptations
I.5. La psychomotricité
I.6. La psychomotricité comme guide de rééducation motrice
Chapitre II
II. CADRE D’ETUDE ET POSITION DU PROBLEME
II.1. Cadre théorique
II.2. Théorie sur le traitement d’information
II.3. Traitement de l’information
II.4. Analyse technologique de l’activité duelle combat de préhension judo
II.5. Analyse technologique d’un combat de judo
II.6. Problématique
Chapitre III
III. HYPOTHESE
III.1. Support théorique de l’hypothèse
III.2. Déroulement méthodologique
III.3. Organisation et déroulement de l’expérimentation
III.4. Résultats et interprétations
III.5. Les objectifs généraux de l’EPS à Madagascar
III.6.Conclusion partielle
Chapitre IV
IV. SUGGESTIONS
IV.1. Le développement du judo pour les handicapés mentaux
IV.2. La conduite d’entrainement du judo pour les élèves handicapés mentaux
CONCLUSION
– Bibliographies
– Annexes

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