GENERALITES
Madagascar, la quatrième plus grande île du monde, est réputée pour l’existence de sa diversité floristique représentée par ses forêts denses qui couvrent la majeure partie de sa superficie. Cependant, sa végétation est actuellement très menacée. En effet, la forêt malgache recule de 1 ha par an. Les feux de brousse et les cultures sur brûlis continuent de réduire en fumée les 150 000 ha de forêt chaque année .On peut parler de véritable catastrophe écologique dont les effets se font désormais durement ressentir : disparition des espèces, modifications climatiques, épuisement des sols (Le guide du routard, 2008).
Cette situation s’est aggravée actuellement dans la forêt du Parc National Zombitse-Vohibasia dans la région de Sakaraha, où avant même l’arrivée de Madagascar National Parks, les feux et les enlèvements des espèces animales ou végétales existaient déjà.
La pauvreté, la démographie et l’exploitation incontrôlée, depuis et jusqu’à maintenant, a toujours aggravées cette tendance à la dégradation et la disparition des forêts à la périphérie du parc ; ce qui se traduit actuellement par l’absence totale des bois d’énergie autour et aux environs du parc, Ce produit forestier se trouve actuellement loin de la population, surtout pour les villageois aux environs d’Andranomaitso et d’Andalamengoky, les deux villages les plus proches de la ville de Sakaraha.
Cet état des lieux a poussé Madagascar National Parks à s’orienter vers les besoins des villageois en leur fournissant du bois de chauffe. L’importance de la conservation de l’environnement en relation avec la vie communautaire constitue un sujet qui mérite d’être étudié. Cela, pour pouvoir atteindre l’objectif de l’Etat qui est le développement durable. D’où ce projet de recherche intitulé :
« La gestion participative dans le Parc National Zombitse-Vohibasia, cas de village d’Andranomaitso et Andalamengoky, concernant les bois de chauffe ».
CONTEXTE
Présentation de Madagascar National Parks
Madagascar National Parks créée en 1990 portait auparavant le nom d’ANGAP. Depuis le 14 novembre 2008, la dénomination ANGAP a changé en Madagascar National Parks. C’est une association de droit privée reconnue d ‘utilité publique par le décret n° 91-591 MINENV du 4 Décembre 1991. Mandaté par le Ministère chargé de l’Environnement sur la gestion d’un programme pour la conservation de la Biodiversité malgache, la mission consiste essentiellement à établir, conserver et gérer de manière durable un réseau national de réserves représentatives de la diversité biologique ou du patrimoine naturel propre à Madagascar. Madagascar National Parks veut ainsi aménager les aires protéges comme un lieu touristique ou naturel contribuant au développement des communautés riveraines et de l’économie Régionale et même Nationale.
Madagascar National Parks réserve 50% des recettes obtenues par les droits d’entrée dans les Parcs (DEAP) pour le financement des projets de développement au profit des populations riveraines. Le siège de Madagascar National Parks se trouve à Antananarivo (Ambatobe) et Madagascar National Parks possède plusieurs antennes dans les différentes régions de Madagascar. Une antenne régionale s’occupe du Parc de Zombitse-Vohibasia qui se trouve entre les districts de Sakaraha et d’Ankazoabo de la Région du Sud-Ouest de Madagascar.
Madagascar National Parks Sakaraha
Madagascar National Parks a pour but d’assurer l’intégrité de tout ce qui est considéré comme ressource non artificielle existant dans le Parc en vue de les préserver, les conserver et même les protéger face à la pression humaine. Cette mission du Madagascar National Parks est aussi d’assurer le développement et l’éducation environnementale des populations riveraines pour une durabilité de la gestion des ressources naturelles, ainsi que la protection des valeurs culturelles de la communauté riveraine en relation avec la forêt. Grâce aux actions environnementales du WWF appuyées plus tard par l’ANGAP en 2002, les pressions anthropiques ont été freinées, quoiqu’elles soient toujours aussi importantes. Plusieurs hectares de forêt ont été détruits. Après les fréquents passages des feux, les espèces spécifiques ont diminué. C’est cette politique de sauvegarde qui favorise la raison d’être et l’existence d’une antenne de Madagascar National Parks à Sakaraha.
Problèmes rencontrés
Plusieurs problèmes existent dans le Parc National Zombitse Vohibasia. Ce sont par exemple l’exploitation illicite du saphir au sein de Parc, les feux de brousse, la coupe et l’exploitation sauvage de la forêt.
La Gestion Participative
Définition
La gestion participative est une innovation institutionnelle où dans le cas de cette étude concerne la gestion des bois de chauffe par les villageois dans une parcelle définie dans le Parc .Cette approche a pour but de répondre a leurs besoins en favorisant un développement durable et la conservation des ressources naturelles.
Les différents acteurs concernés
Pour la gestion participative, les premiers acteurs concernés sont les villageois utilisateurs qui sont eux-mêmes responsables de la gestion des bois d’énergie dans leur localité. Puis vient le personnel de Madagascar National Parks, gestionnaire mandaté par le Ministère et qui assure le contrôle et le suivi de l’utilisation de ces bois d’énergie à l’intérieur et autour de l’aire protégée.
Résultats attendus
Les résultats attendus dans cette étude sont l’élaboration du cahier des charges des activités autorisées dans la zone. Comme son nom l’indique, il renferme les clauses administratives, techniques et juridiques à imposer au nouveau gestionnaire et utilisateur. Le cahier des charges diffère du contrat par le fait que ce dernier traite de la relation entre le gestionnaire et les utilisateurs, en spécifiant les droits et obligations de chacun et les sanctions à appliquer dans le cas d’une mauvaise gestion .Ce cahier des charges a plutôt un sens unilatéral entre le gestionnaire et les utilisateurs (règles de gestion et d’aménagement à respecter par les villageois). Les dispositions générales des populations à qui sont confiées la responsabilité de la gestion de l’utilisation du bois de chauffe et la conservation des autres ressources naturelles renouvelables concernent :
– Les différentes obligations relatives à l’exploitation du bois de chauffe.
– Les sanctions prévues dans la convention pour tous les délits constatés et commis par des individus qui appartiennent au village quel qu’ils soient.
– Le contrôle et les sanctions applicables aux utilisateurs .
Ce cahier des charges est accompagné par une sorte de contrat appelé « Dina », un commun accord entre tous les utilisateurs faisant partie des villages. Par définition le « Dina » est une loi traditionnelle établie par un ensemble d’individus, de communautés ou d’autres types de structure sociale tenue en assemblée générale et approuvée par la majorité des membres. Dans la tradition, le « Dina » se présente oralement, mais aujourd’hui, l’écrit est également tenu et a également deux sens. D’un côté, c’est une sorte de règle intérieure à la communauté régissant surtout les relations entre les individus en vue de créer une ambiance harmonieuse de vie, de l’autre côté, c’est en vue de gérer le comportement des individus par rapport aux ressources. Le « Dina » est valable et applicable à toutes les personnes résidentes ou passagères dans la localité. En cas d’infraction commise et de difficulté, les médiateurs doivent être informés directement.
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Table des matières
Introduction
Matériel et méthode
Schéma de l’étude
Critères d’inclusions
Données recueillies
Analyse statistique
Résultats
Discussion
Conclusion
Bibliographie
Tableaux
Annexes