Historique De L’arthroscopie
Les premières études sur l’arthroscopie furent menées en 1918 par Kenji TAKAGI [1]. De l’université de Tokyo. Le premier appareil ne comportait pas de système de lentille. Cette première exploration intra -articulaire était faite à l’aide d’un cystoscope, et était surtout destinée au dépistage précoce de la tuberculose qui sévissait à cette époque au japon.
A la suit de cette exploration, TAKAGI avait créée un endoscope pour explorer spécifiquement le genou et l’avait appelé « arthroscope » qu’il présenta en 1920. Ce dispositif avait un diamètre de 7,3mm, ce qui rendait son utilisation difficile dans l’exploration du genou. [1]. Un peu plus tard à new York, Burman [2], entre 1931 et 1935 effectuait d’importants travaux sur ce sujet. Il publie, en 1931, une étude cadavérique affirmant la possibilité d’explorer toutes les articulations.
Jusqu’à l’apparition du premier atlas d’arthroscopie publié par Watanabe et al [4] en 1957, un certain nombre de tentatives éparses ont eu lieu tant en Europe qu’aux états-Unit. Dans le premier atlas [4], les images sont peintes à la main, il faut attendre l’apparition de l’arthroscope n° 21 de Watanabe pour que l’arthroscope puisse être utilisée en routine pour le diagnostic d’un certain nombre d’affections du genou, et qu’apparaissent les premiers documents photographiques. C’est d’ailleurs à cet élève de TAKAGI que l’on doit le développement de l’arthroscopie moderne.
Au début des années quatre vingt, progressivement apparaissent des publications faisant état des techniques, des aspects normaux et pathologiques ainsi que possibilités diagnostiques et thérapeutiques étendues à toutes les articulations.L’arthroscopie constitue même un élément de référence pour valider des techniques d’imagerie émergentes comme l’imagerie par résonance magnétique (IRM) [10].
Au Maroc, les premières tentatives d’arthroscopie chirurgicale ont été introduites en 1989 à l’hôpital militaire Avicenne de Marrakech par A.Moulay [11].
Clinique
Rappel Anatomique
Les ménisques sont des fibrocartilages semi-lunaires interposés entre condyles fémoraux et plateaux tibiaux. Ils apparaissent très tôt dans la vie fœtale (dés la 8 semaine le complexe ménisco-ligamentaire est déjà individualisé) [16]. Les deux ménisques présentent une surface articulaire en forme de croissant et une section prismatique triangulaire avec :
➢ Une face inférieure : plane, tibiale, appliquée sur la partie latérale des cavités glénoïdes.
➢ Une face supérieure : concave, condylienne, appliquée contre les condyles fémoraux.
➢ Une base ou bord circonférentiel, convexe, qui circonscrit la partie centrale des cavités glénoïdes sans la recouvrir.
➢ Deux cornes : antérieure et postérieure, attachées sur les surfaces pré-et rétrospinales [17].
◆ Le ménisque interne (MI) a une forme de « C » ouvert dont les deux extrémités sont les cornes avec une corne antérieure s’attachant sur l’aire intercondylaire antérieure et la corne postérieure qui se fixe sur l’aire intercondylaire postérieure.
◆ Le ménisque externe (ME) a une structure polymorphe, variant d’un individu à l’autre. Il a une forme de « C » plus fermé que son homologue médial. La corne antérieure s’attache sur l’aire intercondylaire antérieure et la corne postérieure s’insère sur l’aire intercondylaire postérieure. De la corne postérieure du ménisque latéral, se détache le ligament ménisco-fémoral de Wrisberg qui accompagne le ligament croisé postérieure. Il peut être discoïde, avec un fémur qui repose sur le ménisque sans aucun contact direct avec le tibia ou peut être porteur de kystes .
Anatomo-pathologie
Lésions méniscales internes
Trillat, par ses importants travaux, a établi une classification anatomo-clinique [36]. La lésion de base siège toujours en plein tissu méniscal en regard du PAPI. Elle possède un caractère évolutif par les stades successifs de Trillat. Cette classification est volontairement limitée au ménisque interne et permet une corrélation anatomo clinique basée sur trois stades :
• Stade I : la lésion initiale. La fente verticale du ménisque s’étend de la corne postérieure intacte au bord postérieur du ligament latéral interne. Elle détermine la production d’une bandelette. L’extension de la fente se fait dans le sens longitudinal.
• Soit vers l’arrière, intéressant donc la corne postérieure. C’est le stade I p, avec transformation de la bandelette en languette méniscale.
• Soit vers l’avant, extension de la fente, c’est le stade II, créant ainsi une bandelette beaucoup plus large, capable de s’insinuer entre le condyle et le plateau tibial pour passer dans l’échancrure inter-condylienne. C’est la classique « anse de seau » qui est elle-même susceptible de se rompre. (stades : II a : rupture de la bandelette dans sa partie antérieure, II m : rupture de la bandelette dans sa partie moyenne, 2p : rupture de la bandelette dans sa partie postérieure.).
• Ou au contraire, de rester définitivement dans l’échancrure inter-condylienne. (par luxation permanente de l’anse de seau. C’est le stade III.)
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Table des matières
INTRODUCTION
PATIENTS ET METHODES
RESULTATS
I. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
1- AGE
2- SEXE
3- ACTIVITE SPORTIVE
4- CIRCONSTANCES DE SURVENUE
5- COTE ATTEINT
II. DELAI DE CONSULTATION
III. SYMPTOMATOLOGIE
IV. PARACLINIQUE
1- Radiographie standard
2- IRM
V. ANATOMO-PATHOLOGIE
1- MENISQUE INTERNE
2- MENISQUE EXTERNE
3- LOCALISATION DES LESIONS MENISCALES
VI. TRAITEMENT
1- CURE MENISCALE
1.1 TYPE D’ANESTHESIE
1.2 ANTIBIOPROPHYLAXIE
1.3 INSTALATION DU MALADE
1.4 VOIES D’ABORD
1.5 TYPE DE CURE MENISCALE
2- DUREE D’INTERVENTION
VII. DUREE D’HOSPITALISATION
VIII. SUITES POST-OPERATOIRE
IX. EVOLUTION
1- LE RECUL POST-OPERATOIRE
2- EVALUTION DE TAPPER ET HOOVER
3- EVALUTION IKDC
DISCUSSION
I. HISTORIQUE DE L’ARTHROSCOPIE
II. CLINIQUE
1- RAPEL ANATOMIQUE
2- ANATOMO-PATHOLOGIE
3- LESIONS MENISCALES
3.1 EPIDEMIOLOGIE
3.2 MECANISMES
3.3 CLASSIFICATIONS
4- LE DIAGNOSTIC
4.1 Signes fonctionnels
4.2 Signes physiques
III. RADIOLOGIQUE
1- RADIOGRAPHIE STANDARD
2- ARTHROGRAPHIE
3- ARTHRO-TDM
4- IRM
IV. TRAITEMENT
1- BUTS
2- MOYENS
2.1. ARTHROSCOPIE : PLATEAU TECHNIQUE
2.2. TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE
2.3. TRAITEMENT ETIOLOGIQUE
2.4. TRAITEMENT PHYSIQUE
3- INDICATIONS
V. EVOLUTION
1. RESULTATS THERAPEUTIQUES
1.1. EVALUATION FONCTIONNELLE
1.2. EVALUATION RADIOLOGIQUE
2. RESULTATS GLOBAUX
CONCLUSION
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