Traditionnellement, les missions dévolues à l’éducation nationale touchaient les six aspects du cadre d’action pour répondre aux besoins éducatifs fondamentaux, à savoir : La volonté de la politique éducative se fixait comme but général que «tout enfant comorien ait une éducation de qualité digne des valeurs sociales du pays ». Bien que les finalités de l’éducation telles qu’elles ont été stipulées dans la Loi relative à l’éducation (Loi 80-18 du 03/05/1980) aient été conforme aux besoins du pays, elles n’ont jamais été traduites en terme d’objectifs opérationnels.
Le développement humain et les politiques qui lui sont associées visent à accroître la capacité des individus à vivre mieux et à s’épanouir : « Les individus sont la véritable richesse d’une nation. Le développement doit donc être un processus qui conduit à l’élargissement des possibilités offertes à chacun. Il doit avoir pour objectif fondamental de créer un environnement qui offre aux populations la possibilité de vivre longtemps, et en bonne santé, d’acquérir les connaissances qui les aideront dans leur choix et d’avoir accès aux ressources leur assurant un niveau de vie décent. » La problématique du développement humain, largement inspirée des travaux est différente parce qu’elle met l’accent sur les moyens d’assurer à tous les individus, quelles que soient leurs particularités et différences, les capacités de mieux fonctionner en saisissant les opportunités qui se présentent à eux, et ceci dans le but de mieux vivre. Avec le développement durable, se pose la question de la transmission d’un montant de capital aux générations futures qui leur permettent de vivre au moins aussi bien, en termes de niveau et de conditions de vie, que les générations actuelles.
PRESENTATION DE L’UNION DES COMORES
Situées près de Madagascar et proches de l’Afrique, les Comores se trouvent sur la route des moussons qui fait de l’océan Indien un carrefour plutôt qu’une barrière. Les pétroliers géants du XXe siècle ont été précédés par les boutres arabes, les praos malais et les pirogues africaines.
Histoire de l’archipel des Comores
L’archipel des Comores situées au débouché du canal de Mozambique au nord de Madagascar, sont composées de quatre îles (Grande-Comores, Mohéli, Anjouan et Mayotte) qui ne se sont pas formées en même temps, mais suite à un phénomène migratoire du volcanisme il y a huit millions d’années, de l’Est à l’Ouest. Les routes maritimes transportant le pétrole venant du Proche-Orient à destination de l’Europe et des Etats-Unis passent par les Comores. La superficie totale de l’Archipel est de 2236 km². La capitale de l’Union des Comores, Moroni, se trouve sur la plus grande des îles, Grande-Comores, qui compte un volcan de 2361 m, actif, le Karthala, dont la dernière coulée date de 2005.
Le peuplement Originel
Le premier peuplement de l’archipel s’est produit dans la seconde moitié du premier millénaire à partir de l’Afrique bantoue (moitié sud), probablement vers le VIIe siècle; il semble que les premiers habitants soient des représentants de la civilisation swahilie. Bien que le terme «swahili» provienne de l’arabe, les Swahiliens ne sont pas des Arabes, mais un peuple de métis, en majorité composé de Bantous, c’est-à-dire d’Africains non encore islamisés. Ce sont ces Swahiliens qui, lors de leur extension sur les rivages de l’Océan indien occidental, s’installèrent aux Comores. Avant l’arrivée des Arabes, les Swahiliens mirent en place une organisation politique et sociale proprement africaine.
Entre le XVIe et le XIXe siècle, comme ce fut le cas un peu partout dans l’océan Indien. L’archipel des Comores fut le théâtre du commerce des esclaves. Déjà, au XIIe siècle, les Arabo-Shiraziens pratiquaient l’esclavage et c’est d’ailleurs avec leurs esclaves qu’ils arrivèrent aux Comores. Plus tard, les Européens allèrent chercher leur main-d’œuvre sur la côte est du continent africain, notamment chez les Africains d’origine bantoue et les Malgaches. Durant cette période, les colons dépossèdent entièrement les paysans comoriens de leurs terres, et emploient ceux-ci dans les plantations coloniales à titre d’«engagés».
La déclaration d’indépendance
En 1974, à l’issue d’un référendum, les îles d’Anjouan, de Mohéli et de la GrandeComores optèrent pour l’indépendance à 95 %, alors que les habitants de Mayotte choisirent à plus de 60 % de rester des citoyens français. Le 6 juillet 1975, le président Ahmed Abdallah proclama unilatéralement à Moroni (Grande Comores) l’indépendance des îles des Comores «dans ses frontières coloniales» (ce qui incluait les quatre îles) formant ainsi l’État des Comores. En août 1997, les habitants des îles d’Anjouan et de Mohéli s’insurgèrent contre les autorités de la capitale Moroni et demandèrent d’être rattachés à la France. À l’issue d’un référendum tenu le 23 décembre 2001 et destiné à mettre fin à la double crise politique et constitutionnelle, le OUI l’a emporté avec 76, 6 % des suffrages exprimés. La nouvelle Constitution devrait, cette fois-ci, permettre la création de l’Union des Comores, une fédération qui accorde aux trois îles une grande autonomie.
Démographie des Comores
Le contexte démographique montre combien les Comores sont densément peuplées (taux d’accroissement annuel de la population de 2,7% donnant un potentiel de doublement en 25 ans, avec une densité de 301 habitants/km2 en 2001), d’autant plus qu’au sein des îles, la population est essentiellement concentrée sur les basses altitudes autour des plaines côtières et sur les premières pentes qui correspondent aux zones cultivables. La population comorienne est estimée actuellement à 752 438 habitants environ. L’île la plus dense est Anjouan avec 517 habitants/km², puis celle de Grande Comores avec 240 hab. /km² et enfin Mohéli avec 99 hab. /km². Les deux tiers de la population vit en milieu rural, mais l’urbanisation progresse au rythme de 6,5 % par an. La population est jeune, 56 % des habitants ont moins de 20 ans avec un taux de croissance démographique de 2,76 %, un des plus élevé d’Afrique. Le taux de fécondité a cependant baissé de 1991 à 2009 passants de 7 enfants par femme à 4,84. Les projections annoncent plus de 1 500 000 personnes pour 2050 ce qui donnerait une densité de 862 hab. /km².
Géographie des Comores
Les Comores constituent un archipel de l’océan Indien situé à 400 km au nord-ouest de l’île de Madagascar et à 300 km des côtes africaines, à l’entrée du canal de Mozambique. L’archipel comprend quatre îles, toutes situées entre 30 à 40 km les unes des autres: la Grande-Comores (N’Gazidja), Mohéli (Mwali), Anjouan (Ndzuwani) et Mayotte. L’archipel compte un grand nombre d’îlots à 300 km au large de l’Afrique de l’Est. C’est sur l’île de la Grande-Comores qu’est implantée la capitale, Moroni.
Le nom officiel du pays, depuis 2002, est l’Union des Comores (en français) ou
Udzima wa Komori (en comorien).
Capitale: Moroni
Population: 752 438 en 2010
Langues officielles: shikomori, français et arabe
Groupe majoritaire: comorien (96,9 %)
Groupes minoritaires: français (0,33 %), swahili, malgache, arabe
Langue coloniale: français
Système politique: République islamique des Comores
Articles constitutionnels (langue): article 1 de la Constitution de 2002 .
Economie des Comores
L’économie des îles de l’archipel des Comores était prospère avant la colonisation, c’était une économie rurale et de transport où l’esclavage était largement utilisé. La situation économique et sociale allait se dégrader à la colonisation. Ce sera un des facteurs qui poussera les habitants des îles vers l’indépendance. L’héritage colonial, l’instabilité chronique des institutions, une certaine négligence des autorités locales et l’aide, pour le moins maladroite, de l’ancienne puissance coloniale, la France, n’ont pas permis, une fois le pays indépendant, de créer les conditions d’un décollage économique. Les Comores connaissent un fort taux de croissance, 6% en moyenne, pendant 10 ans, soutenue par un programme audacieux d’investissements en infrastructures de base. La situation économique des comoriens se dégrade après le 1er janvier 1994, lorsque le franc comorien subit une dévaluation de 33% (1 FF = 75 FC). Après le milieu des années 1980, la république s’enfonce dans un grave crise, à la fois économique et politique. La baisse du prix des matières premières aggrave la situation et le pays s’endette fortement. Le PIB réel n’a plus progressé que de l’ordre de 1,2% par an de 1986 à 1992. Le revenu réel par habitant tombe à environ 520 US$ en 1994, ce qui correspond à une baisse d’environ 2% par an.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES
CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’UNION DES COMORES
Section 1 : Histoire de l’archipel des Comores
Section 2 : Démographie des Comores
Section 3 : Géographie des Comores
Section 4 : Economie des Comores
Chapitre II : Fondements théoriques du thème
Section 1 : Formation
Section 2 : Emploi
Chapitre III : Les méthodes d’analyse utilisées
Section 1 : Cadre logique
Section 2 : La collecte des données, leur traitement et leur exploitation
PARTIE II : ANALYTIQUES
Chapitre 1 : Diagnostic de la formation
Section 1 : Les Programmes sont inadaptés aux réalités nationales et aux besoins du marché de l’emploi
Section 2 : Les formations sont plutôt orientées vers l’obtention des diplômes
Chapitre 2 : Analyse fonctionnelle au niveau de la politique
Section 1 : Une mobilisation assez faible
Section 2 : Inefficacité du système éducatif.
Section 3 : Faible nombre des établissements techniques et professionnels
PARTIE III : PROPOSITIONS DES SOLUTIONS ET LES RECOMANDATIONS
Chapitre I : Amélioration de la formation
Section 1 : Inciter les diplômés à suivre une formation continue, une formation sur le tas et entrer dans les métiers accessibles
Section 2 : Organiser le forum de l’emploi et de la formation
Section 3 : Instaurer un système de contrôle périodique des formations dispensées par ces établissements privés
Chapitre II : Mise en place d’une politique rationnelle
Section 1 : Création des écoles de métiers
Section 2 : Lancer une campagne de sensibilisation sur la notion de travail
Section 3 : Renforcer et créer des établissements techniques
Section 4 : Créer un observatoire de l’emploi et de la formation
Chapitre III- Défis et Recommandations
Section1 : Principaux défis à relever pour l’éducation
Section 2 : Recommandations pour l’éducation et la formation
Section3 : Principaux défis à relever pour l’emploi
Section4 : Recommandations pour l’emploi
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES