GRAVITE PAR REGION ANATOMIQUE

GRAVITE PAR REGION ANATOMIQUE

Discussion du protocole expérimental

Le but de notre étude est de donner la prévalence des IR rencontrées sur le jeune poulain au sevrage et de déterminer lesquelles s’accompagnent de signes locaux, c’est-à-dire, déterminer celles qui sont mal tolérées à cet âge.La fiabilité et les limites de ce travail dépendent directement du protocole expérimental, celui-ci étant déterminé par le choix de l’effectif, la réalisation et l’interprétation faite des clichés radiographiques ainsi que de l’examen statique.

ÉCHANTILLONNAGE

Age des chevaux
Les poulains ont été radiographiés à l’âge de six mois. On sait qu’à cet âge-là, les lésions ne sont pas toutes apparues, les poulains sont encore en pleine croissance. Compte tenu des grandes facultés de cicatrisation de certaines lésions, des troubles du développement et de la croissance peuvent survenir sans qu’il subsiste de séquelles à l’âge adulte. Cependant, en fonction des articulations considérées, les signes d’ostéochondrose sont visibles plus ou moins précocement. Il semble que les troubles de l’ossification de la partie dorsale de l’articulation métacarpo-phalangienne sont ceux qui peuvent se manifester le plus tardivement : ils ne sont parfois pas décelables avant l’âge de 16 mois [22]. Pour Grondahl [20] les lésions d’ostéochondrose ne peuvent être considérées définitives qu’après un an.Carlsten et al [4] semblent partager cette opinion en ce qui concerne le jarret et la face palmaire ou plantaire du boulet. Dik et al. [15], par contre, considèrent comme permanentes les lésions d’OCD du jarret après 5 mois et celles du grasset après 8 mois. De la même façon, Billinghurst et al. [3] démontrent une régression majeure des lésions d’OCD du grasset entre 5 et 11 mois tandis que celles du jarret ne semblent pas évoluer.D’autres auteurs, enfin, affirment que l’ostéochondrose se développe après 1 an [20] ou que les fragments extra-articulaires d’ostéochondrose peuvent fusionner avec l’os et qu’on ne peut donc les considérer comme permanents avant l’âge de 2 ans.Ainsi les lésions observées sur les poulains de l’effectif, quoique présentes et bien réelles au moment de l’examen ne sont pas forcément définitives et peuvent encore évoluer vers la résolution ou l’aggravation pendant plus d’un an.D’autre part, notre étude cherche à donner la prévalence des AOAJ ; à 6 mois, ces poulains n’ont jamais travaillé et les lésions consécutives à l’exercice ne sont pas encore présentes.Enfin, toujours en raison du jeune âge des animaux, seuls les signes locaux et l’examen radiographique ont été pris en compte dans cette thèse car l’examen dynamique sur des chevaux sans activité physique et qui ne peuvent être observés dans de bonnes conditions se révèle peu fiable [9].

Représentativité de l’échantillon

L’étude est observationnelle ; on n’a donc pas choisi les poulains. Dans les élevages, tous les poulains ont été examinés ou bien sélectionnés pour faire partie de l’étude avant même leur naissance. De même, les poulains de Chamberet ont été inclus dans l’étude avant leur naissance. On observe alors directement la prévalence des lésions dans la population.
La répartition sexuelle est à peu près équitable, ce qui garantit une meilleure représentativité de l’échantillon. En effet, certains auteurs notent des variations de la prévalence de AOAJ en fonction du sexe. Ainsi, pour Valette et al. [38] les femelles sont globalement moins touchées par les lésions ostéo-articulaires tandis que pour Tourtoulou et al [34], elles présentent plus de lésions d’ostéochondrose. Pour Denoix et al. [12], les femelles présentent plus d’IRA dans le carpe que les mâles et les hongres qui semblent plus atteints dans l’os sésamoïde distal et le tarse distal. Inversement, Geffroy et al. [19] démontrent plus de lésions sur le sésamoïde distal ainsi qu’au niveau de l’articulation interphalangienne distale et du pied antérieur chez les femelles.

Limites : races, valeur et mode d’élevage

Malgré tout, cet effectif n’est pas représentatif de la population de jeunes chevaux en France. En effet, la répartition raciale est très inégale : les AA sont minoritaires. Or, il semble qu’il existe des variations dans la répartition des IR selon la race. Des études conduites sur des animaux de 3 ans avec un protocole radiographique différent montrent que les AA ont plus d’IRA dans les régions proximales des membres pelviens (paturon et boulet) que les SF e même, les AA seraient plus atteints que les SF, sur le site de la phalange distale, des lésions autres du pied et du boulet du membre thoracique Enfin, les prévalences mêmes varient en fonction de la race : chez le yearling PSA, les lésions radiologiques d’AOAJ sont d’environ 15% , tandis que chez le TF, les lésions varient autour de 40% (37% chez de jeunes poulains , 45,4% chez des 2 ans [6]) et qu’une étude montre que 77% des sujets présentent au moins une lésion anormale dans une population composée essentiellement de SF de 3 ans

Table des matières

LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION 
1ère partie : animaux, matériel et méthodes
I Animaux et matériel 
A) EFFECTIF
1) Recrutement
2) Caractéristiques : élevage, race, sexe, âge
B) RADIOLOGIE
1) Générateur
2) Couples film/ écran
3) Développement
II Méthodes
A) PROTOCOLE
1) Examen physique
2) Examen dynamique
3) Examen radiographique
B) REALISATION DES CLICHES RADIOGRAHIQUES
1) Préparation, contention et sédation des poulains
2) Incidences réalisées
C) ANALYSE DES DONNEES
1) Lecture des clichés radiographiques
2) Classification des images radiographiques et attribution du score radiographique
D) ANALYSE STATISTIQUE
2ème partie : Analyse des résultats
I Prévalence des lésions radiographiques
A) GLOBALE
1) Prévalence
2) Association à des signes locaux
B) PAR REGION ANATOMIQUE
1) Pied antérieur
2) Boulet antérieur
3) Carpe
4) Pied postérieur
5) Boulet postérieur
6) Jarret
7) Grasset
II Analyse particulière des lésions les plus fréquentes : nature, taux de bilatéralité et association à des signes locaux
A) BOULET ANTERIEUR
B) CARPE
C) BOULET POSTERIEUR
1) OC dorsales
2) OC plantaires
D) JARRET
E) GRASSET
III Analyse particulière des lésions les plus graves
A) GRAVITE PAR REGION ANATOMIQUE
B) NATURE DES LESIONS LES PLUS GRAVES
C) ASSOCIATION A DES SIGNES LOCAUX SELON LA GRAVITE
3ème partie : Discussion
I Discussion du protocole expérimental
A) ECHANTILLONNAGE
1) Age des chevaux
2) Représentativité de l’échantillon
3) Limites : races, valeur et mode d’élevage
B) OBTENTION DES IR
1) Méthode
2) Choix des incidences
3) Limites
C) CLASSIFICATION DES IR
1) Intérêts
2) Limites
D) MODALITES DE L’EXAMEN CLINIQUE
1) Les intervenants
2) Interprétation des données
a) Signes locaux observés
b) Corrélation des images radiographiques avec l’examen statique
II Discussion des résultats 
A) RESULTATS GLOBAUX
B) RESULTATS PAR REGION ANATOMIQUE
1) Pied antérieur
2) Boulet antérieur
3) Carpe
4) Pied postérieur
5) Boulet postérieur
6) Jarret
7) Grasset
C) LESIONS LES PLUS FREQUENTES PAR REGION ANATOMIQUE
1) Boulets
2) Carpe
3) Jarret
4) Grasset
D) LESIONS LES PLUS GRAVES
E) CORRELATION AVEC LES SIGNES LOCAUX
1) OCD des boulets
a) Face dorsale
b) Faces palmaire et plantaire
2) Kystes au niveau du carpe
3) OCD du tarse proximal
4) OCD de l’articulation fémoro-patellaire
III Applications de cette étude 
A) DEPISTAGE PRECOCE DES AOAJ
B) DETERMINATION DES LESIONS MAL TOLEREES PAR LES POULAINS
C) VISITE D’ACHAT DES JEUNES POULAINS AU SEVRAGE
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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