HISTORIQUE DE LA DECENTRALISATION ET ENJEUX DES DECOUPAGES ADMINISTRATIFS AU SENEGAL

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La collecte des données :

Pour bien comprendre la situation de notre étude, des enquêtes de terrain sont menées. Elles reposent sur une méthode inductive, on a en effet choisi de privilégié dans un premier temps le terrain. Toutefois, avant d’expérimenter entretiens et observations, on a du s’astreindre à des lectures primaires et fondamentales concernant les documents spécifiques et généraux à notre thème de recherche. Trois types de sources sont donc à la base de notre travail de recherche : sources écrites, observation par questionnaire ménage et entretiens. Concernant le matériel écrit, on a d’abord orienté notre lecture vers des rapports, ouvrages et autres documents publiques afin de fixer dans l’esprit les mécanismes sous-tendant la quintessence de notre sujet. Il est en effet à noter que notre étude porte principalement sur les enjeux et perspectives de la départementalisation au Sénégal, mais une connaissance et référence importante du processus antérieur des réformes de décentralisation s’avèrent in contournables dans notre travail afin de saisir la portée du sujet. Parallèlement à cette lecture de rapport, compte rendu et autres livres, on a pris le soin de se référer à des livres plus généraux relatifs
à la décentralisation, au développement local et à l’aménagement du territoire afin d’avoir plus de visibilité sur le thème de recherche.
Par ailleurs, des lectures d’ouvrages et d’articles ont été certes faites, mais ne permettent pas de conclure à des analyses définitives d’où notre choix de fonder principalement notre travail sur entretiens et questionnaires ménages.
• Pour les entretiens, on a ainsi réalisé quinze (15) entretiens semi-directs,
Souhaitant s’entretenir avec un plus grand nombre d’acteurs possibles du département. Chacun des entretiens effectués est le résultat d’un long processus à la fois de recherche sur le sujet puis de la personne pertinente. On a en effet d’abord identifié les acteurs clés, ensuite par le biais de renseignement on a pu cibler les personnes directement concernées par notre thème d’étude (personnes en charge des missions du département). Au final, les personnes interviewées semble être les interlocuteurs pertinents et les plus à apporter des réponses précises à nos interrogations et c’est autant plus que parfois, certains entretiens sont le fruit d’une recommandation d’une personne précédemment interviewée.
C’est dans cette perspective qu’on a décidé de compléter notre étude par des questions ménages à base d’un échantillonnage. Cette phase s’est effectuée par la confection d’un questionnaire à partir d’un échantillonnage. Les questionnaires sont conçus sur la base des objectifs et hypothèses de recherche. Ils sont composés de questions simples et claires qui peuvent être fermées ou ouvertes pour mettre à l’aise les interrogés à fin d’avoir des réponses précises. Ainsi, du fait du nombre important d’individus à interroger, des techniques d’échantillonnage sont utilisées pour délimiter l’enquête et pour faire un échantillonnage représentatif de la population totale.
• L’échantillonnage :
Vu la taille démographique et la grandeur de notre zone d’étude (département de Fatick), il nous serait très difficile de prendre toute la population ainsi que l’assemble des communes. Pour ce faire, nous avons procéder par un choix raisonné pour prendre en compte tous les paramètres et toucher le maximum de cibles pouvant répondre à notre attente.
Ainsi, parmi les Dix-sept (17) communes du département, nous avons choisi six (6) communes en tenant compte de la taille démographique, de la position géographique mais aussi un statu urbain ou rural. Vu la portée de notre problématique, les personnes enquêtées au sein des ménages sont aussi faites par choix raisonné selon le profil socioprofessionnel et le niveau d’instruction.
Notre choix sur les six (6) communes est porté d’une part sur trois (3) communes urbaines qui avaient le statu de commune avant l’acte3: Fatick (chef-lieu de département), Diofior et Diakhao et d’autre part sur trois (3) communes rurales : Tattaguine, Fimela et Patar sine qui étaient d’anciennes communautés rurales. En outre, les communes de Tattaguine et Fatick ont les populations les plus importantes, Patar et Fimela une population moyenne et Diofior, Diakhao les plus faibles tailles démographiques.

HISTORIQUE DE LA DECENTRALISATION ET ENJEUX DESDECOUPAGES ADMINISTRATIFSAU SENEGAL

Evolution des réformes territoriales au Sénégal

Avant l’indépendance

Au Sénégal la mise en œuvre d’une politique de décentralisation est antérieure à l’indépendance survenue en 1960. Elle remonte au 19e siècle avec la création de la commune de Gorée et de Saint- Louis en 1872 et plus tard Rufisque en 1880 et Dakar en 1887. Ce processus de décentralisation est accentué par la loi municipale de 1955 qui étend la communalisation (création de communes de statuts juridiques différents) du territoire sénégalais.

Après l’indépendance

A partir de 1960, date à laquelle le Sénégal a sa souveraineté nationale, la politique de décentralisation a connu son plein essor. Elle est marquée par la généralisation des communes de plein exercice à l’ensemble des communes. En 1964 il ya la soumission de la capitale Dakar à un statut spécial : la commune région du Cap vert est administrée par le gouverneur de la région, puis par un administrateur de la commune à partir de 197918. L’année 1966 marque la promulgation de la loi n°66-64 du 30 juin 1966 portant code de l’administration communale. Ces réformes ont beaucoup marqué l’administration territoriale du pays jusqu’en 1972 ou on assiste au véritable changement avec la création de la deuxième catégorie de collectivités locales que sont les communautés rurales. La même réforme marque la soumission des communes chefs lieu de région à un statut spécial, en 1983 on note le retour de Dakar au statut de droit commun (commune de plein exercice).Ces réformes se poursuivent en 1990 avec la suppression des communes à statut spécial qui deviennent de plein exercice, à la même date le transfert des pouvoirs d’ordonnateur du budget des sous-préfets aux présidents des communautés rurales. La réforme de 1996 reste la plus remarquable de la politique de décentralisation avec l’érection de la région en collectivité locale et le transfert de neuf (9) domaines de compétences de l’Etat central aux collectivités locales que sont les régions, les communes et les communautés rurales. En fin, la dernière réforme est celle de 2013 lançant officiellement l’acte 3 de la décentralisation marqué par la communalisation intégrale, les pôles territoires et la départementalisation (département comme collectivité locale). Ces trois dernières réformes dénommées acte1, 2 et 3 constituent les plus importantes et les plus connues avec des objectifs bien définis. Elles marquent une nouvelle administration territoriale.

Les différents découpages territoriaux depuis 1960

Organisation du découpage administrative du territoire

L’architecture territoriale du Sénégal a connu plusieurs modifications depuis l’indépendance de 1960. Elle est marquée par différentes réformes qui ont jalonné le pays notamment la première de 1972 qui fixe l’organisation de l’administration territoriale en divisant le pays en sept (7) régions(Dakar, Thiès, Saint-Louis, Diourbel, Tambacounda, Casamance et Sine-Saloum) qui sont subdivisées en départements, en communes, arrondissements et communautés rurales. Cette réforme est une référence car marquant la construction de la carte administrative du pays qui allait servir de support à la politique de décentralisation. Après cette date de référence d’autres découpages ont suivi, celui de 1976 qui divise la région de Diourbel en deux entités distinctes (Diourbel et Louga) ce qui nous amène à huit(8) régions. En 1984 on assiste à nouveau à un morcellement du territoire la Casamance a été divisée en deux régions : la région de Ziguinchor et celle Kolda et le Sine- Saloum donne naissance à la région de Kaolack et Fatick c’est ainsi qu’on se retrouve avec dix(10) régions. La création de nouvelles régions renforce davantage l’architecture territoriale comme Matam en 2002 et les régions de Kaffrine, Kédougou et Sédhiou en 2008 avec de nouvelles collectivités à leur sein. Cette réforme de 2008 motivée par la volonté d’améliorer l’organisation territoriale amène aujourd’hui le pays à quatorze (14) régions.

Impacts des découpages territoriaux

Depuis les indépendances, le Sénégal est marqué par un ensemble de réformes modifiant l’architecture territoriale. La création de ces nouvelles entités administratives répond à plusieurs objectifs, définis par les gouvernements en place selon leurs termes. Ainsi, ces découpages ont des impacts forts sur le territoire national. Pour analyser ses impacts, un ensemble de questions se posent : quels sont les objectifs de ces découpages ? Quel est le sens de l’augmentation du nombre de mailles administratives ? Mieux contrôler la population ou privilégier sa participation à la gestion de la vie collective ? S’agit-il d’une amorce de décentralisation ou un processus de déconcentration qui permet au gouvernement d’ancrer son pouvoir sur l’ensemble de son territoire ? Quelle est la forme des mailles territoriales, leur dimension ? Entre objectifs de l’Etat et celle des populations, quelle est la réalité du maillage territoriale ? Ya-t-il opposition ou combinaison de ces objectifs spatiaux ?
Répondre à ses questions revient à régler la problématique qui sous-tend les incohérences et les désorganisations territoriales.

Les forces et faiblesses des trames administratives

La structuration du pays en circonscription administrative, zones éco-géographiques, régions sectorielles a montré des forces et des faiblesses dans l’organisation spatiale mais aussi socio-économique. Ainsi beaucoup d’objectifs ont été atteints ou envisagés :
Au niveau administratif un rapprochement de l’administration des administrés, élargissement des infrastructures et des services. Sur le plan sectoriel on note une décentralisation de l’offre de services, la valorisation des ressources naturelles des territoires et une augmentation de l’offre de services sociaux de base dans les collectivités locales. En plus, la solidarité et la démocratie deviennent de plus en plus adoptées au prés du peuple.
Malgré ses acquis, l’architecture territoriale du pays est aujourd’hui caractérisée par une incohérence spatiale et d’innombrable dysfonctionnement tel que des problèmes de déplacement des personnes et des biens, d’enclavement, de répartition déséquilibrée des équipements collectifs, d’encadrement administratif et technique ainsi que de sécurité des populations.
De profondes disparités de développement socio-économique sont aussi notoires avec de multitude échelle de gouvernance qui induit souvent des confusions de compétences. A ses problèmes d’ordre général, on peut aussi noter l’émiettement du territoire national, les disparités sur la taille, les populations et la densité des circonscriptions administratives. Au niveau sectoriel, il ya un manque des synergies territoriales, un développement sélectif des ressources et potentialités des zones concernées et une gouvernance sectorielle.
Toutefois, si on met en rapport ces différents découpages territoriaux avec les réalités socioculturelles et économiques on assiste à des problèmes majeurs qui entravent nos territoires tels que :
 Une étroitesse des périmètres communaux entrainant souvent des conflits entre territoires
 Un découpage rompant l’équilibre naturel et sociohistorique, ainsi que les dynamiques socioéconomiques
 Un enclavement de certaines zones
 Des rejets de découpages de la part de certaines collectivités locales.
A ses aspects s’y ajoute la problématique du niveau hiérarchique, les tailles en étendue et en population de chacun des niveaux, ainsi que la forme des divisions territoriales.

Analyse des dimensions et formes territoriales

Les divisions administratives se mettent en place dans des contextes et suivant des processus très divers. Ainsi, l’observation montre qu’il ya pas de variations considérables dans le nombre des niveaux administratifs, quatre niveaux ont prévalu jusque-là. Ces niveaux sont les hiérarchies les plus fréquentes quelles que soit les régimes politiques et administratives en place (tableau 2). Cependant, la problématique qui se pose est celle des dimensions et des formes des mailles territoriales comme l’indique la carte ci-dessous.
Chacune de ses divisions pose un double problème dimensionnel : de superficie et de forme. Si on analyse les mailles on constate une lisibilité nette du territoire en deux espaces très diversifiés :
• D’une part la partie extrême ouest et sud-ouest du pays :
Cette partie du territoire est marquée par des mailles trop serrées avec de faible superficie. Elle s’étend de DAKAR vers le centre en logeant la cote ouest, ces territoires ont des formes polygonales qui donnent assez de contacts avec les territoires voisins ce qui procure leur aspect de carrefour et centralité comme l’affirme P.G. PINCHEMEL « en dehors du cercle, la forme polygonale représente le pavage optimal »19 . Ainsi, cette partie représente l’espace ou se concentre la majorité de la population, des infrastructures et des équipements marchants mais aussi l’ensemble des services administratifs avec leur forme hexagonale comme l’illustre la théorie de Christaller « l’hexagone maximise la taille des aires d’influences ». Cet espace donne les conditions optimales d’épanouissement et de meilleur cadre de vie, c’est ce qui constitue le motif principal des populations dans cette espace du territoire ne représentant que le1/3 de la superficie nationale.
• D’autre part le reste du territoire national caractérisé par des mailles très larges sans formes particulières.
Cette espace couvre les 2/3 du territoire allant du centre-ouest jusqu’à l’est du pays, du Nord jusqu’au Sud-est. Empiriquement, ses formes extrêmement variées d’unité administrative sont souvent fonction des conditions historiques dont elles sont issues mais aussi des régions désertes ou en contrées en instances d’appropriation politique, où dans l’organisation administrative, l’urgence de la prise de contrôle domine sur la logique spatiale. Ce qui explique souvent les formes aberrantes très allongées (cas des grandes régions comme Tambacounda, Kédougou, Matam, Louga). Les formes des mailles ne donnent aucune opportunité de contact ou de centralité. Elles sont allongées ce qui conduit à un cloisonnement de certains espaces ayant du mal à accéder au centre ou au chef-lieu de la région, département ou de la commune. En termes de population cette partie du territoire constitue la zone la moins peuplée due aux conditions naturelles (climat, relief etc.) mais surtout aux problèmes d’aménagement. Cet espace est souvent laissé en rate dans les politiques d’aménagement du territoire, il manque d’infrastructures, d’équipements et de services pouvant procurer un développement du milieu.
Par ailleurs, dans les logiques administratives ses espaces sont toujours des zones optimales pour des découpages territoriaux surtout quand l’Etat central se sent faible. La territorialité politique de l’état entre ici en résonance avec la territorialité identitaire de la société ; en cela le découpage administratif n’est pas neutre sur le territoire comme l’indique RAFFESTIN(1980) « lors que les détenteurs du pouvoir modifient le maillage administratif, ils perturbent les repères territoriaux de la population. » se fut le cas du découpage de 2008 en quatorze (14) régions où l’équilibre territorial et les repères identitaire ont été complètement bouleversés.
D’une manière générale, ces différents découpages territoriaux conduisent à de véritables incohérences spatiales, dans le maillage on remarque des communes qui sont plus grandes que des départements et même des régions et ainsi en termes de population (tableau4).

Aspects physiques

Le département de Fatick baigne dans un environnement naturel caractérisé par un climat de type sahélo-soudanien, il subit l’influence du climat maritime sur la partie côtière vers Palmarin, Filema, Diofior allant vers le centre Ouest et même vers Fatick. Au cours de ses dernières années, les températures minimales ont oscillé entre 21° et 22° alors que les températures maximales se situent entre 35° et 36°. L’ensoleillement tourne autour de sept (7) heures par jours(ANSD/SRSD Fatick 2013). Les principaux vents qui balaient le département sont : l’harmattan, chaud et sec qui souffle sur toute la partite Nord et Nord-est, l’alizé maritime présent dans la zone côtière et la mousson soufflant entre avril et octobre.
Dans le département, l’hivernage de 2013 est marqué par des précipitations relativement importantes avec une pluviométrie régulière (43 jours en moyenne sur 90) et abondante à une hauteur moyenne de 703,1 mm. Comparée à celle de 2012 qui est de723,7 mm à la même période, nous observons un déficit de 20,6 mm et une augmentation de 4 jours de pluies.
Les ressources pédologiques dans cet espace font état de deux (2) à trois (3) types de sol selon les zones : les sols ferrugineux tropicaux (dior et dek) dans les communes de Niakhar, Patar Sine, Ngayokhéme etc.les sols halomorphes (sols salins « tanne ») dans la zone de Fatick, Tattaguine, Diouroup et une partie vers Diakhao.
Les ressources en eaux du département sont constituées en eaux de surface et des eaux souterraines. Les eaux de surface sont constituées des cours d’eau du sine et des cours d’eau temporaires constituées de marigot et de mares. Les eaux souterraines sont formées de nappes maestrichtienne et du continental terminal. Une partie du département bénéficie aussi de l’océan atlantique.
En termes de végétation la région est constituée de quatre (4) grandes formations et d’un domaine forestier très riche de 14 forêts classées d’une superficie totale de 87577ha.Cependant, le département n’en compte qu’une petite partie au Sud dans la commune de Filema et Tattaguine et quelques aires protégées.

Aspects économiques et sociaux

L’activité économique du département reste dominée par l’agriculture et l’élevage, ce qui s’explique par le fait que le département est majoritairement rural. Toutefois certains secteurs d’activités comme le tourisme et la mise en valeur du sel par quelques entreprises présentent un intérêt certain pour le développement économique territorial.

Agriculture et élevage

L’agriculture dans le département est marquée par cultures de rentre (arachide, pastèque, sésame, cultures maraichères et fruitières) mais aussi les cultures vivrières telles que le mil, le riz, le mais, niébé etc. Cependant, on note une bonne partie des terres salées (tannes) dans les espaces comme Fatick, Tattaguine, vers Diakhao qui sont impropres à la culture ce qui constitue une contrainte majeure pour le développement du sous secteur.
L’élevage quant à elle se caractérise par l’existence de techniques traditionnelles que sont l’élevage pastoral fondé sur la transhumance et l’élevage sédentaire du terroir villageois. Mais la réduction de l’espace pastoral due au manque de terres utilisées par l’agriculture et surtout la progression de la salinisation est un handicape majeur. Cependant, avec l’intervention des ONG et les acteurs aux développements un élevage de type moderne s’est développé comme l’insémination artificielle dont le département aujourd’hui une place remarquable. Ces efforts et avancés dans le secteur a fait l’objet d’une organisation de la première édition de la journée de l’élevage à Fatick.
Par ailleurs, en dehors de l’agriculture et de l’élevage, la pêche est aussi pratiquée dans le territoire.

La pêche

La pêche est caractérisée par la pêche artisanale informelle. Elle se pratique généralement dans le bras de mer « le sine » mais aussi dans l’océan atlantique à l’Ouest de palmarin. Cependant, face à la rareté des poissons les pécheurs commencent à aller jusqu’ en dehors du département vers Foundiougne par exemple plus riche en ressource hydrographique. Toutefois, des espèces comme les éthmalose (cobo), le mulet, la coupe blanche (sompat), le brochet, la crevette et les mollusques sont les plus trouvées dans l’espace marin fatikois. Par contre, la pêche connait de plus en plus des contraintes telles que :
– La disparition progressive de la mangrove
– La raréfaction des poissons avec comme conséquence l’éloignement des zones de capture
– Le sous équipement des pécheurs
– Le non respect des normes de la pêche
– Accès difficile aux crédits
– L’absence d’unité de conservation et de transformation des produits halieutiques
– Faible capacité d’organisation des pécheurs
Malgré ses problèmes que rencontre le secteur de la pêche, les populations en débrouillent moins avec l’aide de certaines organisations et des GIE.

Tourisme et artisanat

Le tourisme recèle d’énormes potentialités et occupe une place capitale dans le tissu économique du département. En effet, il offre une gamme très riche constituée des cours d’eau et des sites et monuments historiques qui représentent l’identité du territoire.
L’activité artisanale quant à elle est très diversifiée, elle s’organise autour des chambres de métiers. Le nombre inscrit à la chambre des métiers en 2013 s’élève à 5477 artisans dans la région et le département couvre à lui seul 3062 artisans soit 55,9%. Toutefois, les activités liées à la production et à la transformation du sel y jouent massivement. En outre, le commerce dans l’espace départemental est aussi fort important. Il se caractérise par les marchés hebdomadaires (louma) comme celui de Diakhao le jeudi, Patar le samedi, lundi Niakhar, Fatick dimanche et les marchés permanents où sont écoulés les produits agricoles.

Transports et services

Le transport dans le territoire du département s’organise essentiellement autour des gares routières existantes dans les différentes chefs lieu communes. Le transport urbain qu’on retrouve dans les trois communes (Fatick, Diofior et Diakhao) se fait par les taxis et les vélos taxis qui prennent une place importante et se généralisent de plus en plus dans toutes les communes. En outre l’espace est aussi très caractérisé par le transport charretier. Les routes reliantla majorité des communes sont composées de routes simples sauf celles des communes urbaines de Fatick, Diakhao et Diofior qui sont goudronnées. Cependant, cet aspect constitue un obstacle fort pour l’interconnexion des chefs lieu de commune. Ce qui fait que certaines zones éprouvent d’énormes difficultés pour accéder aux services de la ville tendis que d’autres se polarisent constituant le noyau du département (les trois communes urbaines). Cependant, les communes tels que Tattaguine, Diouroup, Loul Sesséne, Niakhar bénéficient des routes nationales favorisant leur accès.
Le domaine des services dans le département se caractérise par la micro finance locale. Il est le lieu d’implantation de plusieurs institutions financières ses dernières années localisées en majorité à Fatick ville comme le CMS, la BICIS, le CNCAS, la PAMECAS et des mutuelles d’épargne des espaces ruraux (ndapné siinig à Niakhar). Avec la technologie de l’information et de la communication (TIC), le département connait des avancés timides plusieurs localités sont couvert maintenant par divers réseaux.les points de transfert d’argent se multiplient un peu partout à coté de la poste.

Démographie

Démographiquement la région de Fatick est très représentée. Elle a un potentiel humain très important septième région la plus peuplée après Dakar, Thiès, Diourbel, Kaolack, Saint-Louis, Louga. Selon le recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) de 2013, la région compte 714389 habitants soit 5,3% de la population nationale répartie en trois départements Foundiougne (279 436 habitants), Gossas (95 715habitants) et Fatick avec 339238 habitants ce qui représentent 47,5% de la population régionale.

Evolution et répartition de la population par sexe et par âge

Evolution de la population

De 133066 habitants en 1976, la population du département est passée à 208481 habitants en 1988, puis à 258345 habitants en 2002 pour atteindre 337696 habitants en 2010. Les résultats du recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) ont montré que la population du département de Fatick est de 339238 habitants. Elle représente la part la plus importante de la région.
Les résultats démographiques ont que de 1976 à 1988 la population s’est accrue à un rythme moyen annuel de 3,8%; de 1988 à 2002 l’accroissement de la population est de 1,5%.Entre 2002 et 2010 la population a connu une variation nette de 79351soit un taux de 3,4%, à partir de 2010 on constate que le taux d’accroissement de la population a diminué, pour atteindre 0,15%.
D’une manière générale, on remarque que l’évolution de la population du département de Fatick n’est pas constante, le taux d’accroissement moyen annuel (TAMA) est très varié. Il a fortement diminué de 2,3% à l’espace de quatorze ans. En 2002 le TAMA a augmenté de 1,9% dans huit ans. Ainsi, cette irrégularité du TAMA constitue un réel obstacle pour une maitrise de la population.

Répartition de la population par groupe d’âges et par sexe

Concernant la structure par âge de la population on constate que plus de la moitié à moins de 20 ans. Ce qui traduit l’extrême jeunesse de la population du département. La population active représente 47% car se trouve entre 15 ans et 65 ans révolue, la celle de moins de 15 ans et plus de 65 ans est de 53%.
Par ailleurs, on observe qu’à la naissance jusqu’à l’âge de 20 ans on note plus d’hommes que de femmes. C’est à partir de cet âge que le rapport de masculinité varie en faveur des femmes et il s’accentue d’avantage jusqu’à 80 ans. Cela se traduit par une surmortalité des hommes par rapport aux femmes à ces âges.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE :CADRE THEORIQUE ET EVOLUTION DES DIFFERENTS DECOUPAGES TERRITORIAUX AU SENEGAL
CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE
I. Problématique :
1. Contexte
2. Justification :
3. Discussion conceptuelles
4. Objectifs et hypothèses de recherche
a. Objectifs
b. Hypothèses
II. Méthodologie
1. La revue documentaire
2. La collecte des données
3. Le traitement des données
4. Les difficultés rencontrées
CHAPITRE 2 : HISTORIQUE DE LA DECENTRALISATION ET ENJEUX DES DECOUPAGES ADMINISTRATIFS AU SENEGAL
I. Evolution des réformes territoriales au Sénégal
1. Avant l’indépendance
2. Après l’indépendance
II. Les différents découpages territoriaux depuis 1960
1. Organisation du découpage administrative du territoire
2. Le découpage sectoriel
3. Les logiques de découpage d’aménagement du territoire
III. Impacts des découpages territoriaux
1. Les forces et faiblesses des trames administratives
2. Analyse des dimensions et formes territoriales
DEUXIEME PARTIE :Cadre territorial et identitaire
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I. Organisation administrative :
II. Aspects physiques
III. Aspects économiques et sociaux
IV. Agriculture et élevage
1. La pêche
2. Tourisme et artisanat
3. Transports et services
V. Démographie
1. Evolution et répartition de la population par sexe et par âge
a. Evolution de la population
b. Répartition de la population par groupe d’âges et par sexe
2. Répartition spatiale de la population
a. Répartition par commune
b. Répartition de la population selon la densité
c. Répartition selon le milieu de résidence
Conclusion
CHAPITRE 4 : LA DIMENSION IDENTITAIRE DU DEPARTEMENT
I. L’identité territoriale
II. Le département comme territoire vécu
1. Origine des peuples et diversité linguistique
2. Fatick, un département à diversité ethnique et religieuse
III. Le département, un territoire représente
1. Le patrimoine culturel
2. Le patrimoine symbolique
Conclusion :
TROISIEME PARTIE :LES ENJEUX ET PERSPECTIVES DE LA DEPARTEMENTALISATION
CHAPITRE5 : LES ENJEUX DE LA DEPARTEMENTALISAION
I. Un département « chef de fil » d’une administration locale ou l’autonomisation du département
1. le conseil départemental
a. Organisation administrative du conseil départemental
b. Profil socioprofessionnel des membres du conseil départemental
2. Les compétences du département
II. Enjeux de gouvernance
1. Les différents acteurs ou services en rapport avec le département
2. Relations et rôle des acteurs
III. Les enjeux socioculturels
1. L’ancrage départemental ou la question du territoire pertinent
2. Le département un territoire particulier, garant d’une tradition d’appartenance et de solidarité
IV. Les enjeux économiques
V. Un département sous contraintes, une autonomisation limitée
1. Le poids de la contrainte financière, réglementaire et politique
2. Une responsabilité limitée et une incohérence dans les modes d’action
Conclusion
CHAPITRE 6 : LES PERSPECTIVES DE LA DEPARTEMENTALISATION
I. Dans le cadre administratif et organisationnel
II. Par rapport au développement économique et social
III. L’activation des ressources historiques et politiques au service du département
Conclusion
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIES 

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