Historique de la découverte des vaccins a usage humain

VACCINS DU FUTUR

Aujourd’hui, le développement d’un vaccin est complexe et coûteux. On considère qu’il faut 10 ans derecherche et de développement et 200-500 millions de dollars pour en développer un. Aussi, lecontexte réglementaire est de plus en plus exigeant. Les nouvelles technologies comme le génie génétique permettent d’obtenir des vaccins moléculaires, qui répondent mieux à ces exigences. [84, 86]
En effet, les nouvelles voies de recherche devraient permettre l’obtention rapide, en grande qualité, sans grande difficulté et avec un coût moindre de vaccins efficaces dirigés contre un plusgrand nombre de maladies, notamment parasitaires, parfois polyvalents (actifs contre plusieurs maladies à la fois), faciles à manipuler, dépourvus d’activitépathogène, non générateurs d’effets secondaires, sans exigences particulières de conservation, pouvant être administrés à grande échelle, faciles à contrôler car exactement définis. [79]
Sont présentées ici les toutes dernières stratégies de recherche en vaccinologie

Les vaccins ADN

Il s’agit ici d’injecter comme vaccin le gène (ADN) codant pour la protéine vaccinale et non plus la protéine. Le vaccin ADN est constitué deplasmides dans lesquels on insère le gène d’intérêt, d’origine eucaryote, codant pour la protéine vaccinale responsable d’une immunité spécifique. Ces vaccins sont capables d’induire une réponse immunitaire humorale (production d’anticorps) et une réponse immunitaire cellulaire (activation de lymphocytes T cytotoxiques). Deux grandes technologies sont utilisées actuellement pour développer ces vaccins : le vaccin est de l’ADN nu ou de l’ADN intégré dans le génome d’un vecteur.

Les vaccins recombinants vivants multivalents

L’idée est d’utiliser des agents infectieux vivants, de les atténuer s’ilssont pathogènes, et de greffer dans leurgénome différents gènes qui codent pour des protéines vaccinales provenantd’autres agents infectieux.
Ce sont « les vaccins recombinants vivants multivalents » qui devraient permettre de se vacciner simultanément contre plusieurs agents infectieux (cf. figure 3).

Les vaccins anti-idiotypes

On sait que le site anticorps possède une conformation complémentaire de l’épitope qui a introduit sa formation. Lorsqu’on injecte une immunoglobuline obtenue chez un animal d’une espèce A après immunisation contre un antigène (épitope X) à unanimal d’une autre espèce B, cette immunoglobuline est reconnue comme étrangère et considérée comme anti-gène par le système immunitaire de l’animal del’espèce B. Elle induit chez cet animal la formation de trois types d’anticorps :
– Anti-xénotypiques spécifiques de l’espèce ;
– Anti-xénotypiques spécifiques de la classe d’anticorps ;
– Anti-idiotypiques spécifiques du siteanticorps. Ces anticorps antiidiotypiques peuvent donc se comporter comme cet antigène et être utilisé pour induire la formation d’anticorps spécifiques : ceci pourrait être utile dans les situations où l’agent infectieux ne peut être obtenu en culture et où la production d’antigène est défaillante.[14, 79, 84]
Cette modalité originale d’immunisation contre un antigène en l’absence de cet antigène lui-même présente certains avantages, en particulier l’absence de pouvoir pathogène. Pourtantelle n’a pas encore été vraiment développée.

Le grand défi : la « vaccinogénomique »

Emerge aujourd’hui un nouveau concept : la « vaccinogénomique ». Il tient compte du profil génétique de chaqueindividu pour le vacciner. Il s’agit de développer des vaccins destinés à des groupes d’individus ayant un profil génétique relativement semblable. Ce développement « à la carte » de tels vaccins pourrait permettre une réelle optimisation des approches vaccinales, plus efficaces et sans effets secondaires. Se pose ici le problème de la production industrielle de ces vaccins par groupes de lots.

VOIES D’ADMINISTRATION

En dehors des vaccinations par ingestion, limitée actuellement au vaccin polio, la plupart des vaccins se font en injection sous-cutanée (SC) ou intramusculaire (IM), parfois intradermique (ID).
Le mode d’administration doit souventprendre en compte le type de vaccin.
• Les vaccins adsorbés sur l’hydroxyded’alumine exposent souvent à des réactions locales lorsqu’ils sont administrés superficiellement. Ils doivent donc être injectés par voie IM profonde.
• Les vaccins atténués, les vaccins tuéset les vaccins polysaccharidiques sont habituellement bien tolérés,tant par voie SC que par voie IM.
• La vaccination contre l’hépatite B et celle contre la grippe sont de meilleure qualité lorsque le vaccin est injecté par voie IM.
• Le BCG doit être administré par voie IDstricte, à la face externe du bras.
Ce mode d’administration permet une réponse immunitaire d’origine cellulaire particulièrement efficace et assure une meilleure protection contre la maladie.

Les Journées Nationales de Vaccination (JNV)

Depuis 1987, le Maroc organise chaqueannée des journées nationales de vaccination contre les six maladies ciblesde l’enfant. Grâce à cette stratégie notre pays a pu améliorer la couverture nationale et la maintenir à un niveau élevé. Les JNV permettent aussi de prendre en charge les enfants et les femmes ayant échappé au programme permanent ou ayant abandonné leur vaccination.

LE CALENDRIER VACCINAL

Le calendrier des vaccinations est un programme indiquant le déroulement, en fonction de l’âge, des présentations vaccinales recommandées à l’ensemble de la population. Orienté d’abord vers l’enfant, cible prioritaire des vaccinations, le calendrier s’étend maintenant à toute la vie. Un tel programme peut être modulé en fonction des cas et des circonstances. [75]
Au Maroc deux calendriers de vaccination différents sont appliqués, selon que l’on exerce dans le secteur public ou privé.
Le premier calendrier, recommandé par l’OMS et préconisé par le ministère de la santé, est celui qui est adopté dans les structures sanitaires publiques. Il consiste à faire vacciner l’enfant le plutôt possible après la naissance. Le calendrier ne prévoit pas les injections de rappel.
Le second calendrier, utilisé par les médecins du secteur privé, est calqué sur le calendrier officiel français.
Le calendrier vaccinal actuel est présenté dans le tableau3. La nouveauté est l’introduction des rappels concernant le DTC et VPO.

GENERALITES 

La qualité des vaccins – de la production, du transport et de l’entreposage du vaccin jusqu’à son administration – est un aspect essentiel de la sécurité (fig. 5). De par leur nature, les vaccins ne sont pas stables sur le plan biologique. Ils doivent être produits dansdes conditions garantissant que chaque lot présente les caractéristiques nécessairesà l’innocuité et à l’efficacité du produit. [53, 56, 68]
Pour garantir cette efficacité et innocuité, il faut contrôler chaque lot de fabrication. Ce contrôle est assuré à deux niveaux :
• Par le producteur lui-même.
• Par les Autorités Nationales de Réglementation (ANR).
En effet, l’OMS insiste sur l’importance d’assurer, en plus des contrôles effectués par les fabricants eux-mêmes,un contrôle de qualité supplémentaire par une autorité nationale de contrôle indépendante et compétente et ce, pour chaque lot de vaccin, qu’il soit produit localement ou importé. L’objectif est de veiller à ce que tous les pays aient accès à des vaccins de qualité fiable et que la qualité se maintienne jusqu’au moment où le vaccin est administré.[11, 17, 82]

INDUSTRIE ET VACCINS

LES BONNES PRATIQUES DE FABRICATION (BPF) 

Les BPF constituent une série de conditions dans lesquelles les médicaments et produits biologiques destinés à un usage humain doivent être fabriqués pour garantir que le produit est issu d’une procédure validée, qu’il est possible de reproduire dans un environnement contrôlé spécifié par des opérateurs formés. [51, 66]
Le principe cardinal des BPF est que laqualité fait partie intégrante d’un produit et n’est pas seulement vérifiée à lafin de sa fabrication. Les BPF jouent un rôle critique dans le cas des vaccins qui constituent des produits biologiques fabriqués à partir de micro-organismesayant un degré élevé de variabilité. La production doit être contrôlée strictement à tous les stades de la fabrication et des essais.
En effet, contrairement aux produitspharmaceutiques classiques qui sont normalement produits et contrôlés par des méthodes chimiques et physiques reproductibles, les vaccins sont obtenuspar des méthodes mettant en jeu des processus et des matériels biologiques caractérisés par leur variabilité. L’origine et l’historique des matières premières doivent être décrits et documentés, ceci incluant la stratégie de production, les procédés de purification/inactivation, avec leur validation et toutes les procédures de contrôle en cours de fabrication destinées à assurer la qualitédes lots de produit fini.

Production de vaccins inactivés ou anatoxines

Les agents des vaccins inertes sont totalement incapables de se multiplier, aussi bien in vitro que in vivo. De manière à obtenir une réponseimmune satisfaisante, ces vaccins doivent contenir une masse importante d’agents pathogènes et nécessitant fréquemment la présence d’adjuvant, deux facteurs qui expliquent leur coût deproduction plus élevé que les vaccins à souche vivante modifiée. [22]

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Table des matières
PLAN
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABREVAITIONS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES VACCINS
CHAPITRE I : VACCINS ET VACCINATION
1. HISTORIQUE DE LA DECOUVERTE DES VACCINS A USAGE HUMAIN
1.1. La période prémoderne
1.2. La période Jenner-Pasteur
1.2.1. Jenner : la vaccination par des microbes atténués naturellement
1.2.2. Pasteur : la vaccination par des microbes atténués artificiellement
1.3. La période « après-Pasteur »
2. DEFINITIONS
2.1. Vaccin
2.2. Vaccination
CHAPITRE II: PROGRAMME ELARGI DE VACCINATION
1. LES PROGRAMMES DE VACCINATION AU MAROC:
1.1. Le Programme Elargi de Vaccination (PEV) :
1.2. Le Programme National d’Immunisation (PNI) :
2. LES STRATEGIES VACCINALES:
2.1. La stratégie fixe:
2.2. La stratégie mobile:
2.3. La vaccination par mini-compagne: [43]
2.4. Les Journées Nationales de Vaccination (JNV):
3. LE CALENDRIER VACCINAL
GENERALITES 
CHAPITRE II: INDUSTRIE ET VACCINS:
1. LES BONNES PRATIQUES DE FABRICATION (BPF)
2. PROCEDES DE PRODUCTION DES VACCINS
2.1. Production de vaccins inactivés ou anatoxines
2.2. Production des vaccins viraux vivants
2.3. Production des vaccins recombinants
2.4. Adjuvants associés aux vaccins
2.5. Maîtrise de la sécurité en production des vaccins
CHAPITRE II: CONSERVATION DES VACCINS
1. IMPORTANCE DE LA CHAINE DU FROID
1.1. La structure de la chaîne du froid
1.1.1. Les chambres froides
1.1.2. L’armoire frigorifique
1.1.3. Le congélateur
1.1.4. Le réfrigérateur
1.1.5. La caisse isotherme
1.1.6. Le porte-vaccin
1.1.7. L’accumulateur du froid
1.2. Le contrôle de la chaîne du froid
1.2.1. Les cartes de contrôle de température
1.2.2. Le contrôle instantané
PASTILLES DE CONTROLE DES VACCINS
2.1. L’utilisation d’une nouvelle technologie
2.2. Les pastilles de contrôle des vaccins
3. THERMOSTABILITE
CHAPITRE III: CONTROLE ANALYTIQUE DES VACCINS
1. LABORATOIRE NATIONAL DE CONTROLE DES MEDICAMENTS REGLEMENTATION PHARMACEUTIQUE
2.1. Autorisationde Débit de Spécialité Pharmaceutique (ADSP)
2.2. Libération du lot de vaccin
CONTROLE ANALYTIQUE DES VACCINS
3.1. Processus de contrôle
3.1.1. Sélection des méthodes d’essais
3.1.2. Définition des moyens techniques et humains
3.1.3. Préparation des essais
3.1.4. Réalisation des essais
Rédaction du rapport d’analyses et validation des résultats d’essais
3.1.6. Emission du rapport d’analyses:
3.2. La nature des contrôles : identité, activité, sécurité
3.2.1. Identité
3.2.2. Activité/stabilité
Contrôle
3.3.1.2.1. Identification
3.3.1.2.2. Recherche des Mycobactéries virulentes
3.3.1.2.3. Contaminationbactérienne et fongique
Contrôle
3.3.2.2.1. Identification
Toxicité spécifique
‰ Composants diphtérique et tétanique
Conservateur antimicrobien : Dosage de Mercurothiolate sodique
3.3.3.2.6. Formaldéhyde libre
₪Préparation de la solution de la toxine d’épreuve:
₪Choix de la toxine d’épreuve
₪ Préparation de la solution de toxine d’épreuve
₪Détermination de l’activité de la toxine d’épreuve
₪Lecture et interprétation des résultats
¾ Essai sur cobayes
₪Choix et répartition des animaux d’expérience
₪ Préparation de la solution de toxine d’épreuve
₪Détermination del’activité du vaccin
₪ Détermination de l’activité de la solutionde toxine d’épreuve
™ Composants coquelucheux
₪ Choix et répartition des animaux d’expérience
3.3.5.2.4. Conservateurs antimicrobiens
3.3.9. Pyrogènes
3.3.9.1. Choix des animaux
3.3.9.2. Matériel
3.3.9.3. Technique de l’essai
3.3.11.2. Milieu de culture
3.3.11.3. Essai proprement dit
™ Ensemencement direct du milieu de culture
™ Observation et interprétation des résultats
ANNEXE
SIX ETAPES POUR FABRIQUER FACILEMENT UN VACCIN COMESTIBLE
ANNEXE
PROTOCOLE RECAPITULATIF POUR LA PRODUCTION ET LE CONTROLE DU VACCIN ANTIROUGEOLEUX VIVANT

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