Madagascar possède un important potentiel minier sous son sol. Mais avant la période coloniale, les ressources minières étaient peu exploitées, car la législation de l’époque interdisait toutes formes d’exploitation. Dans l’état actuel de connaissance, nombreuses exploitations minières existantes à Madagascar telles que l’exploitation des minéraux industriels et métalliques, l’exploitation des ressources énergétiques, l’exploitation des pierres précieuses et semi-précieuses et l’exploitation des pierres ornementales. De nombreuses campagnes de prospection minière ont été faites pour pouvoir identifier les minéraux exploitables. Prenons le cas du fer, suite à des études et travaux font par de nombreuses personnes et organisations, on trouve des gisements à Madagascar où le pourcentage du fer dans le sous-sol est un peu plus élevé comme dans les gîtes d’Ambohipaky, mieux connus sous le nom de gisement de Soalala, les gîtes Ambohimahavony et d’Ampiadiamby, le gîte de Fasintsara, le gîte de Fenoarivo, le gîte de Bekisopa et le gîte de Betioky.
Le fer est le principal élément entrant dans la composition de l’acier. Il est un composé métallique malléable, pouvant être étiré et allongé sans se rompre, à très faible teneur en carbone. Il est utilisé partout en tant que matière première, par exemple dans la construction des ponts et des rails. Le fer est entré dans le quotidien de chacun. Des études révèlent également que Madagascar possède des potentialités, attirant de nombreux investisseurs. Mais la teneur en fer de la plupart des gisements reste faible. Ainsi, pour hiérarchiser les gisements en fer à Madagascar et pour aider les investisseurs à décider de quel gisement ils doivent prendre, on utilise la méthode ELECTRE TRI.
La méthode ELECTRE TRI est un outil d’analyse multicritères de prise de décision spécialement conçu pour traiter des problèmes de tri. Elle permet de choisir la meilleure action suivant un groupe de critères. C’est aussi une méthode destinée au classement d’action. C’est pourquoi le travail présenté dans cette étude a pour objectif principal d’aider un décideur en proposant une décision issue d’un modèle et de décrire les préférences du décideur pour un modèle décisionnel. Pour toutes ces raisons, j’ai choisi le présent mémoire intitulé: « HIERARCHISATION DE GISEMENTS DE FER DE MADAGASCAR PAR ANALYSE MULTICRITERES ELECTRE TRI « .
PRINCIPAUX GITES DU FER A MADAGASCAR
Madagascar est située dans l’océan Indien, au Sud de l’équateur et séparée de 400 km des côtes d’Afrique Orientale par le canal du Mozambique, la « grande île » baptisée parfois « île Rouge » à cause de ses sols latéritiques, s’étend sur 587 041 km et est traversée dans sa partie méridionale par le Tropique de Capricorne. Étendue sur 1 580 km du Nord au Sud (du Cap d’Ambre au Cap SainteMarie) et sur 580 km d’Ouest en Est dans sa largeur maximale. Elle possède des potentiels en fer dans des gisements suivants :
● les gîtes d’Ambohipaky, mieux connus sous le nom de gisement de Soalala,
● les gîtes Ambohimahavony et d’Ampiadiamby,
● le gîte de Fasintsara,
● le gîte de Fenoarivo,
● le gîte de Bekisopa,
● le gîte Betioky.
CONTEXTE GEOLOGIQUE DES PRINCIPAUX GITES DE FER DE MADAGASCAR
GITES D’AMBOHIPAKY
Le District de Soalala renferme de nombreux massifs de quartzites à magnétite d’importante comparable à d’autres formations ferrifères précambriennes d’Afrique Australe. Les niveaux minéralisés sont interstratifiés dans des gneiss-amphiboliques rattachés au groupe de Maevatanana (système du Vohibory). D’axe Nord-Ouest à subméridien, les couches forment, pour les deux (2) Kizomby, un pli anticlinal déversé soit vers l’Est, soit vers l’Ouest et pour le Malainolo, une structure monoclinale de forte pente vers l’Est. Chaque gisement est caractérisé par la prédominance d’un faciès riche à gros grains, lités et altérés, pouvant présenter des variations d’épaisseur et d’architecture.
Grands traits géologiques
1) Structuralement, on retrouve à l’échelle du dôme, les trois déformations définies par l’étude structurale détaillée du Kizombivavy:
● une schistosité principale présente sur toutes les crêtes, parallèles au litage originel et toujours conforme aux directions actuelles des crêtes,
● des alignements des crêtes variant de Nord 10 à Nord 45 °Est,
● de grandes fractures Nord 150 °Est, jalonnées par des interruptions, des flexures et des complications structurales locales de ces crêtes.
2) Pétrographiquement, à l’échelle de l’encaissant gneissique, il semble y avoir une diminution de la prédominance des amphiboles du Sud-Ouest vers le Nord-Est, mais il y a une tendance générale à l’enrichissement en amphiboles à l’approche de la minéralisation quelque soit le site considéré.
3) Du point de vue minier, l’ensemble des tendances évolutives convergentes assez régulièrement du Sud-Ouest vers le Nord-Est pour faire du secteur des deux Kizomby celui où les paramètres de la minéralisation sont les plus favorables.
4) Sur le plan morphologique, la situation est également la plus favorable, les trois secteurs offrant les réserves les plus importantes sont aussi les mieux dégagés par l’érosion, ce qui diminue les taux de découverture.
Dans la zone de Soalala, le fer provient des quartzites à magnétite archéenne de la fenêtre d’Ambohipaky. Le minerai titre 30 à 55 % de magnétite, les réserves étant estimées à 48 Mt de Fe2O3 pour Kizombivavy, 22 Mt de Fe2O3 pour Kizombilahy et 18 Mt de Fe2O3 pour MalainoloAmbohitantely. La zone des minéralisations en fer de Soalala-Mahabe a été d’abord découverte pendant la reconnaissance de cartographie géologique et d’exploration minérale de la région, entre 1925 et 1950. Des études ont essayé d’évaluer la ressource, la première estimation était de 600 millions de tonnes, avec des teneurs en fer variant de 20 à 58 % poids de Fe. Mais la dernière réserve estimée est de 360 Mt dont 125 Mt sont dans le secteur de Kizombivavy.
GITE DE FASINTSARA
Le gisement est constitué par un banc de quartzite à magnétite, long de 13 km et épais de 20 à 40 m, interstratifié dans des gneiss migmatites avec un pendage de 60 °, de direction moyenne Nord 25 °Est. Le banc de quartzites à magnétite forme sur 592 km dans sa partie méridionale où la puissance minéralisée se maintient entre 20 et 40 m, un important chaînon dominant de 100 à 150 m les vallées environnantes.
Les réserves calculées par L. FOURNIE, tenant compte du taux de découverture et de la variation de qualité du minerai moyen avec la profondeur, sont :
❥ de 29,5 Mt d’un minerai de surface altérée riche, à 36 % Fe, avec un taux de découverture de 0,4,
❥ de 75 Mt d’un minerai profond à 33 – 35 % Fe, avec un taux de découverture de 4, qui rend l’exploitation pratiquement impossible. Seule la tranche supérieure du gisement soit 30 Mt à 36 % Fe ou 11 à 12 Mt de concentré à 65 % Fe (avec un rendement de 70 %) pourrait éventuellement trouver une utilisation dans le cadre d’une industrie locale, soit encore 10 Mt métal. Puis en 2008 BGS-USGS-GLW a évaluée de ressource totale à plus de 100 Mt dont 30 Mt avec des teneurs à 36 % poids de Fe.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Première Partie: CONTEXTE GENERAL
Chapitre 1: PRESENTATION DES ZONES D’ETUDE
Chapitre 2: CONTEXTE ECONOMIQUE DU FER
Deuxième Partie: METHODOLOGIE
Chapitre 3: LES METHODES D’ANALYSE MULTICRITERES ET PRISE DE DECISION
Chapitre 4: LES DIFFERENTES METHODES DE TYPE ELECTRE
Troisième Partie: UTILISATION DE LA METHODE
Chapitre 5: APPLICATION DE LA METHODE ELECTRE TRI
Chapitre 6: RESULTATS DE MISE EN ŒUVRE DE ELECTRE TRI
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE
TABLE DES MATIERES
RESUME