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Matrice extra cellulaire
Glycosaminoglycannes et les protéoglycannes
Ce sont les deux macromolécules qui constituent la « substance fondamentale » très hydratée. Elles permettent la formation d’un gel souple conférant ainsi une résistance aux forces de compression. Les glycosaminoglycannes établissent des liaisons avec des protéines formant alors les protéoglycannes. L’acide hyaluronique est le principal constituant des glycosaminoglycannes [8].
Composants fibreux
Le collagène
C’est une protéine fibreuse dont la fonction est le stockage des forces de tension et qui se trouve être la plus abondante du corps humain. Parmi les 19 types de collagène, les types I, II et III sont qualifiés de collagènes fibrillaires (les types I et II étant les composants majeurs du derme). Les fibrilles de collagène I et III constituent la charpente de la matrice dermique. Nous retrouvons en surface des collagènes non fibrillaires [8,10].
L’élastine
Il s’agit de la protéine responsable du caractère élastique du derme. C’est un polymère soluble synthétisé par les fibroblastes à partir de la tropoélastine, son précurseur. La polymérisation de l’élastine requiert la présence de la fibrilline (glycoprotéine de structure) et de ses microfibrilles. Ceux-ci se placent autour des fibres élastiques et s’y incorporent. La peau, grâce à l’élastine, peut, lorsqu’elle est étirée, reprendre sa forme détendue initiale [20].
Glycoprotéines de structure
Les fibroblastes sont à l’origine de leur synthèse. La fibronectine est la principale glycoprotéine de structure. Elle se lie à la surface cellulaire grâce à des récepteurs : les intégrines. Elle joue ainsi le rôle de médiateur entre la cellule et la matrice extracellulaire. Son intérêt réside dans la guérison des plaies en favorisant la migration des macrophages et des fibroblastes vers la zone atteinte [8,10].
HYPODERME
Définition
L’hypoderme se situe immédiatement sous le derme. Il est constitué d’une couche de graisse : On le qualifie alors de tissu adipeux blanc sous cutané. Il enveloppe le corps et a une épaisseur variable selon les localisations. Il est richement vascularisé et relié au derme par une extension de fibres élastiques et collagènes [9,10].
Structure
L’hypoderme est constitué d’un tissu conjonctif composé de fibroblastes particuliers : les préadipocytes. Ce sont les précurseurs des adipocytes, cellules contenant une large vacuole remplie de triglycérides. Ces derniers voient leur taille changer en fonction des variations pondérales de l’organisme [9].
Rôle
L’hypoderme a un rôle de réserve d’énergie. En effet, il assure les phénomènes de lipogenèse et de lipolyse.
Il maintient l’homéothermie : On parle de « manteau dermique ».
Il contribue également à la plasticité de la peau [9].
CICATRISATION
Définition
La cicatrisation est un phénomène naturel de reconstitution d’une zone lésée tels qu’une brûlure, une plaie ou encore une blessure. [10].
Etapes d’une cicatrisation normale
Détersion
La détersion se fait par dégradation enzymatique. Elle permet de faciliter la cicatrisation. Les enzymes intervenant sont les enzymes microbiennes et celles des cellules situées entre le tissu sain et le tissu lésé. Cette phase permet le nettoyage de la plaie en retirant les dépôts, les corps étrangers ou encore le pus, présents à la surface, pour ainsi préparer la formation d’un nouveau tissu [10].
Bourgeonnement
Il s’agit de l’étape au cours de laquelle se forme un nouveau tissu venant combler la perte de substance. Nous distinguons :
– la zone superficielle où se trouvent les polynucléaires ;
– la zone vasculaire (second niveau) correspondant à un éventail de néocapillaires bordés par des cellules épithéliales volumineuses. Entre les capillaires, se trouvent des fibroblastes qui se multiplieront et des cellules libres.
– le troisième niveau où les cellules libres et les vaisseaux se raréfient. Les fibres de collagène et fibroblastes se raccordent avec le tissu sain.
L’apport d’oxygène par les néovaisseaux est un élément indispensable à la cicatrisation. Les fibroblastes acquièrent des caractères particuliers justifiant leur rôle dans la contraction des berges de la plaie :
– le caractère morphologique avec l’apparition d’un système fibrillaire.
– Les caractères pharmacologiques avec les capacités de contraction et relaxation du tissu de granulation.
– et enfin les caractères chimiques et immunologiques rappelant ceux du muscle lisse. Ces « myofibroblastes » voient alors leur développement stopper par l’apparition de l’épiderme [10].
Epidémisation
C’est le phénomène qui signe la fin de la cicatrisation. Le bourgeon et les cellules épithéliales des berges sont au même niveau. Ces cellules migrent alors du bord vers le centre de la plaie [10].
Etude botanique
Dénomination
– France: Aloe des barbades [13]
Description
La figure 2 nous montre une plante aux feuilles épaisses, vertes, disposées en rosette, avec des bords légèrement en épines. Sa tige est courte : En effet, la plante atteint 0,6 mètres de hauteur au maximum et une largeur d’environ 10 centimètres. Les fleurs sont au sommet de la plante, elles sont pendantes et bisexuées. Quant au fruit, il est renfermé dans une capsule avec de nombreuses graines [2].
Habitat
Il s’agit d’une plante originaire d’Afrique du Nord et des Canaries. Désormais, elle est cultivée aux Etats-Unis, plus précisément en Floride, et elle est retrouvée un peu partout dans le monde, comme en France, en Italie ou encore au Sénégal [13].
Drogue
La drogue est localisée dans le suc et le gel d’Aloès. Le suc d’aloès représente la substance qui s’écoule de la feuille lorsqu’elle est coupée. Elle est contenue dans les cellules péricycliques plus précisément au niveau de la partie externe de la feuille, la partie verte. Le suc est concentré par ébullition se présentant sous forme de masses brunes.
Le gel d’aloès, quant à lui, est retrouvé dans la partie centrale au niveau du mucilage des cellules polyédriques. Il est obtenu après l’élimination des tissus externes de la feuille [15].
Composition chimique
Le suc
Le suc est composé jusqu’à 40% de dérivés anthracéniques. On y retrouve principalement de l’aloïne se dédoublant en 2 isomères. Le suc contient également des biosides (aloïsides A et B, hydroxy-aloïnes), des glucosyl-chromones et de la résine.
Le gel
Contrairement au suc, le gel est très riche en eau (99%). Il est composé de polysaccharides comme la pectine, d’oses comme le D- glucose, de glycoprotéines, d’anthraquinones comme l’aloïne. Parmi les autres composés, on retrouve :
– des lipides ;
– des stérols ;
– des acides aminés ;
– des sels minéraux ;
– des lignines ;
– des saponines ;
– des vitamines ;
– des traces d’huile essentielle, donnant cette odeur à la plante [13].
Activités pharmacologiques
Le gel d’aloe est très riche en eau, lui conférant ainsi des propriétés hydratantes et protectrices. Il est également question d’une activité anti-inflammatoire du gel, faisant intervenir l’action anti bradykinine (en effet, les bradykinines augmentent la perméabilité des capillaires, provoquant une vasodilatation et donc une augmentation de la douleur). De plus, le gel inhibe l’histidine décarboxylase. Ainsi, l’histidine n’est plus dégradée en histamine, l’inflammation diminue. Le suc de la plante est quant à lui, reconnu pour ses propriétés laxatives dues à la présence des anthracénosides. Toutefois, son utilisation prolongée diminue la sensibilité de l’intestin, d’où l’augmentation des doses [11].
Indications
Historique
Les grecs et égyptiens utilisaient l’aloe vera pour la cicatrisation des plaies et blessures et pour ses propriétés laxatives. Dans certaines régions d’Amérique centrale, le gel était utilisé comme cataplasme pour traiter les blessures ou même les fractures [6].
Usage interne
L’aloe vera est utilisé pour ses propriétés laxatives et cholagogues. La plante se consomme sous forme de gélules car très peu soluble et amère. Les effets obtenus sont variables en fonction de la posologie : Jusqu’à 0,06 grammes de poudre de la plante, on obtient des effets cholagogues alors entre de 0,1 et 0,3 grammes, on obtient des effets laxatifs [11].
Usage externe
La plante favorise la cicatrisation des plaies, brûlures, piqûres d’insectes et autres affections cutanées [11].
Effets secondaires et contre-indications
On ne distingue aucun effet secondaire particulier. Cependant, son utilisation requière une surveillance médicale : En effet, pour l’emploi de la plante en tant que laxatif, les doses sont à respecter convenablement car une dose trop élevée pourrait entraîner une congestion du petit bassin et une augmentation du volume des règles. De plus, elle aurait un effet abortif, entraînant sa contre-indication pendant la grossesse, l’allaitement, les règles, mais également en cas de varices, de crises hémorroïdaires ou encore d’affections rénales. L’utilisation du gel d’aloe vera sur la peau peut aussi entraîner des dermatites. On retrouve certaines interactions médicamenteuses : l’association avec les anti-arythmiques est déconseillée. Les hypokaliémiants et anti vitaminiques K sont à utiliser avec précaution [11].
Etude botanique
Dénomination
– France: Amandier [54]
Description
L’amandier doux est un arbre pouvant atteindre jusqu’à 12 mètres de hauteur. La figure 3 nous montre que ses feuilles sont dentelées, vertes à la face supérieure et grises sur le revers. Elles apparaissent après la floraison. Les fleurs sont blanches légèrement rosées, se présentant par paire et sont retrouvées abondamment sur l’arbre et s’épanouissent avec l’apparition des feuilles. Les fruits sont des drupes ovales vertes claires avec un péricarpe charnu, renfermant une graine ovale et aplatie : C’est l’amande, comestible, protégée par un noyau dur. L’huile de l’amande est douce et légèrement sucrée. L’arbre fleurit entre le mois de janvier et le mois de mars. [1]
Habitat
L’amandier affectionne les terrains pauvres, calcaires, et l’exposition au soleil. Il est principalement retrouvé dans la région méditerranéenne (Espagne, Italie, Afrique du Nord, etc…), dans la péninsule arabique (Arabie Saoudite, Jordanie, Liban, Syrie, etc…) ou encore en Asie.
Drogue
On utilise la graine ou l’amande, dont on peut extraire, par pression à froid, l’huile (l’amande étant riche à plus de 50% d’huile) [1].
Composition chimique
On retrouve dans la graine de l’amandier,
– Jusqu’à 10% de sucres ;
– Jusqu’à 25% d’albumine ;
– Des traces d’amygdaline ;
– Des acides aminés essentiels.
L’huile d’amande douce contient des acides gras parmi lesquels l’acide oléique en majorité, l’acide linoléique, l’acide palmitique et enfin l’acide stéarique [2].
Activités pharmacologiques
L’huile d’amande douce est utilisée pour ses propriétés laxatives et lubrifiantes en usage interne chez les enfants. On lui reconnait également des propriétés cicatrisantes et anti-inflammatoires. Les feuilles fraîches peuvent calmer les douleurs d’ulcères, les brûlures ou les contusions [1].
Indications
Historique
L’amandier est un arbre originaire d’Asie centrale comme en témoignent certains documents il y a de cela plusieurs siècles. Au VIème siècle, on le retrouve en Grèce ou encore en Asie mineure. Il est progressivement présent au niveau de la région méditerranéenne et ce n’est qu’à la fin du Moyen-âge qu’on le cultive en France [1].
Usage interne
L’huile d’amande douce peut être utilisée chez les enfants pour ses vertus laxatives et lubrifiantes en cas de troubles digestifs [1].
Usage externe
L’huile d’amande douce est très utilisée en cosmétique pour ses propriétés nourrissantes et hydratantes pour la peau. On lui reconnait également des propriétés anti-inflammatoires et cicatrisantes [1].
Effets secondaires et contre-indications
L’amande douce n’est pas considérée comme toxique. Cependant, la variété amara présente une toxicité importante due à la présence d’amygdaloside. Le fruit de l’amandier sauvage est une amande amère contenant de l’acide cyanhydrique, toxique pour l’homme [44].
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIER CHAPITRE : LA PEAU ET LA CICATRISATION
1. EPIDERME
1.1. Définition
1.2. Description
1.3. Kératinocytes et kératinisation
2. DERME
2.1. Définition
2.2. Description
2.3. Différents constituants du derme
2.3.1. Cellules
2.3.2. Matrice extra cellulaire
2.3.2.1. Glycosaminoglycannes et les protéoglycannes
2.3.2.2. Composants fibreux
2.3.2.3. Glycoprotéines de structure
3. HYPODERME
3.1. Définition
3.2. Structure
3.3. Rôle
4. CICATRISATION
4.1. Définition
4.2. Etapes d’une cicatrisation normale
4.2.1. Détersion
4.2.2. Bourgeonnement
4.2.3. Epidémisation
DEUXIEME CHAPITRE : INVENTAIRE DES PLANTES UTILISEES
1. PLANTES EUROPEENES
1.1. Aigremoine
1.1.1. Etude botanique
1.1.2. Composition chimique
1.1.3. Activités pharmacologiques
1.1.4. Indications
1.1.5. Effets secondaires et contre-indications
1.2. Aloès
1.2.1. Etude botanique
1.2.2. Composition chimique
1.2.3. Activités pharmacologiques
1.2.4. Indications
1.2.5. Effets secondaires et contre-indications
1.3. Amandier doux
1.3.1. Etude botanique
1.3.2. Composition chimique
1.3.3. Activités pharmacologiques
1.3.4. Indications
1.3.5. Effets secondaires et contre-indications
1.4. Arnica
1.4.1. Etude botanique
1.4.2. Composition chimique
1.4.3. Activités pharmacologiques
1.4.4. Indications
1.4.5. Effets secondaires et contre-indications
1.5. Baumier du Pérou
1.5.1. Etude botanique
1.5.2. Composition chimique
1.5.3. Activités pharmacologiques
1.5.4. Indications
1.5.5. Effets secondaires et contre-indications
1.6. Consoude
1.6.1. Etude botanique
1.6.2. Composition chimique
1.6.3. Activités pharmacologiques
1.6.4. Indications
1.6.5. Effets secondaires et contre-indications
1.7. Hydrocotyle
1.7.1. Etude botanique
1.7.2. Composition chimique
1.7.3. Activités pharmacologiques
1.7.4. Indications
1.7.5. Effets secondaires et contre-indications
1.8. Lavande
1.8.1. Etude botanique
1.8.2. Composition chimique
1.8.3. Activités pharmacologiques
1.8.4. Indications
1.8.5. Effets secondaires et contre-indications
1.9. Matricaire
1.9.1. Etude botanique
1.9.2. Composition chimique
1.9.3. Activités pharmacologiques
1.9.4. Indications
1.9.5. Effets secondaires et contre-indications
1.10. Millefeuille
1.10.1. Etude botanique
1.10.2. Composition chimique
1.10.3. Activités pharmacologiques
1.10.4. Indications
1.10.5. Effets secondaires et contre-indications
1.11. Noyer
1.11.1. Etude botanique
1.11.2. Composition chimique
1.11.3. Activités pharmacologiques
1.11.4. Indications
1.11.5. Effets secondaires et contre-indications
1.12. Plantain
1.12.1. Etude botanique
1.12.2. Composition chimique
1.12.3. Activités pharmacologiques
1.12.4. Indications
1.12.5. Effets secondaires et contre-indications
1.13. Souci des jardins
1.13.1. Etude botanique
1.13.2. Composition chimique
1.13.3. Activité pharmacologique
1.13.4. Indications
1.13.5. Effets secondaires et contre-indications
1.14. Thym
1.14.1. Etude botanique
1.14.2. Composition chimique
1.14.3. Activités pharmacologiques
1.14.4. Indications
1.14.5. Effets secondaires et contre-indications
2. PLANTES AFRICAINES
2.1. Carapa :
2.1.1. Etude botanique
2.1.2. Composition chimique
2.1.3. Activités pharmacologiques
2.1.4. Indications
2.1.5. Effets secondaires et contre-indications
2.2. Moringa
2.2.1. Etude botanique
2.2.2. Composition chimique
2.2.3. Activités pharmacologiques
2.2.4. Indications
2.2.5. Effets secondaires et contre-indications
2.3. Baobab
2.3.1. Etude botanique
2.3.2. Composition chimique
2.3.3. Activités pharmacologiques
2.3.4. Indications
2.3.5. Effets secondaires et contre-indications
2.4. Agerate
2.4.1. Etude botanique
2.4.2. Composition chimique
2.4.3. Activités pharmacologiques :
2.4.4. Indications
2.4.5. Effets secondaires et contre-indications
TROISIEME CHAPITRE : SPECIALITES A BASE DE PLANTES
1. PLAIES
2. BRULURES
3. CONTUSIONS – HEMATOMES – ECCHYMOSES
4. ENGELURES, CREVASSES ET GERCURES
5. PIQURES D’INSECTES
6. ECZEMA
COMMENTAIRES
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
WEBOGRAPHIE
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