Graphes sans griffe et sans chemin de taille huit

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Domination

Nous introduisons la notion de dominant. Un ensemble dominant dโ€™un graphe G = (V, E) est un sous-ensemble S โŠ† V tel que chaque sommet v โˆˆ V \ S a un voisin dans S. Pour faire court, un ensemble dominant est aussi appelยด dominant quand le contexte ne permet aucune ambiguยจฤฑtรฉ. Les
ยด โŠ† โˆˆ sommets de S sont des sommets dominants. Etant donnรฉ un ensemble S V , un sommet u V est dit dominรฉ si il a un voisin dans S, et S est un dominant du sous-graphe induit par les sommets de N[S]. Donc S โŠ† V est un dominant de G si tout sommet de V \ S est dominรฉ ou V = S.
Nous pouvons observer que tout graphe poss`ede un dominant puisque lโ€™ensemble des sommets dโ€™un graphe est un dominant de celui-ci. Il est donc naturel de se poser la question suivante : quelle est la cardinalitรฉ dโ€™un ensemble dominant minimum dโ€™un graphe ? La cardinalitรฉ dโ€™un tel dominant pour un graphe G est appelยด nombre de domination et est notรฉ ฮณ(G). La Figure 1.3 est un exemple de dominant minimum dโ€™un graphe.
O. Ore [66] a montrรฉ des conditions nรฉcessaires et suffisantes dโ€™un dominant minimal (au sens de lโ€™inclusion). Notons quโ€™un dominant minimum est un dominant minimal. Nous avons choisi de rรฉรฉcrire lโ€™รฉnoncยด de son thรฉor`eme pour exprimer des conditions nรฉcessaires, mais non-suffisantes, dโ€™un dominant minimum (et non minimal), comme suit :
Thรฉor`eme 1.3 (O. Ore [66]) Si S est un dominant minimum, alors pour tout sommet v โˆˆ S :
(a) v nโ€™est voisin dโ€™aucun sommet de S ; ou
(b) il existe un sommet u โˆˆ V \ S tel que N(u) โˆฉ S = {v}.
Etant donnรฉ un sous-ensemble de sommets S de G, si un sommet u est tel que dรฉcrit au point (b) (i.e. N(u) โˆฉ S = {v}), alors on dit que u est un voisin privรฉ de v relativement `a S. On dรฉsigne par pn[v, S] lโ€™ensemble des voisins privรฉs de v par rapport `a S, i.e. pn[v, S] = {u | N[u] โˆฉ S = {v}}. Donc pour tout ensemble dominant minimum S de G, et pour tout sommet v โˆˆ S, nous avons pn[v, S] ฬธ= โˆ….
Des variantes de lโ€™ensemble dominant ont etรฉ etudiรฉes. Il sโ€™agit essentiellement de rajouter des contraintes sur lโ€™ensemble dominant, par exemple : lโ€™ensemble dominant doit former un stable, le sous-graphe induit par lโ€™ensemble dominant doit ห†etre connexe, lโ€™ensemble dominant doit dominer tous les sommets du graphe (i.e. les sommets dominants doivent aussi ห†etre dominรฉs), chaque sommet doit ห†etre dominรฉ par exactement un sommet dans lโ€™ensemble dominant.
Pour une vue plus gรฉnรฉrale de la domination et de ses variantes, nous rรฉfรฉrons aux livres de T.
Haynes, S. Hedetniemi, et P. Slater [45], [46].
Problรจmes de dรฉcision et complexitยด
Nous ne donnerons pas ici les dรฉfinitions prรฉcises et techniques de la thรฉorie de la complexitยด. Nous rรฉfรฉrons au livre de M. Garey et D. Johnson [42], au livre de S. Arora et B. Barak [3] pour une version plus modernisรฉe, ainsi quโ€™`a la th`ese de B. Escoffier [32] qui contient une introduction riche (en franยธcais) sur la thรฉorie de la complexitยด.
Dans cette th`ese, nous serons principalement intรฉressรฉs par des probl`emes de dรฉcision, i.e. des probl`emes pour lesquels la rรฉponse est soit ยซ oui ยป, soit ยซ non ยป. La classe NP regroupe lโ€™ensemble des probl`emes de dรฉcision pour lesquels il existe un algorithme pouvant sโ€™exรฉcuter en temps polynomial (certificat) afin de vรฉrifier si une solution donnรฉe est une rรฉponse positive au probl`eme. La classe P regroupe lโ€™ensemble des probl`emes qui peuvent ห†etre rรฉsolus systรฉmatiquement, i.e. peu importe lโ€™instance (c.a`.d. les donnรฉes ou les entrรฉes) du probl`eme, par un algorithme dรฉterministe en temps polynomial. Remarquons que si un probl`eme appartient a` P, alors il appartient aussi a` NP. Malheu-reusement, il existe des probl`emes de dรฉcision pour lesquels on ne connaห†ฤฑt pas dโ€™algorithme ayant un temps dโ€™exรฉcution polynomial (algorithme polynomial). Cโ€™est dโ€™ailleurs le cas du probl`eme suivant :
Satisfiabiliteยด (Sat)
Etant donnรฉ : une formule boolรฉenne f.
Dรฉcider : est-ce que f est satisfiable ?
Expliquons dโ€™abord ce quโ€™est une formule boolรฉenne. Une variable boolรฉenne peut prendre soit comme valeur โ€˜0โ€™, โ€˜fausseโ€™, ou โ€˜nรฉgativeโ€™, soit comme valeur โ€˜1โ€™, โ€˜vraieโ€™, ou โ€˜positiveโ€™. Une formule boolรฉenne est une combinaison de variables boolรฉennes avec les opรฉrateurs โ€˜nonโ€™, โ€˜ouโ€™, โ€˜etโ€™. Une formule est satisfiable si il existe une affectation des variables pour laquelle la formule est โ€˜vraieโ€™. Le probl`eme Sat pose donc la question de savoir si une formule boolรฉenne donnรฉe est satisfiable ou non. Notons quโ€™il existe un algorithme polynomial afin de vรฉrifier si une affectation des variables satisfait une formule donnรฉe, et que donc Sat est dans NP. Il est donc naturel de se poser la question suivante : existe-t-il un algorithme polynomial afin de rรฉsoudre Sat, dit autrement, est-ce que Sat est dans P ? Mห†eme si on ne connaห†ฤฑt toujours pas la rรฉponse a` cette question, il est conjecturยด que Sat fait partie de ses probl`emes dans NP dont on pense quโ€™ils sont ยซ difficiles ยป a` rรฉsoudre. Par cela, on veut dire quโ€™il existe des probl`emes dans NP dont on pense quโ€™ils ne peuvent ห†etre rรฉsolus en temps polynomial avec un algorithme dรฉterministe. Ces probl`emes sont considรฉrรฉs comme รฉtant les plus ยซ difficiles ยป de la classe NP. La classe NP-complet regroupe lโ€™ensemble de ces probl`emes, et Sat a etรฉ le premier probl`eme dont on a dรฉmontrยด quโ€™il รฉtait NP-complet, c.f. S. Cook [27] et L. Levin [59].
Pour montrer quโ€™un probl`eme est dans P, il suffitde donner un algorithme polynomial afin de le rรฉsoudre. Quโ€™en est-il pour montrer quโ€™un probl`eme ฮ  est NP-complet ? La classe NP-complet a etยด dรฉfinie comme la classe regroupant les probl`emes les plus difficiles a` rรฉsoudre de la classe NP. Il faut donc montrer quโ€™il existe un algorithme polynomial pour vรฉrifier quโ€™une solution donnรฉe apporte une rรฉponse positive au probl`eme ฮ . Il faut aussi montrer que ฮ  est au moins aussi difficile, en pire cas, que les probl`emes NP-complets. Pour cela, on peut faire appel au concept de rรฉduction polynomiale.
Etant donnรฉ deux probl`emes et , on dit que se rรฉduit en temps polynomial vers si il existe un algorithme polynomial qui transforme toute instance I de P en une instance Iโ€ฒ de Pโ€ฒ, et que les solutions de I et Iโ€ฒ sont รฉquivalentes. Observons que si P peut ห†etre rรฉsolu en temps polynomial, alors Pโ€ฒ รฉgalement. La preuve du Thรฉor`eme 2.1 au Chapitre 2 est un exemple ยซ simple ยป de rรฉduction polynomiale.
Dans cette th`ese, tous les probl`emes de dรฉcision que nous รฉtudions nโ€™appartiennent sans doute pas `a la classe NP. Nรฉanmoins, nous montrerons que ces probl`emes admettent une rรฉduction polynomiale depuis des probl`emes NP-complets. Ces probl`emes sont donc considรฉrรฉs comme au moins aussi difficiles et appartiennent `a la classe des probl`emes NP-difficiles.
Nous finissons cette section en donnant deux probl`emes de graphes notables qui sont NP-complets, et qui nous seront utiles dans cette th`ese.
Stable Maximum (Maximum Independent Set)
Nous avons prรฉcรฉdemment remarquรฉs quโ€™รฉtant donnรฉ un stable maximum S dโ€™un graphe G, lโ€™en-semble des sommets qui ne sont pas dans le stable, i.e. V (G) \ S forme une couverture de sommets. Ainsi Stable Maximum est liรฉ au probl`eme de Couverture De Sommets enoncยด ci-dessous.
Couverture De Sommets (Vertex Cover)
Etant donnรฉ :
Dรฉcider :
un graphe G = (V, E) et un entier positif k.
y a-t-il C โŠ† V , |C| โ‰ค k, tel que toute arห†ete de G a une extrรฉmitยด dans C ?
Couveture De Sommets a etยด montrรฉ comme รฉtant NP-complet avec une rรฉduction depuis 3-Sat (une variante de Sat), c.f. [42]. Comme la taille dโ€™un stable maximum est รฉtroitement liรฉe a` la taille dโ€™une couverture de sommets, nous pouvons en dรฉduire que Stable Maximum est aussi NP-complet.
Graphes sans griffe et sans chemin de taille huit
Nous montrons dans cette section que Dominant Minimum peut ห†etre rรฉsolu en temps polynomial dans les graphes sans griffe et sans P8.
Important : cette section est lโ€™unique passage de la th`ese o`u la dรฉfinition du voisinage ouvert dโ€™un
ยด โŠ† V , nous ensemble de sommets est lรฉg`erement altรฉrรฉe. Etant donnรฉ un ensemble de sommets Aโ‹ƒย  dรฉsignons le voisinage ouvert de A comme NG(A) = vโˆˆA NG(v). Ainsi le voisinage ouvert de A peut contenir des sommets de A, mais pas nรฉcessairement tous comme avec le voisinage fermยด.
Propriรฉtรฉs algorithmiques
Nous donnons deux propriรฉtรฉs qui nous permettent de simplifier les graphes sans griffe et sans Pk, pour nโ€™importe quel k fixรฉ, a` considรฉrer afin de rรฉsoudre Dominant Minimum.
Propriรฉtยด 2.2 Soit G un graphe. Si u, v sont deux sommets tels que N[u] = N[v], alors ฮณ(G) = ฮณ(G/uv).
Preuve: Soit uโ€ฒ le sommet de G/uv rรฉsultant de la contraction de uv. Soit ฮ“ un ensemble dominant minimum de G. Si u, v โˆˆ ฮ“, alors ฮ“ \{v} est un autre dominant de G, une contradiction. Si u โˆˆ ฮ“, alors nous prenons ฮ“โ€ฒ = (ฮ“ \ {u}) โˆช {uโ€ฒ}. Si u, v ฬธโˆˆฮ“, alors nous prenons ฮ“โ€ฒ = ฮ“. Dans les deux cas, ฮ“โ€ฒ est un dominant de G/uv, et donc ฮณ(G) = |ฮ“โ€ฒ| โ‰ฅ ฮณ(G/uv). Maintenant supposons que ฮณ(G) > ฮณ(G/uv). Soit ฮ“โ€ฒ un ensemble dominant minimum de G/uv. Si uโ€ฒ โˆˆ ฮ“โ€ฒ, alors (ฮ“โ€ฒ \ {uโ€ฒ}) โˆช {u} est un dominant de Gย  tel que|(ฮ“โ€ฒ\ {uโ€ฒ})โˆช {u}|= ฮณ(G/uv) < ฮณ(G), une contradiction. Si uโ€ฒฬธโˆˆ ฮ“โ€ฒ, alors ฮ“โ€ฒ est un dominant de G, une contradiction. Donc ฮณ(G) = ฮณ(G/uv). โ–ก
Propriรฉtยด 2.3 Soit G = (V, E) un graphe connexe sans griffe tel que ฮด(G) = 1. Soit u une feuille et v son voisin. Alors il existe ฮ“ un ensemble dominant minimum de G tel que ฮ“ = {v} โˆช ฮ“โ€ฒ, o`u ฮ“โ€ฒ est un ensemble dominant minimum de Gโ€ฒ = G โˆ’ N[v].
Preuve:ย  Puisque u est une feuille, il existe ฮ“ un ensemble dominant minimum de G o`u v โˆˆ ฮ“. Soit
w โˆˆ N(v) \ {u}. Puisque G est sans griffe, alors N(w) \ N[v] est une clique. Nous pouvons supposer que w ฬธโˆˆฮ“, car nous pourrions remplacer w par wโ€ฒ โˆˆ N(w) \ N[v] afin dโ€™obtenir un autre ensemble dominant minimum de G (notons que si N(w)\N[v] est vide, alors ฮ“ ne peut ห†etre un ensemble dominant minimum). Nous montrons que ฮ“โ€ฒ = ฮ“ \ N[v] est un ensemble dominant minimum de Gโ€ฒ = G โˆ’ N[v]. Clairement ฮ“โ€ฒ est un dominant de Gโ€ฒ. Si il existe S un ensemble dominant minimum de Gโ€ฒ tel que |S| < |ฮ“โ€ฒ|, alors S โˆช {v} est un dominant de G o`u |S โˆช {v}| < ฮ“, une contradiction. โ–ก
En consรฉquence de la propriรฉtยด prรฉcรฉdente, si un ensemble dominant minimum de Gโ€ฒ = G โˆ’ N[v] peut ห†etre calculรฉ en temps polynomial, alors un ensemble dominant minimum de G peut aussi ห†etre calculรฉ en temps polynomial.
Nous observons que si un graphe poss`ede des structures dominantes de taille fixรฉe, alors nous pouvons calculer un ensemble dominant minimum en temps polynomial dans ce graphe.
Propriรฉtยด 2.4 Soit k > 0 un entier positif fixรฉ et un graphe G = (V, E). Si il existe T โŠ† V , o`u |T | โ‰ค k et V = N[T ], alors on peut calculer un ensemble dominant minimum dans G en temps polynomial. Preuve: Puisque ฮณ(G) โ‰ค k + kโ€ฒ, alors nous pouvons calculer un ensemble dominant minimum en O(nk).
Propriรฉtยด 2.5 Soit k, kโ€ฒ > 0 deux entiers positifs fixรฉs et G = (V, E) un graphe. Si il existe T โŠ‚ V , o`u |T | โ‰ค k et W = V \ N[T ] tel que |W | โ‰ค kโ€ฒ, alors on peut calculer un ensemble dominant minimum dans G en temps polynomial.
Preuve: Puisque ฮณ(G) โ‰ค k, alors nous pouvons calculer un ensemble dominant minimum en O(nk+kโ€ฒ ). โ–ก

Graphes avec des longs cycles induits

Nous donnons deux lemmes qui nous permettent de conclure que Dominant Minimum peut ห†etre rรฉsolu en temps polynomial dans les graphes sans griffe et sans Pk, k โ‰ค 8, lorsquโ€™ils contiennent un long cycle induit.
Lemme 2.6 Pour tout entier fixรฉ k โ‰ฅ 6, si G est un graphe connexe sans griffe et sans Pk tel que Ck โŠ†i G, alors un ensemble dominant minimum de G peut ห†etre calculรฉ en temps polynomial.
Preuve:ย  Soit Ck = v1 โˆ’ โ€ข โ€ข โ€ข โˆ’ vk โˆ’ v1, Ck โŠ†i G. Soit v ฬธโˆˆV (Ck) tel que N(v) โˆฉ V (Ck) ฬธ= โˆ…. Puisque G est sans griffe et que k โ‰ฅ 6, nous avons 2 โ‰ค |N(v) โˆฉ V (Ck)| โ‰ค 4. Si |N(v) โˆฉ V (Ck)| = 2, alors les deux voisins de v dans Ck doivent ห†etre consรฉcutifs, et donc Pk โŠ†i G, une contradiction. Pour 3 โ‰ค |N(v) โˆฉ V (Ck)| โ‰ค 4, soit w un voisin de v. Si N(w) โˆฉ V (Ck) = โˆ…, alors il y a une griffe induite centrรฉe sur v, une contradiction. Donc tous les voisins de v ont un voisin dans Ck, et donc N[Ck] = V . Dโ€™apr`es la Propriรฉtยด 2.4, nous pouvons calculer un ensemble dominant minimum de G en temps polynomial. โ–ก
Lemme 2.7 Pour tout entier fixรฉ k โ‰ฅ 6, si G est un graphe connexe sans griffe, sans Pk et sans Ck tel que Ckโˆ’1 โŠ†i G, alors un ensemble dominant minimum de G peut ห†etre calculรฉ en temps polynomial.
Preuve: Soit Ckโˆ’1 = v1 โˆ’ โ€ข โ€ข โ€ข โˆ’ vkโˆ’1 โˆ’ v1, Ckโˆ’1 โŠ†i G, et v ฬธโˆˆV (Ckโˆ’1) tel que N(v) โˆฉ V (Ckโˆ’1) ฬธ= โˆ…. Si k โ‰ฅ 7, alors 2 โ‰ค |N(v) โˆฉ V (Ckโˆ’1)| โ‰ค 4 ; si k = 6, alors 2 โ‰ค |N(v) โˆฉ V (Ckโˆ’1)| โ‰ค 5. Soit w un voisin de v tel que N(w) โˆฉ V (Ckโˆ’1) = โˆ…. Si 3 โ‰ค |N(v) โˆฉ V (Ckโˆ’1)| โ‰ค 5, alors il y a une griffe induite centrรฉe sur v, une contradiction. Si |N(v) โˆฉ V (Ckโˆ’1)| = 2, alors il y a Pk โŠ†i G, une contradiction. Donc N[Ckโˆ’1] = V et dโ€™apr`es la Propriรฉtยด 2.4, nous pouvons calculer un ensemble dominant minimum de
G en temps polynomial. โ–ก
Graphes sans longs cycles induits
Dans cette section, nous montrons que, pour tout entier positif fixรฉ k โ‰ค 8, si G est un graphe sans (griffe, Pk, Ck, Ckโˆ’1), tel que Ckโˆ’2 โŠ†i G, alors un ensemble dominant minimum de G peut ห†etre calculรฉ en temps polynomial. Le premier lemme donne une propriรฉtยด structurelle de G. Nous utilisons cette propriรฉtยด pour montrer deux autres lemmes, le premier รฉtant pour k = 6, et le second pour 7 โ‰ค k โ‰ค 8.
Lemme 2.8 Pour tout entier positif fixรฉ k โ‰ฅ 6, si G est un graphe connexe sans (griffe,Pk, Ck, Ckโˆ’1) tel que Ckโˆ’2 โŠ†i G, alors W = V \ N[V (Ckโˆ’2)] est un ensemble indรฉpendant de G.
Preuve: Soit C = Ckโˆ’2 = v1 โˆ’ โ€ข โ€ข โ€ข โˆ’ vkโˆ’2 โˆ’ v1, o`u C โŠ†i G, et soit v โˆˆ N[V (C)] \ V (C). Nous avons 2 โ‰ค |NC (v)| โ‰ค 5 (notons que |NC (v)| = 5 seulement si C = C5). Soit W = V \ N[V (C)], et soit w โˆˆ W un voisin de v. Si 3 โ‰ค |NC (v)| โ‰ค 5, alors il y a une griffe, une contradiction. Donc v est tel que NC (v) = {vi, vi+1 }, pour 1 โ‰ค i โ‰ค k โˆ’ 2 (par abus de notation, quand i = k โˆ’ 2 nous supposons que vi+1 = v1). Dโ€™apr`es la Propriรฉtยด 2.2, nous pouvons supposer que tous les sommets contractables de G sont contractรฉs. De plus, dโ€™apr`es la Propriรฉtยด 2.3, nous pouvons supposer que G nโ€™a pas de feuille.
Supposons, par contradiction, que w ait un voisin wโ€ฒ, o`u wโ€ฒ โˆˆ W . Si wโ€ฒ nโ€™a pas de voisin dans N(V (C)), alors il y a Pk โŠ†i G, une contradiction. Donc wโ€ฒ a un voisin dans N(V (C)). Rappelons que N[w] ฬธ= N[wโ€ฒ]. Si vwโ€ฒ ฬธโˆˆE, alors il y a Pk โŠ†i G, une contradiction. Donc w et wโ€ฒ ont les mห†emes voisins dans N(V (C)) mais pas dans W . Donc il existe r โˆˆ W tel que rw โˆˆ E, rwโ€ฒ ฬธโˆˆE. Les arguments prรฉcรฉdents impliquent que rv โˆˆ E. Mais G[{r, v, vi, wโ€ฒ}] est une griffe, une contradiction.
Donc, W = V \ N[V (Ckโˆ’2)] est un ensemble indรฉpendant de G. โ–ก
Lemme 2.9 Si G est un graphe connexe sans (griffe,P6, C6, C5) tel que C4 โŠ†i G, alors un ensemble dominant minimum de G peut ห†etre calculรฉ en temps polynomial.
Preuve: Soit C = C4 = v1 โˆ’ โ€ข โ€ข โ€ข โˆ’ v4 โˆ’ v1, o`u C โŠ†i G, et soit v ฬธโˆˆV (C) tel que N(v) โˆฉ V (C) ฬธ= โˆ…. Nous avons 2 โ‰ค |NC (v)| โ‰ค 4. Soit W = V \ N[C], et soit w โˆˆ W un voisin de v. Si 3 โ‰ค |NC (v)| โ‰ค 4, alors G poss`ede une griffe, une contradiction. Donc NC (v) = {vi, vi+1 }, pour 1 โ‰ค i โ‰ค 4 (par abus de notation, quand i = 4 nous supposons que vi+1 = v1). Dโ€™apr`es la Propriรฉtยด 2.2, nous pouvons supposer que tous les sommets contractables de G sont contractรฉs. De plus, dโ€™apr`es la Propriรฉtยด 2.3, nous pouvons supposer que G nโ€™a pas de feuille.
Dโ€™apr`es la Propriรฉtยด 2.5, si |W | โ‰ค 1, alors un ensemble dominant minimum de G peut ห†etre calculรฉ en temps polynomial. Donc nous pouvons supposer que |W | โ‰ฅ 2. Dโ€™apr`es le Lemme 2.8, W est un ensemble indรฉpendant de G. Nous montrons que tous les sommets v โˆˆ N[W ] \ W ont exactement le mห†eme voisinage dans C.
Soit w, wโ€ฒ โˆˆ W , w ฬธ= wโ€ฒ, tels que w a un voisin v โˆˆ N[C] \ V (C) et wโ€ฒ a un voisin vโ€ฒ โˆˆ N[C] \ V (C). Puisque G est sans griffe v ฬธ= vโ€ฒ. Sans perte de gรฉnรฉralitยด NC (v) = {v1, v2}. Supposons que NC (v) ฬธ= NC (vโ€ฒ). Sans perte de gรฉnรฉralitยด NC (vโ€ฒ) = {v2, v3 } (notons que NC (vโ€ฒ) = {v1, v4} est symรฉtrique). Si vvโ€ฒ ฬธโˆˆE, alors w โˆ’ v โˆ’ v1 โˆ’ v4 โˆ’ v3 โˆ’ vโ€ฒ = P6, sinon v1 โˆ’ v โˆ’ vโ€ฒ โˆ’ v3 โˆ’ v4 = C5, une contradiction. Maintenant il reste le cas NC (vโ€ฒ) = {v3, v4}. Nous avons vv โ€ฒ ฬธโˆˆE sinon il y a une griffe, mais w โˆ’v โˆ’v1 โˆ’v4 โˆ’vโ€ฒ โˆ’wโ€ฒ = P6, une contradiction. Alors, sans perte de gรฉnรฉralitรฉ, tous les sommets w โˆˆ W nโ€™ont que des voisins v โˆˆ N[C] \ V (C) tel que N(v) = {v1, v2}.
Soit |W | = q, o`u q โ‰ฅ 2. Nous montrons que ฮณ(G) = q + 1. Puisque W est un ensemble indรฉpendant, et que pour toute paire w, wโ€ฒ โˆˆ W , w ฬธ= wโ€ฒ, nous avons N[w] โˆฉ N[wโ€ฒ] = โˆ…, nous devons prendre q sommets de N[W ] pour dominer les sommets W . Ces sommets ne peuvent dominer ni v3 ni v4. Donc ฮณ (G) โ‰ฅ q + 1.
Nous construisons un ensemble dominant minimum de G. Nous prenons un voisin de chaque w โˆˆ W pour former R. Clairement, ฮ“ = Rโˆช{v3} domine V (C)โˆชN[R]. Supposons quโ€™il existe s โˆˆ N[C]\V (C) qui nโ€™est pas dominรฉ par ฮ“. Si NC (s) = {v1, v2}, alors il existe r โˆˆ R tel que G[{r, s, v1, v4}] est une griffe, une contradiction. Si NC (s) = {v1, v4}, alors w โˆ’ v โˆ’ v2 โˆ’ v3 โˆ’ v4 โˆ’ s = P6, une contradiction. Si NC (s) = {v1, v2, v4}, alors il existe r โˆˆ R tel que G[{r, s, v2, v3}] est une griffe, une contradiction. Donc tous les sommets s ฬธโˆˆN[R] โˆช V (C) sont dominรฉs par v3. Nous en dรฉduisons que ฮ“ est un ensemble dominant minimum de G. Clairement ฮ“ peut ห†etre construit en temps polynomial. โ–ก
Lemme 2.10 Pour k โˆˆ {7, 8}, si G est un graphe connexe sans (griffe, Pk, Ck, Ckโˆ’1) tel que Ckโˆ’2 โŠ†i G, alors un ensemble dominant minimum de G peut ห†etre calculรฉ en temps polynomial.
Preuve: Dโ€™apr`es les Propriรฉtรฉs 2.2 et 2.3, nous pouvons supposer que tous les sommets contrac-tables de G sont contractรฉs et que G nโ€™a pas de feuille. Soit C = Ckโˆ’2 = v1 โˆ’ โ€ข โ€ข โ€ข โˆ’ vkโˆ’2 โˆ’ v1, C โŠ†i G et v โˆˆ N[C] \ V (C). Nous avons 2 โ‰ค |NC (v)| โ‰ค 5 (notons que |NC (v)| = 5 seulement si C = C5). Soit S = N[C] \ V (C), W = V \ N[C] et w โˆˆ W un voisin de v. Si 3 โ‰ค |NC (v)| โ‰ค 4, alors G a une griffe, une contradiction. Donc, v est tel que NC (v) = {vi, vi+1}, pour 1 โ‰ค i โ‰ค k โˆ’ 2 (par abus de notation, quand i = k โˆ’ 2 nous supposons que vi+1 = v1).
w Nous montrons que pour tous w โˆˆ W, il existe v, vโ€ฒ โˆˆ N(w) tels que NC (v) โˆฉ NC (vโ€ฒ) = โˆ… . Soit
โˆˆW et v, vโ€ฒโˆˆNS(w), v = vโ€ฒ.
Premi`erement, nous montrons que NC (v) ฬธ= NC (vโ€ฒ). Supposons que NC (v) = NC (vโ€ฒ). Sans perte de gรฉnรฉralitยด NC (v) = {v1, v2}. Nous avons vvโ€ฒ โˆˆ E ou sinon G[{v, vโ€ฒ, v1, vkโˆ’2}] est une griffe. Puisque N[v] ฬธ= N[vโ€ฒ], il existe u โˆˆ V tel que uv โˆˆ E et uvโ€ฒ ฬธโˆˆE. Si u โˆˆ W , alors dโ€™apr`es le Lemme 2.8, nous avons uw ฬธโˆˆE, mais G[{u, v, w, v1}] est une griffe, une contradiction. Donc nous pouvons supposer que u โˆˆ S. Si NC (u) = {v1, v2}, alors G[{u, vโ€ฒ, v2, v3}] est une griffe, une contradiction. Donc NC (u) ฬธ= NC (v) et nous pouvons supposer que uw ฬธโˆˆE, ou sinon nous avons u, v deux voisins de w avec un voisinage distinct dans C. Si NC (u) โˆฉ NC (v) = โˆ…, alors G[{u, v, v1, w}] est une griffe, une contradiction. Donc, sans perte de gรฉnรฉralitรฉ, nous supposons que NC (u)โˆฉNC (v) = {v1}, mais dans ce cas G[{u, v, v2, w}] est une griffe, une contradiction. Donc N[v] = N[vโ€ฒ] et v, vโ€ฒ peuvent ห†etre contractรฉs, impliquant que w est une feuille, une contradiction. Donc pour tout w โˆˆ W, il existe v, vโ€ฒ โˆˆ NS(w), v ฬธ= vโ€ฒ tels que NC (v) ฬธ= NC (vโ€ฒ).
Nous montrons que NC (v) โˆฉNC (vโ€ฒ) = โˆ…. Sans perte de gรฉnรฉralitรฉ, supposons que NC (v) = {v1, v2} et que NC (vโ€ฒ) = {v2, v3 }. Si vvโ€ฒ โˆˆ E, alors v1 โˆ’ v โˆ’ vโ€ฒ โˆ’ v3 โˆ’ โ€ข โ€ข โ€ข โˆ’ vkโˆ’2 โˆ’ v1 = Ckโˆ’1, sinon v1 โˆ’ v โˆ’ w โˆ’ vโ€ฒ โˆ’ v3 โˆ’ โ€ข โ€ข โ€ข โˆ’ vkโˆ’2 โˆ’ v1 = Ck, une contradiction. Donc tous les sommets w โˆˆ W, ont deux voisins v, vโ€ฒ โˆˆ S tels que NC (v) โˆฉ NC (vโ€ฒ) = โˆ….
Dโ€™apr`es la Propriรฉtยด 2.5, nous pouvons supposer que |W | โ‰ฅ 2. Soit w, wโ€ฒ โˆˆ W (rappelons que ww โ€ฒ โˆˆ/ E). Puisque w et wโ€ฒ ont deux voisins dans S qui nโ€™ont pas de voisinage sโ€™intersectant dans C, soit v โˆˆ N(w), vโ€ฒ โˆˆ N(wโ€ฒ) tels que NC (v) โˆฉ NC (vโ€ฒ) = โˆ…. Sans perte de gรฉnรฉralitยด NC (v) = {v1, v2}. Supposons que NC (vโ€ฒ) = {v3, v4} (notons que N(vโ€ฒ) = {vkโˆ’2, vkโˆ’3} est symรฉtrique). Si vvโ€ฒ โˆˆ E, alors G[{v, vโ€ฒ, v1, w}] est une griffe, sinon w โˆ’v โˆ’v1 โˆ’vkโˆ’2 โˆ’โ€ข โ€ข โ€ขโˆ’v4 โˆ’vโ€ฒ โˆ’wโ€ฒ = Pk, une contradiction. Donc les sommets de NC (v) ne sont pas adjacents aux sommets de NC (vโ€ฒ). Nous en dรฉduisons que pour k = 7, puisque Ckโˆ’2 = C5, une telle configuration nโ€™est jamais possible. Nous avons donc |W | โ‰ค 1 et dโ€™apr`es la Propriรฉtยด 2.5, un ensemble dominant minimum peut ห†etre calculรฉ en temps polynomial.
Nous traitons le cas restant o`u k = 8. Soit |W | = q, q โ‰ฅ 2. Nous montrons que ฮณ(G) = q + 2. Puisque W est indรฉpendant et que pour toute paire distincte w, wโ€ฒ โˆˆ W , N[w] โˆฉ N[wโ€ฒ] = โˆ…, alors nous devons prendre q sommets de N[W ] afin de dominer les sommets de W . Soit w, wโ€ฒ โˆˆ W . Dโ€™apr`es les arguments prรฉcรฉdents, nous pouvons supposer que w a un voisin v tel que NC (v) = {v1, v2}, et que wโ€ฒ a un voisin vโ€ฒ tel que NC (vโ€ฒ) = {v4, v5} (chaque sommet de W a deux voisins qui sont respectivement {v1, v2} et {v4, v5} car C = C6). Puisque G est sans griffe, alors vvโ€ฒ ฬธโˆˆE. Les q sommets qui dominent W ne peuvent dominer v3 et v6. Donc ฮณ(G) โ‰ฅ q + 1.
Supposons que ฮณ(G) = q + 1. Lโ€™ensemble dominant minimum de G doit contenir un sommet s โˆˆ S qui est un voisin de v3 et v6. Si vs โˆˆ E, respectivement vโ€ฒs โˆˆ E, alors G a une griffe (car s ne peut ห†etre complet a` NC (v) โˆช NC (vโ€ฒ)), une contradiction. Aussi, s doit avoir (v1 ou v5) et (v2 ou v4) comme voisins, sinon G a une griffe. Nous supposons dโ€™abord que N(s) = {v1, v2, v3, v6}. Alors wโˆ’vโˆ’v1 โˆ’sโˆ’v3โˆ’v4โˆ’vโ€ฒโˆ’wโ€ฒ = P8 (rappelons que vvโ€ฒ ฬธโˆˆE puisque G est sans griffe), une contradiction. Le cas o`u N(s) = {v3, v4, v5, v6} est symรฉtrique. Maintenant nous supposons que N(s) = {v1, v3, v4, v6} (notons que N(s) = {v2, v3, v5, v6} est symรฉtrique). Alors w โˆ’ v โˆ’ v2 โˆ’ v3 โˆ’ s โˆ’ v6 โˆ’ v5 โˆ’ vโ€ฒ = P8, une contradiction. Donc ฮณ(G) โ‰ฅ q + 2.
Nous montrons que ฮ“ = {v1, v4} โˆช W est un ensemble dominant minimum de G. Clairement ฮ“ domine N[W ] โˆช V (C). Soit s ฬธโˆˆN[W ] โˆช V (C). Donc s โˆˆ S. Supposons que sv1, sv4 ฬธโˆˆE. Dโ€™apr`es les arguments prรฉcรฉdents, nous avons ws ฬธโˆˆE et vs ฬธโˆˆE, sinon G[{v, s, v1, w}] est une griffe. Si N(s) = {v2, v3}, alors w โˆ’ v โˆ’ v1 โˆ’ v6 โˆ’ v5 โˆ’ v4 โˆ’ v3 โˆ’ s = P8, une contradiction. Par symรฉtrie N(s) ฬธ= {v5, v6}. Comme montrรฉ prรฉcรฉdemment N(s) ฬธ= {v2, v3, v5, v6}. Donc tous s ฬธโˆˆN[W ] โˆช V (C) est dominรฉ par v1 ou v4. Nous en dรฉduisons que ฮ“ = {v1, v4} โˆช W est un ensemble dominant de G. โ–ก
Dโ€™apr`es les Lemmes 2.6, 2.7, 2.9, 2.10, nous obtenons le corollaire suivant :
Corollaire 2.11 Soit G un graphe connexe sans griffe et sans Pk, o`u 6 โ‰ค k โ‰ค 8. Si Cl โŠ†i G, o`u k โˆ’ 2 โ‰ค l โ‰ค k, alors un ensemble dominant minimum de G peut ห†etre calculรฉ en temps polynomial.

Graphes avec petits cycles induits

Dans cette section, nous montrons que Dominant Minimum peut ห†etre rรฉsolu en temps polynomial dans les graphes sans griffe et sans P8. En commenยธcant par le rรฉsultat sur la complexitยด du Dominant Minimum dans les graphes sans griffe et sans P5, nous montrons successivement que le probl`eme peut ห†etre rรฉsolu en temps polynomial dans les graphes sans griffe et sans P6, puis dans les graphes sans griffe et sans P7, et nous concluons sur la classe des graphes sans griffe et sans P8.
D. Malyshev a montrรฉ dans [62] que Dominant Minimum peut ห†etre rรฉsolu en temps polynomial dans les graphes sans K1,4 et sans P5. Donc nous obtenons le lemme suivant.
Lemme 2.12 Dominant Minimum peut ห†etre rรฉsolu en temps polynomial dans les graphes sans griffe et sans P5.
Nous pouvons maintenant montrer le rรฉsultat suivant :
Lemme 2.13 Dominant Minimum peut ห†etre rรฉsolu en temps polynomial dans les graphes sans griffe et sans P6.
Preuve: Dโ€™apr`es le Corollaire 2.11, si Cl โŠ†i G, 4 โ‰ค l โ‰ค 6, alors on peut calculer un ensemble dominant minimum dans G en temps polynomial. Si G est sans-(griffe,C4, C5, C6, P6), alors G est un graphe triangulรฉ. Or on sait quโ€™il est possible de calculer un ensemble dominant minimum dans les graphes triangulรฉs sans griffe. โ–ก
Lemme 2.14 Si G est un graphe connexe sans (griffe,C5, C6, C7, P7), alors un ensemble dominant minimum de G peut ห†etre calculรฉ en temps polynomial.
Preuve: Dโ€™apr`es les Propriรฉtรฉs 2.2 et 2.3, nous pouvons supposer que tous les sommets contractables de G sont contractรฉs et que G nโ€™a pas de feuille. Dโ€™apr`es le Lemme 2.13, nous pouvons supposer que P6 โŠ†i G. Soit P = v1 โˆ’ v2 โˆ’ v3 โˆ’ v4 โˆ’ v5 โˆ’ v6.
Soit W = V \ N[V (P )]. Dโ€™apr`es la Propriรฉtยด 2.4, si W = โˆ…, alors on peut calculer un en-semble dominant minimum de G en temps polynomial. Nous pouvons donc supposer que W ฬธ= โˆ…. Soit S = {v โˆˆ V \ V (P ) : 2 โ‰ค |NP (v)| โ‰ค 4}. Nous dรฉfinissons Si โŠ† S comme les sommets v tels que |NP (v)| = i. Soit Hi = {v โˆˆ S2 : NP (v) = {vi, vi+1}, 1 โ‰ค i โ‰ค 5}. Puisque G est sans griffe, chaque Hi est une clique. Si il y a une arห†ete riri+1 โˆˆ E avec ri โˆˆ Hi, ri+1 โˆˆ Hi+1, alors
P = v1 โˆ’ โ€ข โ€ข โ€ข โˆ’ vi โˆ’ ri โˆ’ ri+1 โˆ’ vi+2 โˆ’ โ€ข โ€ข โ€ข โˆ’ v6 = P7, une contradiction. Si il y a une arห†ete rirj โˆˆ E avec ri โˆˆ Hi, rj โˆˆ Hj et j โ‰ฅ i + 3, alors Cp โŠ†i G, p โ‰ฅ 5. Donc H1 est anti-complet a` H2, H4, H5 ; et H2 est anti-complet a` H3, H5 ; et H3 est anti-complet a` H4.
Nous dรฉfinissons Ri comme lโ€™ensemble des sommets de Hi ayant un voisin dans W , i.e. Ri = {v โˆˆ Hi : NW (v) ฬธ= โˆ…}, pour 1 โ‰ค i โ‰ค 5. Puisque G est sans P7, alors R1 = R5 = โˆ….
Soit r โˆˆ Ri, rโ€ฒ โˆˆ Ri, r ฬธ= rโ€ฒ, o`u i โˆˆ {2, 4}, tels que r, respectivement rโ€ฒ, a un voisin w โˆˆ W , respectivement wโ€ฒ โˆˆ W . Nous montrons que NS(r) = NS(rโ€ฒ).
Supposons, par contradiction, quโ€™il existe sโˆˆS tel que rsโˆˆE, rโ€ฒsฬธโˆˆ E. Dโ€™apr`es les arguments prรฉcรฉdents s ฬธโˆˆRi โˆช Hiโˆ’1 โˆช Hi+1. Soit i = 2 (le cas i = 4 est symรฉtrique). Rappelons que H2 est anti-complet `a H1, H3, H5, et donc s โˆˆ H4 โˆช S3 โˆช S4. Si s โˆˆ H4, alors G[{r, w, v3, s}] est une griffe, une contradiction. Donc s โˆˆ S3 โˆช S4. Si NP (s) = {v1, v2, v3}, alors G[{r โ€ฒ, v3, v4, s}] est une griffe, une contradiction. Si NP (s) = {v2, v3, v4}, alors G[{rโ€ฒ, v1, v2, s}] est une griffe, une contradiction. Si NP (s) = {v3, v4, v5} ou NP (s) = {v4, v5, v6}, alors G[{r, v2, w, s}] est une griffe, une contradiction. Donc s โˆˆ S4. Si NP (s) = {v1, v2, v3, v4}, alors G[{r, v1, v4, s}] est une griffe, une contradiction. Si NP (s) = {v2, v3, v4, v5}, alors G[{r,โ€ฒ v1, v2, s}] est une griffe, une contradiction. Si NP (s) = {v3, v4, v5, v6}, alors G[{r, v4, v6, s}] est une griffe, une contradiction. Maintenant prenons i = 3. Rappelons que H3 est anti-complet `a H2, H4, et que donc s โˆˆ H1 โˆช H5 โˆช S3 โˆช S4. Si s โˆˆ H1 (le cas s โˆˆ H5 est symรฉtrique), alors G[{r, w, v3, s}] est une griffe, une contradiction. Donc s โˆˆ S3 โˆช S4. Si NP (s) = {v1, v2, v3} (le cas NP (s) = {v4, v5, v6} est symรฉtrique), alors G[ {r, w, v4, s}] est une griffe, une contradiction. Si NP (s) = {v2, v3, v4} (le cas NP (s) = {v3, v4, v5} est symรฉtrique), alors G[{rโ€ฒ, v4, v5, s}] est une griffe, une contradiction. Donc s โˆˆ S4. Si NP (s) = {v1, v2, v4, v5} ou NP (s) = {v1, v2, v5, v6}, alors G[{r, v1, v5, s}] est une griffe, une contradiction. Si NP (s) = {v2, v3, v5, v6}, alors G[{rโ€ฒ, v3, v4, s}] est une griffe, une contradiction. Si NP (s) = {v1, v2, v3, v4} (le cas NP (s) = {v3, v4, v5, v6 } est sy-mรฉtrique), alors G[{rโ€ฒ, v4, v5, s}] est une griffe, une contradiction. Donc NP (s) = {v2, v3, v4, v5} mais G[{r, v2, v5, s}] est une griffe, une contradiction. Donc NS(r) = NS(rโ€ฒ).
Soit r2 โˆˆ R2, r2โ€ฒ โˆˆ R2, r2 ฬธ= r2โ€ฒ tels que r2 a un voisin w โˆˆ W , et r2โ€ฒ a un voisin wโ€ฒ โˆˆ W . Soit r4 โˆˆ R4, r4โ€ฒ โˆˆ R4, r4 ฬธ= r4โ€ฒ tels que r4 est voisin de w, et r4โ€ฒ est voisin de wโ€ฒ. Nous montrons que NS\H4 (r2) = NS\H4 (r2โ€ฒ), respectivement NS\H2 (r4) = NS\H2 (r4โ€ฒ).
Supposons, par contradiction, quโ€™il y ait s โˆˆ S tel que r2s โˆˆ E, r2โ€ฒs ฬธโˆˆE. Dโ€™apr`es les arguments prรฉcรฉdents s ฬธโˆˆH1 โˆชH2 โˆชH3. Quand s โˆˆ H4, nous savons que s nโ€™est pas un voisin de w. Si s โˆˆ H4 โˆชH5, alors G[{r2, v2, w, s}] est une griffe, une contradiction. Donc s โˆˆ S3 โˆช S4. Si NP (s) = {v1, v2, v3}, alors G[{r2โ€ฒ, v3, v4, s}] est une griffe, une contradiction. Si NP (s) = {v2, v3, v4}, alors G[{r2โ€ฒ, v1, v2, s}] est une griffe, une contradiction. Si NP (s) = {v3, v4, v5}, alors G[{r2, v2, w, s}] est une griffe, une contra-diction. Si NP (s) = {v4, v5, v6}, alors G[{r2, v4, v6, s}] est une griffe, une contradiction. Donc s โˆˆ S4. Si NP (s) = {v1, v2, v4, v5} ou NP (s) = {v1, v2, v5, v6}, alors G[{r, v1, v5, s}] est une griffe, une contra-diction. Si NP (s) = {v2, v3, v5, v6}, alors G[{rโ€ฒ, v3, v4, s}] est une griffe, une contradiction. Si NP (s) = {v1, v2, v3, v4 }, alors G[{r2, v1, v4, s}] est une griffe, une contradiction. Si NP (s) = {v2, v3, v4, v5}, alors G[{r2โ€ฒ, v1, v2, s}] est une griffe, une contradiction. Si NP (s) = {v3, v4, v5, v6}, alors G[{r2, v4, v6, s}] est une griffe, une contradiction. Donc NS\H4 (r2) = NS\H4 (r 2โ€ฒ) et par symรฉtrie, pour r4โ€ฒ โˆˆ R4, r4โ€ฒ ฬธ= r4, nous avons NS\H2 (r4) = NS\H2 (r4โ€ฒ).
Soit w โˆˆ W . Nous montrons que w nโ€™a pas deux voisins ri, ri+1 o`u ri โˆˆ Ri, ri+1 โˆˆ Ri+1. Nous supposons, par contradiction, que ces deux voisins existent. Alors v1โˆ’โ€ข โ€ข โ€ขโˆ’vi โˆ’ri โˆ’wโˆ’ri+1 โˆ’vi+2 โˆ’โ€ข โ€ข โ€ขโˆ’ v6 = P8, une contradiction. Maintenant, puisque R1 = R5 = โˆ…, si w a deux voisins ri โˆˆ Ri, rj โˆˆ Rj, i ฬธ= j, alors ces deux voisins sont r2 โˆˆ R2, r4 โˆˆ R4, avec r2r4 โˆˆ E, sinon w โˆ’r4 โˆ’v4 โˆ’v3 โˆ’r2 โˆ’w = C5. De plus, quand w a deux voisins r2 โˆˆ R2, r4 โˆˆ R4, alors chaque voisin wโ€ฒ โˆˆ NW (w) a r2 et r4 comme voisin. Supposons, par contradiction, que w ait un voisin wโ€ฒ โˆˆ W tel que wโ€ฒr2 ฬธโˆˆE (le cas wโ€ฒr4 ฬธโˆˆE est symรฉtrique). Alors wโ€ฒ โˆ’ w โˆ’ r2 โˆ’ v3 โˆ’ โ€ข โ€ข โ€ข โˆ’ v6 = P7, une contradiction. Nous en dรฉduisons que N[w] = N[wโ€ฒ], une contradiction.
Donc en dรฉfinissant Z24 = {w โˆˆ W : w a deux voisins r2 โˆˆ R2, r4 โˆˆ R4}, nous avons Z24 un ensemble indรฉpendant de G.
Soit w, wโ€ฒ โˆˆ Z24, w ฬธ= wโ€ฒ. Puisque G est sans griffe, nous avons N(w) โˆฉ N(wโ€ฒ) = โˆ…. Nous montrons que NR2 (w) est anti-complet a` NR4 (wโ€ฒ), et que NR4 (w) est anti-complet a` NR2 (wโ€ฒ). Par contradiction, si w a un voisin r2 โˆˆ R2, et que wโ€ฒ a un voisin r4 โˆˆ R4, tels que r2r4 โˆˆ E, alors G[{v2, r2, w, r4}] est une griffe, une contradiction.
Soit Zi = {w โˆˆ W : w a un voisin dans Ri \ (NRi (Z24)}, 2 โ‰ค i โ‰ค 4}.
Nous montrons que Z2, Z3, Z4 sont deux a` deux anti-complets. Si il y a une arห†ete w2w4 โˆˆ E, o`u w2 โˆˆ Z2, w4 โˆˆ Z4, avec r2โ€ฒ โˆˆ R2, r4โ€ฒ โˆˆ R4 les voisins respectifs de w2, w4, alors w2โˆ’r2โ€ฒโˆ’v3โˆ’v4 โˆ’r4โ€ฒโˆ’w4โˆ’ w2 = C6 (r2โ€ฒr4โ€ฒ ฬธ E sinon G[{v2, r2โ€ฒ, w2, r4โ€ฒ}] est une griffe). Si il y a une arห†ete w2w3 โˆˆ E, o`u w2 โˆˆ Z2, w3 โˆˆ Z3, avec r2โ€ฒ โˆˆ R2, r3โ€ฒ โˆˆ R3 les voisins respectifs de w2, w3, alors w2 โˆ’ r2โ€ฒ โˆ’ v3 โˆ’ r3โ€ฒ โˆ’ w3 โˆ’ w2 = C5 (rappelons que r2โ€ฒr3โ€ฒ ฬธ E). Nous en dรฉduisons par symรฉtrie quโ€™il nโ€™y a pas dโ€™arห†ete entre Z3 et Z4.
Soit Y = W \(Z2 โˆชZ3 โˆชZ4 โˆชZ24). Observons que pour tout w โˆˆ Y , nous avons NZ2 (w) = NZ4 (w) = NZ24 (w) = โˆ…, sinon P7 โŠ†i G.
Soit Y3 = {w โˆˆ Y : w a un voisin dans Z3}. Si il existe wโ€ฒ โˆˆ Y \ Y3 tel que wโ€ฒ a un voisin w โˆˆ Y3, alors P7 โŠ†i G. Donc Y = Y3.
Nous montrons que nous pouvons supposer que Y3, Z2, Z4 sont trois ensembles indรฉpendants de G. Les arguments sont les mห†emes pour les trois ensembles, donc nous montrons que Z2 est un ensemble indรฉpendant de G. Supposons, par contradiction, quโ€™il y ait w1, w2 โˆˆ Z2 tels que w1w2 โˆˆ E. Nous montrons que NR2 (w1) = NR2 (w2). Si NR2 (w1) ฬธ= NR2 (w2), alors il existe r2 โˆˆ R2 qui est un voisin de w1 mais nโ€™est pas un voisin w2. Alors w2 โˆ’ w1 โˆ’ r2 โˆ’ v3 โˆ’ โ€ข โ€ข โ€ข โˆ’ v6 = P7, une contradiction. Si NZ2 (w1) ฬธ= NZ2 (w2), alors il existe w3 โˆˆ Z2 tel que w2w3 โˆˆ E, w1w3 ฬธ E, mais G[{v2, r2, w1, w3}] est une griffe, une contradiction. Alors N[w1] = N[w2], une contradiction. Donc Z2, Z4, Y3 sont trois ensembles indรฉpendants de G.
Puisque G est sans griffe, alors pour toute paire distincte w1, w2 โˆˆ Z2 โˆช Z4 โˆช Y3, nous avons N(w1) โˆฉ N(w2) = โˆ….
Nous montrons que pour tout w โˆˆ Y3, N(w) est une clique. Soit w โˆˆ Y3. Supposons quโ€™il y ait s, sโ€ฒ deux sommets non-adjacents dans N(w). Puisque G est sans griffe, s, sโ€ฒ nโ€™ont pas de voisin commun dans R3. Soit r โˆˆ R3 un voisin de s. Alors sโ€ฒ โˆ’w โˆ’sโˆ’r โˆ’v3 โˆ’v2 โˆ’v1 = P7, une contradiction.
Puisque G est sans griffe, si il y a un sommet r โˆˆ Ri ayant un voisin z โˆˆ Zi, et un sommet s โˆˆ S tel que sz ฬธ E et vi ฬธ N(s), alors G a une griffe, une contradiction, (notons que vi+1 ฬธ N(s) est symรฉtrique). Donc N(Zi) est anti-complet a` Hj, j ฬธ= i.
Nous montrons que nous pouvons supposer que Z2 = Z4 = โˆ…. Les arguments sont les mห†emes dans les deux cas, donc nous considรฉrons Z2. Soit r, rโ€ฒ โˆˆ R2 deux voisins de w โˆˆ Z2. Nous mon-trons que N[r] = N[rโ€ฒ]. Puisque NR(w) = NR2 (w) et rrโ€ฒ โˆˆ E , alors comme montrรฉ prรฉcรฉdemment NS(r) = NS(rโ€ฒ). Pour une paire distincte w1, w2 โˆˆ Z2, N(w1) โˆฉ N(w2) = โˆ…. Donc N[r] = N[rโ€ฒ], une contradiction. Alors w est une feuille, une contradiction.

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Table des matiรจres

1 Prรฉliminairesย 
1.1 Terminologie de graphe
1.2 Domination
1.3 Probl`emes de dยดecision et complexitยดe
2 Complexitยดe du dominantย 
2.1 Introduction
2.2 Graphes sans griffe et sans chemin de taille huit
2.2.1 Propriยดetยดes algorithmiques
2.2.2 Graphes avec des longs cycles induits
2.2.3 Graphes sans longs cycles induits
2.2.4 Graphes avec petits cycles induits
2.3 Conclusion
3 Sommets persistants et absents pour le dominantย 
3.1 Introduction
3.2 Caractยดerisation des sommets
3.3 Caractยดerisation des cores dans des classes de graphes
3.3.1 Graphes triangulยดes
3.3.2 Cographes
3.3.3 Graphes sans griffe
3.3.4 Graphes bipartis
3.4 Des partitions particuli`eres des sommets
3.5 Conclusion
4 Arห†etes critiques pour le dominantย 
4.1 Introduction
4.2 Borne sur le nombre de bondage des graphes triangulยดes
4.3 Complexitยดe du probl`eme de bondage
4.3.1 Prยดeliminaires
4.3.2 Cores et anticores
4.3.3 Graphes planaires
4.3.4 Cas particuliers
4.3.5 Conclusion et perspectives
5 Partition sous contrainte de ratio de degrยดeย 
5.1 Introduction
5.2 Dยดefinitions
5.3 Des bornes sur le ratio de degrยดe optimal
5.4 Graphes rยดeguliers
5.5 Produit de graphes
5.6 Conclusion
6 Couplage parfait-disconnectantย 
6.1 Introduction
6.2 Graphes bipartis et graphes de diam`etre fixยดe
6.2.1 Cas difficiles
6.2.2 Cas polynomiaux
6.3 Graphes planaires
6.4 Graphes sans chemin de longueur cinq
6.5 Graphes sans griffe
6.6 Graphes de largeur dโ€™arbre bornยดee
6.7 Conclusion
Bibliographie

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