Historique de la culture de la vanille

Historique de la culture de la vanille 

Origine de la vanille 

La vanille pousse dans les sous-bois des forêts tropicales humides. Elle est originaire du Mexique, et s’étendrait sur une région couvrant les parties qui se trouvent au sud du Mexique : le Guatemala, le Belize et le Honduras. C’est l’histoire de cette épice qui a contribué à diffuser sa culture et à installer la plante dans la plupart des régions tropicales humides du monde. L’histoire de la vanille est associée à celle du chocolat. Les Aztèques, et auparavant les Mayas, agrémentaient de vanille une boisson à base de cacao appelée « xocoatl » destinée aux nobles et aux guerriers. Ils ne cultivaient cependant pas eux-mêmes ni le cacao, ni la vanille, en raison d’un climat inadapté. Ces denrées de luxe provenaient d’un commerce avec les régions voisines. Ce sont les Totonaques, occupants des régions côtières du golfe du Mexique autour des actuelles villes de Veracruz et de Papantla, qui produisaient la vanille et en approvisionnaient l’empire aztèque. À l’apogée du royaume aztèque, la vanille constituait même le moyen de paiement des impôts levés par l’empereur. Découvertes au 16ème siècle par Hernan Cortès et ses conquistadors, les gousses de vanille ont été rapportées par eux en Europe. On relate qu’en 1519, Hernan Cortès se serait vu offrir en boisson du chocolat parfumé à la vanille, et que c’est ManThérèse qui la fit connaître à la cour de Louis XIV.

La vanille est un aromate provenant d’une plante de la famille des orchidées, originaire d’Amérique centrale. La vanille est une épice constituée par le fruit de certaines orchidées lianescentes tropicales d’origine mésoaméricaine du genre Vanilla, de l’espèce Vanilla planifolia (vanille du Mexique, vanille de l’Indonésie, vanille bourbon dont celle de Madagascar, de La Réunion, des Comores, de Mayotte et des Seychelles), principale espèce productrice de vanille. C’est d’ailleurs la seule orchidée au monde à produire un fruit comestible. Dans le vieux Mexique, le peuple amérindien des Totonaques fut le premier à utiliser la vanille à grande échelle.

Un plant parvint au jardin botanique d’Anvers en 1812 et l’on pense que c’est à partir de là qu’elle fut introduite par A. Thouin dans les serres du Muséum de Paris. Ce vanillier allait devenir historique, car ce sont ses boutures qui furent envoyées à la Réunion en 1822. Elles prospérèrent sans toutefois que l’on obtient des fruits, car on ne connaissait pas encore le procédé de la fécondation artificielle. En Amérique, la fécondation est assurée par certains insectes et par les oiseaux mouches qui, voltigeant de fleur en fleur, transportent le pollen de l’une sur le pistil de l’autre. La liane reste stérile malgré tous les efforts mis en place pour faire fructifier les plants de vanille importés en Occident. En dehors de l’Amérique centrale, elle ne portait en effet pas de fruits, un nombre très limité d’espèces d’abeilles étant en mesure de la polliniser.

Introduction de la vanille à Madagascar

Présentation de la vanille
Les plantes qui produisent la vanille portent elles- mêmes le nom de « vanille », ou parfois de « vanillier ». Avec la culture et la préparation de la vanille nécessitant des soins longs et attentifs pour obtenir une épice richement aromatique, elle est l’un des produits agricoles les plus chers au monde. La vanille, se présentant sous forme de bâtonnets noirs et luisants est ainsi appelée « gousses de vanille ». Botaniquement, il s’agit cependant de capsules. Dans l’ancien Mexique, la vanille portait le nom aztèque de « tlilxotchitl » qui signifie « gousse noire » ou « mère noire ». Étymologiquement, le nom « vanille » dérive de l’espagnol « vainilla », diminutif de « vaina » qui signifie « gousse », lui-même issu du latin « vagina » dont sont issus en français « gaine » et « vagin » signifiant gousse. On le désigne « Vanilla » en anglais, « Wanilia » en polonais, « Vanilje » en suédois. Il existe trois types de vanilliers : Vanilla planifolia qui est la vanille la plus couramment utilisée, Vanilla pompona et la Vanilla tahitensis venant de Tahiti, aux gousses plus volumineuses et ayant une senteur plus capiteuse encore et légèrement anisée et dont la rareté accroît encore le prix. Nous allons nous intéresser à la Vanille planifolia et plus particulièrement à « la vanille Bourbon ».

Essor de la culture de vanille
La première référence écrite connue à la vanille, ainsi que la première illustration, figurent dans le Codex de Florence, aussi connu sous le nom du « Codex mésoaméricain Badianus », écrit par les médecins aztèques Martinus de la Cruz et Juannes Badiano en 1552. Cet ouvrage constitue à la fois la première référence concernant une orchidée du Nouveau Monde et le premier livre médical écrit aux Amériques. Avant que l’occident ait découvert la pollinisation manuelle de la vanille, le monopole espagnol sur la vanille a duré 300 ans.

Le commerce international ne prend de l’ampleur qu’à partir du XVIIème siècle. La vanille est introduite auprès de la reine Élisabeth d’Angleterre par son pharmacien, Hugh Morgan. Celui-ci en fait parvenir un échantillon à Charles de l’Écluse qui publie en 1605 pour la première fois en Europe une description naturaliste de la gousse en la dénommant « Lobus oblongus aromaticus », l’écale allongée aromatique. Plus de deux siècles, aux XVIIème et XVIIIème siècles, le Mexique, en particulier la région de Veracruz, conserve le monopole de la vanille. Les Totonaques demeurent les premiers producteurs mondiaux jusqu’au milieu du XIXème siècle. Toutes les tentatives de faire produire cette orchidée hors de son aire naturelle d’origine se soldaient par des échecs. On ignore en effet jusqu’au XIXème siècle que des pollinisateurs indigènes jouent un rôle fécondateur indispensable à la formation du fruit. La vanille suscite un véritable engouement en Europe. Elle est notamment de plus en plus appréciée à la cour de France. Sous le charme, Louis XIV décide de tenter sérieusement d’introduire la liane à l’île Bourbon (aujourd’hui La Réunion). Les diverses tentatives réalisées sous son règne échouent. La première pollinisation artificielle du vanillier est réalisée en 1836 au jardin botanique de Liège par le naturaliste belge Charles Morren, puis en 1837 par l’horticulteur français Joseph Henri François Neumann. Ce n’est cependant qu’en 1841 qu’un jeune esclave de l’île Bourbon de douze ans, Edmond Albius, crée le procédé pratique encore utilisé de nos jours. Cette méthode de pollinisation, dont Jean-Michel-Claude Richard tente de s’approprier la paternité fait de l’île Bourbon le premier centre vanillier de la planète quelques décennies seulement après l’introduction de l’orchidée sur place en 1819. La vanille a aussi été longtemps cultivée à la Guadeloupe et à la Martinique depuis 1724 ; mais avec le recentrage de l’agriculture sur la canne à sucre et la banane, elle a pratiquement disparu pour être remplacée par des importations. Les planteurs réunionnais introduisent vers 1880 à Madagascar la culture de vanille. Les premières plantations sont faites sur l’île de Nosy Be. De là, elles prennent ensuite pied dans les régions orientales de la grande île, celles d’Antalaha et de Sambava au climat humide favorable. L’engouement est rapide et la production malgache dépasse les 1 000 tonnes en 1929, soit plus de dix fois celle de La Réunion. Mais le marché manquant de régulation, la vanille connaît cycliquement des crises de surproduction. Malgré la concurrence d’autres pays tropicaux comme l’Indonésie et l’émergence de nouvelles dynamiques de conquête du marché comme dans l’État du Kerala en Inde, Madagascar conserve toujours aujourd’hui largement son rang de premier exportateur mondial. Madagascar produit 60 % de la vanille dans le monde.

Généralités sur la vanille

Molécule de vanille 

La molécule de vanilline hydroxy-methoxybenzaldéhyde forme de manière dominante l’arôme de la vanille. Le profil aromatique dépend des conditions de culture et de préparation mais aussi des variétés ou des espèces utilisées. Le vanillon et la vanille de Tahiti ont des teneurs en vanilline relativement faibles. Cependant, le vanillon dégage une forte odeur de coumarine. Quant à la vanille de Tahiti, riche en composés divers, elle bénéficie de la réputation d’une qualité supérieure à la vanille planifolia. L’appellation commerciale « vanille » s’applique aux gousses préparées de longueur au moins égale à quinze (15) centimètres. Les plus beaux fruits, dits « vanille ménagère », sont destinés à la vente au détail ; ils ne doivent être ni fendus, ni ragués, ni secs. Une gousse de qualité doit pouvoir être enroulée autour du doigt sans s’abîmer. La qualité la plus exceptionnelle est formée par la vanille givrée, C’est la vanille la plus intensément et la plus délicatement parfumée. Les qualités moindres sont destinées au commerce de gros, pour le marché alimentaire industriel, ou sont utilisées pour la préparation de l’extrait de vanille ou de la poudre de vanille La vanille, un des produits agricoles les plus chers au monde est utilisée dans l’industrie agro-alimentaire (chocolatiers industriels, glaciers industriels, fabricants de sodas et Coca-Cola, les  particuliers,les artisans chocolatiers et glaciers, les cuisiniers, les pâtissiers); dans l’industrie du cosmétique fabriquant des parfums et autres produits de soins ( Jicky, créé par Guerlain en 1889, Must de Cartier, Shalimar de Guerlain, Coco de Chanel, Tocade de Marcel Rochas, Hypnotic Poison de Dior, Vanilla Field de Coty, Jean-Paul Gaultier). Ayant des vertus médicinales, elle est répandue dans le monde de la médecine. Connue comme stimulant du système nerveux, elle était utilisée sous forme d’huile essentielle, de teinture, ou d’infusion contre l’hystérie, la dépression ou la mélancolie. Elle était aussi recommandée pour favoriser les efforts musculaires ou contre les rhumatismes.

La vanilline industrielle (vanilline de synthèse) 

En 1874, le docteur Wilhelm Haarmann, chimiste Allemand, réalise la première synthèse artificielle de la vanilline à partir de conifère extraite de la résine d’épicéa. Mais d’autres substances à noyau aromatique peuvent aussi servir de base à une synthèse de la vanilline.

C’est en employant l’eugénol, extrait des clous de girofle que se développe la production et la commerce de la vanilline de synthèse. La vanilline produite industriellement est qualifiée d’« arôme identique-nature ». Actuellement, le choix se pose entre la vanille issue de la plante vanillée, consistant en un mélange de différents parfums, et la vanille de synthèse. Certes, son goût est différent de la vanille naturelle, mais elle peut remplacer cette dernière dans un certain nombre d’applications. Les industriels hésitent donc entre un produit avec une qualité supérieure mais des prix fluctuants, et un produit plus basique sans cette connotation « produit naturel » disponible en quantité illimitée. Son prix est faible et stable lui donne un avantage concurrentielle par rapport à la vanille naturelle. Son prix est faible et stable lui donne un avantage concurrentielle par rapport à la vanille naturelle.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I: DU COMMERCE DE LA VANILLE A MADAGASCAR
CHAPITRE I : HISTORIQUE DE LA CULTURE DE LA VANILLE
I. Origine de la vanille
II. Introduction de la vanille à Madagascar
III. Généralités sur la vanille
CHAPITRE II : L’IMPORTANCE DE L’EXPORTATION DE LA VANILLE A MADAGASCAR
I. Importance du secteur agricole dans l’économie de Madagascar
II. Impact de l’exportation de la vanille sur le développement économique de Madagascar
PARTIE II : ETUDES STRATEGIQUES POUR L’AMELIORATION DE LA FILIERE VANILLE
CHAPITRE III : ANALYSE DU COMMERCE DE LA VANILLE A MADAGASCAR
I. Les bases théoriques du commerce
II. Analyse SWOT
III. Les difficultés rencontrées par les acteurs de la filière vanille malgache
CHAPITRE IV: LES SOLUTIONS ET LES RECOMMANDATIONS
I. Au niveau de l’offre
II. Au niveau de la demande
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES

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