Les Etats membres de la Francophonie
Le français comme langue co-officielle
Le français occupe le statut d’une langue officielle et aussi le statut d’une langue co-officielle dans certains pays. En Belgique(français-néerlandais-allemand), en Suisse( français, allemand, italien et romanche), au canada (français-anglais), à Haïti (français créole), au Burundi(français- kirundi) au Cameroun (français-anglais), aux Comores(françaisarabe), à Djibouti(arabe- français), en Guinée équatoriale (espagnol-français), à Madagascar ( malgache-français), en Mauritanie (arabe et français dans les faits), au Rwanda ( kinyarwanda-français- anglais), aux Seychelles (anglais-français-créole), au Tchad (arabe- français). C’est une langue co-officielle dans les cantons suisses de Fribourg (françaisallemand), du Valais (français-allemand), de Berne (français- allemand), dans la province du Neauveau-Brunswick (français-anglais), les Territoires du Nord-Ouest au Canada (français-anglais), dans le Val-d’Aoste (français- italien) en Italie. En fin, le territoire autonome de Pondichéry (français- tamoul) en Inde. A partir de là, on peut dire que le français partage le statut d’une langue coofficielle avec plusieurs langues dans différentes pays surtout l’anglais, ensuite l’allemand, arabe, italien et l’espagnol. Cette langue progresse très vite dans le monde grâce à la formidable poussé démographique des pays africain comme le Maghreb, Alors que le statut du français comme une langue internationale est réel et la France reste toujours l’unique pole solide de la francophonie.
Histoire de la francophonie
Le terme francophonie a été utilisé en 1880 inventé par Onésime Reclus (1837- 1916). Par la suite Cette notion a été supplantée par l’expression « francité » qui désigne les qualités de tout ce qui est reconnu comme français. Après la seconde guerre mondiale le mot francophonie s’est développée comme il a pu avoir une place dans le petit Larousse, ainsi, il caractérise « la collectivité constituée par les peuples parlant le français ». Après l’indépendance des pays colonisés par la France, Léopold Sédar Senghor (président du Sénégal), Hamami Diori (président du Niger), Habib Bourguina (président de la Tunisie) et Norodom Sihanouk (chef de l’Etat du Cambodge) proposèrent de continuer d’avoir des relations fondées sur des affinités culturelles et linguistiques avec la France par les pays nouvellement indépendants. En 1960,plusieurs pays francophones créèrent la conférence des ministres de l’éducation nationale des pays ayant en commun l’usage du français (CONFEMEN), puis, en 1961, l’association des universités entièrement ou partiellement de langue française. La première conférence des Etats francophones c’est en 1969 (sous le patronage d’André Malraux, ministre français des affaires culturelles) à Niamey. Selon le mot de Senghor « la création d’une communauté de langue française (…) exprime le besoin de notre époque, où l’homme, menacé par le progrès scientifique dont il est l’auteur, veut construire un nouvel humanisme qui soit, en même temps, à sa propre mesure et à celle du cosmos ».6 À l’occasion de deuxième Conférence de Niamey en 1970, l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) a préconisé la création d’une institution intergouvernementale francophone de l’agence de coopération culturelle et technique, aujourd’hui elle est devenue Organisation Internationale de la Francophonie dont l’APE est devenue une institution intégrée. Le 20 mars est consacré Journée Internationale de la Francophonie. Chaque année un thème central est choisi par les instances internationales comme le thème de la célébration en 2012 « le français est une chance »
La francophonie en Algérie
La langue française est considérée au début la langue du colonisateur mais par la suite elle a pu occuper une place très importante dans la société algérienne et dans les multiples secteurs du pays, le français est donc une langue qui requiert une grande importance dans les pays anciennement colonisés, HAGEGE C dit à ce propos que « la plupart d’entre eux avait pourtant combattu la France coloniale, avec les armes mêmes que leur avait données les écoles de la France, c’est-à-dire sa langue et sa culture. Mais une fois que la France qui n’avait plus les moyens d’avoir un empire colonial, a négocié l’indépendance de ces pays, leurs élites sont restées non seulement des passionnées de la France et de sa culture, mais sont également devenues demandeuses de langue française. Les français ont progressivement compris qu’ils étaient les dépositaires et non les propriétaires. Aujourd’hui encore, ce sont les pays francophones qui sont les fers de lance de ce mouvement en faveur du français ».10 KATEB Y affirme aussi que « c’est en français que nous proclamons notre appartenance à la communauté algérienne »11. Après l’indépendance politique du pays ; l’Algérie a commencé d’éliminer le français dans les textes officiels du pays. Aujourd’hui, l’Algérie est le seul pays du Maghreb qui n’appartienne pas à la Francophonie malgré que cette langue est présente dans les différentes domaines et utilisée par les locuteurs algériens. Ce refus est lié à la place de la langue et de la culture française dans la société algérienne. La francophonie est considérée comme un phénomène de perturbation et de la déculturation identitaire. Pour cette raison, l’Algérie occupe le statut d’observateur dans les sommets de la Francophonie. Le français est donc l’un des composants du champ linguistique algérien, le chef de la diplomatie algérienne BELKHADEM Abdelaziz a déclaré au Sommet de Beyrouth en 2002 « qu’il faut reconnaître que tout le territoire algérien parle français».12 La langue française considérée par l’Algérie comme un moyen d’ouverture vers le monde externe, le monde moderne.
Politique linguistique, glottopolitique, planification et aménagement linguistiques Plusieurs définitions renvoient à la politique linguistique. Elles diffèrent, mais le but est toujours le même. Elle consiste à définir le statut des langues, plus précisément, une politique linguistique et un ensemble des choix conscients concernant les rapports entre langue (s) et vie sociale. La planification linguistique est la mise en pratique concrète d’une politique linguistique, le passage à l’acte. Autrement dit, le passage d’un acte juridique et administratif, la concrétisation sur tous les plans. Son objectif principal est l’unification nationale d’un pays, rapprochement diplomatiques et orientation de l’économie vers un nouveau secteur. Henri Boyer définit la politique linguistique comme « l’expression politique linguistique est plus souvent employée en relation avec celle de planification linguistique : tantôt elles sont considérées comme des variantes d’une même désignation, tantôt elles permettent de distinguer deux niveaux de l’action du politique sur la/ les langue(s) en usage à l’acte juridique, voire internationale(s) de considération de choix, de perspectives qui sont ceux d’une politique linguistique »1. On rencontre plusieurs concepts qui renvoient à cette notion citant politique, planification, aménagement linguistique auquel s’ajoute glottopolitique (ces termes n’étant pas synonymes). Pour Calvet la politique linguistique consiste à déterminer les choix important en matière d’interactions entre la langue et la société. Il ajoute que ses décisions se matérialisent en pratique par la planification linguistique. L’aménagement linguistique désigne l’ensemble des interventions visant à la modification des langues en ce qui concerne leur statut et leur corpus. Il s’agit de formes conscientisées, objectives et professionnalisées. En d’autres termes, cette tâche est confiée à des experts qui doivent traduire les décisions politiques prises en haut lieu. Guespin rejette le concept de politique linguistique auquel il préfère celui de glottopolitique. Cette notion permettrait selon lui de rendre plus profondément compte de tous ce qui touche à la gestion des pratiques langagières. Guespin et Marcellesi soutiennent que « toute société humaine est langagière et toute pratique langagière est société ». Autrement dit, il faut inscrire toute politique linguistique dans cette double détermination.
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Table des matières
Introduction
Préambule
Problématique
Hypothèses
Méthodologie
Chapitre l
1.La Francophonie
1.1. La Francophonie et la francophonie
1.1.1. La Francophonie avec un grand F
1.1.2. La francophonie avec un petit f
2.l’espace francophone
2.1 Les Etats où le français est langue officielle
2.2. Le français comme langue maternelle
2.3. Le français comme langue seconde
3.Le statut juridique du français
3.1. La langue française unique langue officielle
3.2. Le français comme langue co-officielle
4.Histoire de la Francophonie
5.Les sommets Francophones
6.Les Etats membres de la Francophonie
6.1. Le drapeau de la Francophonie
Les autres organisations internationales
La francophonie en Algérie
Chapitre ll
1.Politique linguistique, glottopolitique, planification et aménagement linguistique
2.Politique linguistique entre implicite et explicite
3.Les principes d’une politique linguistique
3.1. Le principe de territorialité
3.2. Le principe d’individualité
3.3. Le principe de personnalité collective aménagement linguistique
4.1. L’aménagement du code et du statut
5.Les multiples statuts d’une langue
5.1. Le statut d’une langue officiel
5.2. Le statut d’une langue co-officiel
3 Le statut d’une langue nationale
6.Politiques linguistiques en Algérie
6.1. La politique d’arabisation
6.2. L’évolution de la politique linguistique
Chapitre lll
1.Corpus et méthode d’approche
1.1. Chois du corpus
2.La chronologie des constitutions depuis l’indépendance
3.L’étude des constitutions
3.1. La constitution de 1963
2 Le statut occupé par les langues
3.3. L’adverbe « toute fois »
3.4. Les principes fondamentaux cités en1963
3.5. La langue française dans la constitution de 1963
4.La constitution de 1976
4.1. L’apparition de l’adjectif socialiste
5.La constitution de 1989
6.La constitution de 1996
6.1. L’apparition des deux thèmes « arabité » et « amazighité »
7.La réforme constitutionnelle de 2002
7.1. Les évènements de 20 avril 1980
8.La réforme constitutionnelle de 2008
9.La constitution de 2016
9.1. Les constants des constitutions
9.2. Les modifications des constitutions
Conclusion
Bibliographie
Annexe
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