Historique du manioc

Toutes les espèces du genre Manihot sont considérées comme originaires d’Amérique Tropicale selon Crantz. Le manioc Manihot esculenta est l’une des quatre cultures vivrières les plus importantes des tropiques, avec le riz, le maïs et la canne à sucre (Cock, 1985). Il constitue la principale source calorique pour la population d’environ 500 millions d’habitants dans 30 pays tropicaux (Cock, 1992). Sa production mondiale est estimée annuellement de 128 millions de tonnes.

Le manioc est parvenu à Madagascar avant 1790 (Raison, J.P., 1972) et sa culture a été pratiquée pour la première fois dans l’Imerina centrale en 1875 (Sylvestre.et Arraudeau., 1983). Le manioc tient une place importante dans la vie des Malgaches en tant que deuxième source calorique après le riz, avec une contribution moyenne d’environ 14% de la ration calorique annuelle (Dostie et al., 1999). De plus, plusieurs variétés de manioc sont appréciées par les paysans malgaches et ces variétés sont considérées comme des variétés de bonne qualité en raison de leur faible teneur en cyanure et leur goût sucré.

Le manioc est utile pour ses racines tubérisées et ses feuilles qui entrent dans la composition alimentaire sous forme fraîche ou sèche. Les feuilles du manioc contiennent plus de protéines que les tubercules (www.etwelleatsafe.ca). Les tubercules de manioc sont utilisables jusqu’à l’âge de trois ans. En plus, grâce à certaines procédures (IITA, 1994 et Ranomenjanahary et al. 2000), ils se conservent plus facilement que les autres tubercules tels que la pomme de terre, la patate douce et l’igname.

Le manioc 

Historique du manioc 

Le manioc est une plante originaire d’Amérique du Sud, en particulier du plateau des Guyanes (Jones, 1969). Il a été importé par les navires Portugais du Brésil à l’île de la Réunion en 1736 puis en Afrique de l’Est, à Madagascar et à l’île de Zanzibar (Fauquet et Fargette, 1990).

Descriptions botaniques

Position taxonomique
Règne : VEGETALE
Embranchement : SPERMAPHYTES
Sous-embranchement : ANGIOSPERME
Classe : DICOTYLEDONE
Ordre : EUPHORBIALES
Famille : EUPHORBIACEAE
Genre et espèce : Manihot esculenta
Nom français : Manioc
Nom anglais : Cassava
Nom latin : Yuca, Mandioca
Nom malgache : Mangahazo, Kazaha .

Descriptions

Appareil végétatif
Le manioc est un arbuste de 1 à 5 mètres de hauteur, il se ramifie généralement par trichotomie (Massala, 1984). C’est une plante à tubercule. Les feuilles sont alternes, à multiples lobes foliaires, de formes variées (Sylvestre et Arraudeau, 1983) et à pétiole développé. Le fruit est une capsule . Les tiges sont très variables pouvant atteindre 2 à 3 cm de diamètre avec des entre-nœuds très courts à longs ; elles sont en grande parties remplies de moelle. Comme tous les Euphorbiaceae, ses diverses parties contiennent du latex.

Appareil reproducteur
Les inflorescences sont des panicules terminales. Les fleurs unisexuées sont de couleur rose, pourpre, jaunâtre ou verdâtre. Elles sont dépourvues de corolle. On rencontre des fleurs mâles et des fleurs femelles dans la même inflorescence, mais la floraison n’a jamais lieu en même temps. Les fruits sont des capsules déhiscentes, éclatant bruyamment à maturité.

Mode de multiplication
La multiplication du manioc est couramment assurée par bouturage. La reproduction sexuée, de succès aléatoire, est uniquement utilisée pour l’obtention de nouveaux clones et l’amélioration de l’espèce (Médard, 1973).

Exigence écologique

Le manioc est cultivé principalement en régions tropicales. Il est pluriannuel, mais généralement cultivé comme plante annuelle considéré comme une plante tolérante à la sècheresse. Une pluviométrie moyenne comprise entre 1000 mm et 2000 mm est généralement satisfaisante et une température moyenne entre 25 et 30°C .Ces conditions correspondent au climat de Madagascar. En effet, la grande île possède deux saisons : une saison des pluies de novembre à mars (saison chaude) et une saison sèche d’avril à octobre (hiver austral). Mais en fait, de nombreuses variations existent d’une région à l’autre .

Le manioc préfère le sol de type acide avec un pH 5,5 (Edwards et al., 1977). Il supporte mal les sols hydromorphes. Les meilleures sols sont en général de type profond, à bonne réserve en eau, de texture sablo-limoneuse ou argilo-sableuse à structure stable. Le manioc est en outre considéré comme une plante de jours courts. Selon Lowe et al., (1976), une photopériode de 8 heures provoque une initiation plus précoce des tubercules.

Techniques culturales 

Dans la culture primitive, le sol est simplement débroussaillé et brûlé, puis il est sommairement retourné avec une bêche. Les boutures sont enfoncées au sol à l’aide d’un coup d’« angady » (bêche). Actuellement, le manioc est cultivé sur des parcelles préparées en billon d’environ 30 cm de profondeur et de 40 cm de largeur. Ce billon contient des détritus végétaux verts ou secs (Tephrosia sp, feuilles et stipes de Musa sp, Melia azedarach, Helianthus sp à l’état sauvages,…) pour enrichir le sol.

Maladies et ravageurs 

La culture de manioc est soumise à plusieurs contraintes qui limitent non seulement les rendements mais aussi la valeur commerciale des tubercules. Parmi les plus sévères, il y a les pertes dues aux maladies à virus (CMD) ou bactéries et aux insectes ravageurs (Mouches blanches, Acariens verts), ainsi que la détérioration rapide des tubercules après la récolte.

Utilisations
Les tubercules et les feuilles de manioc entrent dans la composition alimentaire sous forme fraîche ou sèche. Les racines tubéreuses de manioc fournissent des hydrates de carbone essentiels au régime alimentaire (Hahn, 1989). Le manioc est l’une des nourritures les plus consommées par les populations tropicales. Les tubercules de manioc transformés possèdent une valeur nutritionnelle non négligeable dans le domaine agroalimentaire (IITA, 1994).

La maladie de la mosaïque du manioc 

La mosaïque du manioc ou CMD (Cassava Mosaic Disease) est une maladie virale due à l’infection causée par Bemisia tabaci. Elle se manifeste principalement par l’apparition de symptôme de mosaïques sur les feuilles, accompagnées ou non de déformations et de nanismes foliaires, qui peuvent varier selon la gravité de la maladie. Pour estimer l’ampleur de la maladie, l’échelle de Cours est généralement utilisée (Cours, 1951). Elle consiste à une évaluation visuelle de l’intensité des symptômes en notant 0 la plante sans symptôme ; 1, 2, 3, 4 les symptômes intermédiaires et 5 la plante ayant des feuilles jaunes présentant des gaufrures . Une augmentation de la gravité des symptômes de la CMD a été décrite allant jusqu’à l’arrêt de la croissance des plantes du manioc.

L’importance de la CMD a été reportée à Madagascar dans les années 1932 lors des épidémies sévères des années 1930s et 1940s (Cours et al., 1951 ; Legg et Thresh, 2000). Avant ces dates cette maladie était considérée comme une maladie relativement peu importante.

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Table des matières

INTRODUCTION
GENERALITES
I. Le manioc
a) Historique du manioc
b) Descriptions botaniques
i. Position taxonomique
ii. Descriptions
1. Appareil végétatif
2. Appareil reproducteur
3. Mode de multiplication
c) Exigence écologique
d) Techniques culturales
e) Maladies et ravageurs
f) Utilisations
II. La maladie de la mosaïque du manioc
III. Les virus responsables de la mosaïque du manioc
IV. L’importance de la caractérisation morphologique
V. La méthode de caractérisation morphologique selon Cours (1951)
a) Caractérisation des feuilles
i. Coloration des pousses ou des bourgeons actifs
ii. Coloration du pétiole
iii. Les dimensions de l’ombilic
iv. Caractérisation du lobe
v. Sinus de la feuille
b) Caractérisation des tiges
i. Coloration des jeunes rameaux
ii. Coloration de la tige
iii. Caractère des nœuds
iv. Le port de la plante
MATERIELS ET METHODES
I. Matériel végétal
a- Prospection
b- Choix des variétés pour les matériels végétaux à étudier
c- Prélèvement des feuilles malades sur les sept variétés étudiées
II. Méthodes d’étude
a. Détermination de virus responsables des maladies des 7 variétés de manioc étudiées
b. Assainissement des boutures
i. Préparation des boutures
ii. Traitement des boutures
c. Mise en culture
i. Préparation du milieu de culture
ii. Culture du manioc
d. Observations
i. En serre : débourrement des boutures
ii. Sur terrain : relevée des données
iii. Caractérisation morphologique
i) Caractérisation des feuilles
ii) Caractérisation des tiges
iii) Observation du port de la plante du manioc
e. Traitement des données
RESULTATS
I. Les différents types de virus responsables du CMD de chaque variété étudiée
II. Effet du traitement thermothérapie des boutures de manioc
a. Effet sur le débourrement de boutures selon les trois classes
b. Effet sur la croissance des plantules de manioc
III. Résultats sur la caractérisation morphologique du manioc
a. Caractérisation des feuilles
i. Coloration des jeunes pousses
ii. Coloration des pétioles
iii. Caractérisation du limbe
b. Caractérisation des tiges
i. Coloration des jeunes rameaux
ii. Coloration des tiges
iii. Caractérisation des nœuds
IV. Port de la plante
DISCUSSIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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