Soutenance mémoire
Depuis l’année 1998, à New York l’Education pour tous est l’un des objectifs du millénaire pour le Développement, ainsi que la protection de l’environnement et la pérennisation d’une gestion durable des ressources environnementales dans les pays tel que Madagascar (UNESCO ; 2002) Suite à cela, le décret n° 2002-751 est sorti afin d’établir la politique nationale d’Education Relative à l’Environnement (ERE). L’ERE a pour objectif principal de responsabiliser chaque citoyen dans ses activités envers son environnement par l’acquisition d’un savoir, par l’affermissement des capacités à raisonner et par la participation volontaire et réfléchie dans des projets de développement. A cet effet, l’ERE se doit de promouvoir les stratégies, moyens et mesures nécessaires pour atteindre cet objectif final (MINESEB, 2002).
Etant un des pays de Mégadiversité biologique mondial, la grande île s’est attribuée la mission de tripler les surfaces d’aire protégée de la grande île en quinze ans et ainsi d’augmenter les mesures de protection et de conservation des espèces menacées de l’île (RAKOTOMALALA ; 2009). Avec un taux d’endémisme exceptionnel de 87% (MYERS ET MITTERMEIER, 2000), plusieurs sites de protection ont été établis sur l’île depuis des décennies telles que les sites RAMSAR. Ces sites ont été créés après la convention de RAMSAR en 1971. La convention de RAMSAR mise sur les fonctions écologiques fondamentales des zones humides en tant que régulateurs du régime des eaux et en tant qu’habitats d’une flore et d’une faune caractéristiques et, particulièrement, des oiseaux d’eau. Madagascar en détient plusieurs dont le lac Alaotra. Comportant des espèces endémiques régionales déjà en voie de disparition, le lac Alaotra a été un centre de recherche pour la protection de ces espèces, en l’occurrence le lémurien de l’Alaotra, l’Hapalémur ou Bandro ayant un statut de menace critique (MITTERMEIER et al, 2010).
Historique de conception d’affiches murales
L’invention de l’imprimerie au milieu du XVème siècle a contribué à faire circuler l’information dans les lieux publics. Au XVIII ème siècle, de nouvelles techniques d’impression ont joué un rôle fondamental dans le développement de l’affiche. À partir du milieu du XIX ème siècle, l’affiche est surtout utilisée pour la publicité, et de nombreux artistes la choisissent comme moyen d’expression. L’affiche moderne est née ! À ses débuts, l’affiche donne encore une place importante au texte.( UNE INITIATIVE DU CENTRE DU GRAPHISME ET LA COMMUNICATION VISUELLE D’ÉCHIROLLES ; 2012). Peu à peu, l’image prend le pas sur les mots. Les couleurs deviennent audacieuses, plus contrastées afin d’attirer l’attention des passants (UNE INITIATIVE DU CENTRE DU GRAPHISME ET LA COMMUNICATION VISUELLE D’ÉCHIROLLES ; 2012). En général, les premières affiches étaient des lithographies, alors que les affiches plus récentes sont des lithographies offset. (DUIGOU; 2011) .
Description et caractéristique d’une affiche murale
Une affiche murale est un « Moyen matériel utilisé pour illustrer ce qui est exposé, aider à la compréhension, à la mémorisation et animer. Une affiche murale comprend une image présentant la réalité et le vivant. (STAGE INITIAL MF1NIOLON ; 2011).
Les rôles de l’affiche murale
Le rôle d’une affiche est d’informer et de promouvoir. Elle peut être de nature politique, culturelle, sportive, touristique ou publicitaire. Les outils pédagogiques permettent de :
• Favoriser la Transmission de données d’information ou de formation transmises par l’émetteur (formateur) à un récepteur (l’enseigné) dans un codage déchiffrable par les deux parties. (PANISSE ; 2011)
• Favoriser la Transmission de messages de confirmation, permettant au formateur de vérifier la bonne compréhension de la transmission initiale. (PANISSE ; 2011) Leurs rôles sont comparables à ceux d’
• Élément d’appui et d’appoint à une prestation de formation
• Élément d’intégration dans un programme de formation .
Les éléments constitutifs d’une affiche
La planche murale se constitue en général de 3 éléments biens distincts, à savoir :
➨ Des images dont une centrale de très grande taille et d’autres plus petites qui ornent le contour de l’affiche
➨ De grandes écritures sous forme de slogan qui résume la totalité de l’affiche
➨ Des mini-textes qui résument le fond de l’affiche c’est-à-dire le message transmis par l’affiche.
Les images et les écritures doivent être bien visibles de loin (DUIGOU ; 2011).
L’affiche comme outil pédagogique
L’affichage mural est pédagogique quand elle prend en compte les éléments suivants:
– Les rituels organisés autour des dispositifs didactiques affichés ne doivent pas être figés : tel que l’étude du contenu et de la forme mais une évolution progressive est nécessaire (PANISSE ; 2011)
– La lisibilité de ce qui est affiché (taille des objets, hauteur d’affichage, clarté de l’affichage, etc.) est essentielle ; elle doit faire l’objet de soins attentifs (PANISSE ; 2011)
– il faut éviter les affichages pléthoriques et associer les élèves au choix des objets affichés que ce soit par rapport à l’âge ou par rapport au niveau de la classe.
L’affiche qui répond à ces critères, qu’elle soit fabriquée par le maître ou qu’elle vienne d’un éditeur doit être utilisée à chaque fois que c’est possible (PANISSE ; 2011). Dans le présent mémoire, la manipulation de l’outil est effectuée pour faciliter l’acquisition de savoirs. L’échelle de classification des objectifs cognitifs par Bloom et al. (1956) mentionne les différents niveaux des objectifs à acquérir.
La taxonomie de Bloom
On doit la première taxonomie cognitive à Bloom (1956), docimologue américain spécialiste en l’évaluation.
Définition et introduction
Le mot Taxonomie du Grec taxis, «mise en ordre, rangement», et nomos, «usage, coutume» signifie «classification hiérarchisée». En pédagogie, on parle de taxonomie des objectifs pour classer les niveaux de définition de ces objectifs. La Taxonomie cognitive consiste à classer les opérations intellectuelles en plusieurs niveaux hiérarchiques. (CHIRIVELLA ; 2000) Bloom et son équipe classent dans un premier temps les objectifs en trois domaines :
a) cognitif ce domaine recouvre tout ce qui fait appel à la connaissance, aux activités intellectuelles, aux démarches de la pensée.
b) affectif : Ce domaine recouvre tout ce qui relève de la valorisation des attitudes vis-à-vis d’un individu, d’un objet, d’une idée.
c) psychomoteur Ce domaine recouvre toute activité physique ou motrice.
La taxonomie a organisé l’information de façon hiérarchique, de la simple restitution de faits jusqu’à la manipulation complexe des concepts, ce qui est souvent mise en œuvre par les facultés cognitives dites supérieures. Elle peut être résumée en six niveaux, chaque niveau supérieur englobant les niveaux précédents. À chaque niveau correspondent des opérations typiques. En général, plus une personne est capable d’en effectuer plus elle « navigue » parmi les niveaux (DE WISPELAERE ; 2010).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDES BILIOGRAPHIQUES
I GENERALITES SUR LES OUTILS PEDAGOGIQUES ET LA TAXONOMIE DES OBJECTIFS PEDAGOGIQUES COGNITIFS DE BLOOM
I.1 Les outils pédagogiques
I.1.1 Définitions des outils pédagogiques
I.1.2 Différentes catégories d’outils pédagogiques
I.2 Les supports visuels : affiches murales
I.2.1 Historique de conception d’affiches murales
I.2.2 Description et caractéristique d’une affiche murale
I.2.3 Les rôles de l’affiche murale
I.2.4 Les éléments constitutifs d’une affiche
I.2.5 L’affiche comme outil pédagogique
I.3 La taxonomie de Bloom
I.3.1 Définition et introduction
I.3.2 Les objectifs éducationnels
I.3.3 Les niveaux taxonomiques
I.3.4 Les relations entre classes taxonomiques
I.3.5 I.3.5 Les principes de la taxonomie de Bloom
II DESCRIPTION DU SITE D’ETUDE
II.1 Situation géographique de l’Alaotra
II.2 Le milieu abiotique
II.2.1 Le climat
II.2.2 L’hydrographie
II.2.3 Géologie
II.2.4 Pédologie
II.3 Le milieu biotique
II.3.1 La flore et la végétation
II.3.2 Faune
II.3.3 Population
II.4 Madagascar Wildlife Conservation (MWC) et le « projet Comics »
II.4.1 MWC
II.4.2 Projet Comics
II.4.3 Affiche murale de la MWC
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
III MATERIELS UTILISES
IV PREPARATION DE LA DESCENTE SUR TERRAIN (RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE)
V MODE DE RECOLTES DES DONNEES
V.1 Observations préliminaires
V.2 Atelier de renforcement des capacités des enseignants
V.3 Suivi après renforcement des capacités
VI ANALYSES DES DONNEES RECOLTEES
VI.1 Saisie des données
VI.2 Présentation des résultats selon leurs sources
VI.3 Modes d’exploitation des données
VI.3.1 Fiches de préparation des enseignants
VI.3.2 Evaluation de l’atelier de renforcement des capacités
VI.3.3 Mode de notation du questionnaire pour élèves
VI.3.4 Analyse statistique des résultats
TROISIEME PARTIE : RESULTATS, ANALYSES ET INTERPRETATIONS
VII ATELIER DE RENFORCEMENT DES CAPACITES
VII.1 . Caractéristiques de l’échantillon
VII.2 Niveau et expérience professionnel des enseignants
VII.3 Elaboration de fiche de préparation
VII.4 . Appréciation de l’atelier
VII.4.1 Idées fondamentales du poster selon les participants à l’atelier
VII.4.2 Nécessité de la protection de l’environnement et du marais
VIII SUIVIS DES ENSEIGNANTS
VIII.1 Caractéristiques des enseignants suivis
VIII.1.1 Disciplines enseignées par les enseignants suivis
VIII.1.2 Disciplines enseignées au moyen du poster durant le suivi
VIII.1.3 Conformité des contenus des fiches de préparation avec ceux des transcriptions intégrales
VIII.1.4 Eléments du poster utilisés durant les leçons observées
VIII.1.5 Prise de décision des enseignants lors des suivis
VIII.1.6 Catégories des éléments utilisés
VIII.2 Evaluation de la compréhension de l’affiche murale par les élèves
VIII.2.1 Notes obtenues par niveau taxonomique des questions
VIII.2.2 Avis des élèves sur le poster
CONCLUSION
