Habituation aux ambiances de la rénovation urbaine

Depuis environ 2012, le quartier de la Villeneuve de Grenoble est en chantier. Pensé et construit comme une utopie sociale et architecturale dans les années 70, ce quartier désormais classé comme zone sensible est concerné par un vaste projet de rénovation urbaine et ne cesse de se transformer. D’abord sélectionné en 2008 pour un premier programme qui se réalise entre 2012 et 2018, il sera ensuite sélectionné pour un deuxième programme prévu sur 2017-2025, les deux programmes étant dans le cadre de l’ANRU. Entre démolitions, réhabilitations en site habité et réaménagement des espaces publics, les travaux sont omniprésents tout au long de notre enquête (2015-2018). Les habitants, spectateurs et parfois acteurs de ce processus de renouvellement urbain, assistent à la transformation des lieux pendant qu’ils l’habitent. Leur vie quotidienne se retrouve déstabilisée, parfois bouleversée et souvent amenée à devoir se reconfigurer. De fait, les ambiances se transforment. C’est dans ce cadre que notre recherche interroge les processus d’habituation des habitants aux ambiances de la rénovation. Dans ces opérations de grandes échelles que sont les transformations urbaines, nous nous intéressons ici à un phénomène d’une bien plus petite échelle, celle des processus d’habituation des habitants aux ambiances de leur quartier en mutation. C’est « dans [ce] dispositif psychophysique de l’habituation que réside cette faculté secrète de s’acclimater à un lieu, à un contexte, à un environnement étranger, en s’accommodant des circonstances, en les assimilant et les personnalisant » (Bégout, 2005, p.353). L’habituation aux ambiances est un processus cyclique, « une amélioration de la façon de faire (…) qui permet sans cesse la réactualisation de l’insertion du citadin dans son environnement urbain », et permet alors d’économiser des « efforts d’adaptation » (Ben Slama, 2007 p.18). Mais qu’en est-il de cette réactualisation lorsqu’en même temps, l’expérience quotidienne est remise en question quand l’espace urbain est en pleine transformation ? Comment se déroulent les processus d’habituation aux ambiances dans un quotidien bouleversé par la rénovation urbaine ? Qu’est-ce que cette habituation peut produire ? Qu’est ce que cela peut nous apprendre sur les projets de transformation de l’existant ? Pour tenter de répondre à ces interrogations, nous allons nous intéresser à la vie quotidienne et à l’expérience vécue des habitants de deux montées d’immeuble, concernées par une longue réhabilitation en site habité, qui se réalise dans le cadre du premier projet de la rénovation de la Villeneuve à Grenoble.

Le terrain en perturbation de la rénovation urbaine

La Villeneuve de Grenoble 

Récit Bailleur social du 50 Arlequin : 

« Moi je suis grenoblois depuis longtemps. Je tournais autour, mais je ne connaissais pas la Villeneuve. Je suis en charge de ce quartier depuis 5 ans. Je suis arrivé à un moment où les décisions d’engager les travaux sur le 50 Arlequin étaient déjà prises. En revanche j’ai eu à m’impliquer avec d’autres collègues dans les opérations de relogements, d’expliquer aux gens le projet, avec toutes les incompréhensions d’un certain nombre de personnes, et les inquiétudes. En même temps ce quartier a souffert, c’était très clair. Je suis arrivé juste après les fameux discours de Grenoble, comme on dit. Là aussi c’était emblématique, mais au mauvais sens du terme. On a stigmatisé ce quartier, avec une violence accrue, avec des violences physiques, des violences verbales, des violences perceptibles je dirais y compris pour les équipes des bailleurs sociaux ou des travailleurs sociaux. Je suis arrivé juste après çà. Et en même temps on découvre que c’est un quartier plein de vie, plein d’initiative, plein de ressource, plein de spontanéité dans beaucoup de choses. » .

Récit Khaled, locataire au 50 Arlequin : 

« Ce qu’il s’est passé en 2010, ça a été quand même un tournant parce qu’il y a eu une très grande stigmatisation de la Villeneuve. Au plan national. On dira ce qu’on voudra, mais la Villeneuve c’est pas la banlieue dure. Ça n’a rien à voir avec les banlieues du 93. Et après ce qu’il s’est passé en 2010, il y a des gens qui ne voulaient même plus venir. Une fois j’attendais un pli Chronopost très urgent, payé la peau des fesses, et le gars m’a dit : venez le retirer à Saint-Égrève. Je lui ai dit : mais vous plaisantez ? Il me dit : mais moi je ne viens pas à la Villeneuve. Je lui ai dit : vous vous démerdez. Il m’a donné rendezvous dans un petit coin du côté de la nouvelle clinique du Mail. Il avait peur de venir frapper à ma porte. Et j’ai entendu des gens parler. Les gens me disaient : ah bon, t’habites à la Villeneuve, c’est vrai? Je leur ai dit : mais écoutez faut arrêter, c’est pas parce que Sarkozy est venu faire son cinéma ici que c’est devenu Chicago. Faut quand même pas déconner. Ça c’est depuis 2010 ! Avant ça n’existait pas. Il y a beaucoup de choses qui me dérangent moi à la Villeneuve, mais de là à dire qu’on ne peut pas y venir, et qu’on n’y est pas en sécurité, il faut quand même pas charrier. » .

Contexte, la Villeneuve de Grenoble et ses ambiances 

La Villeneuve de Grenoble 

Pour désigner le quartier, on peut entendre aujourd’hui La Villeneuve, Les Villeneuves, ou encore La Villeneuve de Grenoble et La Villeneuve d’Échirolles. Mais ces termes, s’ils sont parfois confondus, ont un sens précis. Bien qu’aujourd’hui l’ensemble du quartier soit plus fréquemment appelé « Les Villeneuves », lors de son élaboration le projet était appelé « la Ville Neuve de Grenoble-Échirolles ». Ce quartier des Villeneuves étant situé sur les communes de Grenoble et d’Échirolles (avec une petite partie sur la commune de Eybens), cela donnera les appellations de « la Villeneuve de Grenoble » et de « la Villeneuve d’Échirolles ». Notre recherche se déroulant entièrement à la Villeneuve de Grenoble, nous emploierons parfois le terme de « La Villeneuve » au cours des prochaines parties pour désigner la Villeneuve de Grenoble. Si les termes employés pour la désignation des différents quartiers sont importants à souligner, c’est parce qu’il est aisé de s’y méprendre. Les Villeneuves sont donc constituées de deux Villeneuves, la Villeneuve de Grenoble et celle d’Échirolles qui s’étendent sur plus de 240 hectares au sud de l’agglomération grenobloise. Ces Villeneuves se divisent encore en plusieurs parties appelées, elles aussi, des quartiers. Elles sont constituées au total de six quartiers d’habitations qui se rassemblent autour de la centralité commerciale de Grand Place. Trois de ces quartiers sont situés au sud, sur la commune d’Échirolles : Les Essarts, Surieux, et Les Granges. D’environ 1500 logements chacun, ils forment la Villeneuve d’Échirolles. Les trois autres quartiers sont au nord, sur la commune de Grenoble : Le Village-Olympique, l’Arlequin et Les Baladins. D’environ 2000 logements chacun, ils forment quant à eux la Villeneuve de Grenoble. Le terme de « Villeneuve » est parfois employé à tort pour désigner par exemple le quartier de l’Arlequin, qui est en réalité un quartier d’habitation dans le quartier de la Villeneuve de Grenoble. Une désignation erronée qui peut être due à la réputation du bâtiment de l’Arlequin (perçu alors comme « la Villeneuve »). Une réputation qu’il tient des idées des concepteurs qui s’y expriment ici le plus, ou du fait qu’il ait été le premier bâtiment construit pour le projet des Villeneuves, ou encore du fait de son imposante présence ou de sa mauvaise réputation.

La Villeneuve de Grenoble est donc premièrement découpée en trois zones. Le quartier de l’Arlequin et le quartier des Baladins, puis une troisième zone avec le Village-Olympique, qui n’est parfois pas pris dans le lot selon les découpages qu’on puisse observer. Ensuite il s’opère encore d’autres découpages, avec les différents ensembles résidentiels. Le quartier de l’Arlequin est par exemple composé de trois ensembles résidentiels : l’Arlequin Nord, l’Arlequin Sud, et l’ensemble résidentiel du Grand Parc, tous situé sur la partie ouest de la Villeneuve de Grenoble. Tandis que le quartier des Baladins, à l’Est, comprend une multitude d’ensembles résidentiels. Contrairement au quartier de l’Arlequin constitué de trois ensembles, les Baladins sont constitués de près de neufs ensembles résidentiels : Cascatelles, Troubadours, Croix du sud, Zodiaque, Constellations, Zénith, Jacques Brel, Hauts du parc, et Résidences 2000. Pour illustrer encore un peu plus la complexité des découpages ou des petites sphères qu’il peut exister à la Villeneuve, il y a également d’autres noms utilisés pour désigner des lieux qui ne rentrent pas dans ces deux découpages précédents. Un nom qu’on entend souvent prononcer dans le quartier, et qui n’apparaît pas dans les découpages que nous avons précédemment mentionnés, est le quartier des Géants. Situé au cœur des Baladins, le quartier des Géants comprend les ensembles résidentiels regroupé autour une place qu’on appelle la place des Géants, qui doit son nom aux sculptures de géants de pierre qu’on y trouve . Un autre exemple qui peut illustrer la complexification des découpages est les résidences 2000. Concrètement elles forment sont un ensemble résidentiel faisant partie du quartier des Baladins, mais elles sont considérées comme un ensemble à part. Comme leur nom l’indique, elles forment plutôt des résidences et se démarquent radicalement de tous les ensembles à proximité. Elles sont bien moins denses que tous les autres, et regroupent un total de 123 logements, ce qui en fait l’ensemble résidentiel au plus petit nombre de logements de la Villeneuve de Grenoble. En comparaison l’immeuble Hauts du parc situé juste à côté regroupe 225 logements (AURG, 2003, p.8) L’Arlequin, et plus particulièrement l’Arlequin Nord (lieu de notre étude), se démarque lui aussi fortement des autres ensembles résidentiels. Il représente à lui seul 32% du nombre de logements de la Villeneuve de Grenoble, tandis que les autres ensembles résidentiels ne dépassent pas les 8% (excepté l’Arlequin Sud représentant 12% du nombre de logements). Ainsi, sur près de 4200 logements habités par 10700 habitants dans l’ensemble du quartier de la Villeneuve de Grenoble, ce sont 1353 logements et 3586 habitants qui sont concentrés sur l’ensemble de l’Arlequin Nord (AURG, 2003). Si l’Arlequin se démarque radicalement des autres ensembles résidentiels de la Villeneuve de Grenoble c’est aussi parce qu’il sera le premier bâtiment à être construit pour le projet des Villeneuves en 1972, et que, suite aux premières critiques très vite arrivées vis-à vis de l’Arlequin, les intentions de projet seront modifiées pour le reste des constructions. L’Arlequin, massif et imposant aux côtés  des autres ensembles, est à l’image du projet initial des Villeneuves imaginées comme un réseau de mégastructures connectées et diffuses sur le territoire.

Avec ces multiples ensembles résidentiels, construits par tranche à différents moments, la Villeneuve de Grenoble est en réalité très hétérogène. Et cette hétérogénéité est autant architecturale et paysagère que sociale. Si les clichés qui s’accumulent sur le quartier le catégorisent comme un quartier pauvre composé de logement social, un quartier dangereux avec une forte délinquance, et l’associent à l’imaginaire des tours et des barres ancrés dans une marre de béton, il se trouve que la réalité est plus nuancée. Les quartiers de la Villeneuve de Grenoble sont implantés autour d’un grand parc de 14 hectares, le parc Jean Verlhac, aussi appelé parc de la Villeneuve. Le parc bénéficie d’un aménagement paysager pensé par Michel Corajoud qui offre une diversité d’expériences. Nous y trouvons notamment un bassin (appelé la piscine) de 5000 mètres carrés, et de grandes buttes d’herbe d’une quinzaine de mètres de haut sur lesquelles il est possible de grimper. Les concepteurs de l’époque ont fait le choix de densifier les habitations pour avoir l’espace de créer ce parc qui figure parmi les plus grands de Grenoble, et également de basculer toutes les voiries à l’extérieur, laissant ainsi à l’intérieur du quartier un cheminement exclusivement piéton (à l’exception bien sûr des voiries de services). Une traversée du parc, ou une balade en longeant ses lisières, fait côtoyer en peu de temps des univers très différents. La circulation automobile ayant été basculée sur l’extérieur, la Villeneuve de Grenoble est définitivement un quartier qui se vit, et se découvre, à pied. Lors de déplacement en voiture, il est possible d’apercevoir seulement de minimes extraits de ce que recèle le quartier. La composition de l’espace urbain fait que, si l’on tourne autour, et même si l’on passe régulièrement à côté, on n’aperçoit jamais vraiment la Villeneuve tant qu’on n’y « rentre » pas. En voiture, aucune route ne permet de la traverser. En voiture, on y accède, on s’y raccroche, on vient s’y garer en lisière. Si en vélo on se déplace en prenant les grands axes, c’est la même problématique qu’en voiture. La ligne de tram A qui part du centre-ville de Grenoble et passe par Grand’Place rentre à peine plus dans le quartier, puisqu’elle longe l’immeuble de l’Arlequin côté rue, et vient passer entre le Village-Olympique et l’Arlequin. Les accès voitures font partie des endroits les plus désagréables. Bordée de parkings bondés, aux voitures parfois démontées et abandonnées et plus exceptionnellement brûlées, entouré de zones commerciales et industrielles, le tout ceinturé par des voies rapides, la beauté du paysage n’est pas forcément au rendez-vous, et rappelle surtout l’imaginaire des cités. L’accès depuis le tram n’était pas forcément plus accueillant (avant les travaux de rénovation urbaine qui vont repenser tout l’espace public autour des arrêts de tram). C’est ici, le long de cette ligne de tram que se dessine cette frontière souvent mentionnée entre la Villeneuve et le reste de Grenoble. Mais c’est aussi le cas par exemple en arrivant au quartier des Géants. Habitante du Zénith pendant quelque temps, j’ai emprunté à pied, à vélo et en voiture la voie d’accès automobile menant au parking souterrain de cet immeuble. À chaque fois que j’y passais, je n’avais pas l’impression d’arriver à La Villeneuve que je connaissais. J’avais l’impression d’arriver dans un quartier qui, si je ne le connaissais pas, m’indiquait clairement que je devrais faire demitour. Pour accéder à l’immeuble du Zenith en voiture, il fallait arriver d’Eybens, se rapprocher du collège des Saules, puis passer sous la dalle de la place des Géants. Et c’est précisément ce passage sous la dalle, point culminant d’une traversée déjà très minérale, qu’on se dit que cela ne peut être que pire ensuite. Mais de l’autre côté se devine le parc, et là, il faut continuer à pied pour découvrir ce que cet espace réserve d’agréable. Il est facile de comprendre que, pour ceux qui auraient fait demi-tour dans ces passages peu accueillants, la Villeneuve soit effrayante. Le passage sous la dalle, au milieu de grillages qui servent de mur au parking sous dalle, légèrement éclairé, le tout relevé d’une odeur piquante d’urine que la pluie ne peut rincer, est parfois agrémenté de quelques encombrants laissés là. Parfois il y a aussi quelques hommes, accolés contre le grillage, ou occupés à faire des réparations sur les voitures. Cet exemple pose le décor d’une Villeneuve à double face, entre intérieur et extérieur. Entre une réalité et un imaginaire qui se nourrissent l’un l’autre, chacun de ces univers restants connectés par des passages, des passages physiques ou psychologiques, au travers de lieux, ou d’évènements, qui peuvent nous faire basculer (parfois rapidement) d’un univers à l’autre.

L’Arlequin

Notre étude se concentre sur la partie nord de l’Arlequin, où se situent les montées du 40 et du 50 Arlequin en réhabilitation. Nous allons aborder ici les caractéristiques principales de ce bâtiment, d’autres informations seront apportées dans la section suivante concernant le projet d’utopie des Villeneuves. L’Arlequin a pu être qualifié de « prototype » tant son « paysage (…) porte intensément l’empreinte de sa conception initiale » (Joly, Parent, 1998, p.33). Mégastructure serpentant sur près d’un kilomètre et demi, il longe la bordure ouest du parc et marque la délimitation avec le reste de la ville. D’un côté, à l’ouest, se trouve ce que nous appellons le « côté rue » où il y a les voies de circulation automobile, les places de stationnements et les parkings silos. Et de l’autre côté, à l’est, se trouve le « côté parc » avec le parc de la Villeneuve. L’Arlequin est surélevé sur de hauts piliers, cette surélévation forme audessous la galerie de l’Arlequin. Ainsi ouverte, elle permet de cheminer sous le bâtiment et de traverser du côté rue au côté parc et inversement. De nombreux équipements sont directement rattachés à l’Arlequin, accessibles depuis la galerie. Ce grand bâtiment porte le nom de l’Arlequin pour ses façades aux panneaux colorés, où les couleurs progressent et se déclinent d’un bout à l’autre en rappel au personnage de l’Arlequin et à son costume multicolore. Les espaces atypiques formés par la configuration des lieux portent aussi leurs propres noms. JeanFrançois Augoyard propose dans Pas à pas ce qu’il appelle un lexique toponymique pour préciser ce que signifient les termes employés à l’Arlequin. Nous en reprenons quelques-uns ici : « Galerie : voie piétonnière principale passant sous les bâtiments » ; « Criques : espaces des abords de la galerie dessinés par les formes caractéristiques des bâtiments (module hexagonal) » ; « Coursives : couloirs de desserte des logements (parfois fort longs, une cinquantaine de mètres), et se ramifiant régulièrement en de petits halls donnant accès à deux ou trois portes d’entrée d’appartements » (Augoyard, 1979, p.39).

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Table des matières

Introduction
Partie 1 : Le terrain en perturbation de la rénovation urbaine
[ in situ n°2 : la Villeneuve de Grenoble ]
Chapitre 1 : Contexte, la Villeneuve de Grenoble et ses ambiances
– La Villeneuve de Grenoble
– L’Arlequin
– Un projet d’utopie pour 50 000 habitants dans les années 70
– La réputation d’utopie, coexistante avec celle de ghetto : deux ambiances
[ in situ n°3 : trav aux de réhabilitation ]
Chapitre 2 : Mutation en cours et à venir, la rénovation urbaine de la Villeneuve de Grenoble
– L’arrivée de la rénovation urbaine autour des 40 et 50 Arlequin (ANRU1)
– Réhabilitation en site habité des 40 et 50 Arlequin
– Mutations à venir (ANRU 1 et ANRU 2)
Partie 2 : Mener l’enquête et rendre compte
[ in situ n°4 : un quartier éprouvé ]
Chapitre 3 : De la méthode prévue…
– Les besoins identifiés pour étudier l’habituation aux ambiances de la rénovation
– La méthode des itinéraires pour un partage de l’expérience quotidienne pendant 3 ans
– Pertinence de la méthode et des présupposés méthodologiques pour ce terrain d’enquête
Chapitre 4 : … à l’in situ: Rencontre avec le terrain et basculement des méthodes
– Rencontre avec le terrain d’enquête et les habitants
– Bousculement et premières réponses du terrain
– Basculement et expérimentation méthodologique
[ in situ n°5 : réhabilitation des logements ]
Chapitre 5 : Méthodes d’enquêtes appliquées et corpus de données mixtes
– Paroles d’habitants et acteurs du quartier
– Observation de l’ordinaire bouleversé
– Mise en récits de l’expérience
– Photographie et reconduction
– Le carnet de bord : partage de l’expérience quotidienne
Chapitre 6 : À la recherche des signes
– Traces
– Stigmates
– Brèches
– Indices
Partie 3 : Déstabilisation du quotidien et habituations aux ambiances de la rénovation
[ in situ n°6 : un quotidien déstabilisé ]
Chapitre 7 : Ce qui tend à déstabiliser le quotidienet solliciter l’habituation
– L’incertitude
– L’inquiétude
– La peur
– La perte
– Être empêché
– La souffrance
– Les intrusions
– La gêne
– La saturation
– La résignation
Chapitre 8 :Ce qui tend à stabiliser le quotidien et faciliter l’habituation
– Avoir le mode d’emploi
– Enquêter
– Négocier
– Éviter
– Partir
– Lutter
– Se protéger
– L’alternative et la bascule
– Prendre place
– Communiquer
– Supporter
[ in situ n°7 : stigmatisation ]
Chapitre 9 : Réflexions sur l’habituation aux ambiances de la rénovation
– Stigmates. Une souffrance qui teinte les expériences vécues et les ambiances du quartier
– Brèches. La porosité des ambiances et de la sphère personnelle des habitants
– Traces. Réactivation d’un passé dans le présent
– Indices. Le mode d’emploi et l’enquête pour rétablir une aisance
– Porosité et vulnérabilité
– Impuissance, injonction à supporter, supporter l’insupportable
– Poser des limites. Éviter l’indésirable enquêteur et réguler les sollicitations
– Éduquer, sensibiliser, accompagner les autres
– Des formes de résistance. Le devenir du quartier en négociation
Conclusions

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