Histoire de l’investigation archéologique

Site de Hope Estate (Saint-Martin)

Présentation du Contexte Géographique

Présentation du contexte géographique à l’échelle du pays

L’île de Saint-Martin, qui était auparavant une dépendance de la Guadeloupe, est depuis 2007 une Collectivité d’Outre-Mer. Il s’agit d’une île des Petites Antilles, partagée entre la France et les Pays Bas, dont les coordonnées exactes sont 18° 4′ 0″ de latitude Nord et 63° 3′ 0″ de latitude Ouest. Localisée sur le banc pléistocène d’Anguilla, elle est bordée par l’île d’Anguilla au nord-ouest et l’île de Saint-Barthélémy au sud-est. Ces trois îles partagent donc les mêmes écosystèmes et les mêmes espèces fondatrices. Le site de Hope Estate se trouve sur un plateau, au nord-est de l île (Bonnissent : 2008).

Présentation géographique de l’île de Saint-Martin

Relief

Saint-Martin étant une île de formation volcanique Miocène recouverte de calcaire, le  relief est légèrement montagneux (avec le pic Paradis culminant à 423 mètres d’altitude) avec des plaines d’origine alluviale. Cette disposition se reflète sur la ligne de côte qui est tantôt composée de falaises et tantôt de plages de sable, de galets ou de salines (Cruse : 2014).

Hydrographie

Saint-Martin n’abrite pas de cours d’eau permanent, mais des torrents peuvent surgir en période de fortes pluies (typhons par exemple). De plus, les nappes phréatiques affleurant à la surface, couplées aux précipitations, forment des systèmes de lagunes à eau saumâtre dans plusieurs zones de l’île (Bonnissent : 2008).

Salinité, températures et courants

La salinité des eaux côtières de l’île de Saint-Martin est d’environ 35%, sans variation notable. La température de l’eau oscille entre 25 °C et 29 °C. Les courants autour de l’île de Saint-Martin sont généralement orientés vers l’ouest / nord-ouest. Leur vitesse,qui est en moyenne de 0,5 à 1,0 nœud est renforcée par les chenaux en eau profonde se trouvant entre l’île de Saint-Martin et les îles voisines (Bouchon et al : 2008).

Climat

Le climat de Saint-Martin est un climat tropical. Les températures restent stables durant l’année, dépassent rarement 34°C et descendent rarement en dessous de 20°C. Les quatre saisons présentent des variations importantes en terme de précipitation et de courants marins, avec des conséquences marquées sur la flore et la faune (Bouchon et al : 2008).

Flore et faune

On trouve de à proximité immédiate de Hope Estate des végétaux qui ont pu être consommés par les précolombiens (par exemple les algues, ou la famille des Arecaceae dont les fruits sont facilement exploitables) (Henocq et Petit : 1996). Concernant la faune, on trouve sur l’île de Saint-Martin une espèce de lissamphibien, 37 espèces d’oiseaux, 8 espèces de mammifères et 13 espèces de reptiles. En milieu marin on a répertorié 137 poissons, 18 espèces d’oiseaux, 24 espèces de mammifères marins et 5 espèces de reptiles (Lorvelec et al : 2013).

Présentation des différents écosystèmes présents dans les deux zones d’étude

L’ensemble des écosystèmes présents sur l’île de Saint-Martin présentent une très grande richesse florale et faunique, ce qui a très certainement facilité l’implantation de groupes humains depuis l’époque précolombienne (Bonnissent : 2012). On retrouve les mêmes types d’écosystèmes aux alentours du site de Monsu (Carvajal : 2012). Même si, aujourd’hui, ces deux sites sont entourés d’écosystèmes relativement différents, les ressemblances étaient plus importantes dans le passé. Par exemple, de nombreuses salines et mangroves existaient à Saint-Martin, alors qu’elles sont plus rares aujourd’hui.
Nous les présenterons ici par ordre de proximité aux sites, en commençant par les écosystèmes terrrestres pour finir par la haute mer.Il est important de garder à l’esprit que même s’ils sont présentés de manière individuelle les écosystèmes ont des imbrications étroites entre eux ; ainsi la présence d’herbiers et de mangroves n’est possible que par la présence de récifs coralliens, et inversement.

La savane

La savane est généralement définie comme un écosystème correspondant à une certaine stabilité climatique comprenant en alternance des phases humides et sèches, ayant parfois des contrastes marqués. Elle se caractérise par la présence d’une formation herbacée continue constituée essentiellement par des plantes de la familles des Poaceae.
Des arbres et arbustes de taille petite ou moyenne font également partie du couvert végétal (Artiga : 2009).

Le couvert forestier

Les formations forestières sont parmis les écosystèmes les plus riches en biodiversité.
Elles peuvent être de type marécageux (succédant alors à la mangrove), occupant les bas-fonds des vallées et les plaines littorales. Leur sol s’engorge alors durant les périodes pluvieuses. Des arbres de taille moyenne à grande constituent le couvert forestier (ainsi que des lianes et des épiphytes) tandis que le sous-bois, dans les zones sèches, est tapissé de fougères et d’arbustes (Murphy et al : 1995).

Présentation archéologique du site de Hope Estate

Présentation archéologique de l’île de Saint-Martin

Les premières traces de population dans les îles caraïbes se trouvent dans les Grandes Antilles, les premiers habitants des Petites Antilles étant les mésoindiens archaïques, qui n’arrivent que vers 3500-3000 av. J-C.
Les premières traces d’implantation sur l’île de Saint-Martin datent du Mésoindien (3300 av. J-C – 100 ap. J.-C.). Il semblerait que les populations ayant habité l’île à cette époque se soit implantées à proximité de mangroves ou de baies peu profondes (gisement pré-céramique de Norman Estate, site de Sandy Ground). L’abondance de mollusques dans ces zones aurait été un avantage non négligeable pour ces populations de chasseurs/cueilleurs.
À la suite de ces sites précéramiques apparaissent les premiers sites céramiques de la culture Huecan-Saladoïde (500 av. – 500 ap. J.-C., d’après la céramique) comme le site de Folle Anse (île de Marie-Galante), un grand village avec dépotoir (Chenorkian : 1999).
Les premières populations à pratiquer l’agriculture s’installèrent donc plutôt à proximité de sources à l’intérieur des terres, sur des plateaux surélevés ayant un intérêt défensif. Hope Estate se trouve dans ce cas de figure, mais c’est également le cas d’autres sites comme Quartier d’Orléans. Il semblerait que, dans ces cas de figure, ce soit la proximité à des terres arables qui ait déterminé l’implantation de groupes humain céramistes de la sous-série Cedrosan Saladoïde et Huecan Saladoïde. Ces populations saladoïdes auraient transporté avec elles, sur les îles, de nombreux animaux natifs du continent sud-américain (agouti, chien, opossum, tatou, cerf, pécari…).
Par ailleurs, tous les sites postérieurs au IXème siècle de notre ère sont localisés derrière la forêt littorale, mais à proximité des zones de pêche. Pour ces populations, l’accès à des sources d’eau douce ne semble pas avoir été une priorité, elles auraient privilégié la présence d’étangs ou de mangroves. La majorité des sites archéologiques sur l’île de Saint-Martin date de cette époque (Henocq et Petit : 1997).

Histoire de l’investigation archéologique sur le site de Hope Estate

Le site a été fouillé a plusieurs reprises depuis 1987 (date de sa découverte par Michel Petit) par Haviser (1991), Henocq (1994), et Bonnissent (1995-2008), dans le cadre de fouilles programmées et de sauvetage. Ces fouilles ont permis de mettre à jour des structures d’habitat, plusieurs zones de dépotoir et une nécropole, se répartissant sur une surface de plus d’un hectare. La partie centrale du site est celle qui présente le moins de vestiges, tandis que les secteurs nord-est, sud-est et nord-ouest semblent avoir été des zones de rejet. Dans ces zones de dépotoirs, on constate l’accumulation de restes fauniques (coquilles de crabe, restes de poisson, de mammifères – en particulier de rongeurs-, coquillages marins, etc.) ainsi que de fragments d’artefacts (tessons de poteries, restes d’outils lithiques) et de traces matérielles d’activités humaines comme des cendres et des charbons.
La configuration spatiale du site de Hope Estate a été interprétée selon deux hypothèses différentes. Il pourrait s’agir de structures d’habitat encerclant un espace vide (place ?), elle-même encadrée par une ceinture de dépotoirs, comme c’est le cas dans les Grandes Antilles. Mais les habitats pourraient également avoir couvert l’ensemble du plateau, sans qu’il y ait eu d’espace vide. Les modalités d’occupation du site (permanente ?semi-permanente ?) demeurent également discutées (Bonnissent : 2008).

Études précédentes de l’archéofaune

Comme nous l’avons dit, le site de Hope Estate a déjà fait l’objet d’une étude archéozoologique approfondie puisque 52.062 restes ont été identifiés par Sandrine Grouard. Le but de la présente étude étant simplement d’ajouter des données au corpus déjà constitué, nous allons faire un état des lieux détaillé des connaissances disponibles sur le régime alimentaire des habitants de Hope Estate.
D’après l’étude des petits vertébrés, Sandrine Grouard est parvenu à établir une liste d’espèce présentes sur le site, ainsi qu’à des conclusions sur les milieux fréquentés, l’évolution des stratégie de subsistance et les techniques de chasse et de pêche. Nous allons rapidement résumer les données disponibles sur chacun de ces aspects.
Il semblerait que la localisation du site (se trouvant sur un plateau surplombant un complexe de lagunes saumâtres) ait grandement joué dans le choix des lieux de chasse.
En effet, on observe une majorité d’espèces terrestres, pouvant correspondre à celles habitant les forêts autour du site (47% du NMI), ou au complexe de lagunes/forêts (les espèces volantes représentent 11% du NMI). Pour ce qui est des espèces aquatiques, les récifs coralliens et les rochers (25% du NMI) ainsi que les chenaux (14% du NMI) sont très fréquentés. Les zones d’estran (3% du NMI) et les eaux saumâtres (moins de 1% du NMI) sont les moins fréquentées (Grouard : 2004).
En ce qui concerne la saisonnalité des techniques de subsistance, ce sont les animaux à comportement migrateur qui sont plutôt concernés. Certaines espèces de poissons habitant dans les chenaux, les mangroves et les lagunes sont des espèces saisonnières, avec un rendement de chair très avantageux. De même, certaines espèces d’oiseaux migrateurs effectuent des haltes dans les complexes lagunaires. Il est donc possible d’imaginer une exploitation des différents environnements sur toute l’année, avec une exploitation constante des récifs coralliens et de la forêt environnante couplée à une exploitation plus saisonnière des plages, lagunes, mangroves, etc (Grouard : 2004).
Concernant l’évolution des différentes économies de subsistance on peut distinguer differentes périodes. D’abord, une économie très riche et diversifiée dans les couches les plus anciennes, ou le spectre de faune est très large, à l’abondance équilibrée. Pour les niveaux plus récents, au contraire, on observe une spécialisation intense du système de subsistance sur le rat des rizières (Grouard : 2004).
Par ailleurs, même si les différents écosystèmes sont toujours présents dans chaque phase stratigraphique, il semble y avoir eu des tendances différentes selon les époques.
Les proportions occupées par les espèces correspondant aux zones d’estran et aux eaux saumâtres restent stables et extrêmement réduites, mais les espèces fréquentant les milieux aériens sont plus fréquentes dans les couches les plus profondes, de même que les espèces « coralliennes ». Les espèces rattachées à la forêt, au contraire, occupent une proportion plus importante durant les phases intermédiaires, tandis que les espèces correspondant aux chenaux en eaux profondes augmentent vers les phases superficielles. L’observation des écosystèmes fréquentés confirme donc la spécialisation d’une économie de subsistance vers les espèces forestières et de « haute mer » (Grouard : 2004).
Concernant les mammifères, il semblerait que les membres antérieurs et postérieurs soient les mieux représentés pour chacune des espèces concernées, ce qui correspondrait à un rejet sélectif des parties charnues. Dans le cas des chiens, la prédominence n’est pas très marquée, ce qui indiquerait un dépot de squelettes relativement complet dans les dépotoirs ; dans le cas des agoutis, les membres postérieurs sont plus représentés que les membres antérieurs et dans le cas des rats des rizières les parties les plus conservées sont les mandibules, avant les membres postérieurs. Il s’agit dans le cas des rats et des agoutis, d’animaux commensaux, attirés par les zones de dépotoirs (Grouard : 2004).
La prédominance des rats des rizières dans le corpus du sondage 33E est telle qu’il semble important de mentionner deux informations à leur sujet. D’une part, il y a eu plusieurs populations, voire plusieurs genres et espèces sur l’île de Saint-Martin. D’autre part, la diminution de la taille et les taux d’abrasion de moins en moins fort semblent indiquer que la pression humaine s’est faite plus forte entre les phases Huecan et Cedrosan anciennes et la phase Cedrosan récente (Grouard : 2004).
Concernant les techniques de capture de poisson utilisées à Hope Estate, plusieurs hypothèses ont été proposées. La quantité importante de classes de taille et la présence de spécimens aux dimensions imposantes suggère l’existence de deux techniques de pêche au moins: nasses et filets pour les spécimens de petite et moyenne taille et pêche à la ligne, au harpon ou à l’arc pour les spécimens de grande taille. Pour ce qui est des mammifères et des oiseaux littoraux ils ont pu être capturés par piégeage, à l’arc, à la sarbacane, à l’aide de lances, de harpons ou à la main (Grouard : 2004). Il est également possible que des filets à pesons aient été employés pour chasser les oiseaux.

Monsu (Colombie)

Présentation géographique

Présentation du contexte géographique à l’échelle du pays

La Colombie se situe a l’extremité nord de l’Amérique du sud. Elle partage ses frontières avec le Panama au nord, le Venezuela à l’est, le Brésil au sud-est et l’Équateur au sud. Elle dispose d’une côte pacifique et d’une côte atlantique, sur laquelle se trouve le site de Monsu. Au sud-ouest des villes de Barranquilla et Cartagena se trouve le Canal del Dique, faisant communiquer le fleuve Magdalena avec la mer Caraïbe.

Présentation géographique de la région du Corredor Costero

Relief

Le relief du Canal del Dique se caractérise par une étendue très majoritairement plane d’origine alluviale, interrompue occasionnellement par des systèmes de collines (composées de roches sédimentaires) dont la hauteur est inférieure à 300 m au dessus du niveau de la mer et d’une multitude de marais, de mangroves et de lagunes (Universidad del Norte Cormagdalena : 2006). Les sols sont en majorité des lithosols et des inceptisols , ce qui permet une bonne conservation des restes organiques, en particulier l’archéofaune(Carvajal : 2012).

Climat

Le climat actuel est caractérisé par une saisonnalité bien définie, avec une saison sèche entre décembre et avril ainsi qu’une autre en juillet/août ; les périodes plus pluvieuses se situant en mai-juin et en septembre-novembre.
L’incidence de ses variabilités de pluviométrie sur les conditions d’exploitation des ressources aquatiques à l’époque précolombienne a dû être très importante. En effet elles ont également dû conditionner, en plus du niveau de l’eau ou des conditions climatiques, les périodes d’accouplement ou de ponte (Alvarez et Maldonado : 2009).

Salinité, températures et courants

Les courants de la Baie de Cartagena sont généralement orientés vers le sud-ouest et vers l’ouest et leur vitesse se situe en moyenne entre 0,5 et 1,0 noeud. Pour ce qui est de la salinité, sa valeur oscille entre 34% et 36 %. Aujourd’hui elle diminue significativement près de l’embouchure du Canal del Dique, à cause de l’apport en eau douce. Pour ce qui est de la température de l’eau, elle oscille généralement entre 30 et 33 °C(Echeverria et al : 2007).

Flore et Faune

La région héberge plus de 137 espèces de plantes. La végétation est composée de macrophytes aquatiques, de plantes hélophytes, de mangroves et de forêts marécageuses. Un nombre important de plantes présentes ont pu être consommées ou utilisées par les précolombiens (fibres, fruits, graines, etc.) (Cormagdalena : 2006).

Présentation archéologique

Présentation de la région archéologique du Corredor Costero

Les traces d’occupation antérieures aux Périodes Archaïque et Formative (antérieures à 8000 avant notre ère environ) sont rares dans la zone du Corredor Costero et extrêmement rares dans la région du Canal del Dique. Elles se limitent à des trouvailles de surface dans le cadre de prospections pédestres, sans aucun contexte archéologique (Groot : 1989). Ce n’est que vers 6000 avant notre ère que le registre archéologique montre des évidences d’implantation dans la région. Ces premières traces sont rattachées à une vie semi-sédentaire et à l’exploitation des ressources aquatiques (en particulier côtières) (Carvajal : 2012). Les sites se multiplient ensuite durant la période Formative (5500 – 500 avant notre ètre) durant laquelle la céramique et l’agriculture sont apparues et se sont diffusées surle territoire colombien et plus largement dans le nord de l’Amérique du Sud (Groot : 1985).

Matériel provenant de Monsu

Le sondage a été réalisé sur la portion sud du tumulus (cent mètres de diamètre et trois mètres de hauteur en moyenne), à l’opposé de la zone fouillée par Reichel Dolmatoff et Alicia Dussan. Au sein des vingt et un niveaux de dix centimètres qui ont été prélevés selon la méthode décrite plus haut. Diana Carvajal a noté la présence de tessons de céramique, d’artefacts de pierre et d’os, de deux paquets contenant des restes humain et d’une sépulture primaire (Carvajal : 2012). Les restes osseux que nous avons identifié correspondent aux cinq niveaux les plus récents du sondage : 4868 restes. Diana Carvajal a prélevé vingt et un échantillons, mais nous ne disposons que des cinq premiers, il est donc probable que nos échantillons ne correspondent qu’à une seule des couches présentes dans la séquence stratigraphique.

Objectif de l’étude de l’échantillon

Il s’agit de mesurer d’une part la diversité et d’autre part l’abondance des espèces représentées. Il est donc important de mesurer pour chaque taxon son apport au régime alimentaire et de définir le mieux possible sa présence.
Il est également important de relever des indices quant aux différentes méthodes de pêche et de chasse, qui nous restent largement inconnues. En effet, les archéologues n’ont pas identifié formellement d’hameçons ou de pesons de filets (peut-être le matériel de pêche était-il élaboré en matériaux périssables).
Cette situation se retrouve sur de nombreux sites de l’époque Formative, sur la côte atlantique colombienne, mais aussi sur la côte pacifique panaméenne (une zone mieux connue archéologiquement) (Carvajal : 2012).

Méthodes

La collection de référence

L’identification des restes fauniques est possible grâce à la comparaison directe et systématique entre les restes osseux et des spécimens précisément identifiés. Il est donc crucial d’avoir d’excellentes collections de comparaison (Cook et Jimenez : 2004). Dans la presente étude on a utiliséla collection de comparaison ostéologiques de l’UMR 7209-Antilles (Museum national d’Histoire naturelle de Paris). Celle-ci présente 710 spécimens, appartenant a 321 espèces (pour 151 familles). Le site de Fishbase a également été utilisé ponctuellement.La collection de référence utilisée était parfaitement adaptée au site de Hope Estate (Saint-Martin) mais une collection de comparaison complète adaptée à la zone de Monsu, permettrait de préciser l’identification jusqu’à l’espèce.

Du tri à l’enregistrement

Obtention du matériel

Les sédiments des sondages étudiés pour les sites de Hope Estate et de Monsu ont été tamisés. Puis le refus de tamis a été trié entre végétaux/minéraux/céramique/animaux invertébrés/animaux vertébrés. Les restes correspondant au sondage 33E pour Hope Estate et aux cinq premiers niveaux du sondage de Monsu nous ont été remis. Chacun des échantillons correspondant à une couche stratigraphique a été traité de manière individuelle lors de l’étude.

Tri du matériel

Chaque os ou fragment d’os a été observé et manipulé individuellement, les restes sur lesquels nous n’avons pu observer absolument aucun élément caractéristique ont été mis à part et décomptés mais non pesés (ils sont classés dans la base de données comme chordata indéterminé).

La détermination du matériel

La détermination s’est toujours faite à l’échelle macroscopique, en utilisant occasionnellement une loupe binoculaire. Dans un premier temps les restes ont été répertoriés selon les différentes classes. Puis, au sein de chaque classe, les os du squelette appendiculaire ont été systématiquement différenciés des os du squelette axial, en s’efforçant d’atteindre une détermination anatomique maximale (Autopode, stylopode, zeugopode par exemple ; Ou tibia, humérus, fémur).
Enfin, les os appartenant à la meme classe et correspondant à la meme partie anatomique ont été classés par famille supposée en se basant sur une étude préliminaire de la collection de comparaison.
Puis cette première détermination a été confirmée par une comparaison avec un ou plusieurs spécimens correspondant à la ou les familles proposées. Dans plusieurs cas on a pu descendre au rang du genre (notamment dans le cas des reptiles et des mammifères) et dans de rares cas au niveau de l’espèce (éléments caractéristiques, présence d’une seule espèce dans la zone).

Enregistrement

Chaque reste a été enregistré sur un tableau Excel ©, contenant l’ensemble des informations disponibles pour chaque pièce, à l’exception des photographies, le cas échéant (provenance sur le site de fouilles, détermination spécifique, détermination anatomique, traces de brulûre/digestion, etc.).

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Table des matières

Introduction
Chapitre 1 : Site de Hope Estate (Saint-Martin)
1. Présentation du Contexte Géographique
1.1.1 Présentation du contexte géographique à l’échelle du pays
1.1.2 Présentation géographique de l’île de Saint-Martin Relief
Hydrographie
Salinité, températures et courants
Climat
Flore et faune
1.1.3. Présentation des différents écosystèmes présents dans les deux zones d’étude
La savane
Le couvert forestier
Les marais d’eau douce/saumâtre et les lagunes
La mangrove
La plage
L’herbier
Le récif corallien
Haute mer
1.1.4 Présentation géographique du site de Hope Estate
Conclusion
1.2 Présentation archéologique du site de Hope Estate
1.2.1 Présentation archéologique de l’île de Saint-Martin
1.2.2 Histoire de l’investigation archéologique sur le site de Hope Estate
1.2.3 Cadre chronologique du site de Hope Estate
1.2.4 Études précédentes de l’archéofaune
1.2.5 Matériel employé pour l’étude
Chapitre 2 : Monsu (Colombie)
2.1 Présentation géographique
2.1.1 Présentation du contexte géographique à l’échelle du pays
2.1.2 Présentation géographique de la région du Corredor Costero
Relief
Climat
Salinité, températures et courants
Flore et Faune
2.1.3 Présentation géographique du site de Monsu
2.2 Présentation archéologique
2.2.1 Présentation de la région archéologique du Corredor Costero
2.2.2 Histoire de l’investigation archéologique sur le site de Monsu
2.2.3 Cadre chronologique du site de Monsu
2.2.4 Études précédentes de l’archéofaune
2.2.5 Matériel provenant de Monsu
Chapitre 3 : Méthodes
3.1 La collection de référence
3.2 Du tri à l’enregistrement
3.3 Méthodes de dénombrements (Nrd, NMIa, NMIf)
3.3.1 Le NR ou Nombre de Restes
3.3.2 Le NMI ou nombre minimal d’individus
3.5 La liste d’espèces et le spectre faunique
3.6 La fonction de Shannon-Weaver
3.7 Le test du χ 2
Chapitre 4 : Présentation des résultats
4.1 Modalité de présentation des résultats
4.1.1 Hope Estate
4.1.2 Monsu
4.2 Descriptions des restes et leur état de conservation
4.2.1 Hope Estate
4.2.2 Monsu
4.3 Détail de la faune représentée dans chacun des sites
4.3.1 Saint-Martin
4.3.1.1 Restes présentés par classes
4.3.1.2 Actynopterigii
4.3.1.3. Mammalia
4.3.1.4 Squamates et Testudines
4.3.1.5 Aves
4.3.1.6 Lissamphibiens
4.3.1.7 Restes présentés par milieux et par écosystèmes fréquentés
4.3.2 Monsu (Colombie)
4.3.2.1 Restes présentés par classe
4.3.2.2 Les Actynopterigiens
4.3.2.3 Mammalia
4.3.2.3 Crocodilia, Squamates et Testudines
4.3.2.4 Aves
4.3.2.5 Lissamphibiens
4.3.2.6 Présentation des résultats par écosystème et milieu fréquenté
4.5 Données supplémentaires sur l’exploitation des tétrapodes
4.5.1 Âge d’abattage des rats des rizières
Chapitre 5 : Interprétation et Discussion
5.1 Interprétation des résultats
5.1.1 Hope Estate (Saint Martin)
5.1.1.1 Liste de Faune
5.1.1.2. Les tétrapodes
5.1.1.3 Ecosystèmes fréquentés
5.1.1.4 Étude de la biomasse
5.1.1.5 Saisonnalité et techniques de chasse
5.1.1.5 Exploitation des tétrapodes
5.1.2 Monsu
5.1.2.1 Spectre de faune
5.1.2.2. Les tétrapodes
5.1.2.3 Exploitation des écosystèmes
5.1.2.3 Etude de la biomasse
5.1.2.4 Saisonnalité et Techniques de chasse
5.1.2.5 Méthodes de traitement et de cuisson
5.1.2.6 Monsu au sein du monde caraïbe continental
5.2 Mise en relation des deux sites
5.2.1 Comparaison entre les deux sites
5.2.1.1 Quelles sont les différences en terme de présence/absence d’espèce
5.2.1.2 Quelles sont les différences en terme d’environnements fréquentés ?
5.2.1.3 Quelles sont les différences en terme de système d’exploitation de l’environnement (Garden hunt vs Open environment hunt ?)
5.3 Les différences peuvent elles être expliquées uniquement par une différence d’environnement ?
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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