Globules rouges au laboratoire
GENERALITES SUR LA TRANSFUSION SANGUINE
Le don de sang total est un prélèvement de 400 à 500 ml de sang veineux, prélevé aseptiquement dansune poche de recueil garantissant un système clos et stérile pour la séparation ultérieure des composants sanguins. Il est autorisé dès l’âge de 18 ansà l’âge de 70 ans révolus. Chaque prélèvement permet la préparation d’un concentré de globules rouges (CGR), d’un concentré deplaquettes standard (CPS) et d’une unité de plasma [1]. Les produits sanguins labiles (PSL) sont les produits obtenus par la séparation primaire du sang en ses différents éléments (les hématies, les laquettes, le plasma). À ceux-ci il faut ajouter les granulocytes, dont l’obtention d’une quantité thérapeutique nécessite toujours un prélèvement sélectif par aphérèse. Le qualificatif labile se rapporte essentiellement à la brièveté de la conservation des principes thérapeutiques ex vivo, soit parce qu’il s’agit de cellules vivantes ayant une durée de vie limitée, soit parce qu’il s’agit, comme pour le plasma, de protéines dont l’activité biologique se dégrade en quelques heures. Les prélèvements et injections de cellules souches périphériques et de concentrés de cellules mononucléées auxquels participent les établissements de transfusion sanguine (ETS) s’apparentent technologiquement aux greffes de moelle et aux thérapies cellulaires et ne seront donc pas abordés ici bien qu’ils constituent un produit cellulaire sanguin. Les conditions de prélèvement et de conservation des PSL sont strictes et contraignantes ; leurs délais de péremption imposent que le recueil du sang soit quotidien.
A Madagascar, il est entièrement organisé autour d’un système de don bénévole, anonyme et gratuit. La mobilisation nécessaire des donneurs bénévoles est une obligation importante qui repose sur la solidarité entre la population bien portante etles les malades.
Le don du sang est encadré par des règles strictes destinées à protéger le donneur, à protéger et garantir le receveur ; nous les résumerons brièvement car la sécurité microbiologique, immunologique et logistique de la transfusion sanguine est d’abord fondée sur leur respect.L’objectif thérapeutique de l’utilisation des PSL est essentiellement substitutif et vise à permettre la survie des patients ayant un déficit plus ou moins profond et durable d’un ou plusieurs constituants du sang. Le risque inhérent à l’injection d’un produit biologique conduit à réserver l’usage des PSL aux situations graves où le danger est vital et à exclure formellement toute utilisation de confort. Ainsi, la substitution n’estelle pas nécessairement totale, l’objectif n’étant pas de revenir à des taux normaux mais seulement de situer le patient au-dessus des seuils dangereux, dont l’appréciation fait largement appel à l’expertise du médecin. La sécurité est présente à tous les stades de la transfusion de PSL et, outre l’application des bonnes pratiques de prélèvement et d’utilisation, elle fait largement appel à la connaissance des données fondamentalesimmunologiques et épidémiologiques sur lesquelles reposent la sélection des donneurs, le contrôle des produits, la compatibilité de ceux-ci avec leurs receveurs,
Organisation transfusionnelle
La transfusion sanguine, qui met biologiquement en relation un donneur et un receveur par l’intermédiaire d’un PSL, nécessite une organisation stricte. Cette organisation répond à des considérations médicales, éthiques, logistiques. L’activité transfusionnelle comporte nécessairement les étapes suivantes : la collecte et la préparation du sang, la qualification du don, la conservation des unités préparées et qualifiées, la distribution des unités thérapeutiques vers le service utilisateur ou vers un dépôt de stockage intermédiaire intra hospitalier. Dans ce dépôt se trouveront des unités attribuées nominativement à un malade en attente d’utilisation ou des unités non attribuées destinées à faire face à la survenue d’urgences inopinées [1].
Sécurité transfusionnelle
L’administration de tout produit d’origine biologique comporte des risques la transfusion sanguine est confrontée à deux risques principaux : le premier, immunologique, est lié à la disparité des marqueurs génétiques entre individus (les groupes sanguins immunogènes sont développés dans un paragraphe dédié). Le second, microbiologique, concerne la transmission d’agents pathogènes. La sécurité de la transfusion sanguine repose sur un ensemble de mesures. Nous diviserons ces mesures en immunologiques et microbiologiques, mais la sécurité repose aussi sur des mesures procédurales et logistiques concernant l’identification correcte des échantillons et des individus, la conservation et le transport des produits qui sont réglementairement encadrés [1].
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Table des matières
INTRODUCTION PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA TRANSFUSION SANGUINE Généralités Donnée mondiale de don de sang Organisation transfusionnelle Sécurité transfusionnel le Sécurité immunologique Groupage sanguin érythrocytaire Phénotypage et utilisation de sang phénotype Recherche d’agglutinines irrégulières (RAI Compatibilisation des unités de concentrés de globules rouges au laboratoire Compatibilité ultime au lit du malade Sécurité microbiologique Sélection médicale des donneurs Qualification microbiologique des dons du sang Inactivation microbiologique et sécurisation des produits sanguins labiles Déleucocytation systématique des produits sanguins labiles Sécurité vis-à-vis des maladies émergentes et des agents transmissibles non conventionnels (ATNC) Suivi des receveurs et hémovigilance Effets indésirables de la transfusion sanguine Choc toxi-infectieux immédiat Parasitoses post-transfusionnelles Paludisme post-transfusionnel Autres parasitoses Maladies bactériennes post-transfusionnelles Syphilis Brucellose post-transfusionnelle Les maladies virales transmissibles par le sang Hépatite B post-transfusionnelle Hépatite C post-transfusionnelle Autres hépatites post-transfusionnelles Syndrome de l’immunodéficience acquise (sida) post-transfusionnel Transmission des virus HTLV-1 et 2 Parvovirus B19 Autres maladies virales transmissibles par les PSL Maladies à prions DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS CADRE DE TRAVAILII- TYPE D’ETUDE PERIODE D’ETUDE POPULATION D’ETUDE Critères d’inclusion Critères d’exclusion ECHANTILLONAGE ET TAILLE D’ECHANTILLON METHODE DE RECEUIL DES DOSSIERS VARIABLES ANALYSE STATISTIQUE CONSIDERATION ETHIQUE RESULTATS Les donneurs de sang arrivés au centre Répartition des données selon l’âge des patients ayant présentés des Anomalies Répartition des donneurs avec anomalie selon le sexe Répartition des donneurs ayant présenté des anomalies selon la Situation familiale Répartition des donneurs ayant présenté des anomalies selon le niveau d’étude Répartition des donneurs ayant présenté des anomalies selon le type de Don Répartition des donneurs ayant présenté des anomalies microbiologiques selon le groupe sanguin Répartition des donneurs ayant présenté des anomalies selon les résultats des analyses biologiques Répartition des donneurs ayant des anomalies biologique selon l’âge Répartition des anomalies sérologiques selon le niveau d’étude Répartition selon le type de don et le genre chez les donneurs qui ont des problèmes microbiologiques Répartition des résultats Sérologiques selon la situation familiale Répartition des résultats positifs du VHB selon le genre Répartition des résultats positifs du VHC selon le genre Répartition des résultats de VIH positifs selon le genre Répartition des résultats de la syphilis selon le genre TROISIEME PARTIE : DISCUSSION Répartition des donneurs selon les facteurs socio - cliniques Répartition selon les résultats des examens biologiques Perspectives CONCLUSION REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE ANNEXES Questionnaire médicale Fiche de dépouillement.
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