Histoire de l’italie et efficacite politique

Machiavel (1469-1527) est un homme politique et un écrivain italien de la Renaissance, connu pour son ouvrage politique intitulé le Prince. Investi de missions diplomatiques importantes pour le compte de la République de Florence, Nicolas Machiavel a observé les stratégies des dirigeants de nombreux pays. En 1512, il est exclu du gouvernement par la puissante famille des Médicis.  Il rédige alors son texte le plus célèbre, qu’il dédie à Laurent de Médicis dont il cherche à se rapprocher.

Il a prétendu donner une vie meilleure au peuple en Italie, parce que ce pays était, à son époque, en proie aux exactions de toutes sortes, à des luttes et des conflits internes qui étaient les signes de véritables bouleversements dans la structure sociale de la cité de Florence, en Italie. Nicolas Machiavel fut un grand théoricien de la politique et aussi un écrivain. Il est né le quatre mai 1469 à Florence où il mourut à l’âge de 58 ans, le 22 juin 1527. Il écrivit des livres très connus comme le Prince (1513, publié en 1532), le Discours sur la première décade de Tite- live (1519-1521) et L’histoire de Florence (1520- 1525) qui sont les principales sources du présent travail. Le Prince présente le portrait d’un être de ruse pour qui tous les moyens sont permis s’il veut garder le pouvoir. Pour ce qui est du Discours sur la Première Décade de Tite live, l’objet du livre est de décrire ce que prône Machiavel à propos du peuple. Le Discours est une apologie (discours écrit ou oral qui vise à justifier quelque chose) de la République et du peuple comme porteurs de vertu. Le Prince, quant à lui, ne parle pas de la République, mais des principautés. La république est une forme de gouvernement où des représentants sont élus par le peuple, et la principauté est un petit Etat gouverné par un Prince. Le Prince est ce dirigeant qui doit former cette matière qu’est le peuple, transformer l’agrégat en corps politique. Il doit être reconnu par le peuple, car un Prince non reconnu, c’est un prince sans peuple, et en cela, il ne serait qu’un tyran (celui qui, à la tête d’un Etat, exerce le pouvoir absolu après s’en être emparé par la force ou celui qui, détenant le pouvoir suprême, l’exerce avec cruauté et sans respect des lois) ; mais, en même temps, il n’y a pas de peuple sans Prince car le prince est un élément fondamental de la vie politique. Comme Machiavel est un penseur de la politique, la réussite en politique, selon lui, ne doit pas seulement l’emporter sur toutes les considérations morales et religieuses : pour être efficace, son action doit s’appuyer sur des choix politiques fermes. Il est un homme qui ne veut pas revenir à ce qui se passait durant le moyen âge où c’est la religion qui s’occupait des affaires politiques ; un changement s’était déjà produit principalement pendant la Renaissance, et Machiavel avait constaté précisément toutes les péripéties qui avaient été à l’origine de l’instabilité politique en Italie. Il examine l’exemple des désordres politiques qui ont secoué Florence, et c’est ainsi qu’il va élaborer une synthèse rigoureuse, dans laquelle il établit un lien nouveau et efficace entre modèle théorique, expérience historique et pratiques politiques. Son entreprise a visé essentiellement à unir l’Italie pour la débarrasser des invasions étrangères. Après tout cela, Machiavel a été celui qui a voulu être le conseiller du Prince ; il se croit capable de dire au Prince ce qu’il faut faire ou ce qu’il ne faut pas faire. Il avait aussi sa façon de penser l’histoire, la politique, et l’action. La préoccupation des penseurs politiques tels que Platon, Aristote, Machiavel et Rousseau s’articulait, en fait, dans la détermination des principes qui rendent possible la vie collective organisée. Mais le problème posé par Machiavel dans notre livre de base est plutôt l’étude de l’art de gouverner les hommes, donc de la manière de faire de la politique. Dans son sens étymologique, la politique vient du mot « polis » qui veut dire cité et le mot « polites » signifie citoyen.

HISTOIRE DE L’ITALIE ET EFFICACITE POLITIQUE 

L’Italie du XIVème au XVIème siècle 

Il est impossible de comprendre le « Prince » sans rappeler l’Etat de l’Italie au XIVe siècle et au début du XVe, puis au XVIe siècle et aussi, la vie et l’œuvre de Machiavel, car la vie et l’œuvre de Machiavel sont liés à l’histoire des guerres d’Italie dont il fut le contemporain et l’observateur. C’est la réalité contemporaine qui lui fournit son terrain d’expérience et son objet d’analyse. Au début du XVIème et les événements dont le traité tire son contenu essentiel. A la fin du XVe siècle, l’Italie apparait comme un ensemble de principautés et de villes riches, et densément peuplées. Elle comprend la moitié des villes de plus de 50. 000 habitants du continent. Les capitaux et les marchands des différents Etats italiens dominent l’Europe sur le plan économique. Ils dominent en matière de politique agricole et industrielle, notamment avec le textile déjà organisé de façon capitaliste, tandis que les réalisations intellectuelles et artistiques des maitres Italiens fascinent toutes les cours.

Dans la péninsule, seuls les royaumes de Naples, le duché de Milan, les républiques de Venise, de Florence et les Etats pontificaux représentent une certaine importance sur la scène internationale. Mais ils étaient perpétuellement en conflit les uns avec les autres. C’est bien ce que souligne le Prince :

« C’est, à l’époque, un ensemble d’Etats en conflit continuel, sans frontières fixes, fragiles par eux-mêmes et, de plus, soumis à l’influence étrangère. Désordre et instabilité partout, à l’exception relative de Florence, Venise, Milan et Rome. » .

Les princes des riches d’Etat italiens n’hésitent pas à faire appel à des mercenaires étrangers commandés par de condottière, ponctuellement, à des puissances étrangères pour emporter la victoire, qu’elles n’arrivent jamais à éteindre complètement. Dans ce contexte, le testament du roi de Naples René d’ Anjou (1480), qui sans hériter, lègue à la France ses possessions, porte en germe le déclenchement des guerres d’Italie. Ce n’est qu’en 1492 que le roi de France Charles VIII, héritier direct de la maison d’Anjou, décide de faire valoir, ses droit sur Naples et prépare une expédition militaire vers son Etat. Il est alors amène à accorder à ses voisins d’importantes concessions, pour s’assurer de leur neutralité envers la France. Ainsi, Henry VIII d’Angleterre reçoit une importante somme d’argent. Maximilien d’Autriche récupère l’Artois. Enfin Ferdinand II d’Aragon retrouve le Roussillon et la Cerdagne, abandonnés un temps par son père au royaume de France. La Renaissance y a commencé dès le début du XVe siècle et avec éclat, mais la richesse économique et culturelle de l’Italie étaient désastreuse avec sa faiblesse politique : sa situation était confuse. L’Italie, à proprement parler, n’existe pas en tant qu’unité. Elle est divisée en effet en une vingtaine d’Etats. Ce n’est donc qu’une « expression géographique ». S’ils ont pour la plupart brisé les liens de dépendance à l’égard du Saint Empire Romain Germanique, les Etats italiens ont des statuts et des importances très diverses, on y trouve des Républiques : Florence, Grènes, Sienne, Venise. des duchés ou des marquisats : Savoie, Milan, Mantoue. En d’autres Etats pontificaux, on trouve en Italie, la faiblesse militaire. Machiavel y voyait une des causes de son impuissance tragique face aux agressions étrangères. On assiste à la diffusion rapide des armes à feu, aise à Marignan. Par ailleurs, l’infanterie, armée d’arquebuse, commence à prendre le pas sur la cavalerie. Si les guerres d’Italie constituent les dernières grandes aventures féodales d’une monarchie française en mutation et n’apportent que peu de résultats politiques, elles influencent considérablement le goût et la sensibilité de la noblesse de France. En effet, le raffinement des mœurs italiennes et la beauté des œuvres d’Arts contribuent pour beaucoup à l’éclosion de la renaissance, des arts et des lettres en France. En résumé, l’Italie de l’époque était profondément divisée, en petits états, l’Italie Etait éclatée en cités-Etats elles mêmes, déchirées et affaiblies par les luttes entre les factions. A cette situation dramatique Machiavel veut débarrasser le pays du pillage et de l’anarchie.

Il est compréhensible aussi qu’une Italie si riche divisée ait pu devenir la proie d’impérialismes étrangers, Ainsi la France fait prévaloir avec Charles VIII ses droits sur les royaumes de Naples, puis avec Luis XII sur le Milanaises. L’Espagne revendique aussi Naples et s’oppose, avec Charles Quint, à la présence française dans le Milanais. La confusion est aggravée par les divisions internes des Etats Italiens, jouant de la présence étrangère les uns contre les autres. On peut distinguer schématiquement trois étapes dans les guerres d’Italie :

1 Dans un premier temps (1494-1508), les divisions internes de l’Italie jouent à plein et favorisent les ambitions étrangères.

2 Après une trêve de 5ans l’agitation reprend. La période est dominée par la figure de Jules II. Le pape, par une habile politique d’alliances, réussit à battre Venise puis se retourne contre la France aux cris de « Fuori i barbari » (dehors de barbares) .

3 On peut rappeler pour mémoire- cette période étant largement postérieure à l’achèvement du Prince-que Charles-Quint annulera à Pavie les efforts du Français.

On peut voir que telle fut l’Expérience de notre auteur qui vit L’Italie à une des périodes les plus sombre de son histoire : en proie aux divisions internes et impuissante face à l’invasion des Français, des Suisses, des Espagnols.

La Renaissance

Au début du XIVe siècle, à Florence, et dans le reste de l’Italie, les artistes s’enthousiasment pour l’Art Gréco-romain ; Certains pensent même que les œuvres de l’Antiquité ont atteint la perfection. Ils veulent débarrasser l’Art italien des influences étrangères qu’ils qualifient de barbares ou de « gotiques ». Ce retour aux origines est qualifié de « nouvelle naissance » ou « renaissance ». Comme le rappelle Claude Rousseau :

« La Renaissance « stricto sensu », dans l’acception plutôt historique du terme ; il s’agit alors d’un mouvement de retour aux sources Gréco-latines « authentiques », visant, dans l’ordre esthétique et littéraire notamment à épurer, l’antiquité du moyen âge » .

Cela pour dire que les artistes de la Renaissance créent un Art nouveau inspiré de l’Antiquité et utilisent les nouvelles connaissances scientifiques. Ils cherchent à exprimer la beauté de l’homme. La Renaissance, et tant que mouvement artistique et littéraire, commence vers le début du XVe siècle à Venise. C’est un siècle de recherche que les Italiens appellent le « quattrocento » En Italie, et spécialement à Florence, la Renaissance s’épanouit au début du XVème siècle à Rome et jette ses derniers feux à Venise. Dela, Florence, au XVe siècle, était une ville d’artisans, de marchands, de banquiers, peu à peu dominée par les plus puissants de ces derniers, les Médicis, riches et fiers. Par là, Florence se trouve écartée de ses activités, et au milieu de discisions passionnées de tout un peuple. Un peu plus tard, et souvent à l’instar de Florence, d’autres foyers s’éveillent dans les cours princières de l’Italie du centre et du Nord. Pour ces faits, l’homme de la Renaissance recherche l’épanouissement de ses facultés ; il veut exceller en tout. Poussé par le désir de percer les secrets de la nature, il se tourne vers les sciences ; cela justifie l’idée de Jean Martin en disant,

« Les architectes ne veulent utiliser que des formes jugées parfaites : le carré, le cube, la sphère, le cercle. Les études de mathématiques servent à mieux rendre la perspective » .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I : HISTOIRE DE L’ITALIE ET EFFICACITE POLITIQUE
1 I-1 L’Italie du XIVème au XVIème siècle
I-2 La Renaissance
CHAPITRE II LA CARRIERE POLITIQUE ET SON INSPIRATION
2-1 La carrière diplomatique de Machiavel
2-2 Retour en grâce
CHAPITRE III FONDEMENT DE L’EFFICACITE POLITIQUE
3-1 L’Homme
3-2 La politique
3-3 L’Etat
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE I ACQUISITION DU POUVOIR POLITIQUE PAR LES ARMES
4-1 Expériences de Moïse, Cyrus, Romulus
4-2 Jérôme Savonarole
CHAPITRE II
5-1 Acquisition par les armes d’autrui
5-2 Acquisition par la fortune
CHAPITRE III LES HOMMES QUI SONT DEVENUS PRINCE PAR SCELERATESSES
6-1 Modeles de l’expérience politique d’Agathocle de Sicile
6-2 Expérience d’Olivertto de Ferno
TROISIEME PARTIE
CHAPITRE I LA COMPORTEMENT DU DIRIGEANT
7.1. La fidélité à la parole
7.2. La cruauté et la clémence
CHAPITRE II LE BON GOUVERNEMENT
8-1 Equilibre entre les trois formes principales de gouvernement
CHAPITRE III FONDEMENT DE LA PUISSANCE ET PRINCIPE DE LA MECHANCETE
9-1 Fondement de la puissance
9-2 Principe de la méchanceté
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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