HISTOIRES AGRAIRES D’UNE SPÉCIALISATION BANANIÈRE
QUELLES SONT LES ORIGINES DE LA CRISE BANANIÈRE EN HAÏTI ?
La banane plantain est un produit de base dans le régime alimentaire haïtien. Sa consommation est estimée à 22 kg par habitant et par an en moyenne, et peut dépasser 60 kg par habitant et par an dans les zones de production. Avec environ 270.000 t de plantain par an, Haïti est l’un des plus importants producteurs du monde (INIBAP 1998). L’observation des échanges transfrontaliers à l’intérieur de Quisqueya1 montre pourtant que 20.000 t2 de plantain dominicain sont importées chaque année, dont plus de 10.000 t pour approvisionner Port-au-Prince. Ces importations sont en forte croissance depuis le milieu des années 1990 : elles ont été multipliées par trois entre 1999 et 2002 (communication personnelle CEDOPEX, 2003) et représentent aujourd’hui près de 20% des plantains consommés à Port-au-Prince. Cette situation est inquiétante pour les planteurs haïtiens : parallèlement à ces importations croissantes, ils constatent la diminution de leur production liée, notamment, à de graves problèmes phytosanitaires. De plus, la banane dominicaine arrive à bas prix sur les marchés, alors que le plantain haïtien est vendu relativement cher. En raison de la précarité économique d’une partie importante de la population en recherche d’une alimentation bon marché, les importations de plantain dominicain constituent donc un danger pour la production haïtienne. C’est dans ce cadre que s’inscrit la problématique de notre travail de recherche : comprendre les causes profondes qui ont conduit aux difficultés de la production bananière haïtienne ainsi qu’analyser l’origine et les raisons de la concurrence des importations dominicaines. L’élaboration de la problématique a résulté d’une démarche progressive reposant sur un travail de terrain, d’observations et d’enquêtes, au cours duquel nous avons démontré un ensemble cohérent d’hypothèses. Ainsi, nous nous sommes rendus dans deux régions productrices de bananes plantain en Haïti et en République Dominicaine, ainsi que sur les marchés où ces bananes sont commercialisées. Le choix d’analyser les systèmes agraires de deux plaines bananières, l’Arcahaie en Haïti et la vallée du Yaque del Sur en République Dominicaine, s’est fondé sur plusieurs critères déterminants : les deux régions constituent les centres d’approvisionnement en bananes plantain de Port-auPrince, et sont l’une et l’autre spécialisées dans cette production ; elles partagent de plus des caractéristiques communes du point de vue géographique, climatique, infrastructurel et agro-écologique.
Description de la plante
Le bananier (Musa spp.) est une monocotylédone herbacée de grande taille (1,5 à 8 mètres de hauteur). Une souche souterraine vivace, globuleuse, appelée bulbe ou rhizome, émet régulièrement de longues feuilles de dimension croissante. Les gaines s’encastrent progressivement par une phyllotaxie spirale pour former un pseudo-tronc. Le méristème terminal de la souche reste au-dessus du sol au cours de la période végétative pendant laquelle 15 à 25 feuilles fonctionnelles sont produites. Dans des conditions optimales de croissance de la plante, le bananier émet un nombre déterminé de feuilles, dépendant du cultivar. Le rythme d’émission et la taille des feuilles sont fonction des conditions de croissance de la plante. Le nombre de feuilles, leur rythme d’émission et la surface foliaire qu’elles représentent ramenés à une échelle de temps, sont les composantes du cycle du bananier. On dira que le cycle est de 12 mois lorsqu’il s’est écoulé 12 mois entre la date de plantation et la récolte. Une inflorescence se différencie ensuite tandis que la tige se développe à l’intérieur du pseudotronc. Le stade de croissance végétative dure près de 3 mois au cours desquels les feuilles sont émises.
Après ce stade, c’est la période reproductive pendant laquelle le bourgeon floral émerge au centre du bouquet foliaire. Le bourgeon floral est composé de glomérules de fleurs mâles et femelles. Les organes femelles (ovaire, style, stigmate) sont proportionnellement plus développés que les organes mâles (étamines). Les fleurs mâles sont regroupées dans le bourgeon mâle. Les fleurs femelles sont groupées en rangées ou « mains ». Les fleurs femelles et mâles du bananier sont stériles pour les cultivars6 et il n’y a pas de fécondation. Les ovaires de ces fleurs femelles se développent en fruits (bananes) ou « doigts ». Les bananes sont donc des fruits parthénocarpiques. Il faut environ 3 mois pour que les fruits se développent. Le régime est constitué de l’ensemble des mains composées de doigts et de l’axe (hampe) qui les porte ; il est généralement récolté avant la maturation (stade vert). La tige, ayant produit le régime après une durée de vie de 10 à 14 mois, est coupée après la récolte : elle ne peut donner qu’une inflorescence.
Le bulbe porte sur son pourtour latéral des bourgeons ou œilletons pouvant se développer en rejets issus des bourgeons latéraux. Par dominance apicale du pied mère, tous les bourgeons latéraux du bulbe ne se développent pas. Le nombre de rejets se développant dépend du cultivar (3 ou 4 en moyenne, jusqu’à plus de 10). Avec le développement des rejets, la reproduction des bananiers est assurée et peut durer plusieurs dizaines d’années. Les racines du bananier sont formées à partir du bulbe. Elles prennent naissance à la limite de sa partie médullaire externe. Le bananier émet jusqu’à la floraison un grand nombre de racines qui restent le plus souvent groupées dans la couche supérieure du sol (moins de 30 cm). Plus les racines sont nombreuses, longues et en bon état, plus le bananier trouve et absorbe dans le sol les éléments nécessaires à sa croissance. Celle-ci est fonction de plusieurs facteurs : dominance apicale, inhibition, stade physiologique du pied mère, intervention pratiquée par le planteur comme la sélection des rejets successeurs ou oeilletonnage permettant la pérennité de la culture.
UNE PLANTE VIVACE CULTIVÉE EN PLURIANNUEL OU EN SEMI PÉRENNE, PRATIQUE ENTRAÎNANT UNE SAISONNALITÉ DE LA PRODUCTION.
La plupart des bananeraies plantain du monde sont pérennes. Grâce à l’émission continue de rejets par les plants mères, les plantations peuvent durer plusieurs décennies. Dans une bananeraie pérenne, les cycles végétatifs des plants se chevauchent, permettant une production étalée sur toute l’année. La production varie en fonction du climat (température, nombre d’heures d’ensoleillement, eau disponible) et des caractéristiques physiologiques propres à la plante. Ainsi, la saison chaude et pluvieuse (mars à novembre dans la Caraïbe) permet une relative augmentation de la production alors que la saison sèche et fraîche entraîne une baisse de la production « physio-climatique » de la bananeraie. Au cours de notre travail de terrain, nous avons pu observer plusieurs types de bananeraies en fonction de leur durée. En effet, par choix lié ou non à des contraintes de milieu (ressource en eau, vent, problèmes phytosanitaires, trésorerie, tenure foncière), les producteurs raccourcissent la durée des plantations. Ainsi, dans l’Arcahaie, ils ne les gardent que 2 à 3 ans, au maximum. Ceci est principalement lié au fait que l’infestation parasitaire des sols et le manque d’eau en saison sèche ne permettent pas de conserver les bananeraies pour des durées plus longues. Dans la vallée du Yaque del Sur en revanche, certains agriculteurs gardent leurs bananeraies de 2-3 ans à 5-6 ans, alors que d’autres les conservent pendant plus de 8-10 ans. Comme ces pratiques correspondent à des logiques différentes (rotations de courtes durées avec des cultures maraîchères, bananeraie monoculturale), nous avons distingué ces deux types, et désigné par « bananeraie pluriannuelle », une plantation âgée de moins de 5-6 ans, et « bananeraie semi-pérenne », une bananeraie de plus de 6 ans. La durée de 5-6 ans distinguant les deux types correspond à nos observations de terrain. Il est à noter qu’une plantation semi-pérenne est renouvelée par le producteur au fur et à mesure (rotation au sein d’une même parcelle où l’on arrache et remplace les pieds âgés).
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Table des matières
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION : QUELLES SONT LES ORIGINES DE LA CRISE BANANIÈRE EN HAÏTI ?
PRÉALABLE INTRODUCTIF
ORIGINE, DESCRIPTION ET CARACTÉRISTIQUES DU BANANIER PLANTAIN
Origine géographique
Description de la plante
La banane plantain, un produit vivrier essentiel pour la sécurité alimentaire des pays du Sud
UNE PLANTE VIVACE CULTIVÉE EN PLURIANNUEL OU EN SEMI PÉRENNE, PRATIQUE ENTRAÎNANT UNE SAISONNALITÉ DE LA PRODUCTION
INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET IMPORTANCE DE LA BANANE PLANTAIN EN HAÏTI ET EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
CARACTÉRISTIQUES GÉOGRAPHIQUES ET AGRO-ÉCOLOGIQUES DE L’ARCAHAIE ET DE LA VALLÉE DU YAQUE DEL SUR
L’Arcahaie, une plaine proche de Port-au-Prince où la banane est produite en irrigué dans des périmètres alimentés par des rivières à faibles débits
La vallée du Yaque del Sur produit du plantain en irrigué mais est handicapée par son éloignement par rapport à la capitale dominicaine
CHAPITRE I HISTOIRES AGRAIRES D’UNE SPÉCIALISATION BANANIÈRE
1492-1804 : COLONISATION AMÉRINDIENNE, EUROPÉENNE ET MISE EN PLACE DES PREMIERS SYSTÈMES AGRAIRES
Antécédents précolombiens : colonisation du territoire de Quisqueya
De la Conquête à la séparation de l’île en deux colonies européennes : déstructuration de l’agriculture taïno et nouveaux systèmes agraires
L’exploitation de Saint-Domingue repose sur des plantations sucrières esclavagistes largement dépendantes de la métropole
L’élevage bovin devient le principal mode d’exploitation du milieu à Santo Domingo qui reste peu tournée vers l’extérieur
Bilan : à la fin de la période européenne, la situation des deux anciennes colonies et celle des systèmes agraires est contrastée
1804-1860 : ÉMERGENCE DE LA PAYSANNERIE ET MAINTIEN DES GRANDS DOMAINES
Émergence d’une paysannerie dans l’Arcahaie dont une partie dépend de la nouvelle oligarchie qui reconstitue de grands domaines
Dans le Sud-ouest de Santo Domingo, l’occupation haïtienne permet l’émergence d’une paysannerie au côté des domaines d’élevage
Bilan. : Deux paysanneries distinctes sont nées sur les cendres de systèmes coloniaux différents
1860-1930 : CRISE AGRAIRE, EXPANSION DU CAPITAL ÉTRANGER ET OCCUPATION MILITAIRE
Essor économique des États-unis, naissance de l’American Sugar Kingdom et marché mondial du sucre à la fin du XIXème siècle
En Haïti, le capital étranger pénètre peu mais la paysannerie est en crise en raison de la forte démographie et du retour à la terre de l’oligarchie
La législation foncière puis la construction du barrage Santana conduisent à la colonisation agraire de la vallée du Yaque del Sur
Les préludes de l’occupation et la mainmise états-unienne sur le secteur sucrier mènent à la colonisation de la vallée par des paysans expulsés
La colonisation agraire permanente de la vallée est possible suite à la construction du barrage Santana pendant l’occupation
Bilan. : Crise agraire de la paysannerie haïtienne et prospérité relative de la paysannerie dominicaine après la colonisation d’un nouveau territoire
1930-1960 : DIFFÉRENTES POLITIQUES AGRICOLES, SYSTÈMES AGRAIRES DISTINCTS
L’évolution des relations entre les États-unis et la Caraïbe : Good Neighbor Policy et Sugar Act
L’introduction de la banane douce pour l’export dans l’Arcahaie permet un sursaut éphémère d’accumulation à la paysannerie
La politique protectionniste et de colonisation du territoire permet la transformation du système agraire de la vallée du Yaque del Sur
Bilan. : Différenciation des paysanneries haïtienne et dominicaine du fait des choix distinct de développement économique et agricole
1960-1980 : PROTECTIONNISME ET RELANCE DES SECTEURS AGRICOLES
Les nouvelles orientations de la politique extérieure des États-unis pour la Caraïbe
La politique protectionniste sans investissement de l’État permet le maintien de la paysannerie fortement taxée dans l’Arcahaie (1957-86)
Dans la vallée, le développement du crédit, la révolution verte et la monétarisation des échanges se font au profit des exploitations patronales
Bilan. : Grâce aux politiques protectionnistes, les systèmes agraires de l’Arcahaie et de la vallée présentent des similitudes, mais les contraintes dans l’Arcahaie demeurent majeures
1980-2004 : LIBÉRALISATION ÉCONOMIQUE ET CRISE DES SYSTÈMES AGRAIRES
De la politique des droits humains à la libéralisation économique
La libéralisation et l’abattage porcin poussent la paysannerie de l’Arcahaie à se spécialiser dans la production bananière
Les réformes économiques combinées à l’abattage porcin aboutissent à la spécialisation bananière de la vallée du Yaque del Sur
CONCLUSION DE L’ÉTUDE DES TRANSFORMATIONS AGRAIRES: LA LIBÉRALISATION A CONDUIT À LA SPÉCIALISATION BANANIÈRE DES DEUX RÉGIONS, ET À LEUR MISE EN CONCURRENCE
CHAPITRE IIRÉSULTATS DES ANALYSES-DIAGNOSTICS : FONCTIONNEMENTS TECHNICOÉCONOMIQUES DISTINCTS ET DIFFÉRENCIELS DE PRODUCTIVITÉ
PANORAMA GÉNÉRAL ET CARACTÉRISTIQUES DU SYSTÈME AGRAIRE DE L’ARCAHAIE
4 La majorité des exploitations sont de petite taille, combinent plusieurs modes de tenure parfois précaires et versent des rentes foncières élevées
L’outillage est manuel, peu diversifié et l’exiguïté des parcelles rend difficile la moto mécanisation
L’eau : un enjeu de pouvoir et une pénurie à gérer en saison sèche
Le droit d’eau en Haïti et la politique nationale d’irrigation
L’échec de la gestion par l’État des périmètres irrigués de l’Arcahaie, leur réhabilitation et leur transfert à une association d’usagers
Le manque d’accès au crédit, même à taux usuraire
Une quasi monoculture bananière aux itinéraires techniques proches
LES SYSTÈMES DE PRODUCTION DE L’ARCAHAIE : FONCTIONNEMENT & PERFORMANCES TECHNICOÉCONOMIQUES
Une majorité de petits exploitants familiaux dont une partie doit vendre sa force de travail à l’extérieur pour survivre
Les jobeurs (tâcherons) et les journaliers
Les exploitations patronales, prospères et en reproduction élargie
Les exploitations capitalistes sur les cendres de la culture de canne, en régression et en reconversion
Bilan du diagnostic agro-économique dans l’Arcahaie : des écarts de productivité de un à près de trois et des différences importantes de revenu
PANORAMA GÉNÉRAL ET CARACTÉRISTIQUES DU SYSTÈME AGRAIRE DE LA VALLÉE DU YAQUE DEL SUR
La majorité des exploitations sont de taille moyenne et la propriété est un mode de tenure généralisé mais l’absence de titres pose des problèmes, surtout pour l’accès au crédit
Outillage et main-d’œuvre haïtiano-dominicaine
Une quasi monoculture avec des itinéraires techniques proches
LES SYSTÈMES DE PRODUCTION DE LA VALLÉE DU YAQUE, FONCTIONNEMENT & PERFORMANCES TECHNICOÉCONOMIQUES
Des exploitations patronales ayant recours à la chimisation, intensives en travail et en capital, en phase d’accumulation
Des exploitations familiales à faibles revenus : pour combien de temps ?
Bilan du diagnostic de la vallée du Yaque del Sur : des écarts de productivité du simple au double et des différences de revenus importantes
ANALYSE CROISÉE DES RÉSULTATS DES DIAGNOSTICS AGRO-ÉCONOMIQUES ET SIMULATION PROSPECTIVE
Les performances des systèmes de production expliquent la différence de compétitivité entre la banane dominicaine et l’haïtienne
Simulation de l’impact d’une baisse de prix de la banane plantain pour les producteurs de l’Arcahaie
CHAPITRE III FILIÈRES BANANES PLANTAIN EN HAÏTI ET EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE & ÉCHANGES TRANSFRONTALIERS
LA COMMERCIALISATION DU PLANTAIN EN HAÏTI : DE TRÈS NOMBREUX ACTEURS EN CONCURRENCE
Des bananeraies aux marchés ruraux de l’Arcahaie
Types de marchandes et stratégies d’acquisition du produit
Les collectrices ou ti marchand
Les marchandes « Sara »
Comment se forme et évolue le prix du plantain en Haïti ?
La Croix des Bossales : principal marché vivrier de Port-au-Prince
Du marché de gros au consommateur port-au-princien : marchés de quartier, de demi-gros, supermarchés et détaillantes ambulantes
Bilan : des relations de dépendance et de clientélisme mais une très forte concurrence entre les acteurs de la filière entraînent des marges de commercialisation peu élevées
LA COMMERCIALISATION DU PLANTAIN DOMINICAIN : DES INTERMÉDIAIRES OLIGOPOLISTIQUES ET ORGANISÉS
Des bananeraies aux marchés de gros : les incontournables grossistes transporteurs
Production et récolte bananière
Du camion au marché – les grossistes transporteurs : des acteurs incontournables
Plusieurs types de planteurs, différentes stratégies d’acquisition du produit
Comment se forme le prix au niveau de la zone de production ?
Approvisionnement de Santo Domingo ou exportation vers Haïti ?
Le Mercado Nuevo, lieu où se forme le prix de la banane dominicaine
Distribution du plantain jusqu’aux consommateurs urbains
Modes de consommation du plantain en République Dominicaine
Le circuit public de l’INESPRE et les ventes subventionnées
LES ÉCHANGES TRANSFRONTALIERS : QUEL TYPE DE BANANE EST EXPORTÉ VERS HAÏTI, POURQUOI, COMMENT, À QUEL PRIX ?
Les marchés de la frontière où s’échange le plantain dominicain
Le marché de Jimaní/Malpasse est d’une importance majeure pour les échanges de banane plantain
Comment s’opère le choix de la destination des bananes plantain pour les grossistes dominicains et celui de l’origine de l’approvisionnement des Sara haïtiennes ?
Banane haïtienne versus banane dominicaine : des prix différents & des qualités inégales
LA COMPÉTITIVITÉ DE LA BANANE DOMINICAINE TROUVE SON ORIGINE DANS LE DIFFÉRENTIEL DE PRODUCTIVITÉ À LA PRODUCTION ET NON DANS LA COMMERCIALISATION
DE LA CRISE DE LA PRODUCTION BANANIÈRE À CELLE DE LA PAYSANNERIE QUISQUEYENNE CONCLUSIONS, RÉFLEXIONS ET PERSPECTIVES
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
GLOSSAIRE
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
TABLES DES ILLUSTRATIONS
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