Historiographie de la carte mentale 

Depuis 1970, l’anglais Tony Buzan invente le terme mind mapping. Dans cet extrait de recherche sont annotées et identifiées à ce jour les caractéristiques essentielles d’une mind mapping. Tout d’abord, le mind mapping correspond en français à l’expression suivante et couramment utilisée : la carte mentale ou la carte heuristique. Sur le site éduscol, le terme cartographie des idées est employé. Ce processus particulier est un processus de création d’un schéma heuristique. Notions que l’on abordera plus en détails dans notre étude. Nous pouvons déjà noter que c’est un système de mémorisation, de synthèse, un outil pour « cartographier» des réseaux d’idées qui sont parfois difficiles à illustrer. « Le schéma heuristique est une manifestation de la pensée irradiante et par conséquence une fonction naturelle de l’esprit. C’est une technique graphique efficace qui fournit un moyen universel de libérer le potentiel du cerveau » selon T.Buzan (1995).

Le système est de plus en plus utilisé en France et notamment dans le milieu scolaire. Plusieurs études montrent les atouts multiples de cet outil pédagogique parmi d’autres. Pour nommer, le mind mapping, on emploiera dans notre recherche systématiquement l’expression suivante : « la carte mentale ». Elle consiste en quelques mots à mettre sur une feuille (A4) des idées maîtres sous forme d’images ou de mots résumant l’idée « maître/ principale » développée. Cet exercice représente schématiquement le fonctionnement du cerveau et particulièrement celui de notre mémoire et de notre réflexion sur un sujet donné. A chaque pensée est associée une idée. Cet outil peut amener l’individu le pratiquant à devenir très performant dans le domaine de mémorisation d’informations.

L’émergence de l’idée du sujet traité : la carte mentale, a commencé par une expérience ultérieure durant laquelle l’utilisation de cet outil pédagogique a été appliquée pour aider les enfants dyslexiques ou en décrochage scolaire : comprendre, résumer, et apprendre le cours. En 2010, cette méthode n’apparaissait pas dans l’établissement fréquenté par les élèves aidés en accédant au collège Guillaume Calle à Nanteuil le Haudouin dans l’Oise (60). Aucune pratique concernant cet outil ne fut faite également en cycle 3 pour ces mêmes élèves. Le fait d’avoir côtoyé des enfants « dys » a orienté tout naturellement cette étude de recherche sur la carte mentale en milieu scolaire. Pour l’avoir régulièrement utilisé de 2010 à 2013, cet outil a été pour nous une révélation, un soulagement, et un regain d’estime de soi pour les enfants. Ce sentiment a été longtemps « le cheval de bataille » durant ces deux années de recherches pour valoriser, expliquer l’utilité de la carte mentale. La pratique régulière de cette carte lors des devoirs par exemple permet d’établir une base de connaissances importantes sur cet objet comme la méthodologie. L’impression qui en ressort à ce moment-là est donc très positive et nous pouvons la résumer ainsi. La carte mentale est très bien pour mémoriser, comprendre une leçon dans n’importe quelle matière pour les élèves en difficultés ou pas et notamment dans le milieu fréquenté. De 2010 à 2013, certaines interrogations ont été faites parallèlement sur des méthodes d’apprentissage dans l’objectif d’aider les enfants « dys ». Tout ceci fut fait en collaboration avec des associations pour dyslexiques, dysorthographiques, des échanges de professionnels médicaux, et dans le milieu du droit de l’enfant.

Suite à cela, naturellement, une corrélation est faite entre le manque de moyen scolaire pour les enfants en difficultés ou non et l’utilité de la carte mentale dans les classes. Pour préciser que le manque perçu à cette époque était une déduction strictement personnelle qui s’est révélée au cours de cette scolarité au sein de l ‘ESPE une analyse trop rapide, voire même trop euphorique, puisque avant aucuns refus de l’utilisé ou encore à une incompréhension de ce schéma ont été faits. Ce qui fut un nouveau challenge dans cette année de MEEF 2 : « se dire qu’effectivement il peut y avoir des « ratés », des objections, des incompréhensions vis à vis de cet outil ». Néanmoins, aucune hésitation sur le choix de l’objet d’étude n’a eu lieu puisque ce dernier doit répondre à cette première interrogation : Pourquoi cet outil n’est–il pas proposé en cours pour les enfants en difficultés ou non dans le milieu scolaire ? La professionnalisation via ce cursus fut l’occasion de vérifier en tant que professeur(e), la mise en pratique de cet outil dans les classes.

Ayant déjà en tête le sujet à proprement parlé : l’utilisation de la carte mentale en milieu scolaire ; la délimitation d’un problème supposé ne fut pas un blocage au début de la recherche puisque vint ensuite cette question : le sujet retenu est-il praticable ? A ce stade de prémices de l’état de la question, la prise des connaissances des travaux déjà engagés était importante. Néanmoins, apparaissait la directive suivante : « de ne pas se disperser » tellement les sources étaient nombreuses. Dans un premier temps, il a fallu mettre la main sur des ouvrages de synthèse. Ceux-ci faisaient le point sur les grandes questions en référence à l’utilisation de la carte heuristique dans le monde et en France. Les connaissances bibliographiques ont enrichies au fur et à mesure les recherches d’un mot clef ou d’une spécificité. Au cours des mois, cette bibliographie s’est étoffée de spécialités et notamment neurologiques qui à l’origine de l’objet de recherche n’étaient absolument pas un point crucial, elles n’étaient au début même pas apparu. Durant ces deux années, l’action et le fonctionnement du cerveau se sont avérés primordiaux pour comprendre cet objet de recherche et en déterminer une analyse.

Historiographie de la carte mentale

« Le principale est de cartographier de façon simple votre pensée en insistant sur les liens entre entités ou concepts », C. Dupuy (2019) .

Essaie de définition : qu’est ce que c’est ? 

Le mind mapping était pratiqué par Aristote et appliqué par Socrate avec l’origine de l’arborescence d’idées : « Question+Arborescence d’idées = naissance du mind mapping ». De plus, la carte mentale (mind map – carte heuristique) colle à la structure de notre cerveau . Son fonctionnement naturel n’empile pas les idées les unes par rapport aux autres. Cette carte favorise par associations la mise en liens des idées, une meilleure compréhension, et développe la mémoire. C’est une carte qualifiée d’organisation d’idées selon T. Buzon. Elle est dynamique et simultanée . L’usage de la carte mentale peut se résumer au travers de l’axe de synthèse et de mémorisation. Tout comme S. Courois , nous nous sommes rendu compte lors des différentes investigations sur le sujet, que la principale utilisation des cartes heuristiques apparaissait comme étant le fait de travailler notamment cette mémorisation (partie 1, chapitre.2 : concernant le domaine neurologique). Elle n’est pas qu’un outil pédagogique. Elle permet l’apprentissage, la compréhension, la prise de notes, l’organisation et la représentation d’une image, d’un cours, d’un personnage, d’un savoir que le professeur veut transmettre. Elle ne se résume pas qu’au fait de mémoriser.

L’exemple d’Olivier Le Deuff, docteur en sciences de l’information et de la communication, permet de comprendre le fonctionnement de la carte mentale. En effet, il a publié en 2011 un diaporama qui tend à montrer l’intérêt pédagogique des cartes mentales utilisées dans le processus de recherche d’information. Ce diaporama est simple, descriptif et facile à comprendre. Mais pour compléter toutes les informations sur la carte mémoire, il convient ici d’insérer un tableau sur deux axes. Ces axes résument les méthodes à appliquer pour créer une carte mentale et le public concerné. Ce tableau se veut objectif. Il a servit de base durant ces deux années de recherches .

Par définition, et depuis T. Buzan, la carte mentale est un « schéma arborescent ». Le thème est au centre. Celui-ci est décliné en multiples branches exprimant chacune une idée. L’image ci-dessous représente bien une carte mentale et ses ramifications sur un sujet donné : Le totalitarisme .

Pour T. Buzan, ce genre de schéma représente une « pensée rayonnante » qui est une véritable duplication écrite du fonctionnement cérébrale.

Par définition, selon le dictionnaire Larousse, le neurone ou cellule nerveuse, est une cellule de base du tissu nerveux, capable de recevoir, d’analyser et de produire des informations. La partie principale, ou corps cellulaire du neurone, est munie de prolongements, les dendrites et l’axone. En neurologie, différentes études ont établies qu’il est difficile pour le cerveau de retranscrire une phrase entière apprise après un certain temps. Ceci est laborieux surtout en ce qui concerne la mémoire sur du long terme. En effet, Christine Aubrée a démontré lors de sa publication que la mémoire conserve encore une partie 24 Heures plus tard, soit 50 % auront été déjà oublié. A la page 11 de son ouvrage cité en bas de page, elle précise « que notre mémoire avant même que les années viennent l’altérer durablement, est faillible. Les chercheurs estiment qu’après 4 semaines, nous oublions 98 % d’informations reçues ! Plus cruel encore : à la fin de la journée, nous ne retiendrons que 20 % des informations entendues ». Le cerveau comme la carte mentale fait des juxtapositions de mots à la suite. La carte mentale est véritablement le reflet de l’organisation « naturelle » de la pensée . Cette organisation est une organisation associative qui découle d’une idée générale. En 2013, V. Lascombe ou encore L. Carlier donnent une définition plus précise de cet outil. En effet, pour V. Lascombe l’étude du rôle de la carte mentale montre l’intérêt premier qui est de structurer ses idées. L. Carlier rajoute qu’elle permet avec cette organisation d’effectuer une synthèse des représentations sur une page unique une idée centrale au travers des mots, des images, des flèches, des couleurs. Pour C. Aubrée c’est un schéma ayant un centre commun qui utilise des repères visuels pour bien marquer les étapes du cours notamment. Une structure pour créer une carte mentale a été établie selon des règles fixées par T. Buzan. Pour lui, ceci permet d’établir un sens et une pratique commune de cet outil qui retrace la pensée irradiante du cerveau. La pensée se propage à partir d’un centre puisque notre cerveau est sensible aux liens entre entités (Dupuy, 2019). Il est aussi attiré par la mise en relief de l’information sous forme visuelle (couleurs, textures, images, etc.). Avec le croquis ci-dessous, on peut noter des ramifications plus ou moins importantes partant d’une idée centrale.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE UNE: CADRE THÉORIQUE
Chapitre 1) : Historiographie de la carte mentale
1.1) Essaie de définition : qu’est ce que c’est ?
1.2) Qu’est ce qui a changé sur le fait que cette carte à du succès ?
1.3) est-ce une obligation, quelle est l’opinion du ministère de l’éducation?
Chapitre 2) : Concernant le domaine neurologique
Chapitre 3) : Les limites de la carte mentale
PARTIE DEUX : PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL
Chapitre 1) : sur le terrain : l’observation en classe
1.1 En classe de 6ème, collège Montaigne REP (classe de 26 élèves, classe hétérogène dans l’ensemble calme et sérieuse)
1.2 En classe de 3ème au collège Georges Gironde
Chapitre 2) : sur le terrain : la pratique en classe de 3ème Collège Georges Gironde
Chapitre 3) : récoltes de données dans les manuels
PARTIE TROIS: RÉSULTATS, INTERPRÉTATIONS
Appréciation de l’outil : reproduction des élèves
Chapitre 1) : Phase 1: Aide du professeur, guidage
Chapitre 2) : Phase 2 : tout seul en classe de 3ème
Chapitre 3) : Phase 3 : Evaluation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Table des illustrations : Tableaux
Table d’illustration des cartes mentales
Table des retranscriptions
Lexique
Résumé

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