Historique de la pisciculture à Madagascar
La pisciculture était pratiquée depuis longtemps à Madagascar. Du temps des Andriana d’une part, les Malgaches pratiquaient la rizipisciculture en raison de l’abondance des rizières où ils pouvaient élever les poissons. Cette méthode avait été pratiquée dans quatre régions de Madagascar à savoir : Manjakandriana, Betafo, Ambositra, Fianarantsoa. L’aspect commercial de la rizipisciculture ne s’est développé qu’à partir de l’introduction d’espèces à croissance rapide et de meilleure qualité. D’autre part, la pisciculture en étang eut une avancée progressive qui ne connaîtra de succès qu’à partir de 1954, annéedurant laquelle 42 stations piscicoles construites furent recensées et à partir de cette année le nombre d’étang s’est accru progressivement surtout entre1955 et 1962. On comptait près de 85000 étangs mise en place dans toute l’Ile durant l’année 1962 mais en dépit de l’insuffisance de matière premières comme les alevins et la manque d’assistance technique, le secteur a connu une forte régression en 1964. Le Tilapia Nilotica dont nous allons faire l’objet d’étude dans cet ouvrage a été introduit à Madagascar en 1956. En 1977, l’Etat Malagasy avait décidé de relancer la filière en mettant en oeuvre des projets qui sont financés par PNUD/FAO et l’Union européenne via desaccords de partenariat bilatéraux entre l’Etat Malagasy et les Organismes Internationaux à savoir :
– PROJET MAG/76/002 » Développement de la pêche continentale et de l’aquaculture » (1977-1983). L’objectif principal de ce projet cherche à aider les services techniques gouvernementaux à appuyer le développement de la pêche continentale et de la pisciculture. Pour la mise en oeuvre, le projet assure l’équipement des services concernés et de certains centres piscicoles. Entre autre, le projet s’engage à former les cadres nationaux sur les techniques d’exploitation plus performantes des systèmes de production en eaux douces, dans les domaines de l’aquaculture et sur la gestion rationnelle des stocks en milieu aquatique.
– PROJET MAG/82/014 « Vulgarisation de la pisciculture et développement de la pêche continentale » (1982 -1986). Ce projet axe tous les efforts d’interventions à la vulgarisation des techniques piscicoles améliorées en milieu rural de la région de Vakinankaratra. Les objectifs visent à : -encadrer 7.000 acteurs piscicoles par l’installation de 30 vulgarisateurs pour quadriller la zone d’actions,
– produire des alevins dans les stations piscicoles pour assurer l’approvisionnement auprès des (rizi) pisciculteurs,
– vulgariser les techniques d’élevage améliorées.
– PROJET PNUD/FAO/ MAG/88/005 « Promotion de l’aquaculture et privatisation de la production d’alevins » (1988).Le projet a comme objectif principal l’installation de producteurs privés d’alevins en milieu rural dans les régions de Vakinankaratra et de la province de Fianarantsoa.
La qualité de l’eau L’oxygène dissous contenu dans l’eau est important pour la respiration des poissons. Pour augmenter la teneur en oxygène de l’eau, on la fait couler sur plusieurs mètres en cascades avant de l’envoyer dans les étangs. Cela est nécessaire pour une bonne croissance bien que le tilapia supporte de vivre dans des eaux où la teneur en oxygène peut descendre jusqu’à 3 mg, ce qui est très faible. La qualité chimique de l’eau est déterminée par son pH. En pisciculture, on peut utiliser les eaux dont le pH est compris entre 6,5 et 8,5 mais les plus favorables sont celles qui ont un pH neutre ou légèrement alcalins. On mesure le pH à l’aide d’un pH-mètre. Plus l’eau est claire, plus sa turbidité est faible. L’utilisation d’une eau turbide ou fortement chargée de particules en suspension est à éviter en pisciculture. En effet, la turbidité de l’eau ralentit la production de phytoplancton, la boue se colle aux branchies des poissons et gêne leur respiration. De même, elle se colle aussi aux oeufs et les envase causant une mortalité élevée chez certaines espèces. Elle diminue la quantité de lumière dans l’eau et ralentit la photosynthèse nécessaire au développement du phytoplancton. On peut diminuer la turbidité de l’eau en construisant un décanteur où passerait l’eau avant d’arriver dans les bassins. Un décanteur est un bassin ou un bac adapté par lequel l’eau transite lentement et où une partie des particules en suspension a le temps de se déposer.
Organisations des tâches
Au début de chaque exercice, le gérant établit le bilan d’ouverture, les prévisions annuelles et élabore le calendrier d’exécution des travaux. Il transcrit au jour le jour les entrées et sorties de fonds dans le journal. Le responsable financier conseil le gérant sur ses décisions compte tenu de la situation financière de l’entreprise, il enregistre les opérations effectué par l’entreprise dans le journal au jour le jour. Avant de contracter un emprunt, il est chargé de faire les comparaisons entre les diverses institutions financière afin de choisir celle qui procure beaucoup plus d’avantage. La clôture du bilan ainsi que les comparaisons des prévisions et des réalisations sont effectuées à chaque fin d’exercice Le responsable marketing compte à lui, effectue la veille concurrentielle, c’est-à-dire qu’il doit, à tout moment, être au courant de ce qui se passe sur le marché. Cela lui permettrait d’élaborer un politique marketing qui serait, à tout moment, adapté à la situation marché. Le responsable technique met en place le planning de production au début de chaque cycle, il élabore les formules des provendes. Il effectue également des contrôles et suivis journaliers. Il forme et supervise les ouvriers dans la réalisation technique du projet.
A chaque session de ventes d’alevins, il organise des sessions de formation des petits pisciculteurs. Il s’occupe des commandes et des livraisons journalières de poissons. Les ouvriers effectuent toutes les manipulations lors des transferts des poissons d’un étang à l’autre ainsi que l’entretien quotidien, et pendant les périodes de vidange des étangs. Afin de bien ordonner leurs tâches, chaque ouvrier sera affecté à ses propres étangs et à chaque étang ils établiront une fiche mentionnant le nombre d’individus, la date de leur entrée, leur nourrissage, et la date de sortie prévisionnelle… Ils s’occupent également de la pêche quotidienne des poissons pour la vente. Ils travaillent 6 jours sur 7, mais le dimanche la garde est assurée par deux d’entre eux. Le chauffeur assure les livraisons de l’entreprise. Il se met à la disposition de l’entreprise pour tout autre transport éventuel. Il travaille également 6 jours sur 7. Il est important que chaque employé exécute bien ses fonctions au moment approprié car une erreur ou un retard d’exécution peut entraîner un disfonctionnement au sein de la ferme.
CONCLUSION GENERALE
D’après ce que nous avons pu voir au cours de notre devoir, l’implantation de ce site pourrait avoir des effets positifs à court et long terme pour le pays vu qu’à part faire des bénéfices comme toute autre entité, le projet a aussi pour objectifs d’apporter sa contribution à la conservation de l’espèce à partir de la production d’alevin et à la lutte contre la sous-alimentation qui touche une grande partie de la population Malgache en améliorant la situation du moins sur la zone d’étude. Dans la première partie, nous avons pu faire une brève description du projet et faire une approche de la situation actuelle du marché de poisson d’eau douce dans la ville d’Antananarivo qui constitue notre zone d’étude pour mettre en place les politiques marketing nécessaire à positionner la ferme sur le marché en question. La deuxième partie met en évidence les différents aspects techniques qui doivent être prise en compte pour pouvoir mener à bien le projet dans son ensemble afin d’atteindre les objectifs et d’avoir une bonne productivité tant en quantité que qualité répondant aux exigences du marché.
Enfin, la troisième partie qui se porte sur la partie financière du projet qui est la plus importante.Elle concerne l’analyse de faisabilité et de rentabilité du projet qui permet au bailleur de fonds de prendre des décisions en matière d’investissement. A partir de cette étude, nous avons pu constater que l’exploitation des ressources halieutiques peutêtre source de revenu important dans de meilleures conditions d’exploitation vu qu’une partie du marché mérite d’être exploitée et de faire l’objet d’investissement. La pisciculture est une filière porteuse qui mérite d’être considère par les autorités de l’Etat. Toutefois,des campagnes de relance nécessite d’être entrepris surtout au niveau du secteur primaire qui permet à la relance de l’économie de notre pays. Nous espérons que ce projet ne restera pas lettre morte mais pourrait servir de document de base dans le futur pour la création de PME et encourager les bailleurs de fonds à mieuxinvestir dans ce secteur.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
SECTION 1 : Historique
1.1 : Historique de la pisciculture à Madagascar
1.2 : Les différentes sorte de poisson introduits à Madagascar depuis 1857 jusqu’à 1991
SECTION 2 : Caractéristique du projet
2.1 : Renseignement sur l’entreprise
2.2 : Objectifs du projet
2.3 : Activités du projet
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE ET ASPECT MARKETING
SECTION 1 : Etude de marché
1.1 : Détermination du marché visé
1.2: Analyse de la demande
1.2.1 Situation et niveau de consommation
1.2.2 Identification de la demande
1.2.3 Clientèle cible :
1. 3 : Analyse de l’offre
1.3.1 Les produits sur le marché
1.3.2 Origines
1.3.3 Les distributeurs du produit
1.3.4 La qualité
1.3.5 La quantité
1.4 : Analyse de la concurrence
1.4.1 Les concurrents directs
1.4.2 Les concurrents indirects
Section 2 : politique marketing
2.1 : Politique de Produit
2.2 : Politique de prix
2.3 : Politique de promotion et de communication
2.4 : Politique de mise en Place ou distribution
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET LES CRITERES D’EVALUATION
Section 1 : Les outils d’évaluation
1.1 : La Valeur Actuelle Nette (VAN)
1.1.1 Définition
1.1.2 Formule
1.1.3 Interprétation
1.2 : Le taux de rentabilité interne (TRI)
1. 3 : Délai de récupération des capitaux investis (DRCI)
1.4 : L’indice de profitabilité (IP)
Section 2 : Les critères d’évaluation du projet
2.1 : La pertinence
2.2 : L’efficacité
2.3 : L’efficience
2.4 : La durée de vie du projet
2.5 : L’impact du projet
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1 : Choix, localisation et aménagement du site
1.1 : Facteurs à considérer dans le choix de la région, du site :
1.1.1 Le marché
1.1.2 L’accessibilité
1.1.3 La main d’oeuvre
1.1.4 L’eau
1.1.5 Le sol
1.1.6 La topographie
1.2 : Localisation du site
1.3 : Aménagement du site
1.3.1 Aménagement du canal d’alimentation
1.3.2 Aménagement du canal de vidange
1.3.3 Piquetage de l’étang (détermination de l’emplacement des digues)
1.3.4 Construction des digues
1.3.5 Mise en place des dispositifs de vidange :
1.3.6 Aménagement du fond de l’étang
Section 2 : conduite du projet
2.1 : Le Tilapia nilotica
2.2 : Les phases de production de tilapia Nilotica
2.2.1 La phase de reproduction et d’alevinage
2.2.3 La phase de grossissement
2.3 : Entretien de la ferme
2.3.1 Entretien à chaque vidange
2.3.2 Entretien journalier
Section 3 : Les facteurs de production
3.1 : Les ressources matérielles
3.1.1 Les infrastructures
3.1.2 Les matériels industriels
3.1.3 Matériel de transport
3.1.4 Matériels et mobilier de bureau, matériels informatiques
3.1.5 Les matières premières
3.2 : Les ressources humaines
3.3 : Les ressources financières
CHAPITRE II : CAPACITE DE PRODUCTION
Section 1 : Aspect qualitatif du produit :
1.1 : Les alevins
1.2 : Les poissons de 250g :
1.3 : Les poissons de 350 g :
Section 2 : Aspect quantitatif du produit
2.1 Production envisagée
2.1.1 L’alevinage ou premier pré grossissement :
2.1.2 Le pré grossissement
2.1.3 Le grossissement
Source : Auteur
2.1.4 La production annuelle
2.2 Planning de production
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organisation administrative
Section 2 : Description des fonctions et organisation des tâches
2.2 : Description des fonctions
2.1.1 Gérant
2.1.2 Le responsable financier
Il doit avoir un diplôme de maitrise en gestion.
2.1.3 Le responsable commercial
2.1.4 Le responsable technique
2.1.5 Les ouvriers
2.1.6 Le gardien
2.1.7 Le chauffeur
2.2 : Organisations des tâches
Section 3 : Motivation du personnel
Section 4 : Calendrier de réalisation
4.1 : Préparation et mise en oeuvre
4.2 : La période d’exploitation effective
4.3 : Le chronogramme
CHAPITRE I : Les coûts des investissements
Section 1 : Les investissements
1.1: Les immobilisations
1.1.1 : le terrain
1.1.2 : les constructions
1.1.3 : Agencements, aménagement et installation
1.1.4 : Matériels et outillages
1.1.5 : Matériel de transport
1.1.6 : Matériels de bureau et matériels informatique
1.1: Amortissement des immobilisations
1.2: Le fond de roulement initial
Section 2 : Le plan de financement
2.1 : Le mode de financement
2.2 : Remboursement des dettes
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE ET DE RENTABILITE
Section 1 : Les comptes de gestion
1.1 : Les comptes de charge
1.1.1 Les Achats
1.1.2 Services extérieurs
1.1.3 Impôts et taxes
1.1.4 Charges de personnel
1.2 : Les comptes de produits
SECTION 2 : Les états financiers prévisionnels
2.1 : Le compte de résultat prévisionnel
2.2 : Plan de trésorerie
2.3 : Bilans prévisionnels
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation économique
1.1 : Notion de valeur ajoutée
Section 2 : Evaluation financière
2.1 : La Valeur actuelle Nette (VAN)
2.1.1 : Détermination du MBA ou Cash-Flow
2.1.2Calcule de la VAN
2.2 : Le taux de Rentabilité Interne (TRI)
2.3: Le Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI)
2.4 : Indice de profitabilité
Section 3 : Evaluation sociale
3.1 : Création d’emploi et amélioration du niveau de vie
3.2 : Protection de l’environnement
3.3: Equilibre alimentaire
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
TABLE DES MATIERES
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