Historique de l’infection à VIH

Historique de l’infection à VIH 

Le premier signe documenté d’infection par le VIH chez l’homme remonte à 1959[8], où une prise de sang est effectuée sur un homme à Léopold Ville (actuelle Kinshasa) dans le Congo Belge; suivent alors plusieurs patients atteints de maladies rares (maladie de KAPOSI), aujourd’hui considérées comme maladie opportunistes dans les cas d’infections par le VIH.
❖ En 1969, aux USA, un adolescent de 15 ans meurt à l’hôpital de SaintLouis (Missouri) d’une forme de maladie de KAPOSI. Un test VIH esteffectué en 1987 par des chercheurs de l’université Tulane qui détectent la présence du VIH1 dans le sang de l’adolescent.
❖ En 1976, un matelot norvégien, sa femme et leur fille (09 ans) meurent des suites du SIDA, le matelot avait présenté les premiers signes dès 1966, soit 04 ans après un séjour en Afrique de l’Ouest.
❖ En 1977, un chirurgien danois, le Dr Grethe Rask, décède des suites du SIDA, après un séjour au Congo dans les années 1970.
❖ C’est le 05 Juin 1981 que commence officiellement l’épidémie du SIDA lorsque le CDC note dans sa revue « Morbidity and Mortality weekly Report » une recrudescence de pneumocystose chez cinq hommes homosexuels à los-Angeles [9].

Plusieurs autres cas sont recensés dans d’autres villes du pays et il est noté chez plusieurs de ces personnes un état d’immunodépression.Comme les premiers malades sont exclusivement homosexuels, le syndrome est appelé le « gayrelated immunodéficiency disease » (GRID) mais les autorités sanitaires se sont rendus compte que ce syndrome touchait les hémophiles, lesusagers de drogue par injection intraveineuse, les hétérosexuels. Cette dénomination fut alors remplacée par le terme de « Acquired immune deficiencysyndrome » (AIDS) [10], SIDA en français. La découverte en 1983 de l’agent infectieux, le Virus de l’immunodéficience humaine (VIH) marque le début dela recherche sur ce Virus.

❖ En 1986, un deuxième virus du sida est découvert à l’institut pasteur et sera nommé VIH2, il est majoritairement présent en Afrique de l’ouest.La même année, l’activité antivirale de l’AZT est en mise en évidence.En 1990, apparaissent les premières associations ARV sous le nom demulti thérapie.

HISTORIQUE DE LA TUBERCULOSE

La tuberculose est connue depuis des milliers d’années. On a d’ailleurs pu identifier des séquelles de cette maladie sur des momies égyptiennes. Les Grecs nommaient la tuberculose « phtisie ». Si elle avait déjà été très bien décrite du temps d’Hippocrate, il a fallu attendre 1882 pour que Robert KOCH découvre le microbe responsable de cette terrible maladie dont on connaissait par ailleurs le caractère contagieux. Ce microbe a été dénommé le bacille de Koch en l’honneur de celui qui la mise en evidence.

❖ La tuberculose devient un véritable fléau à la fin du 18ème siècle et au début du 19ème. A cette époque la cure « hygiéno-diététique » et le repos dans des établissements spécialisés (sanatoriums) étaient la seule chance de guérison pour les tuberculeux, car il n’existait pas encore de traitements médicamenteux. Le premier sanatorium a été ouvert en 1854 en Allemagne.

❖ En 1924, Albert Calmette et Alfonse Guérin mettent au point un vaccin contre la tuberculose appelé « Bacille de Calmette et Guérin » ou « BCG .

❖ En 1944, S.A. WAKSMAN, un microbiologiste américain, découvre le premier antibiotique actif contre le bacille tuberculeux, la streptomycine. Les autres médicaments spécifiques seront découverts dans les vingt années qui suivent : Isoniazide, acide paraminosalyatique, le pyrazinamide, l’éthambutol et la rifampicine.

HISTORIQUE DE LA CO-INFECTION TB –VIH

A partir de 1952, avec l’apparition d’une chimiothérapie efficace le déclin de la tuberculose était réel. Dans les pays industrialisés le risque d’infection déclinait de 10 à 15% par an et le seuil d’éradication était fixé vers 2005- 2030. Dans les pays en développement, le taux de déclin était de 05 à 10% par an en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Afrique du nord. Il était au maximum de 3% par an en Afrique sub-saharienne et en Asie du sud-est, du même ordre que le taux de croissance démographique. Cependant, l’avènement de l’infection à VIH/sida est venu compromettre l’un des gros espoirs en matière de santé. En effet alors qu’on avait commencé à espérer une élimination voire une éradication de la tuberculose notamment dans les pays développés, cette pandémie est venue complètement modifiée les belles courbes de régression de la tuberculose. On assiste, dès 1986 à une recrudescence de la tuberculose dans le monde.C’est aux USA que l’augmentation du nombre de cas avait été d’abord signalée (03% en 1986, 06% en 1990) et le rôle de l’infection à VIH paraissait très vraisemblable dans cette résurgence. En Afrique Noire et en Asie du sudest, l’importance de l’endémie tuberculeuse et la prévalence élevée de l’infection à VIH ont rendu cette situation plus fréquente qu’ailleurs. Ainsi la tuberculose connue depuis les temps les plus reculés de l’humanité par la terreur et la mort qu’elle avait semées à travers des siècles et qui avait été maitrisée vers les années 60 et 80, voit aujourd’hui sa résurgence avec l’avènement de l’infection à VIH/SIDA.

EPIDEMIOLOGIE

EPIDEMIOLOGIE VIH 

L’ONUSIDA estime qu’il y avait 35 [33,2-37,2] millions de personnes vivant avec le VIH à la fin de l’année 2013, contre 33,3 [31 ,4 – 35,3 ] millions de personnes vivants avec le VIH à la fin de l’année 2009.[13] En 2013, on estimait à 2,1 [1,9-2,4] millions le nombre de nouvelles infections au VIH dans le monde. Ce chiffre inférieur de près d’un cinquième (19%) au nombre de personnes nouvellement infectées en 2009 de 2.6 [2,3-2,8] millions. Le nombre de décès annuels liés au sida diminue régulièrement à travers le monde d’un pic de 2,1 [1,9 – 2,3] millions en 2004 ,et de 1,8 [1,6 – 2,1]million en 2009,à un chiffre estimé de 1,5 [1,4-1,6] million en 2013.[13] En Afrique subsaharienne 24,7 [23,5-26,1] millions de personnes vivaient avec le VIH en 2013, c’est la région la plus touchée.Elle concentre également près de 70% des nouvelles infections dans le monde. Le Sénégal en 2012, compte 43 000 personnes vivant avec le VIH dont 37 000 sont des adultes parmi les quels 65% sont des femmes. [14] Le Sénégal est un pays à épidémie concentrée avec une prévalence de 0,7% dans la population générale et des prévalences de 18,5% chez les travailleuses du sexe (ENSC,2010), de 18,5% chez les MSM (ELIHoS, 2013) et de 10,2% chez les Consommateurs de drogues intraveineuses (UDSEN, 2011).

EPIDEMIOLOGIE DE LA TUBERCULOSE

Dans le monde

Aujourd’hui, la tuberculose représente encore à l’échelle mondiale un problème majeur de santé publique. En effet en 2013, 9 millions de personnes ont développé la tuberculose et 1,5 million en sont mortes,dont 360.000 personnes séropositives.[16] Plus de 95% des décès par tuberculose se produisent dans les pays à revenu faible et intermédiaire, et l’une des cinq principales causes de décès chez les femmes âgées de 15 à 44 ans. [17] Elle est la huitième cause de mortalité dans le monde et la première cause de mortalité liée à une bactérie unique. Elle continue d’être un fardeau énorme pour le monde. Le dernier rapport 2013 de l’OMS sur la tuberculose estime à : 8,6 millions le nombre de nouveaux cas de tuberculose dont :
● 1,1 millions co-infectés par le VIH soit 13% des cas ;
● 2,9 millions de cas chez les femmes ;
● 530.000 cas chez les moins de 15 ans.

1,3 million le nombre de personnes décédées de cette maladie avec :
● 1 million séronégatifs et 300 000 séropositifs.
● 410.000 décès chez les femmes dont 16.000 séropositives.
● 74.000 décès chez les <15 ans.

Il faut noter que la majorité des cas de tuberculose sont enregistrés en Asie avec 58% des cas et en Afrique (27%).

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Table des matières

INTRODUCTION
I- HISTOIRE
I.1- HISTRIQUE DE L’INFECTION A VIH
I.2- HISTORIQUE DE LA TUBERCULOSE
I.3- HISTORIQUE DE LA CO-INFECTION TB –VIH
II- EPIDEMIOLOGIE
II.1-EPIDEMIOLOGIE DU VIH
II.2- EPIDEMIOLOGIE DE LA TUBERCULOSE
II.3- EPIDEMIOLOGIE DE LA CO-INFECTION TB-VIH
III- PHYSIOPATHOLOGIE
III.1- PHYSIOPATHOLOGE DU VIH
III.1.1-L AGENT PATHOGENE
III.1.2-DIAGNOSTIC VIROLOGIQUE
III.1.3-TRANSMISSION
III.2- PHYSIOPATHOLOGIE DE LA TUBERCULOSE
III.2.1-GERME
III.2.2-TRANSMISSION
III.2.3-TERRAIN
III.2.4-PATHOGENIE
IV. SIGNES
IV.1- VIH
IV.1.1-PRIMO-INFECTION
IV.1.1.1- DIAGNOSTIC POSITIF
IV.1.2- PHASE D’INFECTION CHRONIQUE OUPHASE ASYMPTOMATIQUE
IV.1.3- PHASE DE SIDA MALADIE
IV.2- TUBERCULOSE
IV.2.1- LA TUBERCULOSE PULMONAIRE
IV.2.2- TUBERCULOSE EXTRA-PULMONAIRE
IV.2.3- DIAGNOTIC
IV.3- CO-INFECTION TB/VIH
IV.3.1- ASPECTS CLINIQUES
IV.3.2- PARACLINIQUE
V- TRAITEMENT
V.1- TRAITEMENT VIH
V.1.1- TRAITEMENT CURATIF
V.1.1.1- BUTS
V.1.1.2-MOYENS
V.1.1.3- INDICATION
V.1.2- TRAITEMENT PREVENTIF
V.1.2.1- PREVENTION PRIMAIRE
V.1.2.2- PREVENTION SECONDAIRE
V.2- TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE
V.2.1- TRAITEMENT CURATIF
V.2.1.1- BUTS
V.2.1.2- MOYENS
V.2.1.3-CONDUITE DU TRAITEMENT
V.2.2- TRAITEMENT PREVENTIF
V.2.2.1-PREVENTION PRIMAIRE
V.2.2.2-PREVENTION SECONDAIRE
V.3- TRAITEMENT DE LA CO-INFECTION TB-VIH
V.3.1- TRAITEMENT CUTATIF
V.3.1.1- BUTS
V.3.1.2- MOYENS
V.3.1.3- CONDUITE DU TRAITEMENT
V.3.2- PREVENTION
VI.4- CHIMIOPROPHYLAXIE A L’ISONIAZIDE
VI.4.1-L’ISONIAZIDE
VI .4.2-INDICATION
VI .4.3-POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION
VI.4.4-CONTRE INDICATIONS
VI .4.5-PRECAUTION D’EMLOI
VI .4.6-EFFETS INDISERABLES
VI .4.7-SURDOSAGE
VI.4.8-INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
CONCLUSION

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