Histologie du tissu osseux
Le tissu osseux est un tissu conjonctif dont la composition, l’organisation et la dynamique assurent sa fonction mécanique de soutien et son rôle dans l’homéostasie minérale. Il est siège de l’hématopoïèse. Tout au long de la vie, l’os est constamment détruit puis reconstruit au cours des différentes phases du remodelage osseux. Un bon équilibre entre les phases de résorption et de formation permet à l’os de conserver ses propriétés mécaniques. D’autre part, grâce au remodelage, l’os joue un rôle important de réserve calcique capable selon les besoins de libérer ou d’incorporer du calcium [20].
Composition du tissu osseux
Le tissu osseux est constitué d’une trame protéique sur laquelle se fixe la phase minérale qui représente 70 % du poids de l’os sec.
Trame protéique
Elle est constituée essentiellement de fibres de collagène de type I qui représentent environ 90% de la phase organique de l’os. Les fibres de collagène sont arrangées parallèlement au sein d’une même lamelle osseuse, mais leur orientation varie d’une lamelle à l’autre, ce qui confère à l’os sa structure lamellaire.
Substance minérale
Environ 99 % du calcium de l’organisme, 85 % du phosphore, entre 40 et 60 % du sodium et du magnésium sont incorporés dans les cristaux qui constituent la substance minérale osseuse.
Structure du tissu osseux
Texture de l’os
L’os adulte normal est constitué d’os lamellaire résultant de l’orientation différente des fibres de collagène dans deux lamelles contiguës . Cette texture lamellaire confère à l’os sa résistance mécanique .
Architecture de l’os
Elle s’organise en quatre compartiments . L’os compact et l’os trabéculaire diffèrent selon l’agencement des lamelles osseuses. La zone intermédiaire entre corticales et spongieuse est l’endoste. L’enveloppe externe des os est le périoste.
Os compact
C’est l’os des corticales. Il est formé par la juxtaposition d’ostéons, unités structurales élémentaires de l’os cortical dans lesquels les lamelles osseuses sont disposées de façon concentrique autour d’un canal central appelé canal de Havers où circulent les vaisseaux . Les canaux de Havers sont reliés entre eux les canaux de Volkmann.
Os trabéculaire
Appelé également os spongieux, il est constitué d’un réseau tridimensionnel de travées osseuses faites d’unités structurales élémentaires en plaques ou en arches, à texture lamellaire régulière . Entre les travées osseuses se trouve la moelle hématopoïétique.
Anatomie de la jambe
Ostéologie
Le squelette de la jambe est constitué par deux os longs (le tibia et le fibula). Le tibia est médial tandis que la fibula est postéro-latéral .
Tibia
Le tibia est le seul à s’articuler avec le fémur au niveau du genou et avec le talus au niveau de la cheville. Il présente à décrire un corps et deux extrémités.
Le corps :
Il est rétréci à sa partie moyenne, prismatique et triangulaire. Il comprend trois bords (antérieur, interosseux et postérieur) et trois faces (médiale, latérale et postérieure).
❖Le bord antérieur est la crête du tibia. Il est contournée en S italique et il est sous cutanée. Il descend de la tubérosité tibiale et est en continuité en haut avec une crête qui passe le long du bord latéral de la tubérosité vers le condyle latéral
❖Le bord interosseux (ou latéral) est tranchant et verticale. Il descend le long de la face latérale du tibia à partir de la facette articulaire de l’articulation tibio-fibulaire. Ce bord est relié à la fibula par la membrane interosseuse.
❖Le bord médial est peu marqué dans sa partie supérieure où il commence à l’extrémité antérieure du sillon à la face postérieure du condyle médial. Il est plus marqué à la partie moyenne de la diaphyse.
❖La face médiale se situe entre les bords antérieur et médial ; elle est la plus large, plane et lisse. Sous cutanée, elle est palpable pratiquement sur toute son étendue.
❖La face postérieure se trouve entre les bords interosseux et médial ; elle est plus large à son extrémité supérieure où elle est croisée par la ligne du muscle soléaire.
❖La face latérale est entre les bords interosseux et antérieur ; elle est régulière.
Les extrémités :
Les deux extrémités de la diaphyse tibiale sont élargies pour supporter le poids du corps au niveau du genou et de la cheville.
L’extrémité proximale du tibia est volumineuse et allongée transversalement. Elle assure la transmission du poids du corps. L’épiphyse tibiale proximale comporte un condyle médial et un condyle latéral qui sont tous les deux aplatis dans un plan horizontal et surplombent la diaphyse.
Les faces supérieures des deux condyles sont articulaires et séparées par un espace intercondylaire qui contient les ménisques et les zones d’insertion des ligaments croisés . Les surfaces articulaires des condyles latéral et médial et l’espace intercondylaire forment ensemble un « plateau tibial » qui s’articule avec l’extrémité distale du fémur. Au-dessous des condyles, sur la partie proximale de la diaphyse tibiale, se trouve la tubérosité tibiale, point d’attache du ligament patellaire.
L’extrémité distale du tibia a la forme d’une boite rectangulaire avec une protubérance osseuse à sa face médiale (la malléole médiale). Sa partie supérieure est en continuité avec la diaphyse tibiale alors que la partie inférieure, avec la malléole médiale et le talus forment la plus grande partie de l’articulation de la cheville. Sa partie postérieure est marquée par un sillon vertical occupé par le tendon du tibial postérieur. Sa surface latérale est occupée par l’incisure fibulaire. Elle est articulée à la tête renflée distale de la fibula, amarrée par la partie terminale épaissie de la membrane interosseuse.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. RAPPELS THEORIQUES
I.1. Historique
I.2. Histologie du tissu osseux
I.2.1. Composition du tissu osseux
I.2.2. Structure du tissu osseux
I.2.3. Cellules osseuses
I.2.4. Modelage et remodelage osseux
I.2.5. Vieillissement osseux
I.3. Anatomie de la jambe
I.3.1. Ostéologie
I.3.2. Myologie de la jambe
I.3.3. Vascularisation et innervation
I.4. Fractures de jambe
I.4.1. Définition
I.4.2. Mécanismes
I.4.3. Anatomo-pathologie et classifications
I.4.4. Fractures ouvertes
II. METHODES ET RESULTATS
II.1. Méthodes
II.1.1. Cadre de l’étude
II.1.2. Type et période de l’étude
II.1.3. Population d’étude
II.1.4. Critères d’inclusion
II.1.5. Critères de non inclusion
II.1.6. Variables étudiées
II.1.7. Prise en charge
II.1.9. Modes de collecte des données
II.1.10. Limites de l’étude
II.1.11. Considérations éthiques
II.2. Résultats
II.2.1. Profil épidémio-clinique
II.2.2. Aspect radiologique
II.2.4. Dosage de la CRP initiale
II.2.5. Bactériologie
II.2.6. Cadre thérapeutique
II.2.7. Etude des facteurs de risque
III. DISCUSSION
III.1. Profil épidémio-clinique
III.1.1. La fréquence
III.1.2. L’âge
III.1.3. Sexe
III.1.4. Habitudes toxiques
III.1.5. Antécédents
III.1.6. Cause de l’accident et transport à l’hôpital
III.1.7. Côté atteint
III.1.8. Ouverture cutanée selon la classification de Gustilo-Anderson
III.1.9. Taux d’infection et délai de survenu
III.2. Séjour hospitalier
III.3. Aspect radiologique
III.3.1. Niveau de l’atteinte
III.3.2. Trait de fracture
III.4. Etude de la CRP
III.5. Bactériologie
III.5.1. Germes retrouvés
III.5.2. Antibiogramme
III.6. Cadre thérapeutique
III.6.1. Délai de prise en charge
III.6.2. Antibioprophylaxie
III.7. Facteurs de risque infectieux
III.7.1. Ouverture cutanée
III.7.2. Caractères démographiques
III.7.3. Délai de prise en charge et de débridement chirurgical
III.7.4. Autres facteurs
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES