L’HERBIER DE GEORGES-EMILE ETIENNE

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Intérêts pour de nombreuses professions

Une collection peut être intéressante pour des études taxinomiques, chimiques, biologiques ou floristiques et peut servir d’outil de travail pour les fournisseurs de graines, les fermiers, les médecins, les vétérinaires, les pharmaciens, les phytopathologistes, les conservationnistes ou encore les étudiants.
Un herbier peut servir aux études phylogénétiques avec l’analyse de l’ADN des échantillons (par exemple, des études de diversité génétique du maïs réalisées à partir de fragments de feuilles ou d’épillets sur 17 planches de l’Herbier du Museum de Paris datant de 138 ans en moyenne) (Gouesnard et al., 2005).
Les collections d’herbiers peuvent aussi être une source d’inspiration pour les biologistes et les chimistes, dans le cadre de recherche de nouveaux médicaments. Citons les lichens et leur pouvoir photoprotecteur, préventif ou curatif (site N°13).
Les espèces végétales nuisibles à leur environnement (champs cultivés : adventices) pourront servir à déterminer l’efficacité des pesticides.
L’herbier demeure jusqu’à la fin du XIXème siècle le seul outil pédagogique pour l’enseignement de la botanique (Percheron, 2014). Il présente une objectivité et est fidèle à la réalité par rapport à des photographies.

Récoltes et mise en Herbier

Objectifs de la récolte

La récolte des plantes demeure utile et significative et peut avoir différents objectifs, dont deux principaux peuvent être mis en avant.

Récoltes à objectifs taxinomiques

Les herbiers sont principalement utilisés pour réaliser des monographies, grâce à l’étude taxinomique des plantes. Ces études visent un ordre, une famille ou une espèce avec pour objectif d’étudier leurs caractères anatomiques ou cytologiques.
Les échantillons doivent être de qualité pour servir de référence à la description des espèces végétales et permettre la détermination et la comparaison avec d’autres spécimens d’herbiers disponibles.
L’échantillon bien déterminé permettra l’identification de nouvelles espèces, ou bien se classera parmi ses synonymes contribuant ainsi à la stabilisation de la nomenclature.

Récoltes en vue d’études floristiques

Les études floristiques contribuent à la connaissance de la flore et des habitats naturels au sein desquels prend place le taxon, grâce aux données phytogéographiques associées (informations sur l’habitat et l’environnement).
Ces récoltes renseignent sur les périodes de floraison et de fructification d’un taxon donné et sur les caractères de la plante (taille, forme…).
Elles permettent d’étudier les espèces dans différents endroits présentant un intérêt particulier : parcs naturels, évènements géologiques ou encore régions faiblement représentées.

Matériel nécessaire

Pour prélever un échantillon il faudra s’équiper d’un sécateur pour les arbres et arbustes et d’un couteau pour détacher les bryophytes de leurs substrats. (Fish, 2004).
Les graines, fruits, bulbes, plantes succulentes et bryophytes doivent être déposés dans des sachets en papiers.
Pour le séchage, du papier journal et une presse (2 planches de bois ou grilles métalliques et des sangles) seront indispensables sur le terrain.
Les informations concernant l’échantillon sont obtenues à l’aide d’une carte topographique, géologique et de végétation de la région ou d’un GPS et sont reportées sur un carnet de récolteur ou sur des étiquettes d’herbier pré-imprimées destinées au travail sur le terrain (Fish, 2004).

Règles de récolte à respecter

Il vaut mieux privilégier la qualité à la quantité, en récoltant peu de plantes à la fois, afin de respecter le biotope et aussi soigner l’étape du séchage, puis celle de l’étiquetage et éviter les pertes.
Il est possible de collecter des plantes dans de nombreux lieux, excepté les Parcs nationaux, les Réserves Naturelles nationales ou régionales, et les sites protégés ou sauvegardés.
Les cartes des sites protégés ou sauvegardés sont disponibles sur le site de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) (site N°2).
Dans certaines villes des autorisations préalables doivent être délivrées par les départements de conservation de la nature ou les instances gouvernementales en charge de l’environnement et du contrôle des plantes indigènes.
En Normandie, il est interdit de récolter les espèces protégées. Afin de prévenir la disparition des espèces végétales menacées et de permettre la conservation des biotopes correspondants, il vaut mieux se procurer liste officielle des espèces protégées dans la région ou le département où l’on prospecte.
La liste officielle établie par le gouvernement français, recense par arrêté du 3 avril 1990, les espèces végétales protégées en « Haute-Normandie » en complément de la liste nationale publiée dans l’arrêté du 20 janvier 1982, lequel a été modifié à trois reprises par l’arrêté du 31 août 1995, par celui du 14 décembre 2006 et par celui du 23 mai 2013 (site N° 8).

Conditions de récolte

Moments de récolte

Pour avoir un échantillon de qualité, il est important de récolter l’espèce végétale par temps sec. Un échantillon doit être représentatif du végétal que l’on veut illustrer : il faut choisir une plante d’apparence typique au sein de la population et s’abstenir de ramasser une plante isolée.
Le meilleur moment serait de récolter la plante en fleur ou en fruits avec du matériel mature et immature.

Choix des échantillons

Il faut récolter différentes parties de la même plante à différents stades de développement. En effet une bonne récolte comprend tous les organes : les parties souterraines, les tiges, les feuilles basales et caulinaires et les parties reproductrices (fleurs et/ou fruits, cônes ou sporanges).
S’il s’agit d’une plante herbacée de petite dimension, il faut récolter la plante en totalité, système racinaire compris, avec des fleurs ou des fruits et si possible des graines que l’on disposera dans des sachets en papier (Fish, 2004).
Pour les arbres et arbustes, on prélève un fragment représentatif central et basal de rameau ou de tige montrant l’insertion des feuilles (feuilles opposées, alternes ou verticillées, présence de stipules, d’épines, de gaines, feuilles simples ou composées, etc.). Lorsque les échantillons ne rentrent pas dans la page, ils peuvent être pliés ou cassés et apposés en plusieurs morceaux sur la feuille (Fish, 2004).
La récolte d’écorces est aussi intéressante pour certaines espèces, mais peut cependant fortement varier selon les régions (latitudes, altitudes), l’âge de la plante, son exposition, et la présence éventuelle de lichens, mousses, algues ou d’autres épiphytes.
Dans le cas des plantes dioïques, il est nécessaire de recueillir des fleurs mâles et des fleurs femelles.

Réalisation des échantillons

Une bonne conservation permet de maintenir durablement (plusieurs centaines d’années) et en bon état les échantillons.

Séchage et montage

Afin d’optimiser la conservation, l’échantillon doit être mis sous presse immédiatement après avoir été ramassé.

Mise sous presse

Une presse comporte : deux cadres rigides en bois ou métal, deux sangles extensibles, du papier de haute absorption (du papier journal convient parfaitement) et des chemises constituées de papier absorbant (cf. figure N°1).
Une fois récolté, l’échantillon est glissé dans une chemise de papier journal ou de papier absorbant, et est positionné de façon à ce que la plante soit bien étalée pour qu’elle sèche rapidement mais aussi pour éviter que les feuilles ou les fleurs ne s’abîment.
Si les fruits tendent à se détacher ou à expulser des graines, il faudra les conserver dans de petits sacs en les reliant au feuillet de l’herbier.
Afin de mieux protéger les échantillons et d’absorber leur humidité, deux feuilles de papier absorbant doivent encadrer la chemise contenant la plante et devront être changées à plusieurs reprise lors des trois premiers jours de séchage.
Le tout est maintenu serré entre les deux feuilles de carton épais une semaine (pour un échantillon classique) grâce à deux sangles, et disposé dans un séchoir pour rendre le processus plus rapide et plus efficace (Fish, 2004).

Fixation des échantillons.

Les échantillons bien séchés sont disposés sur des feuilles de carton blanc de taille standard (couramment de taille A3) spécialement conçues pour les herbiers, et sont fixés selon trois méthodes possibles : le collage, la couture et la fixation par bandes de papier gommé. (Stoffelen et al, 2013)
Le collage est utilisé en général pour les parties robustes et en petite quantité car la colle masque souvent des caractères importants.
Toutes les parties mobiles qui ne sont pas collées doivent être attachées à l’aide de bandelettes de papier kraft gommé qui seront apposées minutieusement sur la tige et/ou sur les branches.
L’avantage est que ce procédé est réversible contrairement à l’utilisation de la colle qui empêche de modifier par la suite la place de l’échantillon.
Les branches et/ou parties épaisses des espèces ligneuses peuvent être renforcées à l’aide de ficelle ou fil solide noués à l’arrière du support de montage (Fish, 2004).
Lors de la fixation de l’échantillon, un espace devra être prévu pour relier le sachet avec les fruits ou les graines et un en bas à droite pour placer l’étiquette.
Les organes végétaux sont parfois placés dans un liquide fixateur (l’alcool 70° est le plus utilisé) pour conserver les organes intacts en vue d’illustrations morphologiques, de dissections et d’études anatomiques.
Les liquides utilisés autrefois contenaient du formaldéhyde, une substance cancérigène qui n’est plus autorisée pour la conservation (Fish, 2004).
Pour certains herbiers historiques mal conservés il est nécessaire de refaire un montage des échantillons.

Etiquetage

Les spécimens doivent être accompagnés d’une étiquette de dimension standard (en général 10 x 12 cm) indiquant le nom du récoltant, le nom de l’espèce, le numéro d’échantillon, la date de récolte, sa localisation (pays, département, commune, lieu-dit), des indications topographiques (altitude, exposition, substrat géologique, coordonnées GPS), des notes descriptives de l’écologie de la plante (habitat, formation végétale ou milieu), des détails qui pourraient disparaitre au séchage, une description morphologique de l’espèce (herbacée, arbuste, arbre) et l’indication de la taille de la plante vivante et de la couleur des fleurs (cf. figure N°2) (Fish, 2004).

Conservation des échantillons

Si les conditions de conservation ne sont pas appropriées, les plantes sont soumises à un risque de destruction par les insectes (cafards, mites, tiques, poux de livres, poissons d’argent, coléoptères) et les micro-organismes (champignons et bactéries).

Organes végétaux les plus vulnérables

Les parasites montrent une certaine sélectivité en ce qui concerne le type et la partie de la plante à attaquer et préfèrent particulièrement les jeunes fleurs et feuilles. Mais ils peuvent également attaquer les tigelles lignifiées.
Les Asteracées, les Apiacées et les Brassicacées sont les familles les plus touchées par ces parasitoses alors que les Poacées et les Cypéracées sont peu attaquées.
Les attaques par des moisissures peuvent être graves et irréversibles.
Les moisissures s’installent sur le matériel mal séché ou humidifié qui est conservé dans un environnement humide et consomment la cellulose du matériel végétal y compris le papier.

Méthodes utilisées

Les conditions climatiques sont les principaux facteurs responsables des infestations. L’idéal serait de conserver l’herbier dans un lieu avec une température entre 12°C et 18°C et avec l’humidité de l’air inférieure à 65% (Stoffelen et al., 2013).
Afin de combattre les parasites, certaines méthodes chimiques et physiques peuvent être adoptées.

Méthodes chimiques.

Les solutions les plus communément utilisées pour le traitement des herbiers dès le XVIème siècle jusqu’au début du XXème siècle ont été celles à base de mercure (Guillaud-Sellier, 2003).
Elles sont actuellement abandonnées car elles présentent une toxicité aiguë lors de la mise en œuvre du traitement, et persistent lors de la manipulation ultérieure des herbiers plusieurs siècles plus tard.
Pour combattre les insectes, les pesticides étaient couramment utilisés mais aujourd’hui leur toxicité pour l’homme et l’environnement rend leur utilisation interdite.
Le disulfure de carbone, liquide très volatile (utilisé comme pesticide) est actuellement utilisé par le Museum d’histoire naturelle de Grenoble pour la conservation de ses herbiers (Guillaud-Sellier, 2003).

Méthodes physiques.

Le froid est la meilleure méthode de conservation et la plus utilisée aujourd’hui du fait de la simplicité des opérations à effectuer et de sa totale inoffensivité pour les opérateurs.
La stérilisation est effectuée par congélation à une température de -35°C au moins 48 heures ou à -20°C pendant une semaine. Le matériel soumis à ce traitement est préalablement emballé dans des sacs de polyéthylène afin de limiter la condensation, et sera laissé à l’air ambiant 24 heures après l’opération, avant toute manipulation, car la congélation du matériel le rend fragile (Stoffelen et al., 2013).

Identification, classification et conditions de conservation.

Une fois l’échantillon définitivement fixé, il faudra l’identifier, le nommer et le classer.
• Identification.
L’identification de taxons est encore fréquemment réalisée à l’aide de clés dichotomiques, une méthode de recherche qui permet par système d’éliminations successives d’arriver à un seul genre ou espèce.
Ce système de détermination se base sur l’observation de caractéristiques externes et parfois internes de la plante en partant des caractères généraux à des caractères plus précis.
Les échantillons sont nommés selon le système de nomenclature binominale proposé par Linné, qui attribue à chaque espèce un nom scientifique en latin constitué de deux termes.
Le premier est le genre, un substantif dont la première lettre est une majuscule, et le deuxième (écrit en minuscules) est l’épithète spécifique, qui détermine, au sein d’un genre, à quelle espèce appartient la plante.
A la fin se trouve l’« autorité », nom complet ou abréviation officielle du premier descripteur de l’espèce.
• Classification.
Les échantillons seront disposés selon les règles de la systématique (Embranchements, Classes, Ordres et Familles). Au sein de chaque famille, les spécimens pourront être rangés par ordre alphabétique de genres, puis d’espèces.
Une classification plus globale, respectant les règles de la systématique, et choisie par certains Herbiers nationaux, sera effectuée sur des critères géographiques (répartition des espèces selon les grands continents).
• Conditions de conservation.
Les principaux facteurs de dégradation des collections sont l’eau, le feu (majoritairement pour les collections en alcool), les rayonnements UV et infrarouges, l’humidité, la température, les nuisibles, les substances chimiques et la poussière, les forces physiques (accidents et manipulations inappropriées des échantillons) et les activités humaines.
Il est recommandé de stocker les herbiers dans des armoires fermées, à l’abri de la lumière et avec une certaine aération, pour éviter l’accumulation de poussière abrasive. Une humidité trop élevée et un excès de température abîment les collections et augmentent le risque d’infestations par les moisissures et les insectes (Stoffelen et al., 2013).
La consultation des herbiers doit se faire selon des consignes données par les institutions. Par exemple : toujours déplacer les planches en les gardant à l’horizontale (ne pas consulter les herbiers « comme un livre ») afin d’éviter la dégradation des échantillons.

Parcours naturaliste (la Société des Amis des Sciences Naturelles de Rouen).

Les sociétés savantes en Normandie apparaîtront principalement au cours du XIXe siècle. Ainsi ont été créées successivement : la Société Linnéenne de Normandie (1823), la Société des Amis des Sciences Naturelles et des Amis du Muséum de Rouen (1865), la Société d’Etude des Sciences Naturelles d’Elbeuf (1881) et la société linnéenne de la Seine-Maritime (1913) (Buchet et al., 2015).
Dès sa création, G. Etienne a fait partie des membres de la Société des Amis des Sciences Naturelles et des amis du Muséum de Rouen (cf. annexe 4) avec laquelle il a confectionné au fur et à mesure son herbier.

Historique de la Société des Amis des Sciences Naturelles

Fondation

En 1865 avec l’aide de dix-sept naturalistes professionnels et amateurs (dont G. Etienne et A. Malbranche) la Société a été fondée par Emmanuel-Louis Blanche (1824-1908) (Hebert, 1865). Né à Rouen, ce docteur en médecine en 1849 et enseignant à l’école préparatoire de médecine et de pharmacie de Rouen, ainsi qu’à l’école botanique de Rouen, fut le premier président de la Société des Amis des Sciences Naturelles en 1865 (Percheron, 2014).
En 1863, il publia avec A. Malbranche « Le Catalogue des plantes cellulaires et vasculaires de la Seine Inférieure » (Buchet et al., 2015).

Objectifs

Les Sociétés savantes normandes ont joué et jouent aujourd’hui encore un grand rôle dans la connaissance de la flore de notre région, certaines espèces étant encore ignorées.
La Société des Amis des Sciences Naturelles de Rouen a pour but de favoriser le progrès et l’étude des Sciences naturelles, de réunir et mettre en relation des personnes partageant les mêmes passions, et ainsi créer des documents ou des archives sur l’histoire naturelle de notre pays.
Les principales sciences naturelles étudiées par la Société sont la Zoologie (l’entomologie), la Minéralogie, la Botanique, la Mycologie et la Géologie.
Les membres toujours très nombreux et très actifs au sein de la société veulent développer le goût pour les sciences naturelles et en faciliter l’étude. Ils créent une véritable osmose entre leur association et le musée de Rouen qui profitera des dons de leurs collections et de leurs ouvrages (Percheron, 2014).

Liste des premiers membres

Adoptés lors de la séance du 1er décembre 1864, les six premiers membres du bureau provisoire seront : Blanche (Président), Malbranche et Lebouteiller (Vice-Présidents), Hébert (Secrétaire), Ducoudré (Secrétaire-Archiviste) et Nicolle (Trésorier) (Société des Amis des Sciences, 1865). Les membres deviennent de plus en plus nombreux au fur et à mesure des séances, débutant à « quatre-vingt-dix membres dès la première séance du 23 février 1865, pour arriver à cent vingt, trois semaines plus tard et à cent soixante-dix après dix mois d’existence » (Percheron, 2014).
La liste des membres de la Société est publiée tous les ans à la fin de chaque bulletin et le nom de G. Etienne y est inscrit dans le premier bulletin de 1865 (Société des Amis des Sciences, 1865) (cf. annexe 4).
Au cours de la première année trente membres actifs sur les cent cinquante membres résidents sont des médecins. On peut citer entre-autres : Nicolle, Apriville, Barbier, Bellencontre, Bidault, Bouteiller, Blanche, Daswatines, Derocque, Douvre, Duclos, Fortin, Gaillard, Gueroult, Guindey, Le Brument, Lefebvre, Levasseur, Verrier, Tinel, Réfuveille, Pennetier, Olivier et Londe.
Les pharmaciens représentent une vingtaine de membres dans les années 1860 et parmi eux se trouvent Messieurs Bertot, Blanchard, Besnou, Decean, Duprey, Etienne, Garcard (Henri), Georges, Gosselin, Guerie, Labigne, Lebouteiller, Lepage, Leprieur, Richer et Malbranche (SASNMR, 1865).
Certaines professions sont représentées en minorité. Nous en présentons ci-après une liste non exhaustive. Horticulteur (Adam-Richard, Haudrechy, Sannier), Clerc de notaire (Bellencontre Henri), Chimiste (Bidard, Saillard), Vétérinaire (Bourgeois), Avocat (Colombrel, Cusson, Ducoté, Estaintot, Vienot), Notaire (Chefdeville), Maître teinturier (Delamarre J.), Chanoine (Dorey), Marchand grainetier (Gautier), Botaniste (Guéranger).

Prospections sur le terrain

Selon l’article 17 du Règlement Intérieur : « Les séances ordinaires de la société ont lieu à Rouen, le premier jeudi de chaque mois, à deux heures de l’après-midi. Si le premier jeudi est un jour férié, la séance est renvoyée au jeudi suivant. » (SASNMR, 1865).
La société se regroupait au siège Social libre d’Emulation à Rouen ou exceptionnellement à un endroit quelconque du département et désignait l’endroit des prochaines excursions.
Les excursions qu’elle organisait traduisaient cette volonté de rendre l’étude de l’histoire naturelle agréable et conviviale.
Les destinations étaient choisies pour leur richesse botanique et géologique et concernaient plus particulièrement la Seine-Inférieure et les départements voisins. Ces excursions sont localisées entre autres à Oissel, Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Forêt de la Londe, Louviers (Etienne, 1869), Forges-les-Eaux (Etienne, 1881), Lyons-la-forêt, Ernemont (Etienne, 1882), le Havre (Etienne, 1868), ou encore Camembert (Etienne, 1866).

Bulletins scientifiques

Les bulletins de la Société sont depuis leur création, le lieu privilégié de publications des découvertes floristiques, de florules locales et de compte-rendus de nombreuses excursions botaniques rédigés par ses membres depuis un siècle et demi.
Dès 1865, un premier bulletin est réalisé (cf. figure N°8) et sera suivi de très nombreux volumes témoins d’une activité intense et d’une véritable envie de faire vivre la botanique dans la région. Les bulletins contiennent des catalogues des spécimens entrant dans les collections personnelles de la Société, comme par exemple un catalogue des plantes les plus intéressantes observées aux environs d’Elbeuf de 1858 à 1867, regroupant la liste des plantes retrouvées à un endroit précis sur plusieurs années et précisant leur rareté (Etienne, 1869).
Certains bulletins sont consultables sur le site de la SASNMR (Société des Amis des Sciences et du Muséum de Rouen) (site N°12) ou directement à l’AREN (l’Agence Régionale de l’Environnement de Normandie) située au 115, boulevard de l’Europe à Rouen.
• Liste des documents consultés à l’ARE.
Voici une liste non exhaustive d’articles et catalogues, publiés par Georges Etienne, établie par l’auteur à partir de photographies prises lors de la consultation des Bulletins à l’AREN.
(1) Bulletin de 1866 : Rapport sur la partie botanique de l’excursion faite aux environs d’Elbeuf par la Société des amis des sciences naturelles de Rouen.
(2) Bulletin de 1866 : Excursion botanique aux environs de Camembert et de Chamboy dans le département de l’Orne le 3 et 4 juin 1866.
(4) Bulletin de 1868 : Compte rendu de l’excursion au Havre le 26 juillet 1868.
(3) Bulletin de 1868 : Herborisation à Elbeuf.
(9) Bulletin de 1869 : Catalogue des plantes les plus intéressantes – Observées aux environs d’Elbeuf, de 1858 à 1867.
(5) Bulletin de 1873 : Rapport sur l’excursion de Gournay.
(7) Bulletin de 1882 : Florules des environs de Gournay-en-Bray (1873 à 1881).
(8) Bulletin de 1881 : Compte rendu de l’excursion de Forges-les-Eaux faite par la société le dimanche 29 mai 1881.
(6) Bulletin de 1895 : Compte rendu de l’excursion de Rouen à Gournay, le dimanche 15 septembre 1895.
Ces bulletins citent des noms de plantes retrouvées à certains endroits lors des excursions.
Les localités décrites ont été répertoriées en rouge dans les tableaux qui vont suivre, et précédées d’un numéro correspondant à celui des bulletins consultés indiqués ci-dessus.

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Table des matières

Introduction.
I. GENERALITES SUR LES HERBIERS
1. Définition d’un herbier
2. Importance des herbiers
2.1. Apport d’informations
2.2. Intérêts pour de nombreuses professions
3. Récoltes et mise en herbier
3.1. Objectifs de la récolte
3.1.1. Récoltes à objectifs taxinomiques
3.1.2. Récoltes en vue d’études floristiques
3.2. Matériel nécessaire
3.3. Règles de récolte à respecter
3.4. Conditions de récolte
3.4.1. Moments de récolte
3.4.2. Choix des échantillons
4. Réalisation des échantillons
4.1. Séchage et montage
4.1.1. Mise sous presse
4.1.2. Fixation des échantillons
4.2. Etiquetage
5. Conservation des échantillons
5.1. Organes végétaux les plus vulnérables
5.2. Méthodes utilisées
5.2.1. Méthodes chimiques
5.2.2. Méthodes physiques
6. Identification, classification et conditions de conservation
II. L’HERBIER DE GEORGES-EMILE ETIENNE
1. Vie de Georges-Emile ETIENNE.
1.1. Parcours professionnel.
1.2. Parcours naturaliste (La Société des Amis des Sciences Naturelles de Rouen)
1.2.1. Historique de la Société des Amis des Sciences Naturelles
1.2.1.1. Fondation
1.2.1.2. Objectifs
1.2.1.3. Liste des premiers membres
1.2.1.4. Prospections sur le terrain
1.2.1.5. Bulletins scientifiques
1.2.2. La Société des Amis des Sciences aujourd’hui
2. Découverte de l’herbier
2.1. Le Syndicat des Pharmaciens de Seine-Maritime
2.1.1. Naissance du Syndicat
2.1.2. Evolution
2.1.3. Siège Social
2.1.4. Missions
2.2. Don de l’herbier
3. Localisation actuelle de l’herbier (Musée Flaubert et d’histoire de la médecine)
3.1. Présentation du musée
3.2. Vocations du musée
4. Conservation des échantillons au temps de G. Etienne
4.1. Substances utilisées
4.2. Méthodes de détection actuelles et résultats obtenus
4.3. Précautions de consultation
III. EXPLOITATION DES DONNEES DE L’HERBIER DE G. ETIENNE
1. Remarques générales
1.1. Documents photographiques
1.2. Approches systématique et nomenclaturale
1.2.1. Références de travail
1.2.1.1. Sources consultées
1.2.1.2. Noms d’autorités
1.2.2. Spécimens sélectionnés pour notre étude
1.2.3. Réflexions nomenclaturales
1.2.3.1. Absence des noms d’autorités
1.2.3.2. Synonymies
1.2.3.2.1. Synonymies valides
1.2.3.2.2. Synonymies invalides
1.2.3.3. Taxons à rang hiérarchique sous-spécifique
1.3. Lieux prospectés
1.4. Etiquetage – Contributeurs
2. Analyse des classeurs d’exsiccata
2.1. Présentation des tableaux
2.2. Exploitation des tableaux
2.2.1. Familles
2.2.2. Contributeurs
2.2.2.1. Liste des échantillons et des contributeurs
2.2.2.2. Sociétés d’appartenance des contributeurs
2.2.2.2.1. Société libre des Pharmaciens de Rouen
2.2.2.2.2. Société de Botanique de France (SBF)
2.2.2.2.3. Société des Amis des Sciences Naturelles de Rouen
2.2.3. Dates de récoltes
2.2.4. Lieux de récoltes
3. Discussion
Conclusion

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