Les ligaments vertรฉbraux
ย ย ย ย Le La colonne vertรฉbrale est solidarisรฉe par diffรฉrents ligaments qui correspondent ร un tissu conjonctif fibreux qui relie les os entre eux et stabilise les articulations (15). Les ligaments ont deux rรดles : dโune part, ils assurent le maintien et la solidaritรฉ des vertรจbres entre elles et dโautre part, par leur รฉlasticitรฉ, ils autorisent les dรฉformations de la colonne vertรฉbrale provoquรฉes par les mouvements. Ces ligaments sont reprรฉsentรฉs par :
-Le ligament longitudinal antรฉrieur(LLA) : bande fibreuse large qui tapissant les faces antรฉrieures et latรฉrales des corps vertรฉbraux et des disques intervertรฉbraux. Il se prolonge vers le haut jusquโร lโapophyse basilaire de lโocciput et vers le bas jusquโau promontoire sacrรฉ, dโoรน son ancienne dรฉnomination de ligament vertรฉbral commun antรฉrieur.
-Le ligament longitudinal postรฉrieur (LLP) : recouvre la face postรฉrieure des corps vertรฉbraux et des disques auxquels il est รฉtroitement uni. Il est plus รฉpais dans sa partie mรฉdiane renforรงant ainsi lโanneau fibreux. Sa face postรฉrieure rรฉpond ร la dure-mรจre avec laquelle il est reliรฉ par de simples tractus conjonctifs. Ce ligament limite lโexpansion รฉventuelle du matรฉriel discal vers la face antรฉrieure de la moelle ou vers le foramen, et son renforcement mรฉdian explique la plus grande frรฉquence des hernies discales latรฉrales par rapport aux hernies mรฉdianes (18).
-Le ligament jaune (LJ) : doit sa couleur aux fibres รฉlastiques quโil contient et qui lui confรจrent ses propriรฉtรฉs dโรฉlasticitรฉ. Il unit latรฉralement les lames des vertรจbres adjacentes. Chaque ligament a un bord supรฉrieur qui sโinsรจre sur la face antรฉrieure de la lame situรฉe au-dessus, et un bord infรฉrieur qui sโattache sur le bord supรฉrieur de la lame sous-jacente.
– Le ligament inter-รฉpineux(LIE) : Ils se fixent sur toute la longueur des processus รฉpineux depuis la racine jusquโร lโapex ; ils sont assez รฉpais. Ils rรฉunissent entre elles les apophyses รฉpineuses et sโopposent ร leur รฉcartement.
-Le ligament supra-รฉpineux (LSE) : Ils rรฉunissent les apex des processus รฉpineux en passant sur le sommet des processus รฉpineux de toutes les vertรจbres comprises entre C2 et le sacrum.
Lโespace รฉpidural
ย ย ย ย Lโespace รฉpidural cervical entoure la dure-mรจre. Il est pauvre en graisse contrairement ร lโespace รฉpidural lombaire, mais riche en plexus veineux qui sโรฉtendent latรฉralement dans les foramens, notamment ร leur partie supรฉrieure, et moulent les รฉlรฉments nerveux foraminaux. Lโespace รฉpidural constitue aussi un vรฉritable coussin et amortisseur entre la dure-mรจre et les parois rigides du canal vertรฉbral.
Le plexus brachial
ย ย ย ย Le plexus brachial innerve le membre supรฉrieur et comprend un rรฉseau de nerfsdรฉrivรฉs des racines antรฉrieures des quatre derniers nerfs spinaux cervicaux et dupremier nerf spinal thoracique. Il permet donc ร des fibres nerveuses prenant leur origine dans diffรฉrentssegments mรฉdullaires, dโรชtre distribuรฉes dans chaque rameau pรฉriphรฉrique. Les diffรฉrents รฉlรฉments du plexus, de lโextrรฉmitรฉ proximale ร lโextrรฉmitรฉ distale, sont appelรฉs racines, troncs, divisions et faisceaux. Les cinq racines (rameaux ventraux) donnent naissance ร trois troncs (supรฉrieur, Moyen, infรฉrieur) qui รฉmergent ร travers les muscles scalรจnes. Chaque tronc se divise en une branche de division antรฉrieure et postรฉrieure en arriรจre de la clavicule, au sommet de la fosse axillaire. Dans la fosse axillaire, les branches de division se combinent pour donner trois faisceaux, qui sont appelรฉs latรฉral, mรฉdial et postรฉrieur selon leur position par rapport ร lโartรจre axillaire. Les branches de divisions antรฉrieures forment les Faisceaux latรฉral et mรฉdial dont les branches innervent les muscles flรฉchisseur du bras ; de lโavant-bras de la main et de la peau recouvrant les loges des flรฉchisseurs. Les trois branches de division postรฉrieures se rรฉunissent pour former le faisceau postรฉrieur dont les rameaux innervent les muscles extenseurs de lโรฉpaule, du bras, de lโavant-bras et le revรชtement cutanรฉ de la facepostรฉrieure du membre.
– Le nerf axillaire (nerf circonflexe) : issu du faisceau postรฉrieur sโรฉtend ร lโarriรจre de lโhumรฉrus, et innerve le muscle deltoรฏde ainsi que la peau de la capsule articulaire de lโรฉpaule.
– Le nerf musculo- cutanรฉ : est la principale branche qui termine le faisceau latรฉral. Il innerve le muscle permettant la flexion de lโavant-bras (biceps brachial et brachial lui-mรชme). Aprรจs le coude il transmet les sensations cutanรฉes de la partie latรฉrale de lโavant-bras.
– Le nerf mรฉdian : il parcourt le bras et innerve des muscles qui flรฉchissent le bras. Ce nerf est responsable de la pronation, la flexion du poignet et de lโopposition du pouce.
– Le nerf cubital (nerf ulnaire) : suit le bord interne du bras en direction du petit doigt. IL innerve le muscle flรฉchisseur ulnaire du carpe et une partie du muscle flรฉchisseur profond des doigts. IL permet la flexion et lโabduction du poignet, il innerve la plupart des muscles intrinsรจques de la main et de la partie mรฉdiane.
– Le nerf radial : ce nerf est le prolongement du faisceau postรฉrieur. Il sโenroule autour de lโhumรฉrus et passe devant lโรฉpicondyle. Ce nerf permet lโextension du coude, la supination de lโavant-bras, lโextension du poignet et des doigts et lโabduction du pouce
Forme clinique particuliรจre de la NCB commune : la hernie dure
ย ย ย ย Elle concerne des sujets de plus de 40 ans avec un dรฉbut clinique progressif et une รฉvolution fluctuante dans le temps. Lโexamen clinique est pauvre marquรฉ par la variabilitรฉ de la prรฉsentation clinique mais peut mettre en รฉvidence desdouleurs ร irradiations radiculaires dans le territoire mรฉtamรฉrique correspondant ; en rรจgle sans dรฉficit sensitif ou moteur cliniquement รฉvident ou des douleurs et dysesthรฉsie mal systรฉmatisรฉes ร prรฉdominance distale et pluriradiculaires, calmรฉes par la position le bras le long du corps.
Myรฉlographie couplรฉe ร la TDM ou Myรฉloscanner
ย ย ย ย Elle donne des renseignements plus prรฉcis puisque la colonne de liquide cรฉphalorachidien est opacifiรฉe autour de la moelle et des racines C1-C2 (68). Ses principaux inconvรฉnients sont ceux de la ponction latรฉro-cervicale, son manque de spรฉcificitรฉ (on trouve 21% de compression mรฉdullaire chez des patients asymptomatiques) et son cout. Rappelons aussi la neurotoxicitรฉ des produits de contraste utilisรฉs ici et le risque dโaccidents graves parfois mortels en cas dโutilisation intempestive de ce produit par voie intrathรฉcale. Cโest un examen de milieu spรฉcialisรฉ, nรฉcessitant une hospitalisation. Son intรฉrรชt majeur est lโรฉtude dynamique des compressions herniaires et ligamentaires. Cependant les hernies discales latรฉrales sont peu visibles par cette mรฉthode. Il sโagit tout de mรชme de lโexploration de rรฉfรฉrence pratiquรฉe lorsque le scanner et lโIRM sont insuffisants au diagnostic ; ceci est particuliรจrement utile pour lโexploration des niveaux cervicaux les plus bas chez les patients ร forte corpulence, ร cou court avec une charniรจre cervico-dorsale encastrรฉe.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. Historique
II. Rappel anatomique
II.1. La vertรจbre cervicale type
II.2.Caractรจres particuliers des deux premiรจres vertรจbres cervicales
II.3. Les structures disco-ligamentaires
II.4. Le systรจme musculaire
II.5. Le foramen transversaire
II-6 Le foramen intervertรฉbral
II.7. Le canal rachidien cervical et son contenu
II.8. Vascularisation et innervation des รฉlรฉments ostรฉo-ligamentaires
II.9. Le plexus brachial
III. Physiologie et biomรฉcanique du rachis cervical
IV. Rappel physiopathologique
IV.1. Anatomie pathologie de la hernie discale cervicale
IV.1.1. La hernie discale molle
IV.1.2. La hernie discale dure
IV.2. Etiopathogรฉnie de la hernie discale cervicale
IV.3. Etiopathogรฉnie des lรฉsions nerveuses
V. Rappel diagnostique
V.1. Etude clinique
V.1.2. Forme clinique particuliรจre de la NCB commune : la hernie dure
V.1.3. Compression mรฉdullaire par la hernie discale
V.1.4. Les autres formes cliniques
V.2. Examens complรฉmentaires
V.2.1. Examens biologiques
V.2.2. Bilan radiologique
V.2.2.1. Radiographie standard du rachis cervical
V.2.2.2. Examen scannographique ou TDM (58, 59)
V.2.2.3. Imagerie par rรฉsonnance magnรฉtique ou IRM
V.2.2.4. Myรฉlographie couplรฉe ร la TDM ou Myรฉloscanner
V.2.2.5. Discographie
V.2.2.6. Discoscanner
V.2.2.7. Examens รฉlectrophysiologiques
V.2.2.7.1. Lโรฉlectromyogramme
V.2.2.7.2. Les potentiels รฉvoquรฉs somesthรฉsiques
V.2.2.7.3. Etude de la conduction nerveuse
V.3. Diagnostic diffรฉrentiel
V.3.1. Les NCB symptomatiques
V.3.1.1. Les causes extradurales
V.3.1.2. Les causes sous-durales extra-mรฉdullaires
V.3.1.3. Les causes intra-mรฉdullaires
V.3.2. Les lรฉsions neurologiques ร expression pseudo-radiculaire
V.3.2.1. Les causes plexuelles
V.3.2.2. Les causes tronculaires
V.3.3. Les causes de pseudo-radiculalgies non neurologiques
VI. Traitement
VI.1. Buts
VI.2. Moyens thรฉrapeutiques
VI.2.1. Mesures hygiรฉno-diรฉtรฉtiques
VI.2.2. Traitement mรฉdical
VI.2.3. Traitement physiques
VI.2.4.Traitements percutanรฉs
VI.2.5. Traitement chirurgical
VI.2.5.1. Abord antรฉrieur
VI.2.5.2. Abord postรฉrieur
VI.2.5.3. Lโendoscopie rachidienne
VI.3. Indications
VI.3.1. NCB aigues rรฉcentes communes
VI.3.2. NCB avec dรฉficit neurologique
VI.3.3. NCB hyperalgiques
VI.3.4. Formes rebelles
VI.3.4.1. Cas de la hernie molle
VI.3.4.2. Cas de la hernie dure
VI.4. Rรฉsultats
VI.4.1. Classification de Nurick
VI.4.2. Score de la JapaneseOrthopaedic Association
DEUXIEME PARTIE
I. Patients et mรฉthodes
I.2. Matรฉriel dโรฉtude : Cadre et type dโรฉtude
I.3. Population dโรฉtude
I.3.1. Critรจres dโinclusion
I.3.2. Critรจres dโexclusion
I.4. Recueil des donnรฉes
I.5. Analyse statistique
II. Rรฉsultats
II.1. donnรฉes รฉpidรฉmiologiques
II.1.1. Nombre total
II.1.2. Lโรขge
II.1.3. Le sexe
II.1.4. La profession
II.2. Etude clinique
II.2.1. Lโinterrogatoire
II.2.2. Lโexamen neurologique
II.2.2.1. Le syndrome rachidien
II.2.2.2. Le syndrome lรฉsionnel
II.2.2.3. Le syndrome sous-lรฉsionnel
II.3. Examens complรฉmentaires
II.3.1. Lโimagerie
II.3.1.1. La radiographie standard du rachis cervical
II.3.1.2. La tomodensitomรฉtrie cervicale
II.3.1.3. Le myรฉloscanner du rachis cervical
II.3.1.4. Lโimagerie par rรฉsonance magnรฉtique du rachis cervical
II.4. Traitement
II.4.1. Traitement mรฉdical
II.4.2. Traitement physique
II.4.3. Traitement chirurgical
II.4.3.1. Lโindication
II.4.3.2. La technique chirurgicale
II.4.3.3. Les complications per et post-opรฉratoires
II.4.3.4. Les suites opรฉratoires immรฉdiates
II.5. Evolution
DISCUSSION
I. Epidรฉmiologie
I.1. Age
I.2. Sexe
I.3. Profession
II. Etude clinique
II.1.Histoire de la maladie
II.2. Motif de consultation
II.3.Examen du rachis cervical
II.3.1. Le syndrome rachidien
II.3.2. Le syndrome lรฉsionnel
II.3.3. Le syndrome sous-lรฉsionnel
III. Examens paracliniques
III.1. Examens radiologiques
III.1.1. Radiographie standard du rachis cervical
III.1.2. La tomodensitomรฉtrie cervicale
III.1.3. Le myรฉloscanner du rachis cervical
III.1.4. Lโimagerie par rรฉsonance magnรฉtique
III.2. Examens รฉlectrophysiologiques
III.2.1. Lโรฉlectromyogramme
III.2.2. Les potentiels รฉvoquรฉs somesthรฉsiques
IV. Le traitement
IV.1. Le traitement mรฉdical
IV.2. Le traitement chirurgical
V. Evolution
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
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