Historique de la DRS/CES

HISTORIQUE DE LA DRS/CES

La CES (Conservation des Eaux et des Sols) est nรฉe aux Etats Unis lors de la crise รฉconomique de 1930. Suite ร  la mise en valeur agricole des terres fragiles de la grande prairie par les paysans immigrรฉs d’Europe, une รฉrosion รฉolienne catastrophique s’est dรฉveloppรฉe, provoquant les fameux ยซDUST BOWLยป, nuages de poussiรจre si denses qu’il faisait noir en plein jour. BENNET, le pรจre des ยซconservationistesยป a crรฉรฉ dans chaque contrรฉe des Etats Unis un service d’agronomes chargรฉs d’aider techniquement et financiรจrement les paysans volontaires pour conserver la qualitรฉ de la terre et des ea ux.

La DRS (Dรฉfense et Restauration des Sols) quant ร  elle s’est dรฉveloppรฉe de 1940 ร  1980 autour du bassin mรฉditรฉrranรฉen pour faire face ร  la dรฉgradation des terres et aux problรจmes d’envasement trรจs rapide des barrages. Il s’agit d’un mariage pour reforester les tรชtes de vallรฉes, corriger les ravines et torrents et amรฉnager des banquettes sur les terres cultivรฉes sur versants pentus (ROOSE,1977).

Autour des annรฉes 1990, on a observรฉ l’abandon de l’approche DRS au profit de la CES, puis de la GCEFS (Gestion Conservatoire des Eaux et de la Fertilitรฉ des Sols) dont les objectifs sont entre autres:

du point de vue technique:
* maรฎtriser le ruissellement et l’รฉrosion du champ par des microbarrages permรฉables;
* rรฉtablir la macro-porositรฉ du sol et l’enracinement profond par le travail profond;
* stabliser la porositรฉ par l’enfouissement simultanรฉ de matiรจres organique (MO);
* revitaliser l’horizon de surface par l’apport de matiรจre organique fermentรฉe (fumier, compost);
* remonter le pH au dessus de cinq (5) pour รฉviter la toxicitรฉ aluminique et manganique;
* assurer la nutrition รฉquilibrรฉe des cultures en complรฉtant la fumure organique par un engrais minรฉral (un peu d’azote et surtout du phosphore assimilable).

du point de vue organisationnel:
* tenir compte de la perception par les paysans de leurs problรจmes et choisir avec eux des mรฉthodes conservatoires simples, adaptรฉes au milieu physique et au contexte socio-รฉconomique et mรชme culturel. Les spรฉcialistes peuvent apporter des corrections sur les mรฉthodes choisies tout en veillant ร  ce que les paysans restent les maรฎtres de leur choix;
* รฉtablir un plan d’amรฉnagement global associant les arbres, les cultures et l’รฉlevage ร  l’รฉchelle du bassin versant, du terroir ou de l’espace occupรฉ par la communautรฉ. L’amรฉnagement doit รชtre progressif en fonction de l’รฉvolution des paysans et des moyens disponibles. Dans ce plan s’inscrira l’รฉvolution dans le temps et l’espace de la maรฎtrise de l’Homme sur son environnement.

LE BILAN D’EAU

Faire un bilan hydrique, c’est comparer la quantitรฉ d’eau nรฉcessaire ร  la plante ou ร  la culture et celle qui est disponible dans le sol. Ces deux valeurs varient constamment dans le temps selon le stade de dรฉveloppement de la plante ou de la culture et les conditons climatiques (pluie et รฉvapotranspiration). Le bilan d’eau est donc l’ensemble de tous les processus qui contribuent ร  la variation du stock d’eau dans le sol.

On distingue le bilan rรฉel et le bilan prรฉvisionnel:

le bilan rรฉel est calculรฉ ร  l’aide de mesures rรฉalisรฉes directement tout au long de l’รฉvolution de la plante ou de la culture. Il est utile pour mieux connaitre le milieu et les relations climat-sol-plante. Il permet de connaรฎtre les quantitรฉs d’eau ร  apporter ainsi que les moments des apports:

le bilan prรฉvisionnel utilise les mรชmes formules que le bilan rรฉel, mais se base sur des moyennes: d’รฉvapotranspiration, de pluie et une bonne connaissance des sols.

Une bonne connaissance de la dynamique du bilan d’eau permet d’avoir assez d’explications sur la dynamique de la vรฉgรฉtation, de savoir le degrรฉ de dรฉgradation du milieu et d’indiquer des options pour une amรฉlioration du milieu physique de l’รฉcosystรจme.

LA TEXTURE D’UN SOL

La texture d’un sol dรฉsigne sa composition granulomรฉtrique. C’est sa teneur centรฉsimale en sables grossiers et fins, en limons, en argile, en humus et en calcaire. Elle se mesure par analyse et s’apprรฉcie au toucher sur le terrain. Elle s’exprime par un classement prรฉsentรฉ par un ยซ triangle des textures ยป.

La texture influe sur les propriรฉtรฉs du sol. Sa connaissance ne suffit pas pour prรฉvoir les propriรฉtรฉs physiques d’un sol (permรฉabilitรฉ, aรฉration, aptitude ร  l’ameublissement, au tassement, etc.), mais permet d’indiquer sa tendance (Manuel d’Agronomie Tropicale appliquรฉ ร  l’agriculture haรฏtienne, 1989).

La texture influe enfin sur la porositรฉ des sols. Ainsi, dans un sol:
– si les sables grossiers dominent, ceux-ci laissent entre eux des vides oรน circulent aisรฉment l’air et l’eau. Mais l’absence de colloรฏdes limite le pouvoir de rรฉtention de l’eau: le sol est alors filtrant;
– si les sables fins et les limons accompagnent les sables grossiers, ils colmatent les vides laissรฉs entre ces derniers. le sol se tasse facilement sous l’effet de la pluie et devient impermรฉable ร  l’eau et ร  l’air: le est dit battant;
– si les sables sont suffisamment accompagnรฉs d’argile et d’humus, ceux-ci permettent la formation d’agrรฉgats laissant circuler l’air, mais retenant assez d’eau pour les plantes. Les colloรฏdes ont permis au sol d’acquรฉrir une structure fragmentรฉe (Manuel d’Agronomie Tropicale appliquรฉ ร  l’agriculture haรฏtienne, 1989).

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Table des matiรจres

I- Introduction
1.1-Problรฉmatique
1.2 – Objectifs
1.2.1 – Objectifs globaux
1.2.2 – Objectifs spรฉcifiques
II – GENERALITES
2.1 – Dรฉfinition du sol
2.2 – Historique de la DRS/CES
2.3 – Le bilan d’eau
2.4 – La texture d’un sol
2.5 – Le ruissellement et l’infiltration
2.5.1 – Le ruissellement
2.5.2 – L’รฉrosion
2.5.3 – L’infiltration
2.6 – La transpiration
2.7 – L’indice foliaire
2.8 – Caractรฉristiques gรฉnรฉrales de la station de Gampรฉla
2.8.1 – Localisation
2.8.2 – Climat et vรฉgรฉtation
2.8.3 – Relief et sols
2.8.4 – Hydrographie
2.8.5 – Activitรฉs socio-รฉconomiques
2.9 – Les bandes vรฉgรฉtatives
2.9.1 – Piliostigma thonningii
2.9.2 – Ziziphus mauritiana
2.9.3 – Andropogon gayanus
2.10 – Gรฉnรฉralitรฉs sur le sorgho
III – METHODOLOGIE
3.1 – Dispositif expรฉrimental
3.2 – Collecte des donnรฉes
3.2.1 – La vรฉgรฉtation ligneuse
3.2.2 – La vรฉgรฉtation herbacรฉe
3.3 – L’eau et le sol
3.3.1 – Donnรฉes sur l’eau
3.3.2 – Donnรฉes sur le sol
IV – RESULTATS ET DISCUSSIONS
4.1 – La biomasse des bandes vรฉgรฉtatives
4.1.1 – Les vรฉgรฉtaux ligneux
4.1.2 – Les vรฉgรฉtaux herbcaรฉs
4.2 – Influence des bandes vรฉgรฉtatives sur la production de sorgho
4.2.1 – Le rendement
4.2.2 – Ziziphus mauritiana et Andropogon gayanus
4.2.3 – Piliostigma thonningii
4.3 – Effet des bandes vรฉgรฉtatives sur les propriรฉtรฉs physiques et dynamiques des sols et de l’eau
4.3.1 – La texture
4.3.2 – La densitรฉ apparente
4.3.3 – La porositรฉ
4.3.4 – La conductiviรฉ hydraulique
4.3.5 – Ruissellement et infiltration
4.3.6 – L’humiditรฉ du sol
4.3.7 – La transpiration
4.3.8 – L’indice foliaire
4.4 – Discussions
4.4.1 – Rรดle multiple des bandes vรฉgรฉtatives
4.4.2 – La restauration des sols au Burkina Faso
V- CONCLUSION

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