Historique de l’héraldique

Historique de l’héraldique

L’ABOLITION DES ARMOIRIES ET LE SYSTEME HERALDIQUE IMPERIAL (1790-1815) [6]

Les armoiries et la révolution

Dès 1790, la Révolution partit en guerre contre les armoiries en qui elle voyait, par on ne sait quelle aberration, des marques de noblesse et des signes de la féodalité. Sur proposition du vicomte de Montmorency, l’un des derniers représentants de la plus ancienne et de la plus illustre famille du royaume, l’Assemblée constituante, dans sa séance du 19 juin 1790, abolit les armoiries en même temps que la noblesse héréditaire, les titres, les noms de terre ou de fiefs, les livrées, les décorations, les ordres militaires, les qualifications nobiliaires ou ecclésiastiques. Sanctionné par des lettres patentes de Louis XVI le 22 juin suivant, ce décret ouvrit la chasse aux armoiries, consistant à faire disparaître celles qui figuraient sur les meubles et immeubles, ainsi qu’à infliger de très lourdes peines à ceux qui continueraient à en faire usage. Il fallut brûler les titres, gratter la vaisselle et l’argenterie, casser les porcelaines, retourner les plaques de cheminée etc. Après la chute de la royauté, le 21 septembre1792, cette chasse s’étendit aux couronnes et fleurs de lys. De nombreux monuments finirent ainsi détruite ou défigurés. Apparut alors une emblématique nouvelle plus rudimentaire, formée de bonnets de liberté, de faisceaux, de piques, de balances, de branches et de couronnes de lauriers, selon une syntaxe aux règles instables. Elle permet à l’ethnologue de s’interroger sur la permanence du fait emblématique à travers les différents régimes, idéologies et cultures.

Le système héraldique impérial

L’héraldique impériale constitue dans l’histoire des emblèmes occidentaux un cas unique de systématisation extrême. Dès 1801 réapparaissent les livrées ; les aigles remplaçant définitivement les piques et les bonnets de révolutionnaires en 1804 (date à laquelle est crée un collège des hérauts d’armes qui ne s’occupe que de protocole). Par ailleurs, l’institution de la légion d’honneur le 29 floréal an X (19 mai 1802) créait une sorte de caste privilégiée bénéficiant d’une noblesse personnelle acquise par le mérite. Ce rétablissement déguisé de l’aristocratie (suivant l’expression de F. Cadet de Gassicourt) [3] précédait la réapparition des titres et des dignités, conduisant à la restauration d’une certaine noblesse par le premier statu du 1er mars 1808 qui crée le Conseil du sceau des titres.Sous l’Empire, la capacité héraldique est réservée aux seuls membres de la noblesse impériale. L’usage d’armoiries est soumis à l’obtention de lettres patentes délivrées par le Conseil qui compose les armes concédées aux anoblis. Le droit héraldique du Premier Empire est extrêmement rigoureux : les armoiries ne peuvent être librement adoptées ou modifiées, leur transmission héréditaire est conditionnée par le retrait des marques de dignité ou de fonction et les seules armes pouvant figurer sur un immeuble privé sont les armes ducales, les monuments et les édifices publics ne portant que celles de l’Empereur (Figure 22). Un décret du 17 mai 1809 autorise les villes et communautés à demander des armoiries, le Conseil restant seul souverain en matière de décision, de concession et de composition.Les armoiries du Premier Empire sont toutefois conformes aux règles du blason. On y constate un emploi plus rare des fourrures et une certaines hiérarchie chromatique : l’or est plus honorifique que l’argent ; l’azur que le gueules ; l’association or/azur est plus noble que l’association argent/gueules. Les figures sont en outre plus fréquemment employées au naturel. Les figures empruntées à la vie militaire (chevaux, grenades, obus) ou à la vie quotidienne (vêtements, fruits) sont abondantes, souvent représentées sans aucun effort de stylisation.Les armoiries allusives connaissent leur âge d’or : ceux qui autrefois ont fait la campagne d’Egypte reçoivent immanquablement un sphinx, une pyramide, un obélisque… Les écus sont généralement chargés et les réalisations graphiques confuses et disgracieuses. Les armes parlantes se retrouvent surtout chez ceux qui ne sont ni militaires ni fonctionnaires. Les abeilles et les lys sont en principes réservées aux emblèmes de l’Empereur et des princes grands dignitaires.Aux nobles de l’ancien Régime et à tous ceux qui faisaient déjà usage d’armoiries avant la Révolution, on octroya le plus souvent leurs anciennes armes, auxquelles on ajouta un signe distinctif de leur dignité, présentant l’avantage de situer rapidement et avec précision l’individu dans la société.Les armoiries des villes furent composées et hiérarchisées selon un système semblable. En fait, même s’il fut fauché en pleine ascension, on peut supposer que ce système était condamné, en raison de sa trop grande rigidité, de ses écus chargés au point d’être illisibles et de son manque total de fantaisie et de liberté, trois caractéristiques incompatibles avec l’esprit traditionnellement vivificateur de l’héraldique.

LES ARMOIRIES EN FRANCE DEPUIS 1815

Le droit aux armoiries

Ayant rétabli dans la charte de 1814 l’ancienne noblesse avec ses titres et ses armoiries, Louis XVIII permit après la seconde restauration aux nobles d’Empire qui en feraient la demande, de conserver les leurs, dépourvues des marques antérieures de dignité et de fonction. Chacun put de nouveau adopter et utiliser les armoiries de son choix, à condition de ne pas usurper celles d’autrui et ce, malgré la persistance du Conseil du sceau des titres qui ne fut supprimé qu’en 1830 sous Louis Philippe. Rétabli par le Second Empire en 1859, il n’accorda plus aucune lettre de noblesse et se contenta d’octroyer des confirmations de titres et d’armoiries. La suppression définitive du Conseil en 1872 ne fut suivie d’aucune législation nouvelle en matière d’armoiries, si bien que, depuis cette date, le principe en vigueur est de nouveau celui de la libre adoption et du libre port. En 1949, un tribunal a été amené à définir les armoiries comme des marques de reconnaissance, accessoires au nom de famille, auquel elles se rattachent de manière indissoluble, que cette famille soit ou non d’origine noble. Il n’y a donc pas de différence entre la législation héraldique de notre époque et les principes énoncés au milieu du XIVe siècle.

La science des armoiries

Sur le plan scientifique, la France prend durant la période de 1815 à 1850 un retard sur l’Angleterre et l’Allemagne, et c’est le Second Empire qui voit la reconnaissance de l’étude des armoiries. Malgré sa formation d’artiste et non d’érudit, G. Demay (1819-1886) contribua à ce renouveau de la sigillographie et de l’héraldique et fut un des plus grands archéologues français du XIXe siècle. Après la première guerre mondiale commence pour l’héraldique française un lent mais irrémédiable déclin.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : LES ARMOIRIES, GENERALITES Chapitre 1 : Aperçu historique de l’héraldique
I/- L’ORIGINE ET L’APPARITION DES ARMOIRIRES
1)- L’EPOQUE PREHERALDIQUE
A]- L’Antiquité
B]- Le Haut Moyen Age
2)- L’APPARITION DES ARMOIRIE
II/- L’ADOPTION DES ARMOIRIES AU MOYEN AGE
1)- UTILISATION PAR LA NOBLESSE
A]- Evolution de l’équipement défensif
B]- La vogue des tournois
C]- Mise en place
2)- DIVERSITE DE L’HERALDIQUE
A]- L’héraldique féminine
B]- L’héraldique ecclésiastique
C]- L’héraldique corporative
D]- L’héraldique des provinces
E]- L’héraldique municipale
III/- LES HERAUTS D’ARMES
1)- QU’EST-CE QU’UN HERAUT ?
2)- LES ROLES DES HERAUTS D’ARMES
3)-LES ARMORIAUX DU MOYEN AGE (XIII, XIV ET XVE SIECLES)
4)- LE DROIT HERALDIQUE
IV- LES AMOIRIES MODERNES
1)- LES ARMORIES FRANÇAISES DE L’ANCIEN REGIME
A]- L’aspect technique : le blason
B]- L’aspect scientifique : l’héraldique
2)- L’ABOLITION DES ARMOIRIES ET LE SYSTEME HERALDIQUE IMPERIAL (1790-1815)
6 A]- Les armoiries et la révolution
B]- Le système héraldique impérial
3)- LES ARMOIRIES EN FRANCE DEPUIS 1815
A]- Le droit aux armoiries
B]- La science des armoiries
Chapitre 2 : Les règles du blason
I/- ELEMENTS CONSTITUTIFS
1)- L’ECU D’ARMES
2)- LE HEAUME
3)- LE CIMIER
4)- LA COURONNE
5)- LES LAMBREQUINS
6)- LES SUPPORTS, LES TENANTS ET LES SOUTIENS
7)- LE PAVILLON ET LE MANTEAU
8)- LE CRI DE GUERRE OU CRI D’ARME
9)- LA DEVISE
II/- COMPOSITION HERALDIQUE
1)- LE STYLE HERALDIQUE
2)- LES EMAUX
A]- Métaux et émaux héraldiques
B]- Les fourrures héraldiques
3)- LA REGLE DES EMAUX
4)- LES LIGNES (OU TRAITS) DE PARTITION
5)- LES PARTITIONS
6)- LES PIECES HONORABLES
7)- LES MEUBLES HERALDIQUES
PARTIE II : L’HERALDIQUE BRETONNE ET LES ORIGINES DE L’HERMINE
I/- L’HERALDIQUE BRETONNE
1)- DES ORIGINES A LA GUERRE DE SUCCESSION DE BRETAGNE
2)- LES COMPOSANTES DES ARMOIRIES BRETONNES MEDIEVALES
3)- EXISTE-T-IL UNE HERALDIQUE BRETONNE ORIGINALE ?
II/- L’HERMINE, EMBLEME DE LA BRETAGNE
III/- LES ORIGINES DU « GWENN HA DU »
1)- LA CROIX NOIRE OU « KROAZ DU »
2)- L’APPARITION DU « GWENN HA DU »
PARTIE III : L’ANIMAL ET SA SYMBOLIQUE DANS L’HERALDIQUE DE BRETAGNE
I/- L’ANIMAL HERALDIQUE
II- LE BESTIAIRE HERALDIQUE DE BRETAGNE
1)- LA SYMBOLIQUE ANIMALE
A]- Les animaux fortement représentés
a)- Le lion
b)- L’aigle
B]- Les autres animaux
a)- Les quadrupèdes
b)- Les oiseaux
c)- Les poissons et les coquillages
d)- les insectes et les reptiles
e)- Les animaux chimériques
2)- LES ANIMAUX DANS LES ARMES ALLUSIVES ET PARLANTES DES ARMORIAUX BRETON
A]- Les provinces de Bretagne
a)- La Cornouaille
b)- Le Léon
c)- Le Pays de Saint-Brieuc
d)- Le Trégor
B]- Armoriaux communautaires, exemple du Finistère
a)- Les armes du Finistère
b)- Les blasons animaliers des communes du Finistère
C]- Les animaux dans les nobiliaires de Bretagne
CONCLUSION
TABLE DES MATIERES
TABLE DES ILLUSTRATIONS
ANNEXES

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